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    Il y a plus deux ans, je racontais que l'Ours avait (par hasard) trouvé des truffes dans notre jardin.

    Depuis, nous étions en relation avec Jean KNOBEL, un sympathique vieux monsieur, géologue de formation et géologue pour la vie, passionné par les truffes.

    J'ai trouvé un "papier" d'il y a quelques années où il est en photo avec sa belle barbe et une superbe chemise à carreaux rouge et bleu.

    Lundi (il y a trois jours) avec son association G.I.P.A.E.T (groupe initiation promotion agriculture et extension de la truffe), toute une petite troupe est partie sur le terrain avec plein de spécialistes, et un adorable petit chien gentil tout plein :

     

    Truffes

     

    Il est capable de trouver 10 kg par jour dans les truffières de son maître Narcisse PEREZ. Ça l'amuse beaucoup.

    Sidérés, nous avons pu constater que ces champignons, que l'on croit si rares, poussent n'importe où, à condition que le terrain soit favorable. Au bord d'une petite route, sur les flancs du Pibeste, nous en avons ramassé, et reniflé, quatre ou cinq. Mais, trop vieilles, elles étaient habitées par les asticots de la truffe (j'ai évidemment oublié tous les mots savants).

     

    Après la balade dans la nature, Jean Knobel nous a montré tout ce qu'il NE faut PAS faire pour obtenir des arbres truffiers :

     

    Truffes

    Il est là, les mains dans la terre, et nous raconte ses expériences passées ratées. Il s'amuse comme un gamin, malgré ses quatre vingt et quelques printemps

    Parmi les participants, il y a Jean-Baptiste LARZABAL qui fait dans la région du cidre bio et du vinaigre de cidre.

    Après la séance en plein air, la mairie d'Agos-Vidalos nous a aimablement permis d'entrer dans la salle des fêtes pour le "cours théorique" délivré par Narcisse Perez, sous les yeux de Jean Knobel

     

     

    Truffes

     

    Nous savons maintenant tout de la mycorhization du futur arbre truffier. Mais, comme il s'agit d'une opération longue et très délicate, le plus simple a été d'acheter des plants :

     

    Truffes

     

    Je vous rappelle qu'on était lundi, mais....mardi matin...le jardin était de nouveau recouvert de neige.

     

    Truffes

    Mes chênes truffiers sont derrière les crocus.

    Ce matin, la dernière neige finit de fondre.

     

     

    Truffes

     

    Les perce neige ont résisté, mais ils sont vraiment trop petits.

     

    Truffes

     

    Vue d'ensemble du jardin ce matin. Nous n'avons pas touché depuis février, c'est bien tassé, et nous allons encore attendre.

     

    Je viens de vous parler de Jean Knobel et il faut que j'en parle une dernière fois : hier, pendant que je rédigeais ceci, on m'a annoncé son décès dans la nuit. Quelle surprise !

    Nous étions en face de lui pendant le repas lundi à midi, et avons bien discuté. Il avait plein de projets et ne s'apprêtait pas du tout à quitter la vie.

    Nous devions passer avec lui et ses copains géologues une autre journée ensemble le 22 avril.

    Il manquera beaucoup à notre coin de vallée où il régnait sur la maison des géologues à Gèdre. Il était consulté chaque fois que la montagne donnait des signes inquiétants : rochers tombant sur la route dans les gorges, ou menaces sur le village de Viella.

     

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    L'autre jour, nous sommes descendus à Pau, et je n'ai cessé de m'extasier devant les mimosas, forsythias, cognassiers du Japon, tulipiers et autres arbres tout fleuris.

    Mais chez moi, hier, voilà mon devant de véranda, seul endroit déneigé naturellement sans usage de la pelle :

     

    Bientôt le printemps ?

    Pas terrible ! Le feuillage et les tiges des pavots de l'Atlas tout grillés, et l'aucuba toujours à l'abri sous ses planches.

     

    Bientôt le printemps ?

     

    Dans l'après-midi, après un petit jardinage, ça a meilleure allure et on aperçoit quelques pousses de jonquilles au premier plan.

     

    Mais le jardin est toujours ainsi :

     

    Bientôt le printemps ?

    La neige fond et se tasse, car un dossier de banc réapparaît.

     

    Et derrière la maison, ce qui est vraiment à l'ombre ?

     

    Bientôt le printemps ?

     

    Il en reste pas mal sur le toit de la grange.

     

    Le trois février, c'était énorme :

     

    Bientôt le printemps ?

     

     

    Bientôt le printemps ?

     

     

     

    L'Ours avait essayé d'alléger le toit de tout ce poids en sciant ce qui dépassait :

     

    Nous sommes sur le palier du deuxième étage, et le trait horizontal, c'est une de mes cordes à linge, à l'abri dans la maison sur le palier du deuxième étage..

     

    Impossible d'étendre au jardin entre novembre et mars, dans le meilleur des cas, parfois c'est avril.

     

     

     

     

    Je m'étais amusée à faire quelques gros plans, et je vous avais posé une question.

     

    Cekoissa ? vous demandais-je dans mon premier article sur l'Aisne

     

    Bientôt le printemps ?

     

     

     

     

     

     

     

     

    Bientôt le printemps ?

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

    C'était la couleur bleutée de la glace en Montagne, sauf qu'il s'agissait de neige sur mon toit.

     

    Aujourd'hui, la Balaguère (que j'avais essayé d'expliquer) souffle fort. Météo-France l'avait annoncée. La température est passée de 4° hier à presque 11 ce matin.

    Nos stations de ski vont probablement fermer des remontées aériennes. Vive les investissements faramineux pour le ski : pas assez de neige, trop de neige, risques d'avalanche, et maintenant le vent ! ce vent qui perturbe l'activité et qui accélère la fonte.

     

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    Depuis la dernière neige, il y a déjà pas mal de temps , nous avons un ciel bleu bleu, (sauf aujourd'hui où il y a nuages et crachin) juste traversé par les nombreuses traînées faites par les multiples avions qui survolent les Pyrénées.

     

    Pollution ?

    Le plafond de ma véranda, vu depuis où je m'installe pour vous écrire.

    Elle va où la pollution des avions ? Elle tombe juste en dessous ? Elle reste en l'air ?

     

     

    Pollution ?

     

    Si j'agrandis, on voit bien les avions. Et c'est toute la journée qu'il y en a. Parfois 3 ou 4 en même temps.

     

    Au début de la semaine, nous nous demandions pourquoi la montagne en face de chez nous semblait voilée, de plus en plus trouble de jour en jour. : les photos sont "nature", sans aucun trucage.

     

     

    Pollution ?

     

    Je vous explique le paysage. Je vis sur le flanc de la montagne, au pied du Tourmalet qui est dans mon dos quand je regarde le Massif de L'Ardiden.

    En bas de chez moi, ce qui ne se voit jamais sur les photos, il y a une agglomération de trois villages (Luz-Saint-Sauveur/ Esquièze-Sère et Esterre : 1500 habitants à eux trois, et pas d'usines).

    À gauche, la vallée qui monte vers Gavarnie. À droite la route des gorges qui descend vers la plaine (Argelès-Gazost, puis Lourdes et Tarbes). Il suffit qu'il n'y ait pas de vent, et toutes les fumées stagnent dans ce fond de vallée (chauffage, circulation augmentée par la présence des vacanciers ?).

     

    Ce n'était pas une impression car, un matin, tout était redevenu normal : bien lumineux.

     

     

    Pollution ?

     

    Le ciel est vraiment TRÈS bleu : je trouve que le ciel des villes n'a pas de couleur par rapport au nôtre.

     

    Le jour le plus moche, tous les skieurs ont pu constater que la plaine était recouverte d'un énorme nuage gris foncé posé au sol.

     

    Pollution ?

    Photo C. R.    

     

    Pollution ?

                                                                            Photo C. R.

    Ma petite-fille a fait ces deux photos spectaculaires, car elle s'est demandé ce qui se passait.

     

    Quand on voit ça dans un département peu peuplé, sans industries, on se pose des questions au sujet de la "survie" dans les villes. Ces images m'ont rappelé mon enfance bordelaise. Les usines fumaient à tout-va et moi, toute gamine que j'étais je m'en étais aperçue.

    Nous allions régulièrement à Limoges voir mes grand-parents. Au retour en arrivant sur Bordeaux, notre route s'achevait sur le coteau des Quatre-Pavillons qui dominait l'agglomération. La ville était en bas, au bord de la Garonne, je voyais toutes ces fumées qui l'enveloppaient, et je n'avais pas envie d'y descendre, surtout après avoir traversé tous ces paysages verdoyants d'où nous venions.

    Je me souviens d'un jour, il y a bien 40 ans, j'étais dans un embouteillage parisien avec une copine. Elle était représentante, très chargée, et était obligée d'aller travailler en voiture. Elle prit alors un chiffon et commença à essuyer son pare brise qui était sale.

    Horreur ! Malheur ! Nous nous sommes dit que, si le verre était aussi noir, et que nous respirions l'air qui salissait ainsi les vitres, comment étaient nos poumons ?

    Ces derniers jours, en voyant notre ciel, je me suis dit que je comprenais tout à fait les restrictions de circulation dans les villes.

    Plus les années passent, plus j'hésite à prendre ma voiture pour aller ne serait-ce qu'à Luz (7 ou 8km). Je groupe mes achats, et je rate plein d'activités, de réunions ou de manifestations pour ne pas trop participer à ce fléau qu'est la pollution.

     

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