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     Aujourd'hui, pas de photos personnelles, mais des liens à suivre pour une évasion garantie en cette période morose où nous n'osons, ou ne pouvons, guère sortir.

    À l'automne 2004, j'ai eu l'occasion, grâce à une amie girondine, de participer à un voyage en Normandie. Voyage fort intéressant avec des jardiniers amateurs passionnés : sept jardins visités en quatre jours. Je vous fais juste le catalogue de tous les jardins que nous avons visités, après avoir vérifié qu'ils existent encore.  Les années ont passé depuis cette escapade, et plusieurs de ces jardins ont été classés "remarquables" par le ministère de la culture.

     La Normandie est une région magique pour les plantes. Les visiteurs doivent savoir un truc : il ne faut pas hésiter à emporter des bottes. Eh oui, si l'humidité aide les jardiniers, elle mouille aussi les petits petons le matin.

     

    Sur la route du départ, nous avons commencé par l' Arboretum de la Martinière à Veigné dans l'Indre-et-Loire Son propriétaire a hérité deux gravières et a commencé à planter quelques arbres. Et des bambous, et d'autres arbres, et encore d'autres... Il a beaucoup évolué depuis notre visite, et maintenant, il est devenu "jardin remarquable". Ce matin-là, bien que levés très tôt pour prendre la route, nous avons senti que notre voyage commençait bien.

     

     Notre deuxième visite était pour le Jardin François à Préaux-du-Perche dans l'Orne. Pour moi, qui jardinais déjà un peu dans ma montagne, c'était l'extase : tout cet espace, cette vue dégagée, ces jolies constructions si coquettes, ces chambres d'hôtes (sans internet, même en 2021 ! ) où j'aurais tant aimé séjourner... Ce cidre... Ces produits de la ferme...

     

    Les Jardins de Bellevue à Beaumont-le-Hareng, avaient tout pour me plaire : des propriétaires passionnés, qui en plus cultivaient des pavots bleus de l'Himalaya, dont j'ai ramené quelques exemplaires. Après quelques péripéties et ennuis divers, Alexis Lemonnier a pris la suite de sa mère et il s'est attelé à la tâche d'embellir encore ce patrimoine, tout en faisant vivre la pépinière.

     

    Jardins de Castillon-Plantbessin de Colette Sainte-Beuve. Malgré ses occupations en tant que pépiniériste, elle a pris le temps de nous accompagner et de nous raconter les étapes de la création de son superbe jardin. De ce jardin associé, lui-aussi à une pépinière, nous sommes sortis les bras chargés de pots. Quel bonheur de rencontrer tous ces amoureux des plantes qui produisent eux-mêmes des merveilles !

     

    Mon souvenir le plus fort, c'est le Vasterival, à Varengeville-sur-mer en Seine-maritime, visité un matin dans la rosée. Ce jardin, créé par la princesse Greta Sturdza est une merveille. Certains le critiquent car il est trop travaillé, trop soigné, trop étudié, trop tout. Pour moi c'est un autre monde, une parenthèse enchantée. Je crois bien que c'est ce jour-là que j'ai compris l'importance de bien associer les végétaux. J'ai acheté le livre, dédicacé par la princesse, qui vivait encore, et je prends toujours autant de plaisir à le feuilleter comme un livre d'images.

     

    Nous avons passé un bon moment avec Jean-Louis Dantec, dans son jardin les étangs de l'Aunay à Varengeville-sur-mer, tout près du Vasterival. Je n'ai pas trouvé de site, mais seulement un très joli article. Il nous avait raconté comment il jardinait, alors que sa vie était partagée entre la Normandie, et son travail à Paris. Au départ, le terrain était une immense friche, et il visualisait le résultat escompté. Pour ce faire, il plantait des arbres. Étant un homme pressé, il fauchait ce qui ne ressemblait encore qu'à de l'herbe à vaches avec une grosse tondeuse auto-portée, et pour épargner ses jeunes arbres, il avait planté contre chacun d'eux un très grand piquet surmonté d'un sac plastique comme les supermarchés en distribuaient aux caisses. Nous avons alors compris pourquoi ces étranges étendards flottaient sur toute la propriété.

     

    Sur la route du retour, dernier arrêt dans la Sarthe au jardin du  petit Bordeaux. Ambiance de sous-bois et surtout des haies basses, et encore des haies de buis taillés. Le propriétaire nous a dit qu'il taillait toute l'année : quand il a fini, c'est le moment de recommencer... Il fait ça comme une méditation. Plan d'eau, faune sauvage, tout y est.

     

    Tous ces jardins sont très différents les uns des autres, et je suis reconnaissante à l'organisateur de ce voyage, Jacques Lubet, propriétaire du jardin du Fond de l'or à Lugon-et-l'île-du-Carney en Gironde. L'amie qui m'avait proposé de l'accompagner, ainsi que les autres participants, ne tarissaient pas d'éloges sur son jardin. Cela était mérité car, depuis, il a obtenu le label Jardin remarquable.

     

     Si vous cherchez des idées de sortie, je vous conseille de consulter la liste des Jardins remarquables, si vous arrivez à trouver votre bonheur, car le ministère de la culture n'est pas le meilleur communicant du monde. Il y en a peut-être un dont vous ignorez l'existence près de chez vous... Hiver comme été, quand ils sont ouverts, on est sûrs de passer un bon moment.

    J'espère que vous avez passé un bon Noël et que vous vous préparez pour recommencer très vite.

    De notre côté, au dernier moment, nous avons décidé de rester chez nous. Mais comme nous n'avions pas fait "régime" j'ai été malade cet après-midi, ce qui ne m'arrive jamais : bien fait pour moi. Indigestion de gâteaux et de chocolat, rien de grave.

     


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    Aujourd'hui pour les scolaires, demain et dimanche pour tout le monde, c'est les rendezvousauxjardins, édition maintenue pour cette année, après la frustration de l'an dernier où, jour après jour, les annulations tombaient en cascade.

    Mon lien vous emmène sur le site du ministère de la culture, lequel ministère s'est encore surpassé : je n'y comprends rien, comme d'habitude. En prenant le temps, j'ai tout de même trouvé, pas très loin de chez moi, trois jardins que je ne connais pas encore.

    Si le temps est favorable, je vais encore faire des découvertes que je vous raconterai la semaine prochaine. Pendant que je me baladerai, mon herbe pourra continuer à croître tranquillement. Mais je reviendrai boostée pour couper, arracher, replanter,  etc... Pour se donner du courage et des idées, rien de tel que de visiter de beaux jardins.

    Bon weekend à tous.


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    L'hiver a enfin libéré le jardin. À moi maintenant de le libérer de l'herbe qui pousse à une vitesse folle. Il a plu, puis le beau temps est revenu, voilà des conditions idéales.

     

    Libération ?

     

     Mon amélanchier tout jeune, car planté l'été dernier, a fait plein de jolies fleurs. Il me tarde de voir si il fera des fruits, car le temps a été un peu rude ces derniers temps.

     

     

    Libération ?

     

     Et maintenant la monarde didyma. J'en ai déjà eu, mais elles ont toujours végété. L'an dernier j'ai craqué sur un gros pot, un peu cher. Youpi ! Ça pousse, mais pas comme je voudrais. Vous voyez cette grande étendue de jeunes feuilles ? Ce n’est pas un semis, c'est la plante d'origine qui s'est étalée, et ce qui était le milieu du pot est vide. C'est un peu normal, car elle est de la même famille que la menthe (qui est bien connue pour sa propension à courir partout). J'ai commencé à en prélever sur les bords pour la replanter ailleurs, j'en ai donné un morceau, il va falloir que j'en donne encore. Elle a enfin trouvé un endroit qui lui convient.

    Voilà une fleur d'une année passée. C'est très joli, quelques pétales égaient n'importe quel plat, et ça a un parfum... inimitable. Fleurs et feuilles sont comestibles, crues ou en infusions. On la nomme "thé d'Oswego", d'une tribu d'indiens d'Amérique du nord.

     

    Libération ?

     

     Comme je ne manque pas une occasion de m'amuser, je partage avec vous : elles ne sont pas drôles ces plaques d'immatriculation côte à côte ?

     

    Libération ?

     

     

    La vaccination contre le Covid 19 va nous libérer. Libérer de l'inquiétude, et libérer physiquement. Qu'allons-nous faire de cette liberté retrouvée ? Nous éparpiller comme la monarde sortie de son pot, ou réfléchir à certaines priorités ?

     

    Mais voilà qu'il nous arrive autre chose. Oh pas une vraie surprise, juste un nouvel épisode du feuilleton des gorges de Luz (ou gorges de Pierrefitte, selon qu'on vient d'en haut ou d'en bas). Une période de travaux nous est annoncée, juste après les vacances d'été. Les mauvaises langues disent que c'est comme poser un emplâtre sur une jambe de bois : du bricolage, alors qu'il faudrait de vrais tunnels. Le calendrier est prometteur, aussi peu facile à comprendre que celui du déconfinement. Il paraît que cela va durer jusqu'au 5 novembre, alors qu'il neige souvent avant cette date, on va nous obliger à passer le Tourmalet chaque fois que nous voudrons sortir.

    Dure dure la vie dans les fonds de vallée ! Je sens qu'on va s'organiser et rester confinés dans notre Pays Toy, à moins qu'on en profite pour faire un Tour de France. Ça fait tout drôle de savoir que nous serons presque prisonniers alors qu'on aurait pu être libres ! 

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    Premier mai

     

    Avec le temps de la retraite, on est un peu désorientés.

    Le confinement n'arrange rien, vous êtes d'accord ?

    L'Ours travaillait dans un grand quotidien régional qui paraissait tous les jours, sauf le 1er mai. Le 30 avril était le seul jour où les copains étaient de repos tous ensemble. C'était donc un jour de fête.

    Ils organisaient parfois des tournois de foot, histoire de faire un bon repas.

    Il y a eu l'époque des rallyes automobiles, très animés et joyeux, avec nos familles.

    Le premier mai, nous ne rations jamais le défilé. Nous avons continué à y participer dans les Hautes-Pyrénées où nous vivons maintenant.

     

    Premier mai

     

    Mais depuis l'an dernier, rien ne va plus. Nous, nous allons bien, mais la conjoncture fait que nous fuyons la foule.

    Et le muguet ? Il fait ce qu'il peut avec le temps que la nature lui offre. En règle générale, il est parfait le 1er juin, pile un mois de retard.

     

    Premier mai

     

    Pour le 1er mai, comme cette année, il est ainsi, à peine sorti de terre.

     

    Premier mai

     

    Cette année, j'en ai reçu par messagerie, par WhatsApp, et même d'une lectrice de la fourmi dont je connais juste l'adresse de messagerie. Merci Christiane, ça fait super-plaisir.

     

    Premier mai

     

    C'est des bouquets comme celui-ci que j'aimerais vous offrir, mais cela n'arrive qu'une année sur dix. C'est ça la vie en montagne.

     

    J'ai mis des photos de plusieurs années différentes, mais pas d'aujourd'hui : je crois qu'il a neigé un peu sur mon village. De toutes façons les clochettes n'étaient pas au rendez-vous. Cela ne m’empêche pas de vous souhaiter que du bonheur.

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    Avec l'Ours, il y a quelques jours, nous avons fait un petit tour derrière chez nous. Le printemps est bien là, et nous avons ramené quelques fleurs.

     

    Un petit tour

     

    Les sous-bois sont pleins de monnaie du pape.

     

    Un petit tour

     

    Les côtés du chemin sont jaunes :

     

    Un petit tour

     

    Des pissenlits ou des boutons d'or ? Non, des primevères officinales qu'on appelle communément coucous.

     

    Un petit tour

     

    Un petit tour

     

    Il faudra revenir plus tard pour déguster les fraises.

     

    Un petit tour

     

    Connaissez-vous la lathrée clandestine ? C'est une drôle de plante sans feuillage et sans chlorophylle. Elle vit sur les racines des arbres qui lui plaisent.

     

    Nous avons longé le pré où une copine a planté une bonne douzaine d'arbres fruitiers. Dans quelques années elle fera de belles récoltes : humidité du sol et bon ensoleillement vont aider à la production de beaux fruits.

     

    Un petit tour

     

    Un petit tour

     

    Nous sommes passés par le charmant village de Vizos :

     

    Un petit tour

     

     

    Un petit tour

     

    La commune a installé de jolies plaques avec les noms des rues et les numéros des maisons.

     

    Un petit tour

     

    Il y a de jolis, et moins jolis, toits.

     

    Un petit tour

     

    En montant nous avons dit un petit bonjour à Miss Gravette (l'ancienne championne de 32 ans, que je vous avais montrée ici), et à ses trois voisins :

     

    Un petit tour

     

    Un petit tour

     

    Ânes photographiés en décembre. Depuis, la nature a un peu reverdi.

     

    En descendant, en contrebas du chemin, il y avait un autre habitant des bois :

     

    Un petit tour

     

    Il était très occupé et n'a pas daigné lever le nez vers nous.

    Nous nous répétons que nous avons de la chance de vivre dans un si beau pays. À ma vitesse de tortue, je peux voir tout ça en une heure. Nous continuons à vivre en sauvages, nous ne voyons plus nos copains, nous faisons tout pour que le virus ne passe pas par nous.

    Je vous souhaite une bonne fin de weekend.

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