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    Je vous mets en fond sonore une chanson qui a bercé ma jeunesse. C'est la seule que mon père chantait, lui qui n'était pas du tout musicien, et j'ai demandé qu'on la diffuse au crématorium pour accompagner son départ. C'est un hymne à une rivière, La Briance. Contrairement à ce que j'ai toujours cru, "Lo Brianço" n'est pas un vieil air du folklore, mais un poème de la fin du XIXe, écrit par Joseph Mazabraud et mis en musique en 1897 par François Sarre. Sans radio, ni réseaux sociaux, la diffusion fut rapide, et les poilus l'ont chantée dans les tranchées.

     

     

     

    Pendant mon périple Limousin, j'ai tenu à rencontrer cricri 87, avec qui j'ai certains points communs. Bloguer c'est bien, échanger quelques messages personnels, c'est encore mieux, mais rien ne vaut une rencontre en vrai.

    On est accueillis par un superbe oiseau. Si vous regardez le blog de cricri, vous verrez plein d'oiseaux, insectes et autres bestioles sauvages. Hélas, ce blog est "en panne" depuis six ans. Depuis qu'elle a perdu son Michel qu'elle aimait tant, cricri n'a plus le courage d'écrire.

     

     

    Solignac

     

     

    Cricri vit près de la Briance, et elle nous a conduits à Solignac, dans un petit restau très sympa tenu par un de ses anciens élèves.

    Après un bon repas fait de produits locaux, nous avons fait quelques pas pour admirer le vieux pont :

     

     

    Solignac

     

    Solignac

     

     

    Solignac

     

    Cricri n'écrit plus, mais elle parle, et moi aussi. L'Ours a eu le temps de faire quelques photos ! Vous voyez les deux pipelettes ?

     

    Après les bords de Briance, nous sommes allés faire une brève visite de l'église abbatiale Saint-Pierre Saint-Paul de Solignac. 

     

     

    Solignac

     

    J'ai découvert que le célèbre Saint Eloi, né tout près de Limoges, avait fondé le monastère de Solignac vers 630.

     

     

    Solignac

     

     

    Solignac

     

     

    Solignac

     

     

    Ce monument a subi, au fil des siècles, quantité d'agressions, de démolitions et de reconstructions. Je ne vous ferai pas le détail. J'ai simplement vu un très beau bâtiment.

     

     

    Solignac

     

     

    Solignac

     

     

    Solignac

     

     

    Solignac

     

    Je termine par cette plaque apposée sur le bâtiment. Cela me rappelle que quantité d'alsaciens sont venus se réfugier dans la campagne limousine pour échapper aux bombardements de leur région. Nous avons connu plusieurs familles déracinées, et mes grands-parents ont ainsi gardé des amis à Dorlisheim. Chez une amie de ma mère, c'est une famille juive qui a trouvé refuge, et eux aussi sont devenus amis pour la vie.

    J'ai trouvé un article de blog parlant de ce sujet terrible. On y voit également que le Limousin était "sous-développé", voire arriéré, mais les limousins avaient un grand cœur.

     

     PS message personnel pour Christiane : merci pour cette belle journée. Je suis de retour chez moi, pour de bon, après plusieurs anniversaires à Bordeaux, et le rhume qui m'empêchait de téléphoner s'est enfin calmé... Je peux de nouveau parler.

     

     

     

     

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    J'attaque enfin mes photos du Limousin !

    Je vous ai déjà prévenus : dans ce sujet comme dans les suivants, vous aurez une alternance de belles photos (celles de l'Ours) et de très moyennes (les miennes, du mauvais reportage). 

    Jamais de ma vie je n'avais autant flâné en Haute-Vienne. J'ai vu arriver l'automne. Au début, il n'y avait presque que du vert, car après un été pourri, le beau temps s'est enfin installé et nous avons profité d'un super automne.

    Depuis longtemps je connaissais l'existence de l'arboretum de la Jonchère, à une trentaine de kilomètres de Limoges, et j'ai enfin eu le temps de le visiter.

     

    La Jonchère

     

    Cet arboretum est la suite d'une pépinière créée à la fin du XIXème  siècle pour reboiser le Limousin. Il contient une grande variété d'arbres de tous les continents, pour les tester dans les terres limousines.

    On se promène librement, et gratuitement, parmi tous ces immenses arbres témoins du passé. C'est une belle forêt, avec quelques allées, et un peu de balisage.

     

    La Jonchère

     

     

    La Jonchère

     

     

    La Jonchère

     

     

    La Jonchère

     

    La tempête de 1999 a causé d'énormes dégâts, dont la trace est encore visible.

     

    La Jonchère

     

    J'imagine que tous ces  canapés et fauteuils sont issus des arbres tombés accidentellement.

     

    On peut voir beaucoup d'essences plus ou moins connues. Je ne suis pas la pro des arbres, encore moins des conifères, je ne ferai donc pas de commentaires sur les "aiguilles" de la mosaïque qui suit.

     

    La Jonchère

     

    Une petite vue du bassin, qui était une réserve d'eau du temps de la pépinière :

     

    La Jonchère

     

    J'ai trouvé le jardin d'écorces très intéressant, mais j'ai peu de photos. Je suis tout de même sortie de là en me disant que, quand on plante un arbre, il serait bon de connaître son écorce quand il est adulte. Cela me semble important pour l'aspect hivernal d'un jardin. Moi, par exemple je ne veux pas de troncs blancs, à cause de la neige.

     

    La Jonchère

     

     

    La Jonchère

     

     

    La Jonchère

     

    Vous êtes très fortes : mon dernier cékoissa, c'était bien un détail de tronc d'arbre. Vous voulez tout savoir ? En regardant toutes nos photos, quand j'ai vu celle-là, je me suis dit  :

    " c'est quoi ce poisson ?" car j'avais pris l'écorce pour de l'eau...

     

    La Jonchère

     

    Cet arboretum doit être très beau au printemps, car j'y ai vu bon nombre d'arbres à fleurs, tel ce rhododendron.

     

    La Jonchère

     

    J'ai apprécié cette scène colorée dans un endroit très lumineux, car assez peu planté.

     

    La Jonchère

     

    À bientôt pour la suite de mon voyage.

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    L'avantage d'un long voyage sur un petit territoire, c'est qu'on a le temps de bien en profiter. Et moi, je profite au maximum des bons produits de mon Limousin.

    Ça a commencé à Limoges où ma cousine avait acheté au supermarché, car on trouve ça partout, notre premier pâté de viande, simplement réchauffé au four. Elle l'avait accompagné de rutabagas longuement rissolés :

     

    Je me régale

     

    Dommage, les odeurs et les parfums ne passent pas encore par les écrans...

     

    Je me régale

     

    Celui-ci a été dégusté dans notre gîte de Gimel-les-cascades.

     

     

    Je me régale

     

     Le dernier de mes photos est un simple pâté de pommes de terre que nous avons drôlement apprécié  le jour où nous n'avions pas emporté notre pique-nique, et que tous les restaus étaient fermés à Dun-le-Palestel. Par chance, la boulangerie était encore ouverte, et on nous a gentiment fait réchauffer notre repas que nous avons mangé dans la voiture en regardant les écureuils.

     

    L'autre spécialité limousine que j'adore, c'est le boudin aux châtaignes. Regardez bien : les châtaignes ne sont pas dans l'assiette, mais dans le boudin. Les trucs blancs dans le noir, c'est pas du gras, mais les châtaignes.

     

    Je me régale

     

     

    Je me régale

     

    Avec des pommes (les fruits, on ne mange pas que des pommes de terre), je me régale autant qu'avec des mets de luxe. Je n'ai même pas la flemme d'en cuisiner dans les gîtes où le matériel de cuisine n'est pas forcément à mon goût.

     

    On ne peut pas parler de la région sans évoquer le Creusois, ce gâteau aux noisettes si délicieux. On en trouve partout, et l'association fait beaucoup pour sa promotion. On le reconnaît de loin dans sa boîte rouge. Pas de photos, on les a tous mangés et jeté les emballages. Juste un bémol : les noisettes ne sont pas forcément limousines, leur provenance est inconnue... Dommage.

     

    Je pense que nous allons rentrer chez nous vers le 8 ou 9 novembre.

    Je vais reprendre mes petites habitudes, et je vous raconterai enfin mes visites de villes, de sites pittoresques et de jardins en Limousin. J'ai trouvé beaucoup plus de choses à visiter que je n'imaginais. Je suis prête à y revenir au printemps prochain, tant j'ai trouvé la région belle et intéressante. Il y reste beaucoup d'espace pour les citadins qui rêvent d'air pur.

     

     

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    Ce matin, ciel plutôt moche. Alors, direction la ville d'Aubusson où j'étais déjà venue il y a 25 ans, avec l'association des Limousins de Bordeaux. J'avais gardé un super-souvenir de ma visite d'un atelier de tapisserie et tapis. J'ai voulu revoir le même, nous nous sommes donc rendus à la "Manufacture royale Saint-Jean".

    J'ai été un peu déçue à mon entrée dans ce bâtiment vieillot manquant de vie. Pourtant, c'est de là que sont sorties des œuvres immenses ornant nos palais nationaux, ainsi que russes, américains ou autres. Il y eut jusqu'à 500 employés, et il n'en reste que... 5 !

    Pourtant, si on aime ces métiers, on est charmés en entrant dans certaines salles aux murs recouverts de casiers contenant des laines d'une variété incroyable de coloris :

     

    Aubusson

     

     

    Aubusson

     

    Les tons semblent tristes, mais la raison est évidente : on pratique ici beaucoup de restaurations de tapisseries anciennes, et avec l'âge elles ont fané, donc il faut une très large gamme de teintes douces pour faire des réparations discrètes.

     

    Aubusson

     

    Une tapisserie de basse lice sur le métier.

     

    Aubusson

     

     

    Aubusson

     

    Une œuvre assez moderne.

     

     

    Aubusson

     

    Un tapis de haute lice en cours de fabrication.

     

    Aubusson

     

    Les ouvrières marquent les reliefs avec de petits ciseaux.

     

    Aubusson

     

    La démonstration : quelle patience !

     

    Aubusson

     

    Aubusson

     

    Tapisserie de Jacques LAGRANGE qui a fait des décors pour Jacques TATI.

     

     

    AubussonAubusson

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

    Ci-dessus, deux œuvres avec leurs dessins. Les dessins réalisés à l'envers sont placés derrière le travail pendant la réalisation de la tapisserie, lequel travail se fait sur l'envers... Un peu dur à suivre. Vous voyez donc les dessins en haut, et les tapisseries en bas.

     

    Et pour finir, j'ai le plaisir de vous informer que, le weekend prochain auront lieu les Journées Nationales de la Laine

     

    Aubusson

     

     

    Je pensais que je ne pourrais jamais en profiter et, par le plus grand des hasards, je suis juste à côté, pile au bon moment ! ici, tout le monde dit que c'est formidable, alors je vais profiter de ma chance.

    Nous continuons à nous balader, et nous engrangeons plein de photos. Beaucoup de sujets en perspective. Je ne m'ennuierai pas à mon retour !

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    Aujourd'hui, pas de beaux paysages ensoleillés sur mon écran : je ne suis perdue ni dans la neige, ni dans le nuage, juste dans le vieux papier gris des archives limousines.

     

                                                                                 Carte "géoportail"

     

    Tous les ancêtres de mes deux parents sont nés et ont vécu dans ce petit rectangle de France.

    Je vais de découverte en découverte.

    Je vous parlais des prénoms de ma grand-mère paternelle et de ses sœurs, dont deux sur les trois s'appelaient Marie.

    Du côté de ma mère, c'est encore mieux. Mes parents étaient très sociables, fâchés avec personne, et je n'ai pourtant connu aucun membre de la famille de mon grand-père maternel. Caressant l'espoir de trouver de lointains cousins, je me suis plongée dans cette famille. Je savais juste que mon grand-père avait deux sœurs jumelles, sans la moindre idée sur leur date de naissance. J'ai la chance qu'une grande partie de leur vie se soit passée dans un petit trou perdu de Haute-Vienne : il y a peu de lignes à consulter, les tables annuelles sont très courtes. J'ai donc trouvé ces fameuses jumelles : prénom Marie pour chacune ! Deux filles nées le même jour, et un seul prénom. Je suis sidérée.

    À la mort de la mère de mon grand-père, en 1918, le décès a été déclaré par ses gendres, à coup sûr les maris des jumelles. Dès que j'aurai mis les résultats au propre sur un beau tableau, je vais appeler les abonnés au téléphone qui portent ces noms. Pour celui qui vivait à la campagne, ils ne sont pas nombreux. Pour celui de Limoges, il y en a beaucoup (trop). J'aimerais savoir comment on a appelé les deux Marie dans la vie quotidienne.

     

    Je vous montre le mariage d'une autre Marie (née Marie et toujours appelée Marie) en 1913.

     

     

    J'ai toujours aimé connaître le passé. Sentant qu'Alzheimer détruisait ma mère, je la faisais parler quand elle était  bien. On se plongeait dans les vieilles photos, et elle reconnaissait plein de visages, ceux dont je cherche maintenant les propriétaires dans les archives départementales. Je posais un calque sur les photos de groupes, je dessinais des ovales sur les visages, et j'écrivais les noms. Je suis super contente d'avoir pensé à ça. Je regrette juste de ne pas y avoir pensé du temps de ma grand-mère.

    L'ère moderne arrivait, les femmes avaient abandonné le barbichet. J'ai sous la main de mauvaises photocopies de photos d'autres mariages : il faut que je recherche les originaux.

     

     

    Le barbichet, c'est la coiffe limousine que j'adorais porter les jours de fête.

    Oui, c'est moi la petite.

    La grande doit être plutôt en creusoise.

     

    Une coiffe invraisemblable, très très fine, avec une sorte de bonnet bas, plus ou moins brodé, et surtout un grand rabat avec de  minuscules plis dans les angles : normalement la partie du haut se tient raide à l'horizontale. Le souci de ma mère, c'est qu'elle ne savait pas amidonner correctement cette œuvre d'art, et à Bordeaux les lisseuses (repasseuses) ne connaissaient rien de cette coiffe typiquement limousine.

     

     

     

     

     

     

     

    Je trouve ces recherches passionnantes, mais dures dures parfois : je suis tombée sur une série de "Léonard" : le père, le fils, le grand-père, l'oncle, le frère, tous du même patronyme. Il faut se faire des tableaux avec les dates et les conjointes, des "Léonarde" en général. Il faut dire qu'ils sont souvent de Saint-Léonard-de-Noblat.

     

     C'était la misère dans nos campagnes au XIX°. J'ai l'impression d'être dans "Le pain noir" ou Jacquou le Croquant du Périgord voisin. Sur Limoges, en cherchant mes ancêtres en 1806 je trouve quantité d'enfants "exposés"... Cela signifie abandonnés, qu'on les a trouvés devant une porte, souvent bien habillés, avec parfois un petit mot, un ruban. On voit ça dans les histoires, mais là c'est du vrai, presque un par double page de quatre ou cinq actes. À croire que tout le département venait poser ses bébés à la ville. Et les enfants naturels... Des quantités aussi. J'imagine la honte sur les familles et tous ces enfants à l'hospice. Quelle vie les attendait ? Que sont-ils devenus ?

     

                                        Image issue des archives numérisées de la Haute-Vienne

     

    Du côté de mes ancêtres campagnards, presque tous et toutes étaient cultivateurs ou laboureurs. Plus tard, certains (dont mon grand-père) se sont échappés en partant travailler dans les chemins de fer.

    Parfois un nom nous surprend : celui d'une copine de Lycée de Bordeaux, celui de Laure  qui vit dans le sud-est du massif central. Je me demande si nous sommes parents...

    J'ai trouvé les noms d'un bon nombre de quinquisaïeux (quatre "arrière" après grands-parents) : pour mes petits enfants, ça fait des ? ? ? trop compliqués à nommer.

     

     

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