Après tous ces voyages en Limousin et en Provence, je suis contente de retrouver le calme et j'essaie de rendre à mon jardin un air plus civilisé. Mais la tâche est trop lourde pour moi. Comme je le disais récemment, il est TOUT VERT. J'ai l'impression que je ne viendrai jamais à bout de toute cette herbe.

Avez-vous vu, au milieu de ce fouillis, le deutzia que j'ai acheté l'an dernier, dans l'espoir d'avoir une vraie grosse plante pour meubler ? En effet, après la floraison des lupins et pavots, je trouvais cet endroit un peu vide. J'en ai donc arraché pour faire de la place.  Eh bien là, c'est vraiment vide.

Je vous montre le deutzia de plus près :

Il est mignon, il pouce doucettement, il a de jolies fleurettes, mais il fait un peu nain par rapport aux superbes floraisons que j'avais avec ma forêt de lupins et pavots.

J'ai trouvé sympa que cet iris fleurisse en même temps que son voisin, semé spontanément et de la même couleur.

Les autres iris ne fleurissent pas énormément. Je pense que l'emplacement ne leur convient pas. Déménagements en perspective...

Ce pied de pivoines ne fait que trois fleurs. la seule année où il avait quatre boutons, la neige les a tous cassés, et depuis il fait la grève partielle.

Les plus grosses pivoines ne sont pas encore en fleurs, mais les fourmis et autres insectes sont là.

L'Ours a trouvé la glycine jolie, alors il a fait une photo que je n'avais pas demandée.

 Il y a des années (4 ?  5 ? plus ?), j'ai semé des graines de grande gentiane en plusieurs endroits du jardin. 

 L'an dernier, j'ai eu une fleur, pas deux.

Cette année, encore une fleur, mais ailleurs.

 Les bestioles semblent adorer.

 L'Ours a fait une photo du bourdon poilu, mais la cétoine dorée a refusé de poser.

 Et maintenant, admirez deux plantes achetées l'an dernier : un hibiscus moscheutos et une lavatère. Ça vit encore après un vrai hiver, donc j'ai espoir que ça grandisse.

Je croyais l'hibiscus mort, et depuis une petite semaine, il fait des feuilles !

Quand va-t-il atteindre les deux mètres annoncés ?

Ça va mieux pour la lavatère qui a déjà des boutons.

Le physocarpus est en fleurs. Je les trouve très mignonnes et elles se détachent bien sur le feuillage rouge foncé.

Ce papillon a la tête en bas, pourquoi a-t-il comme des yeux à l'arrière ?

  Et pour finir, les incontournables de juin dans mon jardin :

Je vous dis "à très bientôt"

j'ai oublié de vous parler des Rendez-vous aux jardins des 4 et 5 juin, c'est à dire aujourd'hui et demain.

Si vous arrivez à vous débrouiller dans le site du ministère de la culture, faites-vous un programme de visites près de chez vous. C'est toujours passionnant de voir des jardins de particuliers, exceptionnellement ouverts au public. Pourvu que les orages soient finis et que le ciel soit sympa avec les jardiniers !

De mon côté, je me contenterai de nettoyer quelques coins de mon jardin, et de regarder pousser mes iris.

Bonnes balades !

Bonjour tout le monde,

depuis mon retour de mes voyages, j'ai un peu grattouillé mon jardin. Mais ma jungle n'est pas très photogénique, et vous ne verrez pas ce qui m'attendait, ni les tas d'herbes que je sors de mes plates-bandes.

     Par contre, Fille aînée m'avait envoyé, le 19 mai une superbe photo de la vigne en fleurs.

Et aussi la première pousse de la vigne nouvellement plantée :

C'était une victoire pleine d'espoir, cal la période de gel de fin avril avait beaucoup inquiété les viticulteurs. Jean-Christophe, du Château Chapelle-Bérard avait taillé le plus tard possible, et tout s'annonçait bien.

Jusqu'à hier. Jusqu'à ce que quelques minutes de grêle mettent à terre tous les espoirs de belle récolte.

Quarante hectares hachés menu. Toute une année de travail perdue, toute une année à venir pleine d'incertitude, car on ne sait pas encore comment ça va repousser, ni comment on pourra tailler pour l'année prochaine. Les fils de jean-Christophe ont choisi de travailler avec leur père, et hier ils ont pleuré devant ce désastre.

Jean-Christophe a opté pour l'agriculture biologique il y a vingt ans. Mais, parmi nos décideurs et nos élus, qui fait quoi pour le climat, et pour la planète ?

Agir pour l’environnement publie un tableau édifiant : quels députés ont agi "correctement"?  Il y a les beaux discours pour endormir le peuple des naïfs, et la réalité : dès que l'on touche au capitalisme, tout les macronistes oublient les belles paroles. Ce n'est pas avec les gens de ce parti que l'on sauvera la planète. Les chiffres concernent les 17 votes qui ont eu lieu depuis les cinq dernières années.

Regardez le début du tableau : qui est bien classé ?

Regardez la fin du tableau : à quel parti appartiennent les plus mal classés ?

Pour les présidentielles, je me demandais quoi voter au deuxième tour. Pour les législatives qui arrivent, aucun doute : je vote pour la "Nouvelle union populaire écologique et sociale".

 La politique ? J'ai dit ce que je pensais la dernière fois.

Alors aujourd'hui, on passe à autre chose.

Rire ? Je ne vous ai jamais présenté ce livre au titre provocateur. C'est Malicette qui l'a offert à l'Ours il y a quelques années.

Il nous explique très sérieusement les erreurs à éviter quand on doit faire ses besoins dans la nature. Par exemple s'installer trop près du niveau de l'eau (lac, ruisseau ou rivière) pour éviter de les polluer. Pour rire : attention aux capuches d'anoraks qui traînent trop en arrière (si, si, c'est arrivé), utiliser certaines feuilles (végétales) moins polluantes  que les papiers roses ou blancs qui décorent trop souvent la nature, etc...

J'ai été étonnée de lire que, l'humain étant devenu une telle calamité pour les paysages et pour l'eau, il existe des endroits (en particulier une rivière dans des gorges ) où les canoéistes doivent transporter sur leur embarcation un contenant, vide au départ, dont le contenu est vérifié par les gardes à l'arrivée : les quelques plages le long du parcours étaient devenus des WC à ciel ouvert, et l'eau était trop polluée.

Un jour où l'Ours et moi prenions un repas rapide quelque part loin de chez nous, nous avons piqué un fou rire en lisant l'adresse de l'entreprise qui fabriquait nos couverts en bois écolos et tout :

Ça nous a rappelé le livre.

Récemment, j'ai vu à la télé un agriculteur breton ou normand qui se désolait car le prix du fuel flambait, et qu'il n'allait plus pouvoir continuer à chauffer ses serres où poussent... des tomates en avril. D'accord, les prix montent beaucoup. MAIS, si notre pays veut être auto-suffisant pour se nourrir, il faut arrêter de manger et cultiver n'importe quoi.

Râler ? Photos faites le même jour, en juin dernier, dans un supermarché de mon coin des Pyrénées. Autrefois, ne cultivait-on pas ail, oignons et pommes de terre que l'on conservait jusqu'à la prochaine récolte ? Avait-on besoin d'importer des haricots verts quand ce n'est pas encore la saison chez nous ? Parlons aussi des tomates que les clients achètent toute l'année, en se plaignant qu'elles ne sont pas bonnes.

Le monde est fou parce que les gens sont fous.

Et mon jardin ? La neige a enfin fondu, les dégâts ne sont pas aussi graves que je le craignais. Mais les habitants s'en sont donné à cœur-joie :

il y a d'énormes taupinières partout partout. La tondeuse n'aime pas les cailloux et ça met l'Ours de mauvaise humeur.

Il y a aussi les tunnels à l'air libre des mulots, campagnols ou autres. Je ne les connais pas, mais le jardin est bien décoré.

Mon aucuba s'est presque remis en forme.

Il y a quelques bouquets de crocus à des endroits où je n'en ai jamais planté.

Exceptionnellement, les hellébores sont presque verticales et non rampantes.

Moins haute qu'elle ne devrait, la primevère dont j'ai oublié le nom est toujours là.

J'ai fait un tour en vitesse, car nous étions juste aller voter et l'Ours avait rugby à la TV en début d'après-midi. Un jour où il fera beau, j'irai travailler un bon coup au jardin.

Je vous souhaite une bonne semaine.

Qu'ai-je fait samedi et dimanche dernier ? Je me suis offert un stage de vannerie sauvage.

De la vannerie, j'avais envie d'en faire depuis plus de cinquante ans.

Sauvage, car c'est uniquement avec des matériaux que la nature nous offre à côté de chez nous.

Un des maîtres en la matière est Bernard Bertrand. J'ai déjà parlé de lui plusieurs fois, à propos de plantes sauvages comestibles en particulier. Cet homme est exceptionnel. Il a fondé une maison d'édition qui a un super-catalogue, les Éditions de Terran, une mine à explorer. J'ai assisté, il y a plusieurs années, à une de ses conférences sur la vannerie.

Pour débuter, ce livre est parfait :

Après ce premier, plusieurs fois réédité, il y a le tome 2, pour se perfectionner. Bernard Bertrand, est également directeur de collection et auteur d'une revue, le lien créatif qui traite de la vannerie à travers le monde.

C'est dans toute cette littérature que Vincent Malric, notre formateur, a acquis ses premiers savoirs. Évidemment, le travail et l'habitude sont indispensables pour s'améliorer. Nos mains ont besoin de beaucoup d'exercice pour maîtriser la théorie, et obtenir de jolis résultats.

N'empêche qu'en deux jours, les cinq participantes, de vraies débutantes,  étaient plutôt fières de leur production.

Samedi matin, nous avons commencé par une petite marche sur les chemins, et avons ramené de belles ronces (ci-dessus), du noisetier, du lierre, du châtaignier, de la clématite, et peut-être d'autres que j'oublie.

Nous avons passé à la flamme des branches de châtaignier, opération indispensable pour pouvoir les peler et les tailler en lattes.

Démonstration spectaculaire, mais tâche un peu moins aisée pour des novices.

Nous avons ôté les épines des ronces, les avons coupées en quatre avant d'enlever le cœur.

Nous avons également fait des éclisses de noisetier en entaillant très légèrement les tiges.

Dès 13 heures, nous étions saoules de tout cet apprentissage, et ne savions plus où nous en étions. J'ai pris mon carnet et mon stylo, et ai demandé qu'on récapitule ces nouvelles connaissances. Sinon, je n'aurais rien pu vous raconter, tellement ça s'embrouillait dans ma tête. Pas de photos de ces travaux pratiques : nous étions bien trop occupées.

Après le repas pris ensemble dans la salle, nous avons attaqué. Vincent avait apporté tout un stock de matériaux prêts à l'emploi, et même des cercles de diverses dimensions préparés pour faire des paniers traditionnels.

Les matériaux doivent être humides, alors ils trempent.

Une dame du voisinage venait de tailler ses viburnums, et sachant qu'il y avait un stage, elle est venue nous les apporter. Nous étions ravies d'avoir du rouge.

Ci-dessus, des paniers ronds classiques. Mais dessous, c'est de l'invention. Il faut apprendre à utiliser des trucs pour certaines formes. 

Là, c'est un panier à fond plat utilisant des lattes.

L’exposition de nos premiers travaux à la fin du deuxième jour.

Là, c'est l'objet qui nécessitait un carton et une brique pour démarrer.

Mes paniers de moi rentrés à la maison.

Je suis très fière d'avoir appris à faire ça.

Et pendant que nous "vannions", un stage de "ferraille-soudure" animé par Pedro Fremy se déroulait derrière le bâtiment. Ils ont réalisé des merveilles. J'ai juste pris la future enseigne réalisée par un papa pour le commerce de sa fille.

Nos stages se déroulaient à L 'Abbadiale-maison des arts, dans le petit village d'Arras-en-Lavedan, tout près d'Argelès-Gazost. Ce village abrite également une géniale librairie-bistrot le Kairn. Si vous venez dans ce coin, faites une halte dans ce joli petit village qui abrite tant de vie, en plus de l'architecture typique de montagne.

Si la vannerie vous intéresse, vous pouvez regarder ici :

Un site très bien fait, plein de photos et d'explications très claires paniernoisetier.

Un autre article très complet, mais tiré d'un site un peu...particulier.