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    Quelques odeurs du jardin

    Voilà 13 ans que je profite à plein nez de la floraison des seringats. Je ne peux vous proposer que l'image, quel dommage!

    En voilà un vu de la ruelle. Au moindre souffle de vent, il perd quelques pétales, et on dirait qu'il neige.

     

    Drôle d'idée de parler de mes seringats aujourd'hui: je n'ai pas de jolies photos d'eux, et comme ils sont presque fanés, je dois attendre l'année prochaine.

     

    Pour les odeurs, celui qui rivalise, c'est le chèvrefeuille. Ils fleurissent souvent en même temps, et le chemin passe entre les deux. Quand le soir tombe, je trouve magique de vivre dans ce paradis embaumé.

     

    Hélas, l'hiver fut trop difficile pour mes plantes. Le chèvrefeuille était trop lourd pour ses supports, et le poids de la neige a tout fait tomber. (Je vous le montre ci-dessus tel qu'il était l'an dernier.)

    Une masse informe et rampante a commencé à enrouler ses tentacules autour de l'hydrangea Annabelle. J'ai passé un sacré moment à en démêler quelques tiges pour les installer autour des nouveaux fils de fer que nous avons installés, l'Ours et moi. L'année prochaine, mon chèvrefeuille sera de nouveau présentable.

     

    En ce moment, une nouvelle odeur envahit le jardin. Je fus surprise moi-même, car je n'avais pas pensé à lever le nez, et je ne m'étais pas aperçue que le tilleul allait fleurir. On est fin août, c'était le moment ou jamais. Quelle drôle d'année: tout est en retard d'un mois depuis le printemps.

    Allez, je vous laisse pour aller ramasser un peu de tilleul ! J'avais préparé l'escabeau pour faire les vitres...elles attendront.

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    Il y a 15 ans, l'Ours et moi avions décidé d'acheter une résidence secondaire dans le village dont nous étions amoureux. Nous souhaitions 2 chambres et un petit bout de jardin, cour, terrasse ou balcon, juste pour le moment convivial de l'apéro du soir.

    Après 2 ans de recherches, nos voisins nous ont annoncé que la maison mitoyenne de la leur était en vente. Visite à la banque, brève réflexion, et nous avons acheté une maison sur 4 niveaux, avec 7 chambres et 1 500 m2 de jardin!!!

    Et ce jardin a changé ma vie. Nous en avons pris possession au moment de la floraison du seringat et du chèvrefeuille. Vue sur les montagnes de tous les côtés, odeurs enivrantes, je me suis sentie au Paradis. Je n'étais pas du tout jardinière, mais, depuis plus de 20 ans, je m'intéressais aux plantes de montagne. Alors, avec ce beau terrain de jeu à ma disposition (où il y avait des arbres et quasiment pas de plantes car il était en friche), il a été évident que j'allais avoir iris, gentianes, campanules, pavots, ancolies et autres fleurs que je voyais l'été.

     

    Ici, la montagne est pleine d'iris, alors pourquoi ne se plairaient-ils pas chez moi?

     

    Les gentianes ont un bleu vraiment extraordinaire. Comme elles poussent bien, j'ai déjà dédoublé le pied d'origine.

     

    Les pavots des Pyrénées, mecopnopsis cambrica, sont les jaunes du milieu. J'ai importé dans mon jardin ceux d'Islande, de l'Himalaya, d'Orient, de Californie et j'ai en plus un hybride qui s'est fait par hasard et qui ressemble au pavot de l'Atlas.

     

    J'ai compris toute seule qu'il faut adapter ses plantations à son jardin, et non son jardin à ses envies de plantations. Inutile de rêver de palmiers ou d'oliviers quand on vit dans une station de ski, idiot d'espérer réussir les plantes d'ombre fraîche si on demeure dans un endroit chaud et sec.

    Je suis atteinte d'un fâcheux virus qui incite à se rendre à toutes les fêtes des plantes alors qu'on n'a besoin de RIEN, et qui pousse à aller visiter le jardin plusieurs fois par jour comme s'il poussait chaque minute.

    Je me dis que ce n'est pas très grave, puisque je ne fais de mal à personne. Et je me console quand je pense que beaucoup d'autres souffrent du même mal.

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