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    Il y a quelques jours, nous sommes allés au festival de Gavarnie, pour assister à la représentation de "Don Quichotte".

    Comme d'habitude la "salle de spectacle" était magnifique, avec juste quelques petits nuages blancs pour la déco.

     

    Spectacles

     

    Cyrano a pris place pour le début de la pièce : c'est ma seule photo, car il nous était interdit de filmer ou photographier.

     

    Spectacles

     

     

    Mais, cette année j'ai moins aimé l'ensemble du spectacle, peut-être à cause d'un simple détail : il manquait les chevaux, alors que j'en avais vu à chaque fois dans le passé. On associe toujours Don Quichotte à Rossinante et Sancho à son âne : nous n'avons eu droit qu'à des animaux en carton pour évoquer les voyages à travers l'Espagne. C'était assez bien fait, pourtant je suis restée sur une impression de manque.

     

    Dans la même semaine, nous avons appris au dernier moment qu'avait lieu le festival "Opéra au sommet" dans un village tout proche.

    Et là, l'enchantement était au rendez-vous. Trois soirs de suite, trois spectacles différents, avec de vrais chanteurs d'opéra et leurs vraies voix sans micros, accompagnés d'un simple piano.

    Un vieux chapiteau avait été dressé sur l'herbe : il nous a permis d'échapper à une pluie d'orage et d'être tranquilles pour jouir de nos deux premières soirées. Le dernier jour, nous étions dans l'église de Sère, avec un bon piano. Chaque artiste avait choisi le morceau qu'il préférait : chant ou musique nous ont fait passer un moment exceptionnel dans nos montagnes.

     

    Spectacles

     

    Ci-dessus, vous avez un aperçu du lieu où nous nous trouvions : le haut du chapiteau, en fond la montagne qui glisse au dessus du village de Viella, et le vieux château-fort d'Esterre où se tiendra demain et dimanche la fête médiévale.

    Maggy, notre reporter locale, donne ici un avant-goût de ce qui nous attend (avec, en fin de vidéo un extrait de notre Carmen sous le chapiteau) :

     

     

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    Commencez par mettre le son, et écoutez en lisant mon récit :

     

     

     

    Le 12 juillet, ON m'avait un peu forcée à aller en montagne. Ce jour-là, j'avais marché à mon rythme, et j'étais en bon état le lendemain.

    Le 14 juillet, on  (les mêmes) m'a un peu incitée à faire une journée de "Jazz à Luz". Je connaissais les lieux, alors je suis partie confiante. L'association de rando de l'Ours avait été sollicitée pour divers services.

    Le matin, nous sommes montés en voitures, mais avons dû en laisser plusieurs à mi-chemin, pour ramener les chauffeurs des spectateurs en fin de journée (c'est bien compliqué, je ne vous donne pas les détails).

    Nous sommes donc arrivés sur le plateau de Bernazaou où un concert nous attendait.

     

    Ils m'ont encore fait marcher

     

    Le groupe NOORG (Eric Brochard et Loïc Guénin) officiait. On suppose qu'il y avait au moins 200 personnes dans le public.

     

    Ils m'ont encore fait marcher

     

    J'ai enfin compris que ce festival c'est à peu près tout sauf du jazz. Et que si certains aiment les musiques "étranges", ce n'est pas mon cas, ni celui des copains avec lesquels nous étions.

     

    Ils m'ont encore fait marcher

     

    Tout d'un coup, venu des hautes herbes, un groupe est arrivé. J'avais reçu par mél une proposition pour participer à quelque chose qui allait être filmé. Ce n'était, paraît-il, pas une performance physique, mais ça devait se passer sur une autre montagne. Le texte me semblait un peu énigmatique, alors je n'ai pas répondu. Et j'ai regretté. J'aurais beaucoup aimé participer à ce joli moment, réalisé dans le cadre du projet Là-haut.

     

    Ils m'ont encore fait marcher

     

    Ils entourent Eric Brochard, le musicien qui les a accompagnés ( de façon pas très classique).

     

    Ensuite, après le pique-nique, nous nous sommes déplacés à l'extrémité du plateau pour une courte prestation du duo BEREZKO qui nous a fortement impressionnés.

     

    Ils m'ont encore fait marcher

     

    Mélanie Fossier et Luc Fagoaga sont remarquables, sans micro ni instruments de musique.

     

    Ils m'ont encore fait marcher

     

    Et le moment difficile est arrivé. Nous avons plongé dans la forêt par un petit sentier qui descend sans interruption. J'ai voulu suivre le rythme, trop rapide pour moi. Des membres de l'asso de l'Ours menaient la marche, d'autres étaient au milieu, et l'Ours faisait office de serre-file. 

     

    Ils m'ont encore fait marcher

     

    Tout le monde a bien marché, sauf moi qui ai calé un peu avant la fin. Je suis arrivée à destination, à la Ferme des cascades, bonne dernière, et j'ai eu très mal aux cuisses les trois jours qui ont suivi.

     

    Une scène avait été installée, et les concerts ont recommencé. Nous avons eu le plaisir d'entendre de nouveau le duo Berezko.

     

    Ils m'ont encore fait marcher

     

    J'aime beaucoup les spectacles en pleine montagne. Là, nous avions en prime les chèvres curieuses qui passaient entre les rangs, intriguées par tout ce monde.

     

    Le matin j'avais assisté à une très jolie histoire sans paroles :

     

    Ils m'ont encore fait marcher

     

    Un couple espagnol, avec un chien était assis un peu à notre droite.

    Un maman et son bébé se sont assis un peu devant, légèrement à notre gauche. Le bébé regardait le chien avec beaucoup d'intérêt.

    La maman s'est un peu glissée sur sa droite.

    La maîtresse du chien s'est rapprochée du bébé, et le chien l'a suivie. Joie du bébé !

     

    Ils m'ont encore fait marcher

     

    Tout le monde s'est remis à regarder le spectacle, et le bébé tripotait le gentil chien.

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    Ils (ceux qui m'ont fait marcher), ce sont l'Ours et ses copains de rando. Un jeudi, ils m'ont dit "Toi qui aimes les fleurs, il faut vraiment que tu viennes avec nous, c'est facile et plein de fleurs".

    Je les ai donc accompagnés (suivis à grand peine) du côté de Gavarnie.

    Devant, on avait le Vignemale, et ce qui reste de son célèbre glacier (réchauffement climatique...) :

     

    Ils m'ont fait marcher

     

    Derrière, on voyait le Piméné :

     

    Ils m'ont fait marcher

     

    On a rencontré Aline qui cheminait avec un groupe de jeunes.

     

    Ils m'ont fait marcher

     

    Ils m'ont fait marcher

     

    Et les fleurs ? Desséchées par cet été trop chaud, même à cette altitude.

    Ils m'ont fait marcher

     

    Pauvres lis martagon, ils sont bien moins beaux que d'habitude.

     

    Il y a plein de rosiers sauvages, et ils font des quantités de bébés qui égaient la pelouse :

     

    Ils m'ont fait marcher

     

    Les papillons aiment bien les œillets de poète :

     

    Ils m'ont fait marcher

     

    Une jolie cabane de berger au toit végétalisé :

     

    Ils m'ont fait marcher

     

     Beaucoup de genévriers brûlés par les bergers, sinon ils envahiraient l'espace herbeux dédié aux troupeaux :

     

    Ils m'ont fait marcher

     

    Ils m'ont fait marcher

     

    Ci-dessous, une partie d'un panneau expliquant la montagne :

    Ils m'ont fait marcher

     

    Juste au bord du chemin, plein de trous de marmottes :

     

    Ils m'ont fait marcher

     

    Ils m'ont fait marcher

     

     

    Sans être géologue, j'ai apprécié de voir ces jolis plissements de terrain :

     

    Ils m'ont fait marcher

     

    Mais, la plupart du temps, je "ramais" seule en queue de peloton. Les autres galopaient, moi je me traînais, et l'Ours avait le temps de faire plein de photos.

     

    Ils m'ont fait marcher

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    Depuis la dernière neige, il y a déjà pas mal de temps , nous avons un ciel bleu bleu, (sauf aujourd'hui où il y a nuages et crachin) juste traversé par les nombreuses traînées faites par les multiples avions qui survolent les Pyrénées.

     

    Pollution ?

    Le plafond de ma véranda, vu depuis où je m'installe pour vous écrire.

    Elle va où la pollution des avions ? Elle tombe juste en dessous ? Elle reste en l'air ?

     

     

    Pollution ?

     

    Si j'agrandis, on voit bien les avions. Et c'est toute la journée qu'il y en a. Parfois 3 ou 4 en même temps.

     

    Au début de la semaine, nous nous demandions pourquoi la montagne en face de chez nous semblait voilée, de plus en plus trouble de jour en jour. : les photos sont "nature", sans aucun trucage.

     

     

    Pollution ?

     

    Je vous explique le paysage. Je vis sur le flanc de la montagne, au pied du Tourmalet qui est dans mon dos quand je regarde le Massif de L'Ardiden.

    En bas de chez moi, ce qui ne se voit jamais sur les photos, il y a une agglomération de trois villages (Luz-Saint-Sauveur/ Esquièze-Sère et Esterre : 1500 habitants à eux trois, et pas d'usines).

    À gauche, la vallée qui monte vers Gavarnie. À droite la route des gorges qui descend vers la plaine (Argelès-Gazost, puis Lourdes et Tarbes). Il suffit qu'il n'y ait pas de vent, et toutes les fumées stagnent dans ce fond de vallée (chauffage, circulation augmentée par la présence des vacanciers ?).

     

    Ce n'était pas une impression car, un matin, tout était redevenu normal : bien lumineux.

     

     

    Pollution ?

     

    Le ciel est vraiment TRÈS bleu : je trouve que le ciel des villes n'a pas de couleur par rapport au nôtre.

     

    Le jour le plus moche, tous les skieurs ont pu constater que la plaine était recouverte d'un énorme nuage gris foncé posé au sol.

     

    Pollution ?

    Photo C. R.    

     

    Pollution ?

                                                                            Photo C. R.

    Ma petite-fille a fait ces deux photos spectaculaires, car elle s'est demandé ce qui se passait.

     

    Quand on voit ça dans un département peu peuplé, sans industries, on se pose des questions au sujet de la "survie" dans les villes. Ces images m'ont rappelé mon enfance bordelaise. Les usines fumaient à tout-va et moi, toute gamine que j'étais je m'en étais aperçue.

    Nous allions régulièrement à Limoges voir mes grand-parents. Au retour en arrivant sur Bordeaux, notre route s'achevait sur le coteau des Quatre-Pavillons qui dominait l'agglomération. La ville était en bas, au bord de la Garonne, je voyais toutes ces fumées qui l'enveloppaient, et je n'avais pas envie d'y descendre, surtout après avoir traversé tous ces paysages verdoyants d'où nous venions.

    Je me souviens d'un jour, il y a bien 40 ans, j'étais dans un embouteillage parisien avec une copine. Elle était représentante, très chargée, et était obligée d'aller travailler en voiture. Elle prit alors un chiffon et commença à essuyer son pare brise qui était sale.

    Horreur ! Malheur ! Nous nous sommes dit que, si le verre était aussi noir, et que nous respirions l'air qui salissait ainsi les vitres, comment étaient nos poumons ?

    Ces derniers jours, en voyant notre ciel, je me suis dit que je comprenais tout à fait les restrictions de circulation dans les villes.

    Plus les années passent, plus j'hésite à prendre ma voiture pour aller ne serait-ce qu'à Luz (7 ou 8km). Je groupe mes achats, et je rate plein d'activités, de réunions ou de manifestations pour ne pas trop participer à ce fléau qu'est la pollution.

     

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    Tout d'abord, je plante le décor. Voilà une partie du département des Hautes-Pyrénées où je vis.

    Tous ces kilomètres...

    Carte D65 IGN

     Vers le haut à gauche, la ville au nom illisible, c'est Lourdes. Les grandes parties blanches qui recouvrent presque toute la carte, c'est la montagne.

    Mon village est sur la route horizontale au milieu de la carte, dans la seule vallée habitée orientée est/ouest des Pyrénées.

    Montagne, peu d'habitants, services publics en diminution.

     

    Je vous disais que ma poste a fermé. Voilà l'avis de passage du facteur trouvé dans la boîte aux lettres un jour où nous étions absents :

     

    Tous ces kilomètres...

    On peut avoir notre colis cet après-midi (appréciez la durée de l'horaire d'ouverture), ou après-demain (l'après-midi, alors que nous descendons en général le matin pour le marché et les consultations médicales). Et demain ? On a bien lu et relu : le paquet étant arrivé un samedi, où et quand le récupérer ?

     

    Je vis où ? Loin de tout, en bas de la carte ci-dessous :

     

    Tous ces kilomètres...

     

    Si je suis pressée pour mon colis, je descends 19km de route de montagne, car mon colis est descendu à Pierrefitte (descendu en altitude, mais c'est au nord, car nous vivons à l'envers, on monte chez nous, et on descend à la ville).

    Si je suis moins pressée, mon colis sera remonté à Luz-Saint-Sauveur, ce qui est beaucoup moins loin. J'aimerais qu'on m'explique pourquoi mon colis redescend dans la plaine, avant de remonter dans ma vallée.

    Mais je n'aurai jamais mon colis à l'agence postale de mon village.

    Comme je suis honnête, je dois avouer que je peux, si je ne rentre pas trop tard de ma sortie, demander par Internet, avant minuit, qu'il me soit livré chez moi, le jour qui me convient.

    Je demandais à mon facteur une explication sur cette balade des colis. Il m'a expliqué bien plus curieux encore : si je poste quelque chose dans n'importe quelle boîte aux lettres d'un village de cette carte, pour n'importe quelle adresse DANS cette carte, mon courrier partira à Toulouse où il sera trié et renvoyé chez nous.....213kmX2, et encore je ne sais pas où est le centre de tri (peut-être de l'autre côté de la ville).

     

     

     

    Tous ces kilomètres...

     

     

    Voilà un autre exemple de km inutiles. Une copine veut rendre visite à un prisonnier politique ( un étranger libérable depuis 1999, mais maintenu en prison par la France, malgré deux décisions de justice favorables à sa libération ).

    Enquête de gendarmerie, normal dans ce cas.

    Mais elle doit se rendre où ?

    Non pas à Argelès où elle vit, et où il y a une gendarmerie, mais à Cauterets à  16 km.

     

     

    Vive le service public de PROXIMITÉ.

     

     

     

     

     

     

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