• Exercice d'écriture sur une idée de Pascal Perrat

    c'est la lecture du blog de Geneviève T. qui m'a donné envie de participer.

     

     

     

    Depuis que sa coccinelle s'était envolée un bourdon n'avait plus le moral.
    j'ai besoin d'y voir clair, se disait-il, mais à qui m'adresser ?
    Un ver luisant offrait ses services dans une feuille de choux.
    Il nota l'adresse végétale et s'y rendit sur le champ.

    Et il trouva un vilain truc tout gris qui n'avait aucune allure.

    - Pour qui te prends-tu, pour oser me déranger ?

    - Je suis le Lampyre, et j'illumine chaque nuit.

    - Non mais, c'est pas possible. Mon amie la coccinelle était racée et élégante. Sa robe rouge égayée de points noirs était lumineuse. Elle faisait un joli petit bruit quand elle volait. Avec mon velours noir et jaune, nous faisions un très beau couple. Ce machin gris rampant ne ressemble à rien. Ça me fait une belle patte qu'il éclaire la nuit ! Il dit s'appeler lampe-pire, en plus il fallait que je tombe sur le plus moche. Un lampion aurait-il été plus capable d'éclairer ma lanterne ?

    J'ai besoin d'une compagne qui vole, et pourquoi pas plusieurs ? Plus on est de fous, plus on s'amuse.

    Voilà de bien agréables beautés qui approchent. Je sens que je vais passer du bon temps avec cette jolie machaonne aux taches si éclatantes. Et avec cette libellule aux magnifiques ailes transparentes. Et avec tous ces insectes aux formes et aux couleurs si variées.

    Je vis le jour, moi. Pas besoin de guide nocturne.

     

     

    Exercice d'écriture

     

     

     

     

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    "C'est quoi ça ?  " m'a dit l'Ours quand il s'est aperçu que je connaissais le sujet.

    Ça, c'est des vers de terre bizarres, qui ne ressemblent à rien que nous connaissons, et qui sont arrivés on ne sait trop comment.

     

    Platelminthes

    Ils mesurent à peu près 5cm, je pense que cette règle est en pouces.

     

    Mais ces plathelminthes dévorent nos bons vers de terre, et ça peut devenir très grave pour notre terre.

    Si vous en trouvez chez vous, regardez ici, et envoyez un mél avec photo de la bête. Cela permet aux spécialistes d'élaborer une carte de l'invasion.

    Il y en a plein de sortes, et je ne vous ai montré que celui que je trouve le plus "joli".

    De mon côté, j'ai suffisamment de bestioles, je suis suffisamment loin et suffisamment haut, donc je pense être à l'abri de ces envahisseurs.

    Bon jardinage

     

    Petit ajout du 7 mai 2021 :

    Je viens d'entendre un sujet là-dessus sur France inter, et voilà un lien qui doit répondre à toutes vos questions : que faire si je trouve un plathelminthe ?

      Jean-Lou Justine, professeur au Muséum National d’Histoire Naturelle est LE spécialiste.

     

     

     

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    Paradissoussiel* a beau être un village tout à fait charmant, il souffre de certains manques …

    Après la crue de l’année dernière, la vie est assez perturbée : énormes travaux dans le torrent, route en chantier occasionnant retards et énervements, poussière et bruit depuis un an.
    Les habitants font avec et patientent sans énervement, comprenant bien que tout va rentrer dans l’ordre prochainement.
    Mais voilà que des problèmes humains se sont mis à leur « pourrir la vie ».

    La supérette est tenue par des gérants qui ont mal choisi leur point de chute : ils n’aiment pas le village et prennent de trèèès longues vacances (pas loin de deux mois au printemps, et autant à l‘automne). Gérance à vendre

    Les boulangers, ne visant que le rapport financier n’ouvrent que quelques heures par jour (quand ils ouvrent). Ils ont d’autres commerces plus rentables ailleurs et considèrent celui de Paradissoussiel plutôt comme un fardeau. Local où  était le fournil vacant. Il n'y a qu'un point de vente dans un autre lieu.

    Le bureau de tabac ne vend plus de tabac. Cela peut sembler très amusant pour les non fumeurs, mais ce n’est pas tout à fait une bonne image du village. Commerce de tabac-souvenirs-livres-ski et immeuble à vendre.

    Depuis un an, nous avons un mal fou à trouver un médecin. Il est vraiment urgent de régler ce problème, car les Thermes reçoivent près de 3000 curistes par saison (sur une période de 5 mois) et l’hiver les skieurs et leurs familles ont souvent des accidents ou des bobos. Vite, un médecin, la mairie fait ce qu'elle peut pour l'aider.

    Pour achever le tout, il y a le départ prochain à la retraite du dernier dentiste de notre chef lieu de canton. Ils étaient deux il y a 12 ou 13 ans…

    Dans le temps, il y avait trois alimentations, deux boîtes de nuit, plein de monde, une coiffeuse.
    Que faire ? Supplier la terre entière d’aider Paradissoussiel à bien revivre.

    Toi, lecteur, si tu connais un boulanger, un épicier, un commerçant ou un médecin, et même un dentiste, motivés pour vivre dans un petit village de montagne, tu feras une bonne action en l’envoyant là-haut. Il ne nous reste que la pharmacie, la boucherie et quelques magasins de sport ou de souvenirs. Rassure les candidats éventuels : les habitants sont civilisés, il y a une route dégagée toute l’année (grâce à des chasse-neige efficaces), une bibliothèque, une piscine l'été, la station thermale la plus haute de France, une station de ski (le plus grand domaine des Pyrénées française), un paysage à couper le souffle, une école, le collège à 8 km (et des transports scolaires), ni acariens ni moustiques grâce à l’altitude, pas de canicule l’été, pas de grands froids l’hiver, le Paradis. Le chef lieu de canton est à 10 minutes, la sous préfecture à une demi-heure, le chef lieu du département à une heure, la mer à moins de trois heures, la capitale régionale à trois heures elle aussi.
    Nous avons un aéroport pas loin, pas d’embouteillages, un grand nombre de journées de soleil, et enfin un conseil municipal conscient des problèmes et qui fait son possible.

    Que dire de plus ? Que des accros adorent ce lieu, et qu'à force de dégringoler, il va bien finir par remonter.

     

    *Paradissoussiel est un endroit où il se passe plein de choses que je vous raconterai au fil des mois

    * L'histoire du jour est hélas vraie, le manque le plus urgent étant le médecin. N'y a-t-il donc pas un jeune qui pourrait faire quelques années ici ? Ou un pas trop vieux aspirant à une vie au bon air des montagnes ?

     


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  • Je suis une armoire affublée d'un drôle de qualificatif qui ressemble à une charade :

    Multiplie par deux=bi

    Stupide=gourde

    Encore stupide=âne

    Moi deux fois stupide, ou même quatre fois si on multiplie gourde-âne par deux...

     

    Pourquoi mériterais-je ces injures, alors que je suis juste née en Bigorre, région voisine du Béarn. On associe souvent nos deux régions, car les habitants sont cousins germains, souvent des montagnards, et leurs langues (leurs vraies langues de toujours, pas le français imposé) se ressemblent beaucoup.

    Autrefois, dans les campagnes reculées, on n’allait pas au supermarché d’à côté pour acheter, vite fait, un meuble en kit. Vous connaissez ces meubles vendus dans des cartons : il y a des morceaux de trucs ressemblant à du bois, des vis, parfois en plastique, et un papier qui montre en quelques dessins comment assembler le tout. Il paraît même que, si on s’y prend bien, on va à la grande surface le samedi matin, on charge la voiture, et le dimanche soir on a une cuisine prête à servir.
    Les enfants de maintenant sont habitués à voir leurs parents changer le décor de leur logement plus souvent qu’on n’achetait un vêtement il y a seulement quelques dizaines d‘années.

    Lors de la construction de leur logis, les premiers habitants de la maison de là-haut firent venir un menuisier. L’homme de l’art mesura la pièce pour laquelle il fallait un meuble, et me fabriqua, moi, magnifique armoire typiquement bigourdane, en utilisant du bois bien sec qui était rangé dans son atelier depuis des années.

     

    l'armoire bigourdane

    Plus haute que mes utilisateurs, j’ai rendu de bons et loyaux services durant … plus de deux cents ans. La maison était une vraie maison de famille, et elle fut transmise aux descendants, de génération en génération, jusqu’à la fin du XXème siècle. À ce moment-là, les trois propriétaires indivises n’avaient pas assez de moyens financiers pour entretenir la grande maison, ni des logements suffisamment grands pour conserver tous les meubles. Elles prirent la décision de ne garder que ce qui leur plaisait vraiment, et de vendre la maison avec le reste de son mobilier.

    L’une d’elles avait eu l’intention de m’installer dans son logis, mais j’ai résisté aux déménageurs. J’étais au deuxième étage, même en cassant le chambranle de la porte (qui est un peu branlant et a besoin de réparations), il était impossible de me descendre entière.

    l'armoire bigourdane

     

    Il fallait me démonter. Mais, je suis du vrai meuble, du bien solide. J’ai retenu mes chevilles qui n’ont pas voulu se laisser enlever. Alors les propriétaires ont abandonné la lutte, et m’ont laissée à ma place. Ouf, j’avais eu chaud ! Les acheteurs anglais étaient fiers et ravis de posséder quelques meubles anciens dont j‘étais une des plus belles pièces.

    Quelques années ont passé, et les anglais à leur tour ont dû se séparer de la maison. Ils ont pensé qu’ils vendraient aisément leurs beaux meubles français pour un bon prix outre-manche.
    Ils ont fait venir leurs déménageurs avec un grand camion, ils ont tout emporté, … sauf moi qui ai opposé la même résistance que quelques années auparavant. Ils m’ont fait mal en s’acharnant sur mes chevilles, de vrais sauvages sans pitié.

    l'armoire bigourdane

     

    Mais que peuvent ces pauvres étrangers contre une armoire trop attachée à ses racines ?
    Cette fois-là, c’est l’Ours et la Fourmi qui ont acheté la maison. De vrais amoureux du passé, respectant les vieilles pierres et le vieux bois.
    Ils ont prévu de faire des chambres d’hôtes, et pour cela des travaux étaient nécessaires.  Hou là là, qu’allait-il m’arriver ? Dans le passé, ma chambre avait été retapissée ou repeinte : on me poussait, puis je retrouvais ma place. Je suis habituée à mon paysage, moi.
    L’Ours et la Fourmi me trouvaient si belle qu’ils voulaient que tout le monde m’admire : quel meilleur emplacement que le palier du deuxième étage ?

    Celui qui dessert les quatre chambres prévues pour les clients. Bof ! Me disais-je. Je vais être dans la pénombre, je ne verrai ni le jardin, ni la montagne. Mais j’allais me rendre vraiment utile et je ferais un peu la vedette : la Fourmi voulait que j’héberge tout le linge de toilette et de lit de l’étage, et les gens de la ville s‘extasieraient tous en me voyant !

    C'est sûr que j'allais avoir plus fière allure que l'armoire très ordinaire qui occupe la place.

     

    Les travaux ont donc eu lieu : gestion de l’espace, déplacement de quelques cloisons, création de salles d’eau, tout s’est bien passé.
    Sauf que, à la fin, il s’est avéré que je ne pouvais pas loger dans l’emplacement qui m’était réservé !!!
    Erreur des plaquistes, du menuisier ? Des propriétaires ?

    Les humains doivent reconnaître qu'ils ne sont pas tout-puissants et que les meubles et les objets ont des forces cachées.

    C'est la Fourmi qui  fut rassurée : elle se demandait bien comment elle allait pouvoir aider l'Ours à me déménager, alors que deux équipes d'hommes n'avaient pas réussi. Elle craignait le fameux "viens m'aider" !


    Pour le moment , je suis rebaptisée « armoire du ski », car presque tous les membres de la famille laissent à la montagne leurs doudounes, salopettes, grosses chaussettes, lunettes et casques.

    l'armoire bigourdane

     

    Drôle de destinée pour un meuble fabriqué au moment où le ski n’existait pas, et où personne n’habitait le village en hiver ! Il va tout de même falloir que l’Ours se décide à réparer les outrages causés par ces brutes de déménageurs … et que la Fourmi m'astique un peu. Et qu'enfin ils donnent un bon coup de neuf à ma chambre qui est la plus moche de la maison.

    Parce que je le vaux bien, non ?

     

    l'armoire bigourdane

    Je suis aux "Gentianes", nommée ainsi car les murs sont d'un bleu épouvantable pour une chambre, bien qu'il soit particulièrement beau pour des fleurs.

     

     

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    "La liste de mes envies", ça vous dit quelque chose ? C'est un petit livre absolument génial, de Grégoire Delacourt, paru en 2012. Il existe en poche, et le film est en train de sortir.

    Si vous ne l'avez pas lu, réparez vite cette négligence.

    Son titre correspond tout à fait à ce que Cappucinette nous propose avec son tableau d'inspiration. Il s'agit de mettre nos envies en images, et ensuite, ça doit nous parler et orienter notre vie. Beau projet, non ?

    Sitôt lu, sitôt démarré. Mais c'est un tel fouillis chez moi et dans ma tête, qu'il m'a fallu beaucoup de temps pour concrétiser ce collage.

    Collage ? Oui, il faut commencer par du découpage, dans des revues ou des pubs, de tout ce qui nous "parle". Jusque là, ça va. Mais ensuite, comment faire quelque chose de cohérent, quand on ne sait pas jeter, et qu'on a trop de bouts de papier ?

     

    Qu'on rêve de plantes et de verdure sans pouvoir trier :

     

    la liste de mes envies

     

     

    Qu'on hésite entre la mer et la montagne :

     

    la liste de mes envies

     

     

    Qu'on aime les fanfreluches à fleurs mais qu'on rêve d'un univers zen :

     

    la liste de mes envies

     

     

    Qu'on est empoté dans son corps, et qu'on rêve de souplesse et de légèreté :

     

    la liste de mes envies

     

     

     

    Qu'on a envie d'une retraite sereine et qu'on a des genoux en ruines :

     

    la liste de mes envies

     

     

    Qu'on est toujours en colère contre quelque chose :

     

    la liste de mes envies

     

     

    Pas simple cette histoire. Et quand les éléments se liguent contre nous, comment rester Zen ? Par exemple, ce matin, l'Ours dormait encore et j'ai voulu faire un pain. Et là, panne de balance ! Comment mesurer toutes mes farines de densités et textures différentes avec un verre doseur ? Et cette fichue balance qui a une pile ronde comme les montres ! Je n'ai pas ça en réserve dans ma cuisine.

    J'ai fait "au pif", puis mon sauveur l'Ours est arrivé. Il a retrouvé l'ancienne balance rangée aux oubliettes (pile de 9 v, on n'a pas ça non plus) et l'a branchée sur le secteur : il m'épatera toujours mon Mac Giver qui sait tout faire fonctionner !

    la liste de mes envies

     

    Je voudrais bien prendre une nouvelle orientation, mais je ne suis pas encore prête pour le Changement de Capp. Déjà, il faut que je réussisse à faire mon collage, ce sera la première étape pour quitter la peau de celle "qui commence tout et ne finit pas grand chose". J'ai au moins compris une chose : sans savoir ce que Capp allait nous montrer, j'ai moi aussi des images d'équilibre et de sérénité. Grand sujet à travailler ....

    Ce matin, j'ai autre chose à faire, mais je m'engage à bientôt finir mon tableau.

    Et vous, l'aventure vous tente ? Quelqu'un essaie avec moi ?

    Bon week-end

     

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