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Par la fourmi le 31 Octobre 2013 à 23:07
Vous voyez la richesse de cette palette?
Il y a quelques jours, je suis allée bien regarder mes plantes, une sorte de pèlerinage avant l'hiver. Voilà ce que j'ai vu... C'est beau, non ? L'explication du titre, c'est que, pour la plupart de ces fleurs, il n'y en avait qu'une seule (dernière centaurée, dernière campanule à feuille de pêcher, dernier joli rudbeckia, dernier hydrangea Annabelle encore bien blanc, dernière campanule des murailles, première petite touffe de primevères), et quand il y en avait plusieurs, je sentais bien qu'elles n'allaient pas durer longtemps. Comme quoi, avec la technique et Internet, il est facile d'embellir la réalité.
Et là, au milieu de la photo, au bout de la tige de persicaire, on devine un bouton gris: j'ai failli avoir une tige de fleurs. Ce bébé plant, gagné à un jeu chez Zeph, a beaucoup grandi, mais n'a pas été assez rapide pour que je connaisse la couleur de ses fleurs cette année.
Par contre, où je n'ai pas besoin d'enjoliver, c'est pour vous montrer mon pied de gentianes sino-ornata. Elles fleurissent en ce moment et je les admire sans retenue.
Elles ne ressemblent pas aux gentianes acaules indigènes qui fleurissent ici au printemps, mais je les trouve encore plus jolies.
Amicales pensées des montagnes, que la nuit vous soit agréable.
PS: vous êtes de plus en plus nombreux (oui, nombreux, car il y a au moins 1 homme, je le connais) à être inscrits à la newsletter, mais il y a des timides qui n'osent pas laisser de commentaires. N'hésitez pas, un petit mot fait tellement plaisir.
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Par la fourmi le 22 Octobre 2013 à 20:30
Vous avez vu que nous avions fait élaguer, voire abattre nos arbres.
L'Ours s'est chargé de la gestion de tout le bois et toutes les grosses branches. Il a passé plusieurs jours à scier, tronçonner, évacuer, ranger.
Et la fourmi? Le nez au sol, elle s'est réjouie de voir toutes ces petites choses précieuses.
Comment résister à ça?
Et à ça?
Bon, c'est un peu tombé sur mes plantes, mais j'ai pu, d'un seul coup, engranger plusieurs trésors.
Le cèdre a perdu plein de petites branches et de petits "pompons". D'habitude, je trouve de ces "miettes" par terre après un grand coup de vent. Et je récolte pour... utiliser en anti limaces. Eh oui, ces charmantes bestioles ne savent pas ramper sur ce qui les chatouille. Ainsi, au printemps, je fais des remparts autour de mes plantes fragiles: hostas, pavots de l'Himalaya, semis. Dans les revues, on nous conseille
-la cendre, mais elle n'est plus efficace après la pluie
-les cheveux coupés en petits morceaux (ça doit voler au vent, non?)
-les coquilles d'oeuf: vous avez essayé de les piler?
Toutes les aiguilles de conifères doivent convenir. Voilà ma récolte. Je suis prête pour le printemps prochain.
Et l'autre trésor? Plein, plein de magnifiques lichens, là, juste à mes pieds:
C'était bien trop tentant pour que je résiste. Ils vont aller retrouver mon grand sac de pelures d'oignons, car, un jour, je ferai des teintures végétales (j'ai aussi dans mon jardin des tas de semis spontanés de pastel, il n'y a qu'à les cueillir)....
J'ai des livres sur le sujet, je regarde sur le Net, ça me tente.
lesfilsdutemps.free.fr/tincto.htm
Z'allez voir, un jour .... Avec tous ces projets, pas le temps de m'ennuyer.
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Par la fourmi le 21 Octobre 2013 à 23:03
L'automne est là, bientôt l'hiver, mon jardin n'est pas vraiment resplendissant, pourtant je n'arrête pas d'en parler. Il faut dire que nous vivons très près de lui et que, bientôt, il sera recouvert de neige et je n'aurai que du blanc sous les yeux.
En ce moment, c'est le grand nettoyage d'automne. Il y a(vait) trop d'arbres chez nous. Notre maison serait en haut d'une colline, ça serait génial. MAIS notre maison est DANS une vallée, ce qui change tout. Le soleil a de plus en plus de mal à nous atteindre. Si, en plus, nous avons d'immenses arbres...nous sommes à l'ombre.
Voilà le côté d'où nous arrive le soleil, de la gauche de la photo..
Ces arbre sont un peu déplumés (le bouleau est le plus grand, l'érable est juste à sa droite), mais en été ils étaient assez touffus pour bien nous cacher la lumière.
Il fallait élaguer, car nous en manquions vraiment . Je ne veux pas que l'Ours grimpe aux arbres, alors voilà la solution.
Julien a dit: vous avez raison:
- le bouleau n'est pas beau, ne sert à rien, on peut l'abattre
- l'érable est trop grand, pas de problème, on ratiboise
- le cèdre est trop, grand, mais trop beau, on peut juste le rétrécir un peu
OK, c'est parti !!!
Alain BARATON, le célèbre jardinier de Versailles, vient d'écrire "LA HAINE DE L'ARBRE n'est pas une fatalité" chez Acte sud. Je suis d'accord avec tout ce qu'il dit, je ne hais pas les arbres, bien au contraire, mais trop d'ombre, ça fait déprimer.
Première étape: le bouleau
Je n'avais jamais bien regardé un élagueur au travail. Il fallait abattre l'arbre, mais pas notre maison qui est juste à côté.
Julien est donc monté dans l'arbre, puis a demandé à l'Ours d'enlever l'échelle. ??? pensais-je, comment va-t-il redescendre?
Julien a coupé quelques branches en montant.
Il a dégagé d'autres branches dans la couronne du haut.
Puis, un moment après, il n'y avait plus rien en haut. Il a alors coupé un morceau de tronc, il est descendu un peu, et a recommencé. Vous voyez la branche oblique où il pose son pied? Regardez sur les photos précédentes où elle se trouvait par rapport à l'arbre...
Fin de l'histoire. À gauche, Julien redescend, à droite, c'est ce qui reste de l'arbre qui descend, dans un grand fracas, juste où il faut.
Mais que faisait l'ours pendant ce temps?
Il s'affairait de l'autre côté de la clôture pour débarrasser le chemin.
Et que faisait la fourmi pendant ce temps? Des photos, oui, à contre-jour . Mais elle se désolait pour les pauvres petits colchiques qui venaient juste de commencer à fleurir au jardin. Ils sont indigènes et vivent leur vie comme ils l'entendent. Ils n'avaient pas prévu que toutes ces branches allaient leur tomber dessus
Ils sont là-dessous. Et encore j'ai pris cette photo au début.
Deuxième étape: l'érable
Cela fut tellement rapide que je n'ai presque rien vu (il fallait quand même que je passe quelques minutes à la cuisine)
Non, ce n'est pas ma maison ce grand bâtiment. On espère juste que l'érable aura assez de feuilles pour nous le cacher l'été prochain.
Troisième étape: le cèdre
On ne fait pas ce qu'on veut avec un cèdre. Dommage ! Je lui aurais bien fait enlever les 2/3. Il n'a droit qu'à un "petit" élagage.
Julien va grimper dans ce géant.
Vous voyez le petit nuage dans l'arbre? C'est ça:
J'étais impressionnée par la quantité de pollen dégagée à chaque branche secouée.
je ne voyais pas grand chose de ce qui se passait là-haut. Mais à la fin, le cèdre est comme ça, moins pointu qu'avant:
On ne dirait pas, mais ça fait une énorme quantité de branches, qui sont tombées un peu n'importe où.
À l'heure où je vous écris, la météo annonce des vents de 120 km à l' heure pour demain: on a bien fait de rétrécir la voilure de nos arbres !
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Par la fourmi le 17 Octobre 2013 à 22:47
Bonjour tout le monde,
dans mon jardin, il y a une foule de choses. Même des herbes que j'ai semées moi-même. C'est pas du vice? Il faut dire que celles dont je vais vous parler ne sont pas originaires de ma montagne, mais de l'Himalaya. Ici, elles sont considérées comme des pestes végétales tant elles se multiplient allègrement.
Ce sont des annuelles qui poussent très vite et très haut. Elles fleurissent abondamment , font de très grosses graines qui ne volent pas partout et sont très faciles à arracher si on ne les veut plus. Dans mon jardin, je les gère aisément. Il n'en est pas de même dans la nature. Je n'ai pas pensé à les photographier "en pied", et maintenant c'est trop tard.
On les appelle impatiens de l'Himalaya, mais leur vrai nom, c'est balsamines glanduleuses.
Regardez le document joint: preuve que toute jolie fleur n'est pas forcément "aimable"
J'ai essayé de filmer leur particularité. Le film est correct, mais impossible de le mettre ici: il faut que je fasse encore beaucoup de progrès en technique bloguesque.
Alors, je vous donne le lien vers La fée des bois qui montre les siennes. Là-bas, chez cette fée, ce sont des impatientes du Cap (impatiens capensis) orangées.
Dans ma montagne, outre ces jolies fleurs roses, il y a d'autres pestes, très difficiles à éradiquer, celles-là: les renouées du Japon. C'est tentant, pour beaucoup, de mettre dans son jardin ces belles étrangères, mais elles sont à fuir. Elles grandissent à toute vitesse, et sont indélogeables. Elles deviennent immenses, font de grands plumeaux blanc jaunâtre et beaucoup de feuillage.
Dans la grande famille des plantes invasives, vous connaissez aussi le buddleia, le célèbre arbre à papillons. Si vous aimez cela, vérifiez avant d'en acheter un qu'il est stérile et qu'il ne colonisera pas tous les environs.
Dans les Maures et l'Estérel, c'est le mimosa qui pose problème. Ce qui fait rêver la montagnarde que je suis devenue. Ici du mimosa? Impossible.
Le souci de toutes ces plantes, c'est qu'elles envahissent tout l'espace et détruisent la diversité qui existait auparavant. Il vaut mieux se cantonner à des plantes locales ou à leurs proches parentes.
Ne vous réjouissez donc pas trop quand vous voyez qu'une plante se multiplie si facilement, surtout si vous êtes en campagne, ne "polluez" pas.
C'est pour réparer une échappée de mon jardin que j'ai envoyé l'Ours arracher, tout près de chez nous, toutes les ancolies qui n'étaient pas conformes au modèle local. Ici, elles ont la couleur des pervenches et des violettes.
Il avait du mal à faire la différence entre lychnis roses et géraniums livides (qui sont locaux) et ancolies pas locales (qui avaient les mêmes couleurs), mais je l'ai guidé pour qu'il arrache juste ce qu'il fallait. Ouf ! elles n'ont pas eu le temps de grainer.
Vous le voyez à l'oeuvre, c'est lui qui a grimpé pour moi le talus où mes genoux ne pouvaient pas me monter.
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Par la fourmi le 16 Octobre 2013 à 18:50
Bonjour tout le monde,
J'ai déjà évoqué l'hiver difficile que nous avons vécu. Nous avons eu tellement de neige que nombre de toits ont été sinistrés. Le nôtre n'a pas échappé aux dégâts. Voilà une idée de ce qui se passait chez nous.
Un peu beaucoup, non?
Vous voyez l'arrêt de neige qui est en train de partir?
Eh bien, ces jours-ci, les couvreurs ont enfin trouvé le temps de réparer tout ça.
Echafaudage, outils
et déchets partout...
Heureusement, ce côté de la maison n'est pas vraiment beau, mais ce fut presque pareil du côté accueillant et fleuri.
Pas de photos tant je fus surprise par la vision d'horreur. Chance qu'on soit à l'automne, il n'y a pas trop de dommages.
Si vous avez une maison avec jardin, et si des ouvriers viennent y travailler, surveillez-les comme le lait sur le feu. Ne faites JAMAIS confiance: vous voyez vos plantes, mais eux ne voient que de l'herbe.
Le principal, c'est que maintenant, nous sommes prêts pour le futur hiver.
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