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    Notre gouvernement, par son ministre Darmanin, veut dissoudre "les soulèvements de la terre". Comment dissoudre un grand mouvement populaire, sans chef, sans structure ?

    Le mois dernier, je suis allée à Cauterets pour le grand salon de l'image nature. Une copine libraire proposait plein de livres sur la montagne. Dans son étal varié, mon œil a été attiré par ce titre :

     

    La terre souffreLa terre souffre

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

    Il s'agit d'une œuvre collective. Chaque participant a écrit quatre pages, la lecture n'est donc pas monotone. Chacun son style, chacun sa façon de parler. 

    Je n'ai qu'un reproche : certains pratiquent l'écriture inclusive. Et là, je me sens exclue : les points au milieu des mots, les iel et les elleux, très peu pour moi. Exceptionnellement, je suis d'accord avec notre président qui fustige cette façon de traiter le français. La terre souffre, pourquoi donc faire souffrir aussi notre langue ?

    J'en reviens à mon livre. En le lisant, j'ai marqué une page :

     

    La terre souffre

     

    Je trouve ce texte très réussi : il résume ce que je ressens chaque fois qu'une manif, non violente à l'origine, finit mal. Par exemple, à Sainte-Soline, les manifestants étaient contre les méga-bassines. Sans les "hordes" policières super armées envoyées sur place, que se serait-il passé ? Je suppose que la bassine aurait été ravagée, et cela n'aurait pas ruiné le pays, ni des vies. Cela aurait coûté beaucoup moins cher (dégâts matériels et humains). Mais notre gouvernement ne supporte pas la contradiction : serait-ce une dictature ?

    Concrètement, que fait la France pour sauver la planète ?

    - Elle n'oblige plus les commerçants à donner un ticket de caisse, pour économiser du papier ! ! ! Ainsi nous irons sur internet (via les "data centers" qui usent une énergie folle en produisant une chaleur inimaginable) et nous imprimerons une feuille A4... Et si notre "ticket" recèle une erreur, tant pis pour nous.

    - Elle pousse à acheter des voitures électriques, en ne regardant pas ce que leur construction consomme en énergie. Et si ceux qui roulent peu n'étaient pas pointés du doigt si ils souhaitent garder leur vieux tacot ?

    - Elle éloigne de plus en plus les services publics des habitants et leur reproche de trop utiliser leurs voitures.

    - Elle n'incite pas les citoyens à consommer bio                                                        

    - Elle laisse toutes les chaînes de FranceTélévision nous infliger de longues séances de publicité, les émissions du soir commencent à 21h10 alors qu'il y a quelques années on nous avait longuement expliqué que les français ne dormaient pas assez, et que les programmes devaient commencer à 20h30. Rendez-nous la redevance et 3/4 d'heure de sommeil !

    Je suis effarée par la quantité de trucs inutiles, voire mauvais pour notre santé, que la publicité veut nous faire acheter. Mais l'industrie et le capital avant tout !

     

    J'ai raté la dernière pleine lune car les nuages avaient envahi le ciel. J'ai pris cette photo le matin du 28 octobre : en me levant, je voyais que la lune éclairait la vallée, mais les nuages cachaient la lune. C'était plutôt étrange.

     

    La terre souffre

     

     Ce matin 3 novembre, surprise : les nuages ont perdu leur neige assez bas :

     

    La terre souffre

     

    J'ai laissé exprès un morceau du toit qui est devant chez nous. Ainsi, vous voyez que la neige n'est pas loin. Les ouvriers du Capet vont être obligés de cesser leur activité pour cette année. Les Algécos vont-ils passer l'hiver là-haut ?

     

    La terre souffre

     

    Vers l'ouest, on ne voit pas le massif de l'Ardiden. Le nuage enveloppe les hauteurs.

    Ce n'est pas encore chez moi, mais ça descend.

     

    La terre souffre

     

    Mon jardin a encore quelques couleurs, mais nous avons eu un automne bizarre. Certaines plantes comme le parrotia, qui auraient dû rougir, hésitent entre le vert et le jaune.

    Aujourd'hui, je suis convoquée à l'hôpital pour un soin encore plutôt méconnu. pas douloureux, mais je devais petit-déjeuner avant 8h et ne rien avaler jusqu'à 14h. Inhabituel pour moi. Je pars avec mon panier-repas.

    J'ai des pensées pour deux copinautes en particulier. Les deux seules dont je connais le nom, l'adresse et le n° de portable ont des ennuis de santé. Le jour où l'une des deux rentrait chez elle après une hospitalisation, l'autre subissait une intervention chirurgicale assez lourde. Elles vont pour le mieux, mais c'est dur. Je sais, pour y être passée, que les suites d'une opération ne sont pas faciles faciles. Guérissez vite et revenez sur vos blogs.

     

    Je souhaite que la maladie et les soucis liés à la tempête vous épargnent, et je vous souhaite une bonne journée.

     

     

     

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    Mais où la fourmi a-t-elle la tête ?

    Je viens de m'apercevoir que, depuis 10 ans que je vous raconte ma vie et mes sorties, je n'ai jamais parlé de deux endroits emblématiques de mon département. Connaissez-vous le château de Mauvezin et l'abbaye de l'Escaladieu ? Je les adore. Ils sont, à vol d'oiseau, à seize kilomètres de chez moi, et très proches l'un de l'autre, donc on les visite très facilement le même jour. Il n'y a, depuis ma vallée, qu'un souci : il faut aimer la route. C'est à plus de 70 kilomètres par la plaine (Argelès-Gazost, Lourdes, Bagnères-de-Bigorre) ou seulement 47 kilomètres par le col du Tourmalet. Donc, je ne vais m'y promener qu'en été par beau temps. Aller par un itinéraire, retour par l'autre.

    J'ai proposé à deux copines curistes de m'y accompagner dimanche. L'une d'elles, Sylvie C. m'a "donné" ses photos et m'a permis de les mélanger avec les miennes. Si bien mélangées que je n'ai pas fait de différence et, après beaucoup de temps passé sur cet article, j'ai la flemme d'enlever la signature de la fourmi que j'ai apposée par erreur sur l'ensemble de nos clichés.

     

    Mauvezin et Escaladieu

     

    Nos copains les lamas ne sont pas encore redescendus et nous ont superbement ignorées. Ils sont très nombreux, mais nous n'étions pas venues pour eux.

     

    Nous voilà enfin au Château de Mauvezin, qui appartint à Gaston Phébus.

     

    Mauvezin et Escaladieu

     

    Depuis le terre-plein devant le château, par-dessus la palissade du chemin de ronde, on aperçoit notre pic du Midi (à gauche, déjà un peu enneigé). Vu ainsi, il ne ressemble pas à un pic, mais vu d'ailleurs c'est différent.

     

    Mauvezin et Escaladieu

     

     

    Le château est en grande partie fidèlement reconstruit.

     

    Mauvezin et Escaladieu

     

    Dans la cour, on peut admirer des reproductions d'engins de guerre du Moyen-Age. Nous n'avons pas eu le temps de tout visiter. Dommage, car l'intérieur est, lui aussi, fort intéressant. Mais j'avais prévu de profiter longuement de l'Escaladieu.

    Nous sommes donc redescendues de notre piton pour nous rendre au bord de l'Arros où les moines se sont installés vers 1140.

     

    Tous les étés, l'abbaye de L'Escaladieu accueille une exposition artistique dans le bâtiment et les jardins. Je ne suis pas très sensible à l'art moderne, un peu trop difficile à comprendre et que je trouve souvent pas très beau. Mais j'aime tellement le cadre de cette ancienne abbaye que j'y vais assez souvent. Cette année, c'était "Jardins imaginaires", et nous y avons pris beaucoup de plaisir toutes les trois.

     

    Mauvezin et Escaladieu

     

     

     

     

     

     

    Chevêche de l'Escaladieu,

    œuvre permanente de Lionel SABATTÉ

    installée en 2021

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

    Mauvezin et Escaladieu

     

     

    Mauvezin et Escaladieu

     

     

    Mauvezin et Escaladieu

     

     

     

    Œuvre en laine de Claude COMO. Moi qui aime les travaux en fil et laine, j'étais épatée par la grandeur du sujet, et la beauté des détails.

    Il y en avait sur les quatre côtés de la salle.

     

     

     

     

     

     

     

     

     

    Mauvezin et Escaladieu

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

    Un jardin, non, une rivière d'après le panneau, d'une finesse stupéfiante, réalisé en porcelaine par Dominique Ghesquière. Presque née dans la porcelaine, je suis restée béate devant la délicatesse de ces pièces.

     

    Nous avons également admiré les aquarelles de Mariko FURUICHI et les délicates broderies de Ursula CARUEL, mais nos photos ne rendent pas bien. Allez regarder sur le site du conseil départemental des Hautes-Pyrénées, il y a la liste de tous les artistes de cette année et les liens pour en savoir plus sur chacun d'eux.

     

    Vers la fin du parcours à travers les étages et les salles, nous entendions un bruit assez fort. Je pensais qu'une conduite d'eau avait "pété" et que nous allions nous retrouver dans une inondation. Erreur ! nous avons trouvé cette installation de Félix BLUME, nommée "Essaim"

     

     

    Mauvezin et Escaladieu

     

    Il nous a fallu coller l'oreille sous les mini-émetteurs pour entendre les différents petits bruits que l'on peut entendre dans une ruche. C'était extraordinaire. nous n'arrivions pas à quitter cette salle : nous aurions aimé écouter chacun des 250 sons.

     

    Mauvezin et Escaladieu

     

    Nous avons continué à nous émerveiller dans la dernière salle. Dans la pénombre, nous avons passé un temps fou à regarder le mur consacré à Miguel CHEVALIER. Toutes les trois avons eu beaucoup de mal à quitter cette dernière salle. Ce qui nous a paru seulement des images numériques était en fait un spectacle fascinant. Les images se transformaient sans cesse, nous avons eu la sensation que cela représentait les saisons.

     

    Mauvezin et Escaladieu

     

    Et surtout, dès que quelqu'un s'approchait, tout le décor bougeait, accompagnant les gens. C'était magique !

     

    Mauvezin et Escaladieu

     

    Et voilà comment nous avons passé notre dimanche. Je n'ai même pas montré le bâtiment de l'Escaladieu. Il faut le voir en vrai, ressentir l'ambiance et le calme du lieu. Cela vaut la peine de visiter avec un guide qui raconte l'histoire et la vie des moines et des habitants. Je fais cette visite pour les "Journées du Patrimoine".

    Mes copines-curistes repartent samedi, les Thermes ferment, mon jardin va s'endormir, et je vais redescendre de 500 mètres d'altitude. Il commence à faire froid : je vais peut-être me plonger dans les ouvrages manuels.

    Je vous souhaite une bonne fin de semaine.

     

     

     

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     Bonjour tout le monde !

    Tout cet été, j'ai eu le regard attiré, encore plus que les autres années, par les va-et-vient des hélicoptères sur la montagne en face de chez moi. C'est qu'on y édifiait un bâtiment, une base de vie (clic pour voir le projet) pour les ouvriers qui travaillent à la protection du village.

    Autrefois, jusqu'au 16 avril 2006, ils avaient un petit téléférique qui leur permettait de monter et descendre. Mais, ce 16 avril, le pilote d'un hélicoptère de l'armée n'a pas bien regardé sa carte et n'a pas vu le câble et... je l'ai vu s'arrêter pile, en plein vol, tournoyer comme une feuille morte, et un grand "boum" a résonné dans la montagne, suivi d'une grosse fumée noire. C'en était fini de la vie de trois militaires et du téléférique. Dans les semaines qui ont suivi, j'ai eu du mal à m'endormir. Dès que je fermais les yeux, je revoyais et entendais la scène.

    Depuis 18 étés, les ouvriers font un bout de route en camion et finissent par une longue marche. Et les navettes d'hélicoptères se succèdent pour monter les matériaux.

    Cette année, les rotations se sont multipliées. Je vous en ai montré plusieurs fois. Il fallait, comme chaque année construire de nouveaux paravalanches, planter des arbres, et travailler à l'édification de la fameuse base de vie. Je suis montée voir comment s'organisaient les opérations. Sur le parking de Tournaboup, le vrai départ de la station de ski "Barèges-Tourmalet", un enclos était réservé au dépôt des matériaux et au départ des hélicos.

     

    Base de vie

                                                     Opération "plein de carburant".

     

     

    Base de vie 

     

     Sur les grilles protectrices, on pouvait voir l'explication.

    Le jour de ma visite, c'étaient les panneaux en bois du bâtiment qui prenaient la voie des airs, pour un rapide voyage.

     D'autres jours, c'étaient des récipients de béton, ou de grands seaux blancs, eu des ferrailles impressionnantes, et des tas d'autres choses que nous n'avons pas su identifier.

     

    Tout l'été il y a eu de l'animation dans les airs.

     

     

     

    Base de vie

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

              Ça y est, charge amarrée sans que l'hélico touche le sol, et ça repart. Quelle que soit la charge, en haut ou en bas, jamais l'hélicoptère ne se pose. Nous sommes toujours impressionnés.

     

     

    Base de vie

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

                   Le bâtiment en cours d'édification, lors d'un matin brumeux,.

     

     

    Base de vie 

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

    L'extérieur est terminé. Le matin avant le lever du soleil, il semble briller comme un bijou. J'espère qu'il va vite se patiner et se fondre dans le paysage.

     

    Base de vie

     

    Sur cette photo, on voit :

    - à gauche, le nouveau bâtiment

    -En haut, l'arrivée du défunt téléférique

    - à droite la ligne de cabanes de chantier qui vont peut-être bientôt repartir.

    Le  calme va bientôt revenir, car la neige arrive. Il y a trois jours, elle est tombée juste un peu plus haut :

     

    Base de vie

     

    Je vous souhaite une bonne journée malgré une météo...bof!

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  •   bad

    Au secours les copinettes eklablog !

    Un petit SOS des HP (Hautes-Pyrénées) pour vous demander de l'aide.

    Depuis un certain temps, je m'aperçois que j'ai toujours autant de visites, mais pratiquement plus de commentaires.

    IsaMiaou, amie de longue date se plaint qu'il est vraiment trop difficile de poser un commentaire. CAPTCHA sans fin, etc...

    L'une de vous a eu son blog archi-pourri par des pubs (mais elle a d'autres soucis, et ne m'a pas dit comment elle avait réglé ce problème).

    Un jour, j'avais vu une proposition d'Ekla pour 1€ par mois. Aujourd'hui, je veux y souscrire, mais c'est 9€.

    J'aimais bien ces blogs gratuits et sans pubs. Est-ce que quelque chose m'a échappé ? Comment faites-vous ?

    Je vous remercie d'avance.  kiss

    À bientôt

     

     

     


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     Bonjour à tous et à toutes,

    Tout le monde le sait : les merceries disparaissent ou ont déjà disparu des villes et des campagnes, et encore plus des montagnes. Pour ma part, je vis en partie de ce qui me reste de mon stock de mercière (1985-1988). Mais, pour ce qui est de la modernité... Il faut chercher longtemps, et loin.

    Dimanche, avec des copines curistes prêtes à m'accompagner, nous sommes allées visiter le salon "Tendances créatives" à Toulouse. Beaucoup de route, mais quel enchantement !

    Le COVID traîne aux Thermes, alors nous avons sagement mis des masques en voiture car nous tenons toutes à rester à peu près en forme. Encore une fois, ce salon nous a ravies.

    J'ai visité deux fois (matin et après-midi) une expo géniale. J'ai déjà mis le souk dans mes étagères pour trouver les matériaux afin de faire mon auto-portrait. Merci Katell Renon de tant donner. Je vous en reparle plus tard.

    Nous avons fait quelques achats raisonnables, et pas trop encombrants... car nos maris commencent à nous rationner l'espace, nous trouvant trop envahissantes :

     

    Tendances créatives 2013

     

    Hier, encore un tour au chef-lieu pour un IRM de mon cerveau. La cardiologue veut comparer avec les images de l'an dernier. Me souvenant du froid de cet endroit, j'avais mis des chaussettes, j'ai eu le droit de garder mon T-shirt, et j'ai demandé en plus une chemise de nuit (d'hôpital, pas sexy du tout et déchirée). Vers la fin, il a fallu m'injecter un produit de contraste. L'Ours ne cesse de me critiquer parce que je suis douillette. Eh bien non ! je me moque complètement des prises de sang et piqûres, tant mieux. Car, si moi je me gelais, j'ai fait souffrir les infirmières qui ont eu les sueurs : impossible de trouver ma veine, ni même une de mes trois premières veines. Enfin un quatrième essai, réussi, sur la main droite. Je suis ressortie de là avec quatre gros pansements (compresses blanches pliées en 4 ou en 8 et sparadrap transparent) : un au creux de chaque coude, un au poignet gauche et un sur la main droite où j'ai aujourd'hui un joli hématome. Et comme dehors il faisait très chaud, j'étais bras nus. Imaginez...

    Le ciel est moche aujourd'hui. ce n'est pas grave, je vais à un cours d'aquarelle cet après-midi. Je vais retravailler des "œuvres" ébauchées et abandonnées il y a plus de 15 ans.

     

    Tendances créatives 2013

     

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