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    Sur un vide grenier, j'ai acheté des livres vendus par les copines de la bibliothèque de mon "village d'hiver". Au hasard j'ai pris "la panthère des neiges" de Sylvain TESSON.  Ce gars ne m'est qu'à moitié sympathique, mais j’adore ce livre. Je n'irais pas, comme il le fait, crapahuter dans la montagne gelée, afin de rester immobile pendant des heures dans le froid, ni dormir par moins trente dans un abri de fortune, pour éventuellement, avec de la chance, apercevoir un animal sauvage. Mais il raconte tellement bien l'attente et l'espoir que je l'envie d'avoir vécu des moments si exaltants. Je vous recommande vivement la lecture de ce petit livre, prix Renaudot 2019.

    En fait, il fut entraîné au Tibet par son copain Vincent Munier, photographe animalier.

    Page 165, une petite phrase m'a beaucoup amusée : " Munier parle dans la radio, et il annonce un harle à l'Ouest, des craves à bec rouge, etc...".

    Il n'est point besoin d'aller au Tibet en hiver. Une simple balade en automne près de chez moi, et voilà un vol de craves à bec rouge. À l'époque où nous avions vu ces oiseaux, nous avons cru que tout le monde les connaissait, sauf nous. Or, les copines qui randonnent depuis des décennies dans les environs ne les ont jamais remarqués. Vive le confinement et ses sorties limitées ! Cet automne, j'entraînerai l'Ours dans les petits chemins derrière chez nous : ça serait bien qu'on réussisse de jolies photos des becs et des pattes de nos voisins. Quand ils volent, vus de dessous, on dirait des grelots quand les pattes sont repliées. Ça m'avait beaucoup amusée.

    Pour rester dans l'animal, voilà un petit moment de notre vie hier soir. Ma copine "Midor" rentrait des thermes, et elle me dit avoir rencontré une chenille de machaon qui n'arrivait pas à monter une marche. Machaon ? il n'y en a pas ailleurs que sur le fenouil. Nous sommes donc allés voir :

     

     

     

    La panthère des neiges

     

    Point de machaon, mais une inconnue, jamais vue ici. Elle est bien dodue, et très rapide. Nous étions trois autour de cette visiteuse, tous stupéfaits.

     

    La panthère des neiges

     

    Une grande bouche vorace et un éperon bien pointu à l'arrière, pas sympa la bestiole  !

    Après recherche, il s'avère que c'est le sphinx de l'euphorbe, et plus particulièrement de l'euphorbe petit-cyprès. Oui, j'ai ça dans mon jardin et c'est trèèès envahissant. Tellement envahissant qu'il arrive que les humains chargent ces fameux papillons de les détruire. Peut-être sont-ils arrivés ici car il y a le garde-manger !

     

    La panthère des neiges

     

    C'est la tache jaune clair vers la droite : ça fleurit, ça graine, il y en a partout.

     

     

    La panthère des neiges

     

     

     

     

    Et voilà la couverture de mon livre indispensable pour reconnaître les insectes :

     

     

     

     

     

    Ci-dessous le paragraphe concernant notre chenille aux couleurs "avertissantes".

     

     

     

     

     

     

     

     

     

    La panthère des neiges

     

    Vue l'heure tardive, je ne peux que vous souhaiter une bonne nuit.

    À bientôt.

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    Je ne sais toujours pas. Pourtant, à l'école primaire, déjà, on m'avait tout expliqué. La terre tourne autour du soleil, la lune tourne autour de la terre. Je me souviens que la maîtresse avait mis trois filles sur l'estrade pour que l'on comprenne bien qui tournait autour de qui. À part que ça nous donnait le tournis, je n'ai pas réussi à bien mémoriser tout ce qui se passe dans le ciel. Pour achever l'embrouille, chacun tourne sur lui-même. J'ai tout bien révisé avant d'écrire.

    Voilà pourquoi je me suis demandé ce que faisait la lune presque au dessus de moi, le 5 septembre vers neuf heures :

     

    La lune

     

    C'est juste un point blanc entre le feuillages et le toit.

     

    La lune

     

    Je m'étonne qu'elle ait autant diminué en quatre jours, le premier septembre elle était quasiment ronde et avait disparu vers huit heures. Elle est bien sage, là-haut, mais elle m'intrigue : elle change trop vite de forme et de position dans le ciel.

     Pour finir, voilà des nouvelles de mon ciel. La météo nous avait annoncé de la poussière du désert. Au lieu du dépôt rose que nous avons habituellement, c'est le ciel qui est chargé de grisaille depuis plusieurs jours. Lundi matin, tous les clients du marché de Luz-Saint-Sauveur étaient "espantés" : le ciel était bas, ça nous pesait sur les épaules, on avait perdu le soleil, et il faisait 27°. On manquait d'air. L'impression ressentie était très étrange. Plus haut, dans mon village, le ciel était presque "propre" et, 48 h plus tard, on ne voyait toujours pas nettement la montagne.

     

    La lune

    Photo prise lundi 4 septembre

    Aujourd'hui, nous devons aller à Tarbes. Examens médicaux programmés. Mais que nous réserve le ciel à la ville ?  On est tellement mieux dans notre montagne !

    J'avais commencé à écrire avant de partir, je finis à mon retour : il faisait 32°, et il nous tardait de rentrer.

    Demain, passage de la Vuelta (le tour d'Espagne) dans mon village vers 17h, et arrivée au Tourmalet. Il y a déjà beaucoup d'espagnols dans la vallée. Alors demain nos bords de route seront très bruyants, car les ibères crient plus fort que les français.

    Je vous souhaite une bonne soirée.

     

     

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    Toutes les radios et les télés en ont parlé : les terriens ont pu profiter d'une lune bleue dans la nuit du 30 au 31 août.

    Exceptionnel ! Chez moi, pour la première fois depuis trois mois, on voyait la lune ! Pas tout à fait la nuit annoncée, mais la suivante. Je n'avais pas encore vu le coucher de lune depuis que nous sommes remontés au village, trois mois dans les nuages. Je pourrais vous faire une étude sur les épais, les légers, les hauts, les bas, les gris, les blancs, les moutonneux, sur tout ce qui m'empêche de voir le ciel. Et quand par hasard le ciel est clair, c'est les nuits sans lune. Je dois avouer que j'ai admiré, il y a quelque temps, une nuit très étoilée, c'était magique : vive l'extinction des éclairages publics de minuit à 6 heures.

    Moi qui aime tant, le matin, regarder l'Ardiden sous la lune.

     

    Lune bleue

     

    Lune bleue

     

    Lune bleue

     

    Lune bleue

     

    Lune bleue

     

    Je ne suis pas une observatrice passionnée du ciel. Alors je ne comprends pas : pourquoi la lune ne se couche-t'elle pas toujours au même endroit ? Cette année, le 1er septembre elle disparaît tout à droite derrière le village de Sers, caché en contrebas de la croupe herbeuse, alors que le 3 septembre 2020 elle disparaissait derrière les crêtes rocheuses du massif de l'Ardiden ? 

     

    Lune bleue

                                  3 septembre 2020

     

    Et pendant que je m'extasiais sur ce ciel bleu, derrière moi, vers l'est, le ciel était "pourri" par de multiples traînées d'avions. j'ai eu de la chance de profiter de mon spectacle sans nuisances.

     

    Lune bleue

     

    Et depuis le 1er septembre ? Nuages et encore nuages. Jamais le jardin n'a été aussi vert durant TOUT un été. Par contre, les plantes qui ont besoin de chaleur ne fleurissent guère.

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    Encore et encore...

    Globalement, je vais plutôt bien, bien si je me compare avec les personnes atteintes de maladies graves et incurables.

    Pourtant, je suis en train de parfaire ma connaissance du service des urgences de l'hôpital de Lourdes. Après le 6 juillet 2022, nouveau passage le 19 août 2023. Mais arrivée en fanfare car je fus transportée par les pompiers. Ça "en jette" de prendre la rue principale de la cité mariale en fourgon rouge, sirène en action ! 

    Nous étions tranquillement au restaurant, un samedi à midi, quand j'ai senti que je ne pouvais plus rien avaler. J'ai repoussé mon assiette, et quelques instants plus tard, le désastre ! Mon début de repas est ressorti sans que je ne maîtrise rien, une cliente d'une table voisine m'a allongée par terre, la restauratrice a appelé les secours, j'entendais dire que j'avais perdu connaissance à plusieurs reprises, et voilà comment j'ai découvert les joies de l’ambulance...

    Question confort, il y a mieux : ça secoue, ça saute, c'est dur. Je comprends pourquoi on ligote les victimes sur le brancard, ça évite de les faire tomber en roulant. J'ai bien senti tous les joints de dilatation que les ouvriers ont plutôt mal faits quand ils ont regoudronné notre quatre voies. Et les cahots dans la ville de Lourdes !

    Je fus installée dans une petite chambre, piquée, perfusée, analysée, questionnée, et tout et tout. Le mystère plane sur la cause de mon malaise. Je suis rentrée chez moi au bout de quelques heures et je me sens fatiguée depuis plus d'une semaine. Fatiguée, mais pas malade. Je n'ai même pas souffert de la chaleur, car dans ma montagne il fait frais (très frais) la nuit, ma maison n'est pas chaude, et dans ma chambrette d'hôpital la clim fonctionnait trop bien et je me suis gelée pendant tout mon séjour.

    Je vous écrivais il y a quelque temps que "ça plus ça plus ça" ça commençait à bien faire pour les ennuis de santé. Plus ça plus ça, c'est trop.

    En fait, la prise de sang faite dès mon arrivée à l'hôpital révélait une anomalie. On m'a fait, il y a quelques jours une échographie de la thyroïde, et lundi j'ai vu une endocrinologue, tour de force en plein mois d'août de voir une spécialiste aussi vite ! Eh bien, ça se voit à l’œil nu : ma thyroïde va mal. Je n'ai pas de creux, devant à la base du cou, mais plutôt une bosse.

    Pour parfaire le bilan, je vais passer assez rapidement des radios qui donneront des précisions : une scintigraphie à l’hôpital de Tarbes, l'autre, dont j'ai oublié le nom, à la clinique de l'Ormeau à Tarbes également (mais bien sûr pas le même jour). Et aussi une prise de sang au laboratoire.

    Mais ça ne suffit pas : j'ai aussi un trouble bizarre qui a touché à deux reprises mon élocution. Parfois les mots ne sortent pas de ma bouche. Il faut donc que je voie un neurologue, et c'est compliqué... Tout le monde sait que la médecine va mal en France, je suis en train de tester. Parfois les rendez-vous sont rapides, mais en neurologie, il faut patienter. La prescription ayant été faite par les urgences, j'ai des chances de passer assez vite.

    En plus notre temps est pourri. La sécheresse nous a oubliés, la pluie est beaucoup trop présente. Je ne peux même pas me distraire au jardin. Ça mouille !

     

    Et ça continue...

     

    Rien ne dérange nos chenilles de machaons.

     

    Et ça continue...

     

    Nous avons vu ces deux oiseaux, juste devant la véranda : il semblerait que ce sont des grives musiciennes en train de casser des escargots.

     

    Et ça continue...

     

    J'ai enfin quelques fleurs de sauge, fin août juste avant l'automne.

     

    Et ça continue...

     

    J'ai aussi UNE cage d'amour en cage, pas deux. Ça manque vraiment de chaleur !

     

    Et ça continue...

     

    Et maintenant des nouvelles du "village de travail" sur la montagne en face de chez moi. Le RTM  ( Restauration des Terrains en Montagne, une branche de l'ONF ) a  édifié l'an dernier une maison pour éviter aux ouvriers de monter chaque matin et de descendre chaque soir.

    Un jour, interpelée  par les navettes d'hélicoptère, j'ai vu qu'il transportait des sortes de cubes. En fait, ils rajoutaient des "chambres d'amis "à la maison principale.

    Si vous regardez attentivement, vous voyez le câble, et sur la première photo on devine l'hélicoptère au niveau du sommet.

     

    Et ça continue...

     

     

    Et ça continue...

     

     Tout ce qui ressemble à des clôtures, ce sont des paravalanches. Un jour de beau temps, j'essaierai de faire des photos des diverses installations pour vous expliquer.

    Je vous souhaite une bonne soirée.

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    C'était il y a plus de deux semaines, mais il m'a fallu du temps pour enfin boucler ce petit article. J'ai eu une amie à la maison pendant une dizaine de jours, puis quelques péripéties m'ont empêchée de raconter cette fête "vue de l'intérieur". J'ai vraiment adoré participer à cet événement, organisé de main de maître par Dame Evelyne et ses équipes :

     

    Les Médiévales (suite et fin)

     

    Non, elle ne dirige pas une chorale, elle donne juste des conseils (photo prise lors des débuts de la mise en place, avant la fête).

     

    Être bénévole, c'est bien. Mais être bénévole sur cet événement, c'est un vrai plaisir. Tout a été pensé en amont, rien n'est laissé au hasard. J'ai été épatée par l'organisation : chacun avait une tâche qui lui était attribuée, les créneaux horaires étaient définis à l'avance, tout se passait dans le calme et la bonne humeur. Nous avions tous notre planning. Moi, par exemple, j'étais affectée à la préparation des plateaux, pour les artistes et les bénévoles, avant l'heure des repas.

    Je devais assurer trois services, avec une équipe bien fournie : pas de stress, nous étions assez nombreux.

    Mon "travail" m'a laissé du temps pour voir ce qui se passait. MAIS n'étant pas venue pour faire un reportage, je n'avais évidemment pas un bon appareil photo. Je vous raconte tout de même.

    Au début était une pelouse rase, abîmée par les nombreux passages, et cuite par le soleil :

     

    Les Médiévales (suite et fin)

     

    Les Médiévales (suite et fin)

     

    Les hommes forts ont du boulot pour installer buvette et chapiteaux.

     

    Les Médiévales (suite et fin)

     

    Le château est édifié sur une butte aux airs de piton rocheux, mais une route (réservée à certains usages spéciaux) le dessert. La vie est plus facile qu'au Moyen-Âge.

     

    Les Médiévales (suite et fin)

     

    Les Médiévales (suite et fin)

     

    Les Médiévales (suite et fin)

     

    Tout un village a poussé aux alentours du château. On y trouvait de quoi se sustenter et se faire de petits cadeaux grâce à tous les artisans présents.

    Le spectacle se tenait devant les spectateurs émerveillés. Tournois de chevaliers, musique et chants se succèdent tout au long des deux journées. Le point d'orgue étant un feu d'artifice avec embrasement du château le samedi soir.

     

    Les Médiévales (suite et fin)

     

    Dame Évelyne voulait rendre son tablier, mais de l'avis général, elle a si bien œuvré qu'elle est obligée de continuer : d'ailleurs elle a déjà discuté avec les troupes d’artistes pour élaborer un spectacle encore plus beau l'année prochaine.

    Des tailleuses-couturières ont donné beaucoup de leur temps pour confectionner des sortes de tabliers pour les bénévoles féminines. Très faciles à enfiler, sans boutons, ces "uniformes" se mariaient bien à nos caleçons noirs et Tshirts blancs.  Nous étions très mignonnes et reconnaissables de loin.

     

    Les Médiévales (suite et fin)

     

    Si vous avez du temps, promenez-vous ici, vous aurez plein d'images, et des combats, et des musiciens, et du feu d'artifice, etc... Le dimanche, il pleuvait sur la plaine, mais nous avions un temps superbe, que du bonheur !

     

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