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    Cet après midi, l'Ours et moi sommes allés au cinéma. Il fallait que cela soit important pour que nous nous enfermions dans une salle noire :

     

     

    Ce film-documentaire a été réalisé en 2008 par Daniel LECONTE. Il retrace les débats qui ont entouré la fameuse parution des caricatures de Mahomet dans Charlie en 2006, et le procès de février/mars 2007.

     

    On nous y montre le moment où, tous ensemble, ils ( les rédacteurs et dessinateurs de Charlie ) ont trouvé cette phrase qui avait été utilisée sur la couverture du journal :

     

    "C'est dur d'être aimé par des cons."

     

    Je suis Charlie

    Il est vrai que je ne suis pas croyante, mais là, je trouve Mahomet plus désespéré qu'offensé. La grande majorité des musulmans ne se retrouvant pas dans les terroristes, pourquoi la planète serait-elle mise à feu et à sang à cause de quelques extrémistes ?

     

    L'avocat de Charlie raconte comment, au tribunal, il a sorti plein de dessins des archives du journal pour démontrer que catholiques, juifs, sikhs, et autres n'ont pas eux non plus été épargnés par le journal satyrique. Tous logés à la même enseigne !

    Charlie Hebdo avait été relaxé.

    Vivant dans un pays où la liberté de la presse n'est pas un rêve, je trouve absolument logique que le premier numéro sorti une semaine après le drame représente lui aussi le prophète.

     

     

     

    Il y a  encore des pensées qui me turlupinent...

    Tellement que je n'arrive pas à les écrire clairement en choisissant bien mes mots.

    En résumé, ma conclusion serait que, si un jour un illuminé "inventait" une nouvelle religion où il serait interdit de représenter la mer ou le soleil ou les arbres ... tout le monde devrait lui obéir ?

     

    Un peu de positif pour finir :

    Il y a fort longtemps, dans la campagne où je vivais, un enfant d'une famille musulmane était décédé au mois d'Août. Le "curé de sa religion" comme je disais alors, était parti au pays pour les vacances.

    Une amie, très croyante et pratiquante, exposa le problème au curé. Puis elle alla voir les parents, et leur dit que M. le curé voulait bien prononcer quelques paroles au cimetière. Le papa accepta et ajouta "de, toutes façons, là-haut, nous avons tous le même Dieu". Moi, l'athée convaincue, ai trouvé ça magnifique.

    Si toutes les religions du monde pouvaient se donner la main.... et la donner aux athées.

     

     

    Si tous les gars du monde


    Refrain
    Si tous les gars du monde
    Décidaient d'être copains
    Et partageaient un beau matin
    Leurs espoirs et leurs chagrins
    Si tous les gars du monde
    Devenaient de bons copains
    Et marchaient la main dans la main
    Le bonheur serait pour demain.

    - 1 -
    Ne parlez pas de différence
    Ne dites pas qu'il est trop blond
    Ou qu'il est noir comme du charbon
    Ni même qu'il n'est pas né en France
    Aimez-les n'importe comment
    Même si leur gueule doit vous surprendre
    L'amour c'est comme au régiment
    Il n'faut pas chercher à comprendre

    - 2 -
    J'ai mes ennuis et vous les vôtres
    Mais moi je compte sur les gars
    Les copains qu'on ne connaît pas
    Peuvent nous consoler des autres
    Tous les espoirs nous sont permis
    Le bonheur c'est une habitude
    Avec deux cent millions d'amis
    On ne craint pas la solitude.

    Pour finir
    Si tous les gars du monde
    Devenaient des copains.


    G. Van Parys - M. Achard (1957)
    Les Compagnons de la Chanson


     Je n'ai toujours pas trouvé (pas beaucoup cherché) le moyen de mettre une musique. Dommage, j'adorais "Les compagnons de la chanson".

     

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    Exercice d'écriture, d'après une idée de Pascal PERRAT.

    J'ai beaucoup aimé inventer une suite à l'histoire de la coccinelle, je réitère donc. Je publie ça juste pour faire un peu distraction et occuper "intelligemment" ma tête en vrac. C'est très bref, mais je vous livre 3 versions car je n'ai pas pu me décider à en développer une en particulier. Voilà donc mes trois ébauches :

     

     

    1 Dans ma famille, j'ai toujours été la plus petite. Celle qu'on oublie dans une poche ou dans un sac.

     C'est casse-pied tout de même. Je sais que, dans ma famille, j'ai des cousines très voyantes, belles, brillantes ou colorées, et personne ne fait attention à moi.

    C'est trop dur de ne servir à rien, alors que si on avait pensé à me mettre en terre au lieu de me laisser me dessécher, je serais devenue un énorme pied de pavot avec des fleurs de dix huit centimètres de diamètre qui auraient fait l'admiration de tous les visiteurs du jardin. C'est pas de ma faute si la nature fait de grosses graines pour des plantes ordinaires, et des si minuscules comme moi.

     

     

    2  Dans ma famille, j'ai toujours été la plus petite. Celle qu'on oublie dans une poche ou dans un sac.

    C'est casse-pied tout de même. Je sais que j'ai des parents très grands, très forts, très utiles, mais personne ne fait attention à moi.

    Dans l'atelier,on les remarque les tenailles, pinces coupantes, pinces crocodile, tous les outils utiles. Et moi ? Qui suis-je ? Une petite chose futile ? Eh bien non ! Non et non ! Je suis utile, très utile. Qui cherche-t-on, perdue au fond d'un sac ou d'un tiroir quand on s'est bêtement planté une écharde dans un doigt ? Ou quand en se promenant sur un bord de mer on a posé le pied sur un oursin ?

    Dommage pour eux, ils vont me chercher longtemps ! Ça leur apprendra à faire un peu attention quand ils posent leur pince à épiler !

     

     

    3 Dans ma famille, j'ai toujours été la plus petite. Celle qu'on oublie dans une poche ou dans un sac.

    Elles sont estimées, les grosses blanches avec leur anneau doré. Ou les dorées avec leur anneau blanc. Elles servent au supermarché pour emprunter un chariot. Ou à acheter quelque chose.  Les gens estiment leur valeur à leur équivalent en marchandise.  Mais il y a une justice : la semaine dernière, dans le journal qu'ils achètent, à la maison, il y avait un article qui disait de m'utiliser pour remplacer un joint. Youpi ! Ils vont enfin faire attention à moi ! Comme ils sont loin d'un magasin de bricolage, ils seront bien contents de me trouver, moi la petite pièce orange, pour remplacer une rondelle ou servir de cale.

     

     

     

     


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    Comment avoir les idées claires ces jours-ci ?

    Surtout si on écoute ou lit les pensées qui circulent dans tous les sens.

    Je ne suis pas une grande penseuse-philosophe-érudite, je grappille par-ci, par-là, et je ne sais plus où j'en suis.

    Hier soir, j'ai abandonné "ce soir (ou jamais!)" avant la fin tant je m'emmêlais dans toutes ces réflexions, que je trouvais justes.....

    Les partisans de la liberté, opposés aux extrémistes voudraient le rétablissement de la peine de mort : contradictoire, non ?

    Il était question d'interdire au FN de participer au rassemblement prévu dimanche : au nom de quoi ?

    Ceux qu'on traite de barbares sont souvent nés en France, ont pu aller à l'école de la République, et sont devenus...ce qu'ils ont pu.

    Je suis née sans religion, mes parents disaient que je choisirais plus tard. Ce que j'ai toujours trouvé impossible sans éducation religieuse. Pendant longtemps j'ai été très tolérante. Au fil des années, j'ai changé.

    J'ai entendu parler des "Guerres de religion", des Cathares, des croisades, de l'Inquisition, de la guerre en Irlande, de beaucoup trop de ces horreurs commises aux noms des Dieux. Et j'en conclus que les religions sont néfastes pour l'humanité.

    L'ex URSS avait tenté d'étouffer la religion : impossible. Dès l'éclatement du bloc communiste, la religion qui avait couvé est revenue en force.

    Pourquoi une si grande partie de l'humanité a-t-elle besoin de croire en "quelque chose" qui ne se voit pas ? Et qui ne se prouve que par la volonté d'y croire ?

    Pourquoi les femmes n'y ont, en général, pas la même place que les hommes ?

    Pourquoi tant de croyants pratiquants sont-ils aussi peu tolérants ? Je vais vous raconter comment, aux environs de 10 ans, je me suis fâchée toute seule contre la religion catholique.

    J'habitais une maison située entre l'église et le presbytère. On m'avait appris à dire "Bonjour ma sœur" et bonjour M. le curé" chaque fois que je croisais l'un d'eux. Quand je rentrais à la maison, je sonnais à la porte, et maman me lançait la clé par la fenêtre du premier étage. Un jour, une religieuse (celles aux grandes cornettes blanches ) s'avisa de me questionner. Quand elle eut compris que je n'étais même pas baptisée, elle ne m'a plus dit bonjour. Etais-je le Diable ? C'est ce que j'ai pensé qu'elle ressentait.

    Près de chez mes grands parents, un enfant de deux ans était mort, et le curé a refusé les obsèques religieuses au prétexte qu'il n'était pas baptisé. Du haut de mes 10 ans, je fus très choquée. Si le passage par l'église est utile pour une mort "heureuse", pourquoi refuser cela à un petit qui n'a rien choisi ?

    Bien sûr, j'ai rencontré des croyants pratiquants ouverts et généreux, qui m'ont acceptée telle que j'étais. N'auraient-ils pas été aussi bons sans leur religion ?

    Récemment, je suis tombée sur un livre de Franz-Olivier Giesbert "Dieu, ma mère et moi". Il explique comment sa mère considérait que Dieu était le créateur, présent en toute chose, mais surtout pas le méchant vieux qu'il faut craindre. Ce personnage menaçant présent dans la plupart des religions me semble avoir été inventé par quelques hommes pour en asservir d'autres.

    En France, on a séparé l'Eglise et l'Etat. Tant mieux. J'ai peur quand je vois des religieux (extrémistes) prendre la tête de certains pays. J'ai été inquiète quand on a failli inscrire des racines chrétiennes dans la constitution européenne.

    Je vous fais parvenir mes élucubrations avant le début de "On n'est pas couché". Je ne regarderai pas en entier, car ça finira trop tard. J'espère seulement voir quelques dessins (j'ai vu que Philippe Geluck sera présent ), histoire de me rassurer pour l'avenir.

    Et bientôt je vous reparle de futilités....à moins que je ne me lance dans des broderies ou tricots noirs et blancs. Pas pour Noël, mais pour Charlie.

    Je ne sais pas ce que nous ferons des événements de cette semaine...

    Tout le monde est secoué.

    À bientôt pour du plus gai, plus ordonné et construit.

     


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  •  Petit rajout 24 heures plus tard : j'ai écrit  hier ce qui suit, très vite après avoir appris la nouvelle. Depuis, " je suis Charlie" moi aussi. Le 11 septembre 2001, j'avais aussitôt noté la date dans mon agenda (et dans ma mémoire). Pareil hier, avant même d'entendre les multiples commentaires dans les médias. On n'a plus qu'à tous s'abonner à Charlie, version numérique, car pas un imprimeur ne pourrait réaliser autant de journaux !

     

     

     

    Je suis, comme tout le monde, sous le choc de ce qui vient de se passer à Charlie-Hebdo. Tous ces morts pour des idées....

    Dans un pays où la liberté de la presse est affirmée.

    De tous temps il y a eu des caricatures et des chansonniers, pourquoi une telle intolérance aujourd'hui ?

    Pourquoi l'intolérance mène-t-elle à autant de drames ?

     

    Je vais vous parler d'une chose mi-sérieuse, mi-amusante à laquelle j'ai participé en 2008.

    Amusante, car j'ai fait trois jours de figuration dans un téléfilm.

    Sérieuse car le sujet n'était pas drôle. Il s'agissait de la vie d'Aristide de Sousa Mendes, consul du Portugal à Bordeaux en 1940. Le réalisateur Joël Santoni et Bernard Le Coq ont connu son histoire en tournant des épisodes de "une famille formidable" au Portugal, et ont décidé de produire un téléfilm sur ce sujet. Lors de l'exode provoqué par la débâcle, il a refusé d'obéir aux ordres de son gouvernement et a signé des milliers de visas aux malheureux qui avaient tout quitté pour sauver leurs vies. Le téléfilm s'intitule "Désobéir".

    J'ai participé à des scènes où les fuyards tentent de passer la frontière franco-espagnole au Pays Basque.

     

    Désobéir

     

    Pendant nos trois jours de tournage, mes "compagnons de galère" et moi étions émus. Nous nous disions que, encore maintenant, des gens quittent leur pays pour l'inconnu, simplement car il y a une guerre qui ne les concerne pas chez eux, ou qu'ils sont nés dans la mauvaise religion, ou qu'ils ont émis des opinions interdites.

    Nous vivions le début de la prise de conscience de ce que ressentent ces fugitifs : partir pour l'inconnu, en laissant tout derrière soi, c'est inimaginable. Et pourtant, c'est ce que vivent tous les migrants qui cherchent asile en Europe.

     

    Désobéir

    Le presbytère d'Oloron reconverti en consulat

     

    Désobéir

    Joël Santoni et Bernard Le Coq faisant une pause

    Aristide de Sousa Mendes a été jugé et condamné par le gouvernement Salazar et réhabilité en 1986, 32 ans après sa mort.

     

    Pour finir, je vous emmène en Bretagne où le Trégor se bouge pour aider des albanais. Plus précisément une famille bien intégrée, qui vient d'obtenir au bout de trois ans l'autorisation de rester en France un an, à renouveler chaque année. Ils n'avaient pas le droit de travailler, mais la France leur demande 2500€ de frais de dossier....

    Regardez ce flash mob à Lannion : c'est beau et bon pour le moral. Je suis fière d'être l'amie de certains participants. Lisez les paroles (heureusement qu'il y a les sous-titres ... car je ne comprends rien au Breton)

     

     

    À quand la bonté et la générosité généralisées ?

    À quand la fin du détournement des religions ? La fin des atrocités soit-disant voulues par les Dieux ?

    À quand l'égalité ?

    Ce monde est désespérant, alors il faut lutter -pacifiquement- pour l'améliorer.

     

     

     

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    Parmi vous, il y a des virtuoses du clavier qui font de beaux montages et de superbes cartes, qui retravaillent leurs photos pour en faire des œuvres d'art. Je m'éparpille, mais je ne joue pas dans cette catégorie-là.

    Dans tous les films qui parlent de Noël ou du nouvel an, il y a de la neige qui symbolise la période des fêtes.

    Alors, je vous envoie tout simplement un peu de ma neige comme je la vois la nuit pour accompagner mes vœux.

     

     

    Voeux pour 2015

    À la tombée du jour

     

    Voeux pour 2015

     

    Voeux pour 2015

    Beau comme un jardin public illuminé

     

     

    Voeux pour 2015

    Il neige

     

     

    Voeux pour 2015

    Dans la ruelle

     

    Je souhaite à tous et à toutes le meilleur qui puisse arriver : la santé bien sûr, qui est le bien le plus précieux (pour vous et tous ceux qui vous entourent), de chaudes réunions de famille ou d'amis, de beaux ouvrages pour les patcheuses et autres, de bonnes balades pour les marcheurs, des petits plats réussis pour les cuisinières, des plantations vigoureuses pour les jardiniers, des passe-temps agréables et toujours renouvelés, du tonus et de la volonté pour tenir les bonnes résolutions que vous allez prendre pour commencer l'année, tout ce qui vous fait plaisir.....

     

    Si vous vous sentez tristes, pour diverses raisons, regardez les petits papiers de votre bocal 2014, et remémorez-vous les petits plaisirs qui ont émaillé cette année.

    Pour tous, c'est le moment de préparer le bocal pour 2015.

     

    Ce soir, nous aurons au village une déambulation "Spectacle de feu" par la compagnie Akouma, dont je vous avais parlé ici. Je les ai déjà vus en spectacle la nuit, en déambulation le jour, mais pas encore en déambulation nocturne dans la neige. Je pense que cela sera un très beau moment pour finir l'année en beauté, et nous mettre des étincelles dans les yeux.

     

    Bientôt je reprendrai ma petite vie bien tranquille, et je trouverai le temps de me promener sur les blogs amis que j'ai un peu délaissés ces derniers temps.

    Amicales pensées des montagnes, bonne fin d'année, et bon début 2015.

     

     

     

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