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    Lundi, pendant qu'il neigeait sur les hauteurs, l'Ours et moi étions sur la route d'une capitale régionale. Pour un rendez-vous avec un chirurgien qui m'avait été recommandé pour me poser des prothèses de genoux.

    Je souffre des genoux depuis presque 15 ans.

    Au début, on m'a fait faire une radio du plus douloureux, et on m'a vaguement dit que c'était de l'arthrose, comme une chose normale et bénigne.

    En y repensant, je me suis dit que c'était arrivé subitement, un jour où je ramassais tranquillement des framboises. Ce jour-là une douleur violente a attaqué mes deux genoux. Avec sa vieille Jeep passe-partout, Voisin nous avait posées là-haut derrière chez nous, ma fille et moi. Nous devions redescendre tranquillement par le chemin. J'ai dû mettre deux heures de plus qu'elle, et tout le monde s'inquiétait, car je devais faire le repas pour la famille et des invités.

    Puis, les médecins généralistes que j'ai rencontrés m'ont aimablement prescrit, à ma demande, des cures thermales. Jamais un généraliste ni un médecin thermal n'a demandé à consulter mes radios, ni ne m'en a fait faire de nouvelles, malgré les années qui passaient. Et je marchais de plus en plus difficilement, je ne pouvais pas m'accroupir ni me mettre à genoux depuis l'été 2000.

    En février 2011, je me suis mise à souffrir vraiment beaucoup : antalgiques et anti-inflammatoires furent la réponse. En mai, on continue ce qui ne marche pas. En août, le médecin thermal, que je connais de longue date, me voyant si désespérée, me prescrit des radios.

    Et là, le verdict : la seule solution, c'est les prothèses. Choc ! Le radiologue, le médecin thermal, mon nouveau généraliste et le rhumatologue qu'il m'a conseillé disent la même chose.

    Moi, pas enthousiasmée par cette idée, j'essaie différentes choses.

    - aussitôt (été 2011) cartilage de requin et omégas 3 commercialisés par quelqu'un en qui j'ai confiance

    -  un an après (été 2012), régime Seignalet (bien suivi pour produits laitiers et gluten)

    - perte de 8 kgs

    - injection d'acide hyaluronique dans les genoux en 2011 (succès relatif) et en 2014 (sans amélioration notable )

    J'ai traîné, cahin-caha jusqu'au mois dernier. Et là, j'ai craqué. Ma vie devenait impossible, même dans la maison. Il y a longtemps que je ne faisais plus de balade et que je calculais chaque sortie pour marcher le moins possible.

     J'ai demandé conseil à une amie entourée de médecins et chirurgiens, et c'est ainsi que j'ai pris rendez-vous. Je pensais me faire opérer du premier genou dans l'été, et me demandais comment faire la rééducation, comment vivre dans ma maison inadaptée pour les éclopés, je me torturais les méninges.

    Eh bien vous voulez savoir pourquoi je vous raconte tout ça ? Parce que le chirurgien m'a affirmé que je ne souffrais pas de mon arthrose mais d'un problème de rotule, de placement de la jambe et de manque de musculation des genoux, que les douleurs que je décris ne sont pas celles de l'arthrose.

    Enfin quelqu'un qui m'a questionnée, examinée, et qui regrette que les autres médecins (j'ai compté qu'en 15 ans j'ai vu 7 généralistes ou médecins thermaux, 2 radiologues et deux rhumatologues) n'aient "jamais vu une articulation"

    Je suis ressortie de la clinique du sport avec un protocole pour une rééducation chez le kiné, et une lettre pour mon médecin généraliste lui demandant de me faire des injections locales de cortisone .

     

     

    Dès hier matin j'ai eu la première piqûre, et  un joli pansement. mes premières fraises de l'année. Au jardin, il n'y a que les fleurs, il va falloir attendre pour se régaler.

     

     

     

     

     

     

     

    J'ai pris RV pour demain chez le super kiné qui travaille dans mon village. Et le kiné, son associée et sa remplaçante n'en reviennent pas que je n'aie JAMAIS vu de kiné pour mes genoux. Est-ce de ma faute ? Je ne suis pas médecin, moi, et je ne pouvais pas deviner.(07/10/2015)

    Dire qu'il a fallu que je voie un chirurgien, homme de bistouri et de scies, pour apprendre que depuis toujours j'ai une mauvaise posture !!! Mes copines de lycée se moquaient de mes jambes tordues, mais cela n'a choqué personne du corps médical. Mes jambes ne sont pas arquées, mais je me tenais bizarrement. Quand je suis debout, jambes raides, elles sont courbées vers l'arrière, creusées au niveau des genoux, j'ai les reins trop cambrés, et le ventre vers l'avant. J'ai appris, par souci d'esthétisme (merci les copines moqueuses) à corriger la posture, mais je sentais bien que je n'étais pas en position confortable... et pour cause, c'est la faute à mes rotules mal placées.

    Je me suis aperçue, ces derniers mois, que je marchais les pieds en dedans, ce qui est logique car mes cartilages sont usés sur les faces internes et pas sur les externes.

    Il me faudrait peut-être aussi des semelles orthopédiques pour corriger le tout.

    Alors, je me demande comment doit faire le citoyen lambda pour trouver le bon thérapeute capable de déceler une anomalie, pas très grave ni voyante au départ, mais qui, avec les années a des répercussions importantes et vous pourrit la vie.

    Comment faire confiance en la médecine ? Comment avoir un autre avis ?

    Je suis furieuse d'avoir perdu des années de vie normale, alors que si le nécessaire avait été fait, mes genoux seraient encore en bon état. À Bordeaux, quand j'y vivais, je passais devant la plaque d'un médecin de médecine holistique. J'ignorais ce dont il s'agissait. Pourtant la base est bien là : si on s'occupait de l'être humain dans son ensemble, on éviterait le coup par coup qui ne soigne que les détails en négligeant le reste.

    Si seulement quelqu'un avait pris la peine de regarder mes jambes dans ma jeunesse...

    Si les médecins de maintenant avaient une formation professionnelle continue autre que celle dispensée par les laboratoires pharmaceutiques...

    Je pourrais aussi, à propos de la politique médicale de notre pays, parler d'opérations abusives, des multiples césariennes non justifiées, des économies de bouts de chandelles entraînant des dépenses folles.

    Voilà ! Je vais peut-être retrouver la forme et le moral ! Chouette, chouette !!!

    J'ai écrit ce billet juste après avoir vu le chirurgien. Depuis, j'ai fait mes 15 séances de kiné, je fais (plus ou moins consciencieusement) mes exercices à la maison.Si l'amélioration ne continue pas, j'ai l'ordonnance pour 15 autres.

    J'ai appris les mouvements magiques qui remettent mes genoux en place.

    J'ai ordre de ne marcher qu'avec des bâtons, même dans le village : grâce à eux, j'ai l'impression que tout s'est rapproché, car je vais beaucoup plus loin qu'avant avec beaucoup moins de peine.

    Sachant que mes genoux souffraient d'un problème mécanique, j'ai fait pas mal d'entorses au régime sans lait/sans gluten. Je l'ai payé avec un méga-rhume et de violentes douleurs aux genoux. Je peux vous dire que, finies les entorses. Restaurants ou invitations, quitte à déplaire, je tiendrai bon ! (07/10/2015)

     

     

     

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    15 avril 1965. Cette date ne vous dit rien, bien évidemment, car c'est le point de départ de MA vie. Pas le jour de ma naissance, ça c'était il y a encore plus longtemps...

    Quelques jours auparavant, mes copines de lycée m'avaient fait rencontrer les garçons qu'elles avaient connus lors de leurs vacances d'été à la mer. Bof ! Pas terribles à mon avis.

    Ce mois d'avril, ma meilleure copine recevait sa correspondante anglaise, et nous nous baladions beaucoup pour montrer notre vie à Linda (ma copine est devenue prof d'anglais, et elle continue à être amie avec Linda). Nous avons vu les copains de vacances à plusieurs occasions. Je dois avouer que l'un d'eux avait fini par m'attirer.

    Et le 15 avril celui qui est devenu l'Ours de ma vie m'a embrassée !!!

    Comment un simple baiser à un arrêt de bus peut changer le cours de deux vies, engendrer 3 enfants et 6 petits enfants...

    Cinquante ans, je n'en reviens pas. Cela me semble être hier tant je me souviens de simples détails de cette époque.

    Le 4 avril 1965, nous avions été danser sur le Pont St Jean pour son inauguration.

    C'était un événement, car jusqu'à ce jour Bordeaux n'avait qu'un seul pont, le vieux Pont de Pierre. Ce nouveau pont a changé la vie de l'agglomération.

     

     

     

     

     

    Le 12 avril, je suis allée voir Adamo en concert (le jour du mariage de Johnny et Sylvie).

    C'était un événement pour moi, car je m'étais payé mon premier concert, et mes parents m'avaient donné l'autorisation de sortir ce soir-là, mais obligation de revenir en taxi, défense de prendre des risques.

     

    Ces dates sont imprimées dans ma mémoire. Quel mois d'avril !

    Et dans quelques années, 50 ans de mariage !

    Nous avons attendu longtemps car il fallait que j'aie un métier, et l'Ours devait partir pour 16 mois de service militaire. On connaissait la patience à cette époque.

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    Dans la bibliothèque de mon village, nous proposons à nos lecteurs un bon nombre d'ouvrages en gros caractères.

    Les personnes qui ont des difficultés avec les lettres trop petites apprécient beaucoup. Je vous dis ça, car on ne sait pas toujours que ces livres existent. Voisine, à qui je les avais fait découvrir, ne voulait lire que "mes livres".

    Il y a quelque temps, en rangeant un peu les rayonnages, mes yeux sont tombés sur ce titre.

    Amer, le chocolat ? J'ai regardé le sujet, et l'ai emporté pour le lire.

    J'ai beaucoup aimé.

    Les héros sont deux enfants (l'oncle de 14 ans et sa nièce de 5 ans) qui vivent près de Belfort pendant la guerre. En 1944, la vie devient impossible tellement la guerre est près de chez eux. Les autorités acceptent que les enfants soient évacués vers la Suisse où des habitants proposent de les prendre en pension.

    Ce livre a été écrit par Marie-Thérèse BOITEUX qui était enfant à ce moment-là.

     On sent que c'est du vécu. Les événements sont vus et ressentis par le garçonnet, le grand, qui souffre de la guerre et aussi de sa peste de nièce.

    Ce n'est pas un roman, c'est simplement de petits souvenirs, comme des photos d'instants. L'auteur décrit très bien comment la vie de tous les jours était spéciale. Pas d'histoire, pas de drame, seulement du quotidien. Et le fameux séjour en Suisse où les enfants découvrent un monde sans restrictions.

    J'ai été touchée par ce livre, car on parle beaucoup des deux guerres depuis l'an dernier.

    Je suis née après la guerre, pendant le "baby boom", mais j'ai des souvenirs très précis : les avis sur certaines maisons "abri 10 places", un camp qui existait encore près de Bordeaux, ma carte d'alimentation, la petite ration d'huile gardée par mes parents, des restes de quartiers bombardés, les histoires que racontait ma famille, tout un tas de petites choses que les générations actuelles n'imaginent pas.

    Pour ne pas oublier, il est bon de lire ce genre d'ouvrage, ni triste ni angoissant.

     

     

     

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    Décidément, j'adore ces exercices de Pascal PERRAT

     

    JE, TU, IL, ELLE et MOI, on en a marre de se taper tout le boulot, tandis que d'autres mots, bien planqués dans le dico, bossent une fois tous les trente-six du mois.
    Bathyscaphe, par exemple, ça fait combien de temps
    qu'il est plongé dans un profond sommeil ?
    Et bathypélagique et bathysphère qui l'encadrent dans tous les dictionnaires ?

    Ceux-là, ils ne sont pas trop fatigués par un usage intensif ! On ne les sort que dans des jeux comme celui des "1000 euros", juste pour demander leur orthographe aux candidats. On veut les garder intacts pour continuer à enquiquiner les générations futures et conserver les particularités de notre belle langue.

    On les retrouve dans des "ouvrages de référence" lus uniquement par des spécialistes, des maniaques du détail.

    Il paraît qu'une personne érudite utiliserait aux environs de trente mille mots,  un locuteur moyen trois mille, et un jeune sans culture à peine trois cents ! Alors, JE, TU, IL, ELLE et MOI, NOUS allons fouiller dans les vieux livres pour retrouver et remettre en service quantité de mots perdus aux oubliettes. Fini le long sommeil dans les pages jaunies !

    C'est comme les conjugaisons. Qui donc dit encore : il eut fallu, que nous dussions, que vous missiez et autres formes verbales connues seulement de quelques lettrés pointilleux ?  Quel dommage qu'elles ne se trouvent que dans les manuels de grammaire !

    NOUS allons commencer par réhabiliter le passé simple. J'allai, nous tînmes, vous aimâmes, vous sentîtes, ne trouvez-vous point cela agréable ? 

    C'est comme en cuisine : vous aimez la nouveauté sans renier le passé, vous utilisez des ingrédients de base et vous agrémentez de toutes sortes de saveurs. Vous comprenez ce que nous voulons dire ?

     Nous sommes quelques mots passe-partout, mais nous avons besoin de la compagnie de tous les autres. Allez, vous tous, faites un effort quand vous écrivez. Variez votre vocabulaire et vos tournures de phrases. Ne nous laissez pas nous crever à la tâche. Plus nous serons de fous, plus nous rirons.


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    Bonjour à toutes et à tous,

    ces jours-ci, et plus particulièrement ce dimanche, on ne voit sur les blogs que des "Joyeuses Pâques", de superbes décors faits avec amour, des tables joliment mises, que du bonheur. Ça fait plaisir à voir.

    Le soleil est présent, le jardin presque débarrassé de sa neige.

     

     

    Un monde merveilleux ? Pas tout à fait...

    C'est justement aujourd'hui qu'une amie m'envoie ça : un clip à la non-gloire de Monsanto (clic)

    Pas gai du tout, mais prenez la peine de visionner et de faire suivre. Il ne faut pas oublier où nous en sommes et où va le monde. Que ne feront pas les multinationales pour augmenter leur pouvoir !!! Il n'y a pas que des copilotes fous, il y a des financiers aussi.

    J'avais déjà poussé un coup de gueule en 2013.

    Et je vous recommande les sites "pour résister" dans mes préférés de la colonne de droite, dont Kokopelli qui commence à être bien connu, mais reste une petite association avec de petits moyens (mais tout de même de vrais grands procès contre de gros marchands de graines).

     

     

    Clic sur la photo pour voir l'avion.

     

    Le ciel est par dessus chez moi, si beau, si calme.........................

     

     

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