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Encore une idée de Pascal Perrat :
Une lame de parquet à sa voisine :
La dernière fois que tu as craqué, c'était quand ?C'était quand ? Hou là là ! Il y a tellement longtemps que je fais attention, et je préfère ne pas me souvenir de mes frayeurs !
Nous sommes au milieu de la chambre, alors forcément il y a du passage entre la porte, le lit et la salle de bains.
Avant, je vivais ma vie tranquillement. Je craquais souvent quand on me marchait dessus, et tout le monde trouvait ça normal. C'est la vie, quoi. On m'a taillée dans un arbre abattu, mais je ne suis pas morte.
Et voilà que des nouveaux sont venus habiter ici, des maniaques qui recherchaient le calme, obnubilés par leur recherche de silence nocturne. Je ne sais pas où ils habitaient avant, mais c'est sûr qu'ils n'avaient jamais eu de parquet. Elle, elle osait dire "dans cette maison, dès que quelqu'un bouge un orteil, il réveille tous les autres". Et lui, un vrai sadique : il trouvait que les copines faisaient trop de bruit, là-haut sur le pallier, eh bien il a arrangé ça à coups de marteau et de pointes...
Alors moi, je m'applique. Je me raidis, je me contracte le plus que je peux pour ne pas me faire remarquer. Sinon, quand par malheur je fais un peu de bruit la nuit, je peux être sûre que le matin ils viennent me piétiner et m'insulter. Et que je t'appuie tantôt d'un côté, tantôt de l'autre afin de me faire craquer le plus fort possible, pour le plaisir de me maudire. Je sens venir le marteau et les pointes, et je n'ai pas bien envie de me faire transpercer un peu plus.
J'en connais qui sont bien peinardes là bas, devant la fenêtre. Chaque fois qu'il pleut ou qu'il neige, les volets restent fermés, alors personne ne passe dans le coin et ils ne pestent pas après les bruits de parquet !
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Je voulais vous raconter la neige qui nous tombe dessus depuis cette nuit, mais je crains que cela ne vous amuse pas, car j'ai l'impression que la moitié de la France galère. Dans mes montagnes, la vie est normale (sauf la station de ski qui doit être perturbée par le vent), bien que l'épaisseur de notre doudoune blanche soit déjà bien épaisse.
Je vais simplement vous mettre en garde contre un virus qui sévit sur la France. Ne croyez pas que je vais vous parler de ceux que j'évite grâce à mon vinaigre des quatre voleurs.
Non, là c'est grave : c'est les MAC qui sont concernées, les machines à coudre !!! Ça a commencé à frapper les ateliers en fin d'année, alors méfiez-vous.
Milou envisage de changer la sienne, car elle ne trouve pas de technicien capable de lui régler sa vieille compagne.
Miaou nous donne tous les conseils prodigués par son réparateur (clic sur le lien, lisez tout l'article) un jour de panne, en décembre. Conseils à lire avec attention et à mettre en pratique, cela équivaut peut-être à un bon vaccin.
Et la fourmi, qui compatit devant les soucis des autres, fut touchée elle aussi. En pleine couture pour Noël, elle a bloqué sa machine !
Je dois reconnaître que je lui en fais voir de rudes. Elle est là pour travailler, non ? Ce jour-là, j'ai voulu qu'elle couse des boutons pour faire comme des pieds sous le sac de Malicette. Pour maltraiter ma pauvre MAC, j'avais intercalé une épaisseur de Jeffytex au fond du sac pour lui donner de la tenue. J'avais le choix : ou j'enlevais LE bouton cousu, ou je cousais les autres à la main. J'imaginais que mes boutons verts seraient du plus bel effet, alors j'ai fini à la main.
L'Ours passa plusieurs heures pour la remettre en route.
Il y a quelques mois déjà, avant les conseils de Miaou, j'avais découvert de gros tas de saletés comprimés dans des recoins. Des années sans nettoyage ! J'avais choisi une machine qui n'avait pas besoin de graissage, mais on ne m'avait pas BIEN expliqué que ce n'était pas sans entretien ! Après un bon moment de gratouillage et brossage, elle fonctionnait drôlement mieux. La mécanique, c'est pas mon fort, même pour mon matériel !
Je vous souhaite un bon weekend pas trop pourri par la météo.
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Bonjour le Monde !
Je m'adresse au "Monde", car il est vrai que je suis loin de tout. Mais pas tant si loin que ça, puisque, à notre époque, les liaisons sont plus faciles qu'autrefois.
J'ai connu mon village il y a plus de ...50 ans (aïe aïe aïe, ça ne rajeunit pas !).
Nous y avons passé nos premières vacances en famille il y a 35 ans et l'Ours et nos enfants en sont tombés amoureux. Après avoir assez bien visité la France, nous avons fini par acheter notre maison il y a 15 ans. En été, j'adore la vie à notre altitude de 1250m, loin de la canicule. Ici, je respire, alors que la chaleur m'étouffe. En hiver, bonheur de profiter de la neige, sans grands froids, car nous sommes sous l'influence de l'air océanique.
Chaque fin d'été, avant la retraite, j'avais le bourdon en me disant qu'il fallait repartir à la ville, dans la pollution et les embouteillages. Et je me chantais La Madrague, en me disant que je devrais écrire la version montagne :
( Tu as vu Hélène ? J'ai réussi !!!! Merciiiii !!!! )
On a rangé les vacances
Dans des valises en carton
Et c'est triste quand on pense à la saison
Du soleil et des chansons
Pourtant je sais bien l'année prochaine
Tout refleurira nous reviendrons
Mais en attendant je suis en peine
De quitter la mer et ma maisonJe ressentais une grande tristesse. Et une belle année, le bonheur : LA RETRAITE !!! Plus besoin d'attendre des mois pour passer ici autant de temps qu'on voulait. Nous sommes venus y habiter à l'année, ce qui "espante" les gens d'ici.
Je vous en ai déjà parlé ici, mais je recommence car certain(e)s n'aimeraient pas habiter chez moi. Brrr, toute cette neige, ça fait peur ! Il faut savoir que beaucoup de neige ici, ça complique moins la vie qu'un tout petit peu ailleurs.
Chez nous le chasse-neige de la DDT (direction départementale des territoires) passe depuis très tôt le matin, jusqu'au soir, chaque fois qu'il neige. La route est donc toujours praticable. Tous les habitants ont des pneus-neige de novembre à mai et tout va bien. Pas comme ces pauvres touristes qui se bagarrent avec les chaînes dans le froid et la neige ! Souvent pour seulement quelques centaines de mètres !
Le chasse-neige de la commune dégage la rue jusqu'à chez nous pour l'accès au portail des voitures.
Les employés municipaux font également le chemin pour les piétons dans la ruelle, pas forcément à chaque chute de neige, mais il faut bien garder un peu de charme au quotidien, et ne pas nous rendre la vie trop facile. On est à la montagne, tout de même !
Moi, piétonne instable, limite handicapée, je n'hésite pas à mettre moi aussi mes chaînes :
Et plus rien ne m'arrête : même pas peur de glisser !
L'Ours est aussi bien équipé que la DDT et la commune :
Là c'est une petite chute
Là, ça commence à faire beaucoup
Pour vivre ici, il faut être un peu fourmi, et savoir stocker. Plein de conserves, de quoi tenir un moment. On a beau être armés pour tous les temps, on préfère sortir sous le soleil.
Ne pas oublier de se faire livre bûches et granulés de bois pour tout l'hiver dès l'automne. Car, bien que la route soit toujours dégagée, les camions ont parfois des difficultés à monter jusqu'à la maison.
Nous ne trouvons pas la vie difficile, plutôt amusante. La famille et les amis viennent de temps en temps passer quelques jours. Tous apprécient d'aller au ski, ou randonner à pied ou en raquettes sans prendre la voiture. Ils aiment profiter de notre paysage sans sortir.
Et parfois, on transforme le grand escalier en piste de luge :
Voilà le même en été. Un décor si changeant, vous ne trouvez pas ça bien ?
Devinez ce qui m'est le plus difficile : avoir un grand jardin et ne pas pouvoir y faire pousser des tomates et des citrouilles.
Je rajoute un petit quelque chose :
- pour le confort, comme les gens des villes, nous avons l'eau chaude au robinet, des salles de bain, le chauffage central, c'est mieux que l'eau à la source et une seule cheminée
- dans les liaisons faciles, j'ai oublié le téléphone, internet et les blogs !
Plus rien à voir avec le 18 ème siècle. D'ailleurs, en ce temps-là, le village n'était habité qu'en été.
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Aujourd'hui, un ciel magnifique et un grand soleil nous ont changés de la grisaille des derniers jours.
L'Ours n'a pas résisté à l'appel de la forêt. Il a pris sac à dos, appareil photo et raquettes, et en avant vers les hauteurs. Le but du jour était la forêt de l'Ayré, celle qui commence au bout du jardin.
Cliquez sur les photos pour mieux apprécier en grand.
Belle neige immaculée :
Juste quelques traces d'animaux sur le chemin (l'Ours n'est pas spécialiste, et ne sait pas qui était passé par là) :
D'autres bestioles ont contourné les rochers :
Elle est pas mignonne cette petite maison qui appartient à l'ONF ?
Les arbres ont mis leurs plus belles parures :
Petite dentelle sur l'eau d'une fontaine :
Et en arrivant, une belle terrasse pour lui tout seul. Quel dommage que le restaurant soit fermé faute de remise en service du funiculaire !!!!!
Il a pris du temps pour regarder le Pic du Midi de Bigorre :
Le Capet, la montagne qui domine le village sur la rive droite du torrent. Le village est tout en bas, invisible depuis l'endroit d'où est prise la photo.
Le Soum de Nère :
Je n'ai pas envie de me faire charcuter, mais je me demande si je ne vais pas craquer et passer par les opérations de prothèses des genoux. C'est tellement agréable les balades en raquettes !
L'ambiance de la forêt en hiver, ça ne se raconte pas, il faut essayer.
Ajout du 09 août 2018 : première prothèse le 8 mars 2017, deuxième le 26 janvier 2018. C'est génial !!! cet hiver je referai des raquettes. Je prends déjà du plaisir en montagne, 6 mois seulement après ma deuxième opération.
Et pour finir cette belle journée, je vous fais partager mes interrogations du soir. Cette photo complète mon article d'il y a quelques jours. J'y comprends rien :
Pourquoi la lune à 19 heures est-elle presque au même endroit que le matin ?
Nous n'avons pas le bon appareil pour les photos du ciel la nuit. Et si vous saviez combien de fois nous montons et redescendons pour essayer d'obtenir un angle satisfaisant !
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Mes idées sont toujours en vrac, alors je me force vraiment pour tenter d'expliquer comment j'ai fabriqué ce qui suit.
Peu de jours avant Noël, Pitchounette m'a demandé de lui faire une écharpe et un bonnet.
Je n'avais pas le temps (ni la laine) pour les lui tricoter. Mais j'avais de la polaire dans des couleurs gaies, et des yoyos en réserve qui me restaient du sac de Malicette.
On voit partout de très jolis chapeaux-bonnets, alors j'ai tenté le coup.
Sachant que son tour de tête (oreilles à l'abri à l'intérieur) fait 52 cm, j'ai préparé une bande de cette dimension, que j'ai fermée comme un tuyau, assez large pour pouvoir être repliée.
Je trouvais ma polaire un peu molle, et comme, de plus, elle électrise beaucoup les cheveux, je l'ai doublée d'un petit coton rigolo.
J'ai décidé de faire comme un béret. Pour cela j'ai taillé un cercle de 26 cm de diamètre (appelé galette dans mes explications) dans ma polaire rouge, comme le fond d'un béret.
Et un autre cercle dans la polaire verte, de 26 cm de rayon également.
Et deux autres cercles dans le coton.
Puis j'ai repris la formule magique déjà cherchée pour la jupe 1950 et reprise pour la basque de la chemise des cravates : périmètre= 2ΠR 2 X Pi X rayon ce qui fait 2 X 6,28 X rayon
J'ai fait appel à mes souvenirs des cours de maths sur les équations, et c'est ainsi que je peux vous annoncer que vous devez diviser votre tour de taille (ou de tête, ou de napperon ou de n'importe quel cercle) par 6,28 pour obtenir la largeur du rayon, ce qui est l'écartement nécessaire du compas pour tracer le cercle correspondant.
Le rayon d'un trou de 52 cm de périmètre fait donc 52 : 6,28 = 8,28 cm. Au centre de mon disque vert et d'une épaisseur de coton, j'ai repositionné le compas et j'ai fait mon fameux cercle de 8,28 cm de rayon. J'ai évidé pour obtenir ce que j'appelle couronne.
J'ai empilé - "galette" en coton imprimé tourné vers le bas
- "galette" en polaire rouge endroit vers le haut
- couronne en polaire verte endroit vers le bas
- couronne en coton, imprimé vers le haut
J'ai surjeté le tout à l'extérieur avant de faire la vraie couture, car avec toutes ces épaisseurs, ça s'écartait un peu trop. Je suppose, après coup, que si on surfile aussi les deux couches de l'intérieur ensemble, cela doit être plus facile à travailler.
En remettant à l'endroit, super ! Polaires à l'extérieur, doublure à l'intérieur. J'avais bien réfléchi, et réussi à faire tout juste ! Pas de photos, pas le temps.
Il n'y avait plus qu'à poser la bande de 52 cm tout autour du trou, et la retourner à la main.
Au fil du Net, j'ai retenu une bonne idée : au lieu de coudre les fleurs et le cœur directement sur le bonnet, les fixer avec des pressions, cela permet de changer facilement la déco :
Les yoyos n'étaient pas finis. Il m'a suffi d'écarter les centres pour y passer une partie de mes pressions.
J'ai fixé les autres parties sur le bonnet, avant de le terminer. Et je n'ai pas dit ça à Pitchounette pour qu'elle ne joue pas trop avec.
J'ai zappé le fait que je voulais faire des photos pour me vanter de mes créations.... J'ai juste quelques souvenirs du jour de Noël. Pitchounette a trouvé le paquet à son goût. Dedans, il y avait bonnet, écharpe et roman. " Le saboteur de Noël" des éditions "De plaines en vallées" semblait vraiment passionnant...
Le bonnet est à peine posé sur la tête, on ne voit pas que l'écharpe a de petits volants dans le tissu rigolo. Ce qui est certain, c'est qu'elle était satisfaite de ses cadeaux.
Je me suis aperçue que j'avais mal calculé mon coup. En raison des épaisseurs, j'aurais dû faire mon tuyau rouge un peu plus large, d'autant plus que le coton n'est pas extensible.
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