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    Bonjour tout le monde,

    Pardonnez-moi, je suis plutôt absente ou, pour dire vrai, ma tête est ailleurs.

    C'est l'été les vacances, les fêtes de famille et les fêtes "tout court". Tout près de chez moi, on s'affaire à la préparation des troisièmes "Médiévales" à Esterre, autour du château que j'avais évoqué ici.

     

    Les Médiévales

     

    Depuis l'appartement où je passe l'hiver depuis quatre ans, dans la commune voisine, je vois le donjon.

     

    Il était une fois, au Moyen-Age un château édifié au carrefour de trois vallées encaissées au cœur des montagnes Pyrénées. Ici, on parle souvent de "la vallée". Les siècles ont passé et l'édifice s'est détérioré. En 2019, la commune d'Esterre a réussi à devenir propriétaire de cet emblème du passé qui dominait la vallée depuis 10 siècles. On m'a dit qu'il y avait eu un problème d'indivision à régler entre quantité de copropriétaires.

     Loucrup 65 fait ici un très joli exposé sur le château.

    Esterre, enfin propriétaire, se lança dans l'aventure d'une grande fête. Première édition en 2019 : une réussite. Les tournois de chevaliers, les joutes, et le spectacle nocturne ont ravi tous les spectateurs.

    Puis Covid, confinement, etc... et deuxième édition l'an dernier. Encore une réussite. Certains, parmi les organisateurs, pensaient s'arrêter là. Mais d'autres, et bon nombre de bénévoles ont voulu remettre ça. Et voilà, c'est reparti. Une copine m'a proposé de devenir bénévole moi aussi. J'en suis ravie, car je vois la préparation d'un tel événement : sacrée organisation ! Tout est programmé, c'est impressionnant.

    Un matin j'ai participé à la fabrication des paquets pour la pêche à la ligne. Hier, mon équipe constituée de femmes a fait du tri dans le bazar de la caverne d'Ali baba, préparé ce qu'il fallait emporter, et a mis en sacs le nécessaire pour les petit-déjeuners des artistes (logés dans la salle des fêtes, chez les habitants et au château). Pendant ce temps les hommes étaient sur le terrain occupés à je ne sais quoi sur le -grand- terrain de jeu.

    Il y a une page facebook.

    Demain et après-demain, tout le monde au château. Connaissant les lieux, j'imagine le boulot pour transformer tout ça en lieu de fête.

    Samedi et dimanche, les grands jours au moyen-âge : code couleur pour se vêtir, matériaux choisis pour la déco (du style "pas de plastique apparent"), spectacle grandiose le samedi soir, et tout et tout. Je n'en reviens pas de voir ce qu'un petit village de moins de 200 habitants est capable de faire.

    Je vais essayer faire des photos : ce serait dommage de ne pas garder de traces de ces moments. Il paraît que le ciel sera clément : on l'a bien mérité après deux mois plus pourris que jamais, et un mois pas terrible.

    Je vous souhaite une bonne fin de semaine.

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    Je vous dis souvent que, dans ma montagne, il fait plus froid que chez vous. Quand nous voyons la météo sur notre écran de TV, nous souffrons pour les terriens morts de chaleur, et nous souvenons de nos derniers étés en ville. Ce matin, mon thermomètre extérieur affichait 13°. Dans ma véranda, pour vous écrire, je suis emmitouflée comme en plein hiver.

    Je me dis des trucs tout bêtes : et si, au lieu de crever de chaud "en bas" les gens se déplaçaient un peu vers les montagnes ? Elles étaient beaucoup plus peuplées dans le temps, mais l'exode rural les a vidées. Pourquoi ne pas faire le mouvement inverse ? On télétravaille aussi bien en montagne qu'en ville, on peut participer à la vie associative, profiter du cinéma et de représentations théâtrales, tremper ses pieds dans les ruisseaux, etc... Je dis que c'est le paradis : il faut juste avoir vêtements chauds, bonnes chaussures et chaussettes. Mais qu'est-ce que c'est mieux que le bitume fondant ! ! !

    Symbole de la vie ici : notre épicerie citoyenne nommée "Pâtes et potes en stock". Hier, nous recevions une livraison programmée vers 11 h. Le livreur avait une heure de retard. Il nous a prévenus qu'il avait "éclaté" trois briques de boisson au riz. Mais personne n’avait remarqué que certains emballages avaient souffert de l'inondation. Si bien qu'un carton de 6 bouteilles d'huile d'olives a explosé dans les mains de Michèle, elle-même dans l'escalier... Seules deux bouteilles sont tombées, pas les six que contenait le carton.

     

    Chaud et froid  Chaud et froid

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

    Passé le premier instant de stupéfaction, la séance de nettoyage s'organise. Ils (ceux qui étaient en bas) ont trouvé quelques chiffons à la cave.

     

    Chaud et froid

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

    Moi qui étais en haut, près de l'évier, des outils et du produit nettoyant, j'ai fait ce que j'ai pu. Je leur ai passé quelques seaux d'eau chaude et nos malheureuses vieilles éponges. L'Ours qui sait tout m'a dit "c'est pour ça que les commerçants, dans le temps, avaient toujours un seau de sciure"... On va y penser...

     

    Chaud et froid

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

    Heureusement que nous étions nombreux (5 au lieu de 3 habituellement) : les autres ont vérifié la commande, l'ont entrée dans l'ordi et ont garni les rayons. Est-ce de ma faute ? J'avais fait mes courses lundi, et nous étions en rupture d'huile d'olives et de "lait" de riz, deux éléments indispensables à ma vie. Pourquoi ces deux-là justement ?

     

    Chaud et froid

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

    Vous voyez ces gros engins ? On a ça chez nous depuis deux semaines, car il faut refaire tout le réseau d'eau potable du village. Ça commence par en haut, et ça continue vers le bas. La voiture est donc loin de la maison, il faut bien que travaux se fassent. Et voilà que, hier matin, en plein pendant notre bain d'huile, la Mairie m'appelle : "avez-vous un réducteur de pression ? Car les ouvriers doivent faire un essai, et ça risque "tout péter" " L'Ours n'a jamais son téléphone sur lui, alors j'ai croisé les doigts. Et hier après-midi, un gars de la commune est venu en chair et en os en parler avec l'Ours. Résultat ? Hier soir, à peine un peu d'eau au robinet, ce matin ça pétarade aux lavabos du 2ème étage. Heureusement que nous ne sommes pas 15 à la maison !

     

    Chaud et froid

     

    C'est flou, mais notre merle familier a la vue perçante. Il a savouré mes trois cerises à peine mûries sur un cerisier issu d'un jet de noyau.

     

     

    Chaud et froid

     

     Cékoissa, ces trucs noirs ? Je vous en parle plus tard, en vous montrant un peu mon jardin. Les nuages s’estompent, il fait encore 13°, mais on devrait avoir une belle journée, ce qui est très très rare depuis début mai.

    Je vous souhaite un bon weekend.

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    Nous avons enfin eu quelques jours sans pluie, et même de la chaleur !

    Mais cela n'a pas duré. Ce matin, c'est moche, très moche. Est-ce un nuage qui nous enveloppe ? J'ai fait un tour au jardin pour voir de plus près : c'est trrrrèèès mouillé, toutes les plantes piquent du nez vers le sol.

     

     

    Grisaille humide

     

    Le rosier planté par Voisine il y a au moins 25 ans.

     

    Grisaille humide

     

    L'hydrangéa  Annabelle.

     

    Grisaille humide

     

    La rose Henri Matisse

     

    Grisaille humide

     

    Le rosier Rhapsody in blue.

     

    Grisaille humide

     

    Le fenouil planté pour les machaons.

     

    Grisaille humide

     

     

    Dans mon jardin, les hauteurs des floraisons vont de l'iris jaune et blanc géant au lis orange ras-du-sol. J'ai toujours la surprise quand ça pousse. Et certains s'étonnent que je déménage souvent les plantes. Eh oui, c'est comme pour les photos de groupes : les petits devant et les grands derrière.

     

    Grisaille humide

     

    Mon jardin est le paradis des rampants gluants. Ils y trouvent tout ce qu'il leur faut. Par contre, je m'étonne qu'ils escaladent si souvent la véranda : bonjour les traînées baveuses sur les vitres. Pourtant, il n'y a rien à manger là-haut.

     

    Grisaille humide

     

     

    Grisaille humide

     

    Beurk ! Gastéropodes énormes, heureux dans mon jardin.

     

     

    Grisaille humide

     

     

    Grisaille humide

     

     Athyrium nipponicum plantée l'an dernier. Le producteur craignait que ses fougères souffrent du soleil et de sécheresse. Chez moi, tout va bien.

    Et maintenant,malgré le ciel gris, je vais descendre au -petit- marché de mon village. Je vous souhaite une bonne journée.

     

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    Ce printemps fut très très humide. L'été ne commence pas mieux. Mais, dans ma montagne, nous ne sommes pas inquiets comme en 2013. Étant donné qu'il a très peu neigé cet hiver, nous ne risquons pas une crue de nos gaves.

     

    Pluie, pluie, pluie...

     

    C'est joli les gouttes de pluie sur les fleurs, mais tous les jours, c'est trop.  

     

     

    Chaque visite au jardin est désolante. Depuis le 1er mai, je pense que nous n'avons pas eu plus de sept jours sans pluie (dont trois jours consécutifs et quatre isolés !) . Matin ou soir, journée complète ou partielle, il pleut, il pleut... depuis deux mois. Nous n'arrivons même pas à concevoir que la sécheresse est présente dans notre région Occitanie. Nous avons sans cesse des "alertes orange tempête".

    Mon jardin pourrait resplendir, mais les fleurs gorgées d'eau s'écroulent. Je ne prends aucun plaisir à faire des photos. Je me promène, entre deux averses et deux séances express de désherbage avec mon mauvais téléphone, et voilà :

     

    Pluie, pluie, pluie...

     

    Mes sabots ne suffisent pas, je mets mes jolies bottes.

     

    Pluie, pluie, pluie...

     

    Ces lupins, pourtant arrivés là par hasard, sont tout écroulés. Ce n'est pas mieux ailleurs.

     

    Pluie, pluie, pluie...

     

     

     

     

     Ce pavot est resté ainsi, à peine entrebâillé, pendant plus d'une semaine, et il a fini par pourrir.

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

    Pluie, pluie, pluie...

     

     J'ai rencontré une limace en travers de mon passage. Je lui ai offert trois fleurs. Elle n'a pas hésité et s'est mise aussitôt à déguster l'ancolie. Cette fleur est un poison pour nous, mais elle semble convenir aux gastéropodes.

     

     

    Pluie, pluie, pluie...

     

    Pluie, pluie, pluie...

     

     

     

    L'iris noir que je croyais disparu m'a fait le plaisir de fleurir de nouveau.

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

    Pluie, pluie, pluie...

     

    Le jeune deutzia a un peu grandi, et fleurit un peu plus abondamment. Dans quelques années, il deviendra le grand buisson que j'espère.

     

     

    Pluie, pluie, pluie...

     

    Pour finir, une vue d'ensemble, un jour sans pluie, avec un petit rayon de soleil. J'ai des choses sympa à vous montrer, mais je n'arrive pas à ranger mes idées et mes photos. Je n'arrive pas plus à lire les copinettes : pardonnez-moi, j'espère que je vais redevenir "normale", et que je pourrai rattraper le temps perdu.

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    19 juin 2013

     

     

    Mercredi 19 juin 2013, 13 heures. Cette date restera dans les mémoires de tous ceux qui étaient bloqués au village depuis 24 heures. Depuis dix ans, le souvenir est vivace.

    Qu'attendons-nous tous, massés autour d'une scène improvisée ? Nous espérons de bonnes nouvelles de la situation. La veille, la route qui nous relie à la vallée a été ravagée par notre torrent en furie. Nous n'avons ni téléphone (ni fixe ni portable), ni eau, ni électricité et la route du col est toujours sous la neige. Les habitants du village y sont prisonniers, et les curistes sont très inquiets : qu'allons-nous devenir ?

    Nous allions bientôt savoir. Le village va être évacué par le Tourmalet. Les gars de la DDT travaillent comme des forcenés depuis plusieurs jours, et ils vont réussir à nous sortir de là. Ceux qui ont été effrayés par la crue sont rassurés. Ceux qui, comme nous, ont un logement à l'abri et qui connaissent notre montagne sont plutôt dubitatifs.

     

    19 juin 2013

     

    L'Ours s'est baladé dans la matinée, et nous savons déjà que nos routes ressemblent à ça. Croisons les doigts et espérons que tout se passera bien.

    Je suis en train de rédiger "comment ça a commencé", "ce que nous avons fait" et "comment nous avons évacué". Il n'y a pas eu mort d'hommes, mais on n'oublie pas une telle aventure. Plein de petites choses me rappellent ces moments.

     

     

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