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    Samedi dernier, pour changer de ses randos avec de bons marcheurs, ou de la coupe du monde de foot, l'Ours m'a proposé d'aller en voiture faire un tour en Espagne. À vol de vautour, on est à quelques kilomètres. Mais par la route, ça fait un bon bout de chemin.

    Je voulais partir du côté de Saint-Lary par Aragnouet et Bielsa, à l'Est de chez nous, dans notre département (moins de 2 h de route).

    L'Ours avait envie de revoir la célèbre gare de Canfranc, à l'Ouest de chez nous, dans le département voisin ( plus de 3 h de route)

    Nous avons opté, vu le beau temps et la longueur des journées, pour le côté Pyrénées-Atlantiques. Nous voilà partis à 8 heures du matin, par de très jolies routes, dont celle qui passe par St-Christau.

     

    Un drôle de weekend

     

    Vous voyez cette petite route jaune qui va d'Arudy à Asasp ? On a mis un temps fou, car elle est vraiment étroite et pleine de virages. Et nous avons évité Oloron-Sainte-Marie.

     

    À 10 heures nous arrivions sur la RN 134 qui mène au col du Somport. Nous la trouvions étrangement vide, quasiment aucune voiture... jusqu'à ce que l'on comprenne qu'elle était fermée tout près d'où nous étions, fermée jusqu'à midi. Si nous étions passés par Oloron, nous aurions vu des avertissements et nous aurions gagné pas mal de temps.

    N'ayant pas envie d'attendre, nous avons décidé de passer par le col du Pourtalet.

     

    Un drôle de weekend

     

    Il nous fallait remonter la N134 vers le Nord, passer par Oloron, retraverser Arudy, et descendre droit vers le Sud. Sauf que, au niveau de Bielle, venant du col de Marie-Blanque, d'énormes pelotons de vélos se sont trouvés sur notre route :

     

    Un drôle de weekend

     

    Nous avons roulé parmi eux, et des quantités de spectateurs, de gendarmes, et de bénévoles de l'"organización" équipés de gilets fluos et de drapeaux jaunes.

     

    Un drôle de weekend

     

    Pour finir, à la sortie de Laruns, nous avons eu le choix entre la route de Gourette interdite à la circulation, et la D934 parmi les vélos. Nous avons abandonné notre idée d'aller en Espagne quand nous avons su qu'il y avait 10 000 participants à la Quebrantahuesos (casse-os /Gypaète). Ils étaient partis d'Espagne par le Somport et y revenaient par le Pourtalet. Nous avions le droit de prendre la même route que les participants, mais rouler dans les vélos, non merci.

    Qu'avons-nous fait ? Encore demi-tour, mais en direction de Pau, cette fois-ci.

    D'habitude, nous allons à Pau pour faire des achats précis. Samedi, nous allions sans but. Ce qui nous a permis de profiter un peu de cette belle ville. Nous avons pris le petit funiculaire gratuit qui relie la ville basse à la ville haute :

     

    Un drôle de weekend

     

    Photo prise depuis la benne avant le départ. L'autre benne est à l'arrêt dans la gare supérieure. Vous voyez la grandeur de la ligne ?  L'évitement occupe tout l'espace.

     

    Nous avons admiré le très réputé Boulevard des Pyrénées :

     

    Un drôle de weekend

     

    C'est une très jolie, et assez chic, promenade qui offre une vue imprenable sur les montagnes.

     

     

    Nous avons déjeuné Place Royale :

     

    Un drôle de weekend

     

    Et nous sommes rentrés chez nous en nous disant que, la prochaine fois que nous sortirons, nous demanderons à Bison Futé ce qu'il y a sur notre parcours.

     

     

     

     

     

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    Eth mau vesin, en gascon des Hautes-Pyrénées, c'est le mauvais voisin, et cela se prononce "ét maou bézi";

    Je viens d'apprendre que notre torrent, le Bastan, est appelé depuis toujours eth mau vesin, à Luz-Saint-Sauveur en particulier. La rue qui le longe a été nommée avenue de Maoubési. Je voyais ce nom écrit, mais ne connaissant pas l'histoire, je le prononçais mal dans ma tête, en accentuant mal, et je n'avais pas compris le pourquoi de ce nom.

     

    Eth mau vesin

     

    Le "mauvais voisin", autrement dit le Bastan, séparant les villages de Luz-Saint-Sauveur et Esquièze-Sère.

     

    Les rives ont été renforcées après la crue de 2013. Mais l'ensemble reste fragilisé, on le voit tout au long des 7 km de notre route.

     

     

     

     

     

     

    Savez-vous ce qui a été fait près de ce mauvais voisin ? On a construit une "maison médicale"... juste au ras du bord. C'était avant 2013, mais c'était quand même au ras du torrent :

     

    Eth mau vesin

     

    Il y a deux semaines, le mur de soutènement est parti sous l'effet des flots.

    Vous voyez les ombres noires sous chaque angle ? Le bâtiment est encore intact, mais certaines parties sont maintenant au dessus du vide. Les médecins et kiné ont été relogés à l'ancienne gendarmerie, et il n'est pas certain que la préfecture autorise le retour dans les locaux.

     

    Nous avons revu récemment une enquête sur la 2 au sujet des côtes océanes qui reculent. Même combat ici. Ou on admet qu'il faut bétonner, et bétonner encore Soulac, Lacanau et nos torrents de montagne, ou on regarde la vérité en face : on ne peut lutter indéfiniment contre la nature.

    De tous temps les côtes ont bougé, et les montagnes jeunes ont vieilli. Non, l'homme ne peut pas tout maîtriser.

    Il ne peut pas tout maîtriser, mais il joue au sorcier qui se croit plus fort que tout. Regardez ci-dessous :

     

    Eth mau vesin

     

    En bas du pré, le Bastan quasiment canalisé pour protéger la route, et les bâtiments qui se trouvent à droite, mais invisibles sur la photo. Et, juste en face, un grand immeuble construit, pile où il ne fallait pas (au pied d'une falaise) sans bien respecter les normes de sécurité liées à cet endroit dangereux. Ce qui risquait arriver est arrivé : un énorme bloc de roche est tombé derrière l'immeuble, ébranlant ses bases. Les propriétaires remboursent toujours leurs emprunts, n'ont plus le droit d'utiliser leurs appartements, et la bataille d'experts dure depuis des années.

     

    À cet endroit, lors de la crue de 1897, tout avait été emporté : route et immeubles. Et qu'a-t-on fait ? On a continué à construire au bord du mau vesin. Et on a recommencé en 2013.

     

     

     

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    Après des jours et des jours de pluie ininterrompue, qui nous sapait le moral, nous avons enfin un peu retrouvé le soleil.

     

    Enfin du soleil !

     

     

    L'Ours a réussi à tondre le jardin, mais la tondeuse n'est pas adaptée à l'herbe mouillée.

     

    Ça bourre, ça fait des pâtés, mais le jardin est quand même devenu plus présentable

     

     

     

     

     

     

     

     

     

    Enfin du soleil !

     

    Les lupins sont stimulés par ce presque beau temps.

     

    Enfin du soleil !

     

     

    Enfin du soleil !Enfin du soleil !

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

    Notre torrent, le Bastan, celui qui a fait tant de dégâts en 2013 (18 et 19 juin).

    À gauche, mercredi dernier pendant qu'il charriait des quantités de terre et de cailloux. À droite, ce matin : il est toujours gros comme un torrent de montagne au printemps à la fonte des neiges, mais l'eau est redevenue claire.

     

     

    Enfin du soleil !

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

    Il y a deux jours, l'extase : du ciel BLEU !

    Si beau, si bleu, que la traînée d'un avion m'a fait penser aux cartons où étaient enroulées les dentelles que je vendais dans ma mercerie.

     

     

    Enfin du soleil !

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

    Nous sommes allés jeter un œil au barrage des Gloriettes il est plein plein.

     

    Enfin du soleil !

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

    Enfin du soleil !

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

    Mais nous allons attendre pour aller voir les fleurs; c'est encore trop tôt à cause de l'altitude.

     

     

    Aujourd'hui, ma fleur adorée a pointé son nez :

     

    Enfin du soleil !

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

    2h1/2 séparent ces deux photos.

     

     

    Enfin du soleil !

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

    En général je n'aime pas le noir, mais je trouve cet iris vraiment extraordinaire.

     

    Pour finir, un petit mot sur moi : mes genoux vont très bien, je peux marcher sur les sentiers, je sens que je redeviens normale. Tant mieux, car je commençais à m'inquiéter.

     

     

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    100 000 visiteurs sont venus faire un tour chez la fourmi.

    En juillet 2013, j'ai commencé sans savoir où j'allais, juste parce que j'avais envie d'écrire et de sortir un peu de mon cadre ordinaire. Eh bien, je trouve ça extraordinaire.

    J'adore, je vous adore.

    Que du bonheur. En plus ça arrive au mois de juin, le plus beau dans mon jardin. Vingt fois par jour, quel que soit le temps, je vais regarder

     - si mes lilas ont encore de jolis bouquets :

     

    100 000 !

             Superbe lilas blanc double, mais que d'herbe !

     

    - si mes lupins sont aussi beaux que les autres années :

     

    100 000 !

    En tous cas, las limaces adorent les cueillir

     

    - si mes pavots ont les couleurs que je préfère :

     

    100 000 !

                           On saura plus tard, quand ça fleurira enfin

     

    - si tous mes iris sont bien là :

     

    100 000 !

                            Pour ceux-là, c'est bon

     

    - si mes géraniums Magnificum se sont refait une santé après leur replantation de 2016 :

     

    100 000 !

       Ils commencent tout juste à fleurir

     

    - si l'herbe est moins haute que les plantes :

     

    100 000 !

     

     

    Pour tout vous dire, le temps est tellement pourri cette année que mon jardin (ou du moins mon massif de lupins, pavots et géranium magnificum) est plus vert que multicolore :

     

     

    100 000 !

               10 juin 2018

     

    Voilà mon jardin, en cette fin de printemps (c'est le calendrier qui le dit). La réalité, c'est que l'herbe est géante et les plantes à fleurs trop timides pour affronter ce froid et cette pluie qui ne nous quittent pas. Voilà ma vie de juin. Au lieu de désherber, déplacer,etc... je rêvasse. Et je n'arrive toujours pas à me concentrer sur mon ordinateur.

    Mon jardin est comme moi : il prend son temps. On finira bien par rattraper le temps perdu.

    Pourtant, j'en ai des choses à vous raconter, et j'en ai encore plus à lire...

    Merci à vous tous qui m'apportez tant de petits bonheurs.

     

    100 000 !

                                              16 juin 2011

     

     

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