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     Bonjour, j'espère que vous allez bien.

    Tout va trop vite, et je marche au ralenti.

    Mon cerveau s'est mis en mode "off", car il n'arrive pas à suivre. Je crois que du côté de l'Ours, il se passe la même chose.

    Chacun nos soucis, nos rendez-vous médicaux. Mais, mariés depuis si longtemps, nous allons partout ensemble. C'est ça les très vieux couples... Nous notons tout, consciencieusement, pour ne rien rater.

    J'avais déjà subi deux oxymétries nocturnes à l'hôpital mais, ayant très peu dormi ces nuits-là (pas facile de se laisser aller dans un milieu inconnu, dans une chambre à deux lits, avec des appareils branchés), les résultats n'étaient pas probants. Je savais qu'on pouvait faire ça à domicile. J'en ai parlé à la cardiologue, et je fus convoquée en pneumonie car c'est là que l'on gère ces problèmes.

     

    Jeudi dernier le pneumologue, que j'ai vu à la demande de ma cardiologue, m'a expliqué que j'allais passer une nuit avec l'appareillage illustré ci-dessous. Miraculeusement, il y avait eu un désistement, donc je pouvais faire mon examen le lendemain vendredi.

                                

    Tout va trop vite


     

    C'est également vendredi que l'Ours prenait possession de ses appareils auditifs, dans la matinée. Une sacrée épreuve : accepter l'idée, apprendre à les entretenir, s'habituer à tous ces nouveaux bruits agressifs... toussa toussa. Au retour, arrivés à quelques mètres de chez nous, mon téléphone sonne : "madame Fourmi, on vous attendait à l'hôpital il y a une heure". Oh la la ! ! ! Préoccupés tous les deux par l'apprentissage (et la souffrance) des oreilles de mon Ours, nous avons "zappé" mon rendez-vous avec la pneumologie. Alors que nous étions très satisfaits car nos rendez-vous s'enchaînaient bien.

    Vous auriez vu le demi-tour sur l'aile, et le record de vitesse sur la route.... Pourtant nous étions partis avec ma petite voiture qui n'a rien d'une voiture de course. L’infirmière était encore là et m'a remis la sacoche contenant le matériel pour réaliser une "polygraphie ventilatoire" à domicile. Plus on vieillit, plus on apprend des choses nouvelles !

    Lundi, fin du suspense : le pneumologue m'a montré les enregistrements. Eh bien, j'ai gagné l'obligation de dormir avec un appareil sur le nez, car mes apnées sont très belles ! Le prestataire est venu mercredi, et je suis équipée d'une usine à ventiler.

     

    Tout va trop vite

     

    Je n'ai passé que deux nuits avec ce machin sur le nez, et la bouche, et la tête, alouette.

     

      Ce n'est pas rien.

     

     L'Ours en a profité autant que moi.

     Hier soir, j'ai fait lit à part, le temps de m'habituer à cette installation. Non, ce n'est pas un sac à dos. Tout va sur la tête, le masque translucide recouvre le nez et la bouche. Et l'appareil, qui n'est pas un radio-réveil, pulse de l'air.

    J'ai dormi encore plus mal que la première nuit.

     

     

     

     

     

    Pendant ce temps, la vie continue dans ma montagne. Les éleveurs s'acharnent à la "nettoyer" en provoquant des feux dévastateurs. Ici le dernier en date, tout près de notre village. Ils appellent ça écobuage, nous on dit "empoisonnage" car notre air est irrespirable. Voir ici un autre exemple qui date d'il y a deux ans. On en avait pris plein les poumons pendant plusieurs jours.

    Et à part ça ? Les agriculteurs, pas les bios, ont si bien manifesté que le plan éco-phyto est suspendu pour leur faire plaisir. C'est pas demain que nous ne trouverons que du bio dans le commerce ! À nous de chercher les bons producteurs, de lire toutes les étiquettes des produits alimentaires. Je m'évertue à n'acheter que de saison, le plus possible local, ou au moins français (pour les tomates en conserve par exemple, et ce n'est pas simple). Avec quelques entorses car je suis trop habituée à la grande variété des produits disponibles dans notre société de trop d'abondance (chocolat, agrumes, épices, bananes, dattes, figues sèches... )

    Il faudrait déjà que les consommateurs réapprennent le rythme des saisons : les tomates, courgettes, poivrons, aubergines et autres sont des légumes d'été. Pareil pour les fruits : non, on ne mange pas des fraises, des prunes ou des cerises douze mois sur douze. Si nous ne les achetons pas en hiver, c'est bon pour la planète, et nous avons le plaisir de les retrouver sur les étals au retour de l'été, poussés en pleine terre et mûris au soleil. Nous évitons les serres chauffées et/ou des milliers de kilomètres en camions frigorifiques.

    Je vous souhaite une bonne fin de semaine

     

     

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    Bonjour tout le monde,

    Je viens vous raconter les suites de ma " dénucléarisation". Pour mon organisme : rien. Aucune sensation, aucun effet apparent. Mais, l'Ours étant un peu inquiet pour lui, et moi n'étant pas habituée à garder des "distances de sécurité" entre lui et moi, trouvant trop difficile de dormir (ou d'être dans l'impossibilité de dormir) sur le côté droit pour ne pas lui souffler dessus, j'ai trouvé la solution. 

    Étant donné que nous avons un logement dans la vallée et que je commençais à trop me geler là-haut, j'ai décidé de m'installer seule à l'appartement. Transition en douceur, car je suis montée plusieurs fois pour finir mon nettoyage du jardin (pas fini du tout, on verra au printemps). L'Ours est descendu avec un chargement d'épicerie (nous descendons toutes les provisions pour ne pas les abandonner aux souris) et une partie de son vestiaire.

     

    Solitude choisie

     

    J'ai abandonné, tout fleuris , les cyclamens vivaces apportés par ma copine Sylvie : un de cette année, et l'autre de l'an dernier. Ex-aequos pour le fleurissement.

    J'ai coupé presque toutes les roses, et j'ai éparpillé des bouquets dans l'appartement. Il en reste deux encore sur pied. Je verrai dans quelque temps si elles arrivent à s'épanouir...

     

    Nous avons assez souvent déjeuné ensemble. Lui qui déteste le téléphone a été obligé de me répondre, voire parfois de m'appeler, et nous avons retrouvé hier notre vraie vie de couple.

     Demain, je vais me balader à la ville. Ça fait du bien d'en avoir presque fini de toutes mes visites dans les hôpitaux. Mais je reconnais que j'ai eu de la chance : très bonne surveillance médicale et, au bout du compte, une maladie pas très grave qui se soigne bien.

    L'esprit libéré, je vais enfin reprendre la lecture de tous les blogs que j'aime. Et je vais tricoter, crocheter, coudre, etc...

     

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    Un bijou du temps passé :

     

     

     

    Ma mère disait d'une de ses cousines qu'elle avait toujours mal "au foie, à la rate ou au gésier". Je n'ai mal à aucun de ces organes, ni aucune douleur nulle part, mais en ce moment, je ressemble à ça. Depuis mon petit voyage en ambulance des pompiers, j'ai à peu près deux rendez-vous par semaine dans les hôpitaux de Lourdes ou Tarbes et même dans une clinique privée qui est le seul endroit où l'on peut me faire uns cytoponction. J'en apprends des choses en ce moment ! C'est ma thyroïde qu'on va étudier pour définir la meilleure méthode pour me remettre d’aplomb.

    À part ça, quand j'ai du courage, j'attaque ma friche pour essayer de laisser le jardin propre pour l'hiver. Je taille (hydrangeas, pérovskia, persicaires, armoise camphrée, catananches et tout et tout qui pousse sans retenue pendant l'été), j'arrache, je fais des pots pour mon balcon d'hiver, je tire des plans pour l'an prochain.

    Nos chenilles de machaons sont parties visiter la rue (ruta graveolens, pas le goudron en bas de chez moi) :

     

    J'ai la rate...

     

     

    Mon hibiscus moschata qui doit avoir trois ans, et est tout riquiqui est en train de faire la première fleur de sa vie. Le feuillage disparaît derrière cette énorme fleur.

     

    J'ai la rate...

     

     

    Mon pied d'anémone du Japon blanche (un seul,tardif, qui fleurit tellement tard qu'il n'arrive pas à grainer) est fidèle au poste :

     

    J'ai la rate...

     

     

    Une petite mignonne apprécie le fenouil.

     

    J'ai la rate...

     

     

    Colchique ? Merendera ? Je n'arrive pas à être certaine de leur nom, mais il y en a partout dans le jardin. C'est très joli, mais pas très photogénique.

     

     J'ai la rate...

     

    Et voilà pour aujourd'hui. Je vous souhaite une bonne fin de semaine. De mon côté, avec une copine curiste nous allons passer notre dimanche à Toulouse.

     

     

    J'ai la rate...

     

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    Encore et encore...

    Globalement, je vais plutôt bien, bien si je me compare avec les personnes atteintes de maladies graves et incurables.

    Pourtant, je suis en train de parfaire ma connaissance du service des urgences de l'hôpital de Lourdes. Après le 6 juillet 2022, nouveau passage le 19 août 2023. Mais arrivée en fanfare car je fus transportée par les pompiers. Ça "en jette" de prendre la rue principale de la cité mariale en fourgon rouge, sirène en action ! 

    Nous étions tranquillement au restaurant, un samedi à midi, quand j'ai senti que je ne pouvais plus rien avaler. J'ai repoussé mon assiette, et quelques instants plus tard, le désastre ! Mon début de repas est ressorti sans que je ne maîtrise rien, une cliente d'une table voisine m'a allongée par terre, la restauratrice a appelé les secours, j'entendais dire que j'avais perdu connaissance à plusieurs reprises, et voilà comment j'ai découvert les joies de l’ambulance...

    Question confort, il y a mieux : ça secoue, ça saute, c'est dur. Je comprends pourquoi on ligote les victimes sur le brancard, ça évite de les faire tomber en roulant. J'ai bien senti tous les joints de dilatation que les ouvriers ont plutôt mal faits quand ils ont regoudronné notre quatre voies. Et les cahots dans la ville de Lourdes !

    Je fus installée dans une petite chambre, piquée, perfusée, analysée, questionnée, et tout et tout. Le mystère plane sur la cause de mon malaise. Je suis rentrée chez moi au bout de quelques heures et je me sens fatiguée depuis plus d'une semaine. Fatiguée, mais pas malade. Je n'ai même pas souffert de la chaleur, car dans ma montagne il fait frais (très frais) la nuit, ma maison n'est pas chaude, et dans ma chambrette d'hôpital la clim fonctionnait trop bien et je me suis gelée pendant tout mon séjour.

    Je vous écrivais il y a quelque temps que "ça plus ça plus ça" ça commençait à bien faire pour les ennuis de santé. Plus ça plus ça, c'est trop.

    En fait, la prise de sang faite dès mon arrivée à l'hôpital révélait une anomalie. On m'a fait, il y a quelques jours une échographie de la thyroïde, et lundi j'ai vu une endocrinologue, tour de force en plein mois d'août de voir une spécialiste aussi vite ! Eh bien, ça se voit à l’œil nu : ma thyroïde va mal. Je n'ai pas de creux, devant à la base du cou, mais plutôt une bosse.

    Pour parfaire le bilan, je vais passer assez rapidement des radios qui donneront des précisions : une scintigraphie à l’hôpital de Tarbes, l'autre, dont j'ai oublié le nom, à la clinique de l'Ormeau à Tarbes également (mais bien sûr pas le même jour). Et aussi une prise de sang au laboratoire.

    Mais ça ne suffit pas : j'ai aussi un trouble bizarre qui a touché à deux reprises mon élocution. Parfois les mots ne sortent pas de ma bouche. Il faut donc que je voie un neurologue, et c'est compliqué... Tout le monde sait que la médecine va mal en France, je suis en train de tester. Parfois les rendez-vous sont rapides, mais en neurologie, il faut patienter. La prescription ayant été faite par les urgences, j'ai des chances de passer assez vite.

    En plus notre temps est pourri. La sécheresse nous a oubliés, la pluie est beaucoup trop présente. Je ne peux même pas me distraire au jardin. Ça mouille !

     

    Et ça continue...

     

    Rien ne dérange nos chenilles de machaons.

     

    Et ça continue...

     

    Nous avons vu ces deux oiseaux, juste devant la véranda : il semblerait que ce sont des grives musiciennes en train de casser des escargots.

     

    Et ça continue...

     

    J'ai enfin quelques fleurs de sauge, fin août juste avant l'automne.

     

    Et ça continue...

     

    J'ai aussi UNE cage d'amour en cage, pas deux. Ça manque vraiment de chaleur !

     

    Et ça continue...

     

    Et maintenant des nouvelles du "village de travail" sur la montagne en face de chez moi. Le RTM  ( Restauration des Terrains en Montagne, une branche de l'ONF ) a  édifié l'an dernier une maison pour éviter aux ouvriers de monter chaque matin et de descendre chaque soir.

    Un jour, interpelée  par les navettes d'hélicoptère, j'ai vu qu'il transportait des sortes de cubes. En fait, ils rajoutaient des "chambres d'amis "à la maison principale.

    Si vous regardez attentivement, vous voyez le câble, et sur la première photo on devine l'hélicoptère au niveau du sommet.

     

    Et ça continue...

     

     

    Et ça continue...

     

     Tout ce qui ressemble à des clôtures, ce sont des paravalanches. Un jour de beau temps, j'essaierai de faire des photos des diverses installations pour vous expliquer.

    Je vous souhaite une bonne soirée.

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    Bonjour tout le monde,

    le froid vient d'arriver, et ça me rappelle des souvenirs. Nous avons acheté notre maison en juin 2000. Été magique, plein de projets d'aménagement, bonheur total : nous avions l'impression d'être propriétaires du paradis.

    L'Ours avait une drôle de grille de repos, avec seulement un weekend sur deux, mais souvent un vendredi ou un lundi accolé à ce weekend. Du coup, j'avais pris un temps partiel à 80% pour pouvoir profiter au maximum de notre Éden, où nous nous rendions tous les quinze jours..

     

     

     

    Tout l’automne, je me suis chantonné La Madrague, en savourant le plaisir de ne pas "ranger les vacances dans des valises en carton". Notre montagne est super en toutes saisons. Mais notre maison avait le confort d'un autre siècle, surtout pour le chauffage, et l'hiver est arrivé. Gros murs en pierre, sol en pierre, mur du fond enfoncé dans la montagne, pas troglodyte, mais presque.

    Au rez-de-chaussée, une cuisinière à charbon dans la cuisine et un poêle à mazout dans l'entrée.

    Au premier étage, un poêle à mazout dans la salle de bains (dans un recoin qui ne chauffait pas le reste de l'étage).

    Au deuxième étage, un autre poêle à mazout : le palier était bien chauffé, mais on avait intérêt à laisser les portes des cinq chambres ouvertes..

    Vous imaginez qu'avec de vieilles huisseries pas étanches, il ne faisait pas chaud chaud dans la maison. Et quand on arrivait vers le soir dans cette glacière fermée depuis deux semaines, il fallait allumer tous nos chauffages. Monter les arrosoirs de fioul sans faire déborder dans les escaliers et se bagarrer avec le charbon.

    Quand l'heure de se coucher arrivait, je vivais des moments terribles : un sous-vêtement thermique, une autre épaisseur, un pantalon de pyjama en polaire (dans lequel je coinçais les épaisseurs du haut et que je bloquais en bas dans des chaussettes en laine), un grand foulard bien chaud pour ne pas avoir de courants d'air dans le cou. Seules mes mains touchaient la literie. Évidemment, pour couronner le tout, je me recouvrais le chef avec un bonnet, en laine lui aussi. C'était l'horreur. Au matin ça allait mieux, car tous les chauffages commençaient à faire leur boulot.

    Cliquez sur le lien de Miaou dans le commentaire n°3. Elle et sa famille ont gardé un souvenir impérissable de leur Noël à la montagne. Elle aussi raconte très bien.

    Je me remémore ces moments en pensant aux ukrainiens qui vivent cela sans avoir rien choisi. Et à tous ceux qui n'ont plus assez d'argent pour se chauffer. Depuis 2006, notre chaudière fonctionne aux granulés de bois. Cet hiver, ils sont entre deux et trois fois plus chers, quand on en trouve. Qui va pouvoir dépenser autant ?

     

    Aujourd'hui, premier dimanche après une bonne chute de neige, c'est embouteillage en direction de la station de ski. Entre 8h30 et 9h30, j'ai regardé le parking de Tournaboup se remplir. Les voitures arrivaient à la queue leu leu. Et les impatients dépassaient la voiture de devant, pendant que les placiers s'efforçaient de faire bien garer tout le monde. Encore "Pouark !" devant si peu de civisme. Il est vrai que la neige rend fou.

    Et pendant ce temps-là, je vis tranquille, au chaud, dans mon appartement de fond de vallée. J'ai eu envie de me distraire : dans une "Bible des monochromes au point de croix", j'ai trouvé ce bel oiseau blanc. Dans mes trésors, j'ai choisi un fil nuancé rouge et vert, pensant qu'il serait d'un bel effet pour le plumage. Mauvaise idée, ça fait juste fouillis. Alors, comme j'avais commencé par les plumes de la queue,j'ai décidé de continuer en faisant le corps et les ailes en uni. Bof, rendu moyen.

    Ça me servira de leçon. Parfois il vaut mieux suivre le modèle.

     

    On se gelait...

     

    On ne voit pas bien que, en plus du mauvais choix de coton, j'ai mal placé mon sujet. Beaucoup moins de marge en haut qu'en bas, et pourtant j'avais compté, mesuré, recompté... Quelle tête de linotte !

    Je vous souhaite une bonne fin de dimanche.

     

     

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