En mai, pendant notre séjour dans les Alpes-de-Haute-Provence, nous sommes passés par les Gorges de Daluis. Il aurait fallu une demie, voire une journée entière, pour bien les découvrir. La couleur de la pierre est étonnante : la pélite rouge est vraiment rouge.

J'en ai ramené un petit bout à la maison :

Sur fond gris   

Sur fond blanc       

C'est une gorge et, par moments, j'ai pu apercevoir le fond : curieux contraste entre les parois rouges et les berges recouvertes de cailloux blancs descendus des montagnes.

Il y a un sentier de randonnée, invisible depuis la route, et même une passerelle flambant neuve pour aller d'une rive à l'autre. Quelle frustration de ne pas avoir bien pu en profiter !

La route ne se prêtait pas vraiment aux arrêts-photos, alors je vous conseille d'aller regarder ici de très belles photos.

En 2015, Élisa du superbe blog "Petits-Bonheurs" avait réussi, avec l'aide de sa chienne, à bien voir et montrer tout ce que nous avons raté. Regardez, ça vaut la peine.

Je vous ai peut-être raconté que nous avons failli aller en Corse. Mais des événements se passaient là-bas au moment de réserver notre traversée sur le bateau. Nous sommes donc sagement restés sur le continent, et nous n'avons pas regretté. Notre séjour fut un vrai plaisir du premier au dernier jour.

Nous vivons en montagne, nos copains connaissent bien les Pyrénées, mais ces Alpes sont tellement différentes ! Je n'ai qu'une envie : y revenir.

Dans deux jours, nous allons à la ville : je vais essayer d'aller chez mon fournisseur d'accès pour voir si je pourrais avoir une ligne à la maison pour pas trop cher, ou un abonnement non limité pour mon portable : Internet me manque trop, surtout les jours de pluie comme aujourd'hui.

Bonne fin de semaine à tous

Un jour, à Entrevaux (je ne vous en ai pas parlé, mais ça viendra) j’essayais de photographier un olivier pour montrer à ma voisine comment il fallait qu'elle taille le sien :

Ce chat m'intriguait :  j'avais l'impression qu'il faisait les cent pas sur le rebord de la fontaine, en regardant le robinet.

J'ai eu une idée. Je lui ai ouvert l'eau :

C'était ça, il mourait de soif. L'ours n'a pas réussi à avoir la langue sur les photos. Pourtant ce minou a bu un bon moment. J'ai fait un heureux.

A Annot, celui-ci lapait directement dans un ruisseau :

Le résultat de tous ces chats qui boivent, c'est que les habitants n'en peuvent plus et utilisent la méthode des bouteilles d’eau en plastique devant leurs portes :

 Il paraît que ça fonctionne, c'est dissuasif, on ne sait pas pourquoi mais il n'y a pas de pipi partout. Dans tous les villages on voit ça. Je vous montrais déjà ça ici et seule Myriam connaissait ce truc (elle vivait dans le Gard). J'avais demandé à quelqu'un dans un village et, dans un autre village, une dame qui me voyait photographier des bouteilles m'a spontanément confirmé leur effet dissuasif.

Par contre, contre les crottes de chiens, pas de truc magique. Il faudrait dresser les propriétaires, mais la tâche est ardue. Des quantités d'affiches et de panneaux s'adressent aux maîtres.

Je vous parle pipi-caca, mais je dois dire que j'ai été épatée par la propreté de tous ces villages. Même les recoins des plus petites ruelles étaient nickel.

C'était très agréable de se promener dans tous les petits villages.

           Bonjour à tous,

je continue ma visite d'Annot (Alpes-de-Haute-Provence)

J'ai voulu faire un passage par le cimetière pour voir si il y avait des choses particulières dans cette région. Ce qui est certain, c'est qu'on voit des rochers dominant le village.

Comment séjourner à Annot, et ne pas faire LA balade des Grès ?

Simple, évidente, incontournable.

Je n'ai pas le document qui nous a été remis par l'office de tourisme, alors je vous explique : on nous conseille de faire une boucle. L'aller se fait par le chemin où j'ai mis un truc bleu, très facile et sans problème paraît-il.

Après une halte sur le plateau où l'on profite d'une belle vue, et où on peut pique-niquer dans un chouette cadre, le retour est proposé par un autre chemin, celui où j'ai mis un croquet rouge (c'était comme ça sur notre plan, l'aller bleu et le retour rouge), un peu vertigineux paraît-il, j'ai même lu quelque part "pour randonneurs aguerris".

On monte par une châtaigneraie aux vieux arbres tout à fait remarquables, vrillés de curieuse façon.

Je vous ai mis un humain, un vrai, pas un nain, pour vous donner une idée de leur taille.

Annot vu d'en haut.

Là, c'est juste pour essayer de vous montrer ce que j'ai enduré. Des rochers, encore des rochers sur le chemin. La pente était douce, mais le chemin plein d'embûches.

Mes genoux sont neufs, en bon état, mais il leur est impossible de plier comme avant. Chaque pas me faisait réfléchir : comment vais-je passer cet obstacle ? Toute la montée comme ça, dans la difficulté.

Je me disais que je ne pourrais pas revenir par le même chemin, car la descente me serait impossible dans le sens de la marche, j'aurais été obligée de tout faire à reculons. C'est ça les joies de la jeunesse ! Et ce n'est pas de ma faute si la mécanique des prothèses n'est pas aussi performante que l'originale.

Un exemple de passage, impressionnant, non ? C'est haut de plafond, mais au sol c'est plutôt acrobatique.

La même faille en entier.

Là, il a fallu se faufiler, passage sur les fesses pour moi.

J'ai tout de même apprécié ces petites orchidées çà et là.

Le chemin vertigineux : même pas eu peur, car je suis habituée à ce genre d'endroits. Et trop contente de marcher normalement sur mes pieds, sans contorsions.

Derrière les Mamies, vous apercevez des grimpeurs. Il y en a partout car Annot est réputé pour ses falaises, et on y vient de très loin.

D'ailleurs, nous avons vu les préparatifs de Annotabloc, le festival de l'escalade, qui avait lieu les 21 et 22 mai. Les organisateurs avaient installé de grandes structures sur la place. Cette fête semblait intéressante, mais nous devions partir.

Ce village est très sympa : on passe chez les commerçants acheter le pique-nique, et on part directement dans la nature. Les grès démarrent juste après les dernières maisons.

J'ai fait deux articles assez brefs sur Annot, mais bébert33 en a fait huit pages pleines de photos. Vous en verrez plus chez lui. Pas un pavé de la ville, pas un caillou de la montagne ne lui a échappé.

Partis de chez nous le jeudi 12 mai, nous sommes enfin arrivés le 14 à Annot, où Christine avait réservé pour une semaine un mobile-home au joli camping nommé la Ribière (dans mon village, le camping s'appelle La Ribère, et dans les deux cas, il s'agit du bord de l'eau, dans des variantes de l'occitan). Notre lieu de séjour se trouve dans le sud-est du département des Alpes-de-Haute-Provence, Basses-Alpes quand j'étais jeune, mais assez hautes pour offrir de superbes paysages de montagne.

Vu comme ça, sur la carte, nous étions au centre d'une région très touristique : c'est vrai, mais les cartes ne renseignent pas bien sur les temps de trajets entre deux sites. Nous avons beau être habitués à nos routes de montagne, nous avons dû revoir nos projets de visites à la baisse. Nous nous sommes contentés d'un assez petit périmètre autour de nous. pas la peine d'aller très loin, tout est tellement beau...

photo de mon guide Michelin petit format

J'ai mis un repère, juste pour montrer qu'on était près de la Méditerranée. Via Michelin dit que, par le plus court chemin, il y a 103 km jusqu'à Nice, et qu'il faut 2 heures et 7 minutes. De quoi vous couper l'envie d'aller faire un tour sur la promenade des Anglais !

Nous sommes donc restés dans l'arrière-pays qui mérite vraiment d'être visité..

Dès le premier jour, nous avons découvert le village, que nous avons trouvé très agréable.

Le pont sur la Vaïre. Autrefois, il comportait sept arches.Pour agrandir la place, on en a ramené le nombre à quatre. Nous ignorons en quoi consistent les travaux actuels. On aurait dit que les ouvriers foraient.

Le niveau de l'eau est très bas, comme dans toute la région.

Partout des panneaux expliquent les noms des rues et la vie d'autrefois.

Nous étions en demi-saison, donc pas trop de monde, et c'était très agréable de se promener entre les ruelles et les places. 

Voilà justement une jolie place, loin de la circulation, avec une superbe vue sur le paysage : j'y verrais bien une fête des voisins.

Le lavoir, comme dans presque chaque village.

Un chien bien sage.

Quelques jolis détails.

Impossible d'éviter les vilains panneaux.

Annot est une petite ville très vivante. Nous avons beaucoup apprécié les commerces. La boucherie-charcuterie vendait de très bons plats cuisinés, avec plein de légumes : un régal. Et la boulangerie-pâtisserie nous régalait avec de bons gâteaux "comme à la maison", dont certains très originaux : connaissez-vous la tarte aux blettes ?

Je vais très bientôt vous montrer une balade incontournable à Annot. Ensuite, je vous donnerai le lien sur le blog d'un copain d'une copine qui a mis des tonnes de photos. Vous saurez tout sur cette magnifique région.

Deux jours de suite, nous avons eu de beaux orages, mais rien de grave chez nous. J'espère qu'il en est de même pour vous.

Je continue mon carnet de voyage. Samedi 14 mai, nous avons quitté Arles pour la Haute-Provence.

Nous n'avions que trois heures et demie de route, cela nous permettait de flâner en chemin. Nous avons choisi de faire halte à Moustiers-Sainte-Marie. L'Ours et moi y étions déjà venus, il y a fort longtemps, mais en hiver. Quel contraste ! La température, certes, mais aussi le monde !

Moustiers vu d'en haut, alors que la première vision du visiteur, c'est vu d'en bas. mais en bas trop de monde, nous avons préféré nous promener plus haut.

L'étoile dorée très intrigante, suspendue au dessus de Moustiers. D'après la légende racontée par Frédéric Mistral, c'est un ex-voto dédié à la Vierge Marie selon le vœu du chevalier de Blacas qui l'avait promis si il revenait de la croisade.

Du rocher, de la pierre.

Un village de potiers, et autres artistes. Un peu trop de commerces pour bien profiter de la vue des vieilles pierres. C'est tout de même très agréable de s'y promener.

Une jolie enseigne.

Des badauds dans les rues. Et papi Jo qui s'invite sur la photo.

Je vous emmène faire une petite balade "hors les murs" :

Autrefois, on se protégeait de l'envahisseur.

Beaucoup de résidences secondaires dans la région. Il y a encore quelques ruines qui ne demandent qu'à être restaurées.

Depuis le bas du village, on voit la petite chapelle Notre-dame-de-Beauvoir. Nous avons considéré qu'il y avait trop de monde et que nous nous contenterions du village. Par contre, ici l'auteur nous fait faire la visite comme si nous y étions.

Nous n'étions pas vraiment pressés, mais il fallait rallier notre prochain lieu de séjour, et là-bas ce n'est pas les Landes : chaque kilomètre parcouru demande un temps certain.

PS : je viens de regarder sur ARTE un passionnant sujet sur "Arles patrimoine mondial". C'est à voir, et ça reste disponible jusqu'au 2 septembre. je rajoute cette info sur mon billet du 28 mai.