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    Quand je me pose cette question, cela me ramène aux années où j'étais mercière. Je me rendais parfois à Paris afin de faire des achats pour ma "Fourmilière" . Je parcourais la rue du Temple où les grossistes foisonnaient. J'adorais ça. Mais, absorbée par ma tâche, je perdais régulièrement mon peu de sens de l'orientation. Je savais seulement que cette rue était perpendiculaire à la Seine, et que ma gare d’Austerlitz était près de la Seine. Alors je demandais au premier passant rencontré : " où est la Seine ?". Et, invariablement, on me répondait "elle est loin". Je voulais simplement savoir si je partais vers la droite ou vers la gauche, car j'étais venue à pieds depuis ma descente du train, et je repartais de même, malgré mes gros sacs bien remplis de mercerie et bijoux fantaisie .

    Ne marchent-ils donc jamais les parisiens ? Il leur faut métros et taxis, et salles de sport.

    Je faisais l'aller et retour dans la journée : sans LGV, avec un simple Corail, c'était tout à fait possible. Et je marchais dans Paris, c'était un petit bonheur de provinciale.

    Si je vous raconte ça, c'est parce qu'à Lourdes, il y a une rue très particulière. On ne peut pas se fier à la direction vers laquelle vont les autos. La rue de la Grotte va tantôt dans un sens, tantôt dans l'autre. Tantôt vers la grotte, comme son nom l'indique, tantôt vers la ville. Il paraît que c'est la seule rue de France soumise à ce régime.

    Regardez les panneaux : ils sont un peu étranges :

     

    Elle est où la grotte ?

     

    Là, c'est une mosaïque de mes photos d'hier.

    Et maintenant, un par un vous comprendrez mieux :

     

    Elle est où la grotte ?

     

    Elle est où la grotte ?

     

    Ci-dessus, ce ne sont pas des paraboles, non, juste des "masques".

     

    Elle est où la grotte ?

     

    Elle est où la grotte ?

     

    Elle est où la grotte ?

     

    Vous pouvez voir que, grands ronds ou petits rectangulaires, ils sont tous soit pliables, soit recouvrables de plaques un peu dorées, soit "retournables", soit munis d'une vis en plein milieu  : il faut pouvoir changer leur sens deux fois par mois.

    Cela se faisait déjà quand nous sommes arrivés dans la région : il m'a fallu plusieurs années pour comprendre. Je me demandais toujours si cette rue descendait vers la grotte ou si elle en remontait vers le centre ville. Et quand  j'ai enfin compris, ils avaient arrêté. Et maintenant, ils ont remis ça, mais après concertation, avec un vrai plan de circulation.

     

    Voici l'arrêté municipal. Trop ardu pour l'étudier. Car, si la rue de la Grotte change chaque 1er et chaque 16 du mois, il en va de même des rues adjacentes. Cela ne me gênera pas, car j'ai l'habitude de poser ma voiture dans le centre, et je ne prends la rue de la Grotte qu'à pieds.

    La ville de Lourdes a dû beaucoup réfléchir pour satisfaire les commerçants qui se sentaient lésés quand la rue n'avait qu'un sens unique : pas de jaloux, chacun son tour !

    Je vous souhaite une bonne journée, aussi belle que celle qui s'annonce sur ma montagne.

     

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    Bonjour à tous,

    je reviens de quelques jours en Gironde où nous étions en famille pour Noël. Fille aînée avait fabriqué toute une forêt de sapins.

     

    Noël 2023

     

    Notre table était vraiment colorée : mes nappes de Noël, égayées (s'il en était besoin) d'un tissu trouvé sur le vide-grenier de mon village.

     

    Noël 2023

     

     

    Noël 2023

     

     

    Les sapins cohabitaient avec des bougies.

     

    Noël 2023

     

    Mes carrés au crochet apportaient encore plus de couleur. J'ai bricolé vite-fait des sortes de ronds de serviette avec un brin de laine. L'an dernier, mes serviettes pastel étaient de sortie. Cette année, je n'ai apporté que les couleurs vives.

     

    Noël 2023

     

     

    J'ai aidé en cuisine : fille aînée m'a tout juste montré comment faire ses paupiettes avant de partir vers d'autres occupations. Il fallait préparer un rectangle de film alimentaire, saupoudrer de curcuma à droite et de paprika à gauche, poser une escalope de veau (de ma montagne), puis empiler une feuille de blette, de la chair à saucisse (de ma montagne également), des lamelles de carottes multicolores, encore un peu de chair pour caler la carotte très foncée et fermer le tout, en serrant bien, après avoir bien chassé l'air. Tout ça avec des trous de mémoire, ce fut une épreuve...Je craignais que ça s'ouvre en cuisant dans la marmite à vapeur. Mais tout s'est bien passé et c'était délicieux.

     

    Noël 2023

     

    Nous avions à volonté de jolis légumes crus à croquer :

     

    Noël 2023

     

    Pendant que je préparais les paupiettes, Fille Aînée détachait les suprêmes d'une quantité d'oranges afin de faire une salade de fruits pour 15 personnes et la déco d'une bûche :

     

    Noël 2023 (en couleurs)

     

     

     

    Noël 2023

     

    Depuis toujours, nous faisons Noël en famille. En novembre un parmi nous décide d'offrir l’hospitalité. Nous partageons les tâches : l'un fait l'entrée (les entrées ou l'apéro), un autre le plat, et les desserts qui veut... Quelqu'un se charge du fromage.

    Je n'ai, hélas, pas de photos de tout ce qui a été apporté par le reste de la famille.

     

    Noël 2023 (en couleurs)

     

    Le sapin de Noël était fait de bois de récupération et les décors taillés dans les chutes des sapins en papier.

     

    Pour les sapins en papier, regardez ici la façon de procéder. C'est très bien expliqué, mais les encoches finales et la façon de plier les branches sont plus "gais" chez Fille aînée.

    J'espère que vous avez passé un bon Noël et que vous êtes prêts pour remettre ça dans quelques jours (pour ceux qui ne sont pas dans la tristesse). Chaque année, nous avons une dernière semaine de décembre très difficile : aux fêtes traditionnelles, nous devrions rajouter notre anniversaire de mariage le 26 (55 ans cette année) et l'anniversaire de fille aînée, née le 29 de l'année suivante.

     

    Noël 2023 (en couleurs)

    Mes éponges qui grattent ont eu du succès, et ont trouvé chacune un nouveau domicile.

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    Mais où la fourmi a-t-elle la tête ?

    Je viens de m'apercevoir que, depuis 10 ans que je vous raconte ma vie et mes sorties, je n'ai jamais parlé de deux endroits emblématiques de mon département. Connaissez-vous le château de Mauvezin et l'abbaye de l'Escaladieu ? Je les adore. Ils sont, à vol d'oiseau, à seize kilomètres de chez moi, et très proches l'un de l'autre, donc on les visite très facilement le même jour. Il n'y a, depuis ma vallée, qu'un souci : il faut aimer la route. C'est à plus de 70 kilomètres par la plaine (Argelès-Gazost, Lourdes, Bagnères-de-Bigorre) ou seulement 47 kilomètres par le col du Tourmalet. Donc, je ne vais m'y promener qu'en été par beau temps. Aller par un itinéraire, retour par l'autre.

    J'ai proposé à deux copines curistes de m'y accompagner dimanche. L'une d'elles, Sylvie C. m'a "donné" ses photos et m'a permis de les mélanger avec les miennes. Si bien mélangées que je n'ai pas fait de différence et, après beaucoup de temps passé sur cet article, j'ai la flemme d'enlever la signature de la fourmi que j'ai apposée par erreur sur l'ensemble de nos clichés.

     

    Mauvezin et Escaladieu

     

    Nos copains les lamas ne sont pas encore redescendus et nous ont superbement ignorées. Ils sont très nombreux, mais nous n'étions pas venues pour eux.

     

    Nous voilà enfin au Château de Mauvezin, qui appartint à Gaston Phébus.

     

    Mauvezin et Escaladieu

     

    Depuis le terre-plein devant le château, par-dessus la palissade du chemin de ronde, on aperçoit notre pic du Midi (à gauche, déjà un peu enneigé). Vu ainsi, il ne ressemble pas à un pic, mais vu d'ailleurs c'est différent.

     

    Mauvezin et Escaladieu

     

     

    Le château est en grande partie fidèlement reconstruit.

     

    Mauvezin et Escaladieu

     

    Dans la cour, on peut admirer des reproductions d'engins de guerre du Moyen-Age. Nous n'avons pas eu le temps de tout visiter. Dommage, car l'intérieur est, lui aussi, fort intéressant. Mais j'avais prévu de profiter longuement de l'Escaladieu.

    Nous sommes donc redescendues de notre piton pour nous rendre au bord de l'Arros où les moines se sont installés vers 1140.

     

    Tous les étés, l'abbaye de L'Escaladieu accueille une exposition artistique dans le bâtiment et les jardins. Je ne suis pas très sensible à l'art moderne, un peu trop difficile à comprendre et que je trouve souvent pas très beau. Mais j'aime tellement le cadre de cette ancienne abbaye que j'y vais assez souvent. Cette année, c'était "Jardins imaginaires", et nous y avons pris beaucoup de plaisir toutes les trois.

     

    Mauvezin et Escaladieu

     

     

     

     

     

     

    Chevêche de l'Escaladieu,

    œuvre permanente de Lionel SABATTÉ

    installée en 2021

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

    Mauvezin et Escaladieu

     

     

    Mauvezin et Escaladieu

     

     

    Mauvezin et Escaladieu

     

     

     

    Œuvre en laine de Claude COMO. Moi qui aime les travaux en fil et laine, j'étais épatée par la grandeur du sujet, et la beauté des détails.

    Il y en avait sur les quatre côtés de la salle.

     

     

     

     

     

     

     

     

     

    Mauvezin et Escaladieu

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

    Un jardin, non, une rivière d'après le panneau, d'une finesse stupéfiante, réalisé en porcelaine par Dominique Ghesquière. Presque née dans la porcelaine, je suis restée béate devant la délicatesse de ces pièces.

     

    Nous avons également admiré les aquarelles de Mariko FURUICHI et les délicates broderies de Ursula CARUEL, mais nos photos ne rendent pas bien. Allez regarder sur le site du conseil départemental des Hautes-Pyrénées, il y a la liste de tous les artistes de cette année et les liens pour en savoir plus sur chacun d'eux.

     

    Vers la fin du parcours à travers les étages et les salles, nous entendions un bruit assez fort. Je pensais qu'une conduite d'eau avait "pété" et que nous allions nous retrouver dans une inondation. Erreur ! nous avons trouvé cette installation de Félix BLUME, nommée "Essaim"

     

     

    Mauvezin et Escaladieu

     

    Il nous a fallu coller l'oreille sous les mini-émetteurs pour entendre les différents petits bruits que l'on peut entendre dans une ruche. C'était extraordinaire. nous n'arrivions pas à quitter cette salle : nous aurions aimé écouter chacun des 250 sons.

     

    Mauvezin et Escaladieu

     

    Nous avons continué à nous émerveiller dans la dernière salle. Dans la pénombre, nous avons passé un temps fou à regarder le mur consacré à Miguel CHEVALIER. Toutes les trois avons eu beaucoup de mal à quitter cette dernière salle. Ce qui nous a paru seulement des images numériques était en fait un spectacle fascinant. Les images se transformaient sans cesse, nous avons eu la sensation que cela représentait les saisons.

     

    Mauvezin et Escaladieu

     

    Et surtout, dès que quelqu'un s'approchait, tout le décor bougeait, accompagnant les gens. C'était magique !

     

    Mauvezin et Escaladieu

     

    Et voilà comment nous avons passé notre dimanche. Je n'ai même pas montré le bâtiment de l'Escaladieu. Il faut le voir en vrai, ressentir l'ambiance et le calme du lieu. Cela vaut la peine de visiter avec un guide qui raconte l'histoire et la vie des moines et des habitants. Je fais cette visite pour les "Journées du Patrimoine".

    Mes copines-curistes repartent samedi, les Thermes ferment, mon jardin va s'endormir, et je vais redescendre de 500 mètres d'altitude. Il commence à faire froid : je vais peut-être me plonger dans les ouvrages manuels.

    Je vous souhaite une bonne fin de semaine.

     

     

     

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     Bonjour à tous et à toutes,

    Tout le monde le sait : les merceries disparaissent ou ont déjà disparu des villes et des campagnes, et encore plus des montagnes. Pour ma part, je vis en partie de ce qui me reste de mon stock de mercière (1985-1988). Mais, pour ce qui est de la modernité... Il faut chercher longtemps, et loin.

    Dimanche, avec des copines curistes prêtes à m'accompagner, nous sommes allées visiter le salon "Tendances créatives" à Toulouse. Beaucoup de route, mais quel enchantement !

    Le COVID traîne aux Thermes, alors nous avons sagement mis des masques en voiture car nous tenons toutes à rester à peu près en forme. Encore une fois, ce salon nous a ravies.

    J'ai visité deux fois (matin et après-midi) une expo géniale. J'ai déjà mis le souk dans mes étagères pour trouver les matériaux afin de faire mon auto-portrait. Merci Katell Renon de tant donner. Je vous en reparle plus tard.

    Nous avons fait quelques achats raisonnables, et pas trop encombrants... car nos maris commencent à nous rationner l'espace, nous trouvant trop envahissantes :

     

    Tendances créatives 2013

     

    Hier, encore un tour au chef-lieu pour un IRM de mon cerveau. La cardiologue veut comparer avec les images de l'an dernier. Me souvenant du froid de cet endroit, j'avais mis des chaussettes, j'ai eu le droit de garder mon T-shirt, et j'ai demandé en plus une chemise de nuit (d'hôpital, pas sexy du tout et déchirée). Vers la fin, il a fallu m'injecter un produit de contraste. L'Ours ne cesse de me critiquer parce que je suis douillette. Eh bien non ! je me moque complètement des prises de sang et piqûres, tant mieux. Car, si moi je me gelais, j'ai fait souffrir les infirmières qui ont eu les sueurs : impossible de trouver ma veine, ni même une de mes trois premières veines. Enfin un quatrième essai, réussi, sur la main droite. Je suis ressortie de là avec quatre gros pansements (compresses blanches pliées en 4 ou en 8 et sparadrap transparent) : un au creux de chaque coude, un au poignet gauche et un sur la main droite où j'ai aujourd'hui un joli hématome. Et comme dehors il faisait très chaud, j'étais bras nus. Imaginez...

    Le ciel est moche aujourd'hui. ce n'est pas grave, je vais à un cours d'aquarelle cet après-midi. Je vais retravailler des "œuvres" ébauchées et abandonnées il y a plus de 15 ans.

     

    Tendances créatives 2013

     

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    J'avais déjà évoqué ce village vu à l'automne 2018. Cette année, j'ai proposé à nos amis qui nous emmenaient en Touraine de visiter ce "Village-jardin remarquable".

    Au printemps, Chédigny, perdu dans la verdure, est vraiment remarquable.

     

    Touraine (2) Chédigny

     

    Il y a des produits qui décapent tout, du sol au plafond ; Chédigny est fleuri des trottoirs aux toits, c'est plus agréable. J'ai adoré ma deuxième visite. Ça serait moins loin, j'irais tous les mois !

     

    Touraine (2) Chédigny

     

    Tout le monde aimerait avoir un bureau de poste aussi joli.

     

     

    Touraine (2) Chédigny

     

    Je vous ai sélectionné quelques roses, il m'aurait fallu trois articles pour vous montrer tout ce qui me plaisait. Et comme l'Ours était le "Maître " de l'appareil photo, il n'a pas tout immortalisé (nous n'avons pas les mêmes intérêts).

     

     

    Touraine (2) Chédigny

     

    C'est un énorme buisson qui était en boutons. Il s'est fabriqué tout seul, par hybridation des multiples rosiers du village. Petite coquine (cliquez sur le lien pour le voir en fleurs) est en vente chez André Eve. Je crois que je vais m'en commander un l'an prochain.

     

     

    Touraine (2) Chédigny

     

     

    Vous pouvez constater que, quand il y a un trottoir, les fleurs l'occupent. Mais c'est un village loin des grands axes, les piétons ne sont pas en danger.

     

    Touraine (2) Chédigny

     

    Les plantes grimpent partout :

     

     

    Touraine (2) Chédigny

     

    Touraine (2) Chédigny

     

    Les arbres étaient en fleurs :

     

     

    Touraine (2) Chédigny

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

    Touraine (2) Chédigny

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

    Les grands-parents que nous sommes ont tous craqué comme des gosses devant ce panneau. Nous sommes tous entrés dans la boutique, et chacun en est ressorti avec un exemplaire délicieusement parfumé (et très coloré) :

     

     

    Touraine (2) Chédigny

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

    Juste à côté de ce Paradis du sucré, il y avait un petit jardin meublé de très jolis fauteuils aux jolies courbes et aux fleurs bien adaptées au village.

     

    Touraine (2) Chédigny

     

     

    Touraine (2) Chédigny

     

    Nous avons trouvé que ces petites pensées avaient des visages.

     

    Touraine (2) Chédigny

     

     

    Le jardin potager ci-dessus et le lavoir ci-dessous sont toujours aussi jolis.

     

    Touraine (2) Chédigny

     

    Voilà pour aujourd'hui. Je n'en ai pas fini avec la Touraine, j'ai encore des idées et des photos en réserve, mais quand aurai-je le tonus nécessaire pour faire un article ?

    Petit à petit j'essaie de lire vos blogs, mais je n'arrive pas à me concentrer. J'ai beaucoup de rendez-vous médicaux, ça me prend du temps et de l'énergie, mais ça ne répond pas aux questions que les médecins se posent. Je n'ose pas vous faire le catalogue de ce qui cloche en moi. J'espère qu'on va vite me réparer tout ça !

     

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