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    Mon jardin est habité. Et pas que par des humains.

    Je vous passe les nombreux visiteurs félins qui se permettent de venir gratter allègrement sans y être invités.

    Je vous parlerai une autre fois de mes limaces trop voraces et de mes escargots rigolos.

    Aujourd'hui, je vais juste évoquer mes visiteurs invisibles. Pourquoi invisibles? Tout simplement parce que je ne les ai jamais vus, mais ils laissent tant de traces de leur passage que, grâce à Internet, L'Ours et moi avons réussi à les identifier.

    Une année, mon pied de fenouil devenait très beau, j'en étais fière, et je vis un monstre en train de le dévorer.

    Ce monstre, gros comme mon petit doigt, à rayures noir et vert fluo avec des points orange, me fit horreur. Je sacrifiai vite le bout de rameau attaqué et le fis tomber de l'autre côté du mur, sur une pente herbeuse communale. Je ne veux pas de mal aux monstres, mais je ne tolère pas qu'ils ravagent mon jardin.

    Or, après étude, il s'avéra que cette chenille était celle du machaon  (clic)

     C'est curieux ça: tout le monde aime les papillons, et généralement déteste les chenilles. Je n'ai jamais vu de machaon dans mon jardin, pas énormément de papillons en général. Par contre, que de chenilles ! Pourquoi les papillons se cachent-ils?

    Depuis cette découverte, je cultive mon fenouil avec amour, espérant voir ce si beau papillon. Et tous les ans, j'ai mes 4 ou 5 belles chenilles. Je ne vois jamais la mère pondeuse. je ne comprends pas comment ça fonctionne: les chenilles sont toujours là quand le froid arrive, puis je ne vais plus au fond du jardin, je ne sais pas ce que deviennent les chenilles, et ça recommence l'année suivante.

    Cette année, j'ai assisté au spectacle surprenant d'une "papillonne" de race inconnue, en train de déposer ses œufs sous une feuille de monnaie du pape. Mais elle avait choisi un jour de vent, et ça bougeait, donc pas de photo correcte.

    Par la suite, il y eut de toutes petites choses verdâtres qui ont fini par manger la feuille, mais je ne connais pas la fin de l'histoire.

     

    Depuis 2 ans, nous hébergeons un  hôte sympathique (ou toute une famille?) et utile. Mais tellement discret que nous savons qu'il est toujours chez nous seulement en le suivant à la trace. 

    On trouve ce genre de crottes à tous les étages du jardin (oui, c'est la montagne, le jardin n'est pas plat lui non plus).                                                                                              

    Nous l'avions dérangé à l'automne en ratissant allègrement un tas de feuilles mortes.

    Vous avez deviné de qui il s'agit ? De notre ami le hérisson.

     

    Dans notre jardin, sous le tilleul, nous trouvons régulièrement ce genre de truc:

    Après étude des sujets, et vive Wikipedia, nous avons trouvé que c'était certainement la chouette qui faisait ça. Nous ne la voyons jamais, mais nous l'entendons souvent. Par contre, nous n'avons pas autopsié ses régurgitations pour savoir si elle se nourrissait d'oisillons ou de petits rongeurs. Je préfèrerais qu'elle s'attaque aux rongeurs car, eux, ils n'hésitent pas à se nourrir de mes bulbes: impossible d'avoir des tulipes ici !

    Les trucs en question s'appellent des pelotes (clic)

    À bientôt pour la suite de l'étude de la faune de mon jardin.

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    Hier, comme il faisait très beau, j'ai eu envie de faire un tour dans un endroit que j'adore, pas très loin de chez moi. C'est un très joli lac où la flore est abondante. Nous sommes en septembre, et c'est beaucoup moins spectaculaire qu'au printemps.

    Nous avons quand même vu de jolies choses, à commencer par ça:

     

    Vous avez reconnu

    "colchiques dans les prés, fleurissent fleurissent,

    colchiques dans les prés, c'est la fin de l'été."

    Ajout en 2018 : j'ai appris récemment qu'il ne s'agissait pas de colchiques mais de merenderas.

     

    Et puis des quantités d'aconits napels, plantes très toxiques, mais si belles. Dire qu'on s'acharne à planter des delphiniums dans nos jardins, à les désherber, puis qu'on les voit disparaître... La nature se débrouille bien toute seule.

     

     

    Et aussi toutes sortes de chardons: ici, en argenté, une carline acaule, accompagnée d'un cousin rose dont je n'ai pas cherché le nom (trop nombreux les chardons, je laisse tomber).  

                                                                                                                 

     

    Le lac n'était pas au plus beau, car il a été partiellement vidé. C'est fait pour ça les barrages, pour utiliser l'eau ou pour réguler les rivières et fleuves en aval.

     

     

    Et pour repartir, il a fallu franchir ce beau portail. Il est surprenant, celui-là, au milieu de nulle part. Enfin, presque nulle part, car il sert à éviter que les troupeaux aillent trop n'importe où.

     

    Là-haut, c'est à 1668 m d'altitude, et la saison des fleurs s'achèvera bientôt.

    J'y reviendrai en juin ou juillet, et je vous ferai alors une vraie promenade botanique, avec lis martagon, arnica, dryades, orchidées variées, etc...et même la mythique edelweiss. Une variété incroyable dans un tout petit espace.

     

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  • Récoltes estivales

    C'est tous les ans la même chose: je dis "cette année, je ne ramasse pas de graines". Et, c'est plus fort que moi, mes mains ramènent toujours quelque trésor à la maison. Je les pose dans tous les petits récipients disponibles, jusqu'au jour où je les range enfin (il faut bien qu'elles soient très sèches pour ne pas moisir).

    C'est rigolo comme tout cette cueillette. Je m'amuse à reconnaître les différents modèles de graines, parfois je me trompe. Pour celles que je vous montre aujourd'hui, il vaut mieux les étiqueter tout de suite, tant elles se ressemblent.

    Les capsules sont toutes allongées, mais elles ont des systèmes de fermeture différents. Je trouve fascinant de voir toutes ces différences pour des fleurs qui se ressemblent.            

     Et voilà ci dessous les fleurs d'où elles proviennent, disposées dans le même ordre.

    Mes photos sont trompeuses: en réalité, toutes ces fleurs ont à peu près la même taille, grosso modo celle d'un beau coquelicot. De gauche à droite:  

    - Pavot des Pyrénées meconopsis cambrica                                                           

    -hybride "made in jardin de la fourmi" qui ressemble au pavot de l'Atlas                 

    -Pavot d'Islande papaver naudicaule  

                       

    -pavot de l'Himalaya meconopsis betonicifolia                                                        

    Pour finir, voilà des têtes qui ne ressemblent pas aux précédentes, bien arrondies, avec le même système de "salière".                                                                                             

    Vous voyez que, dans tous les cas, les graines sont de toutes petites billes très foncées, il n'y a pas intérêt à les mélanger!                                                                                       

    Il s'agit du classique coquelicot papaver rhoeas et du bien connu pavot d'orient papaver orientale                                                                                                         

    Les coquelicots poussent très mal chez moi, par contre les énormes pavots d'orient font bien des jaloux dans mon entourage. J'ai eu des fleurs jusqu'à 18 cm de diamètre.               

     

    Là, c'est un semis que j'ai fait il y a quelques années. La variété des coloris m'a permis de transplanter les couleurs que je voulais exactement où je le souhaitais.                          

    Et maintenant, je vais finir de ranger tout ça.                                

                                       

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    J'aime les plantes, mais je suis loin d'être une botaniste. L'idée d'étudier un livre qui s'appelle Flore me déprime. Trop compliqué pour moi d'apprendre tous les détails pour identifier à coup sûr.  Je préfère les livres en couleurs, bien plus attrayants que les livres savants.                                                                                                                                             

    Pourtant, je me vois dans l'obligation de créer une rubrique "Botanique", car je pense à des tas d'articles que je ne pourrais pas ranger ailleurs. À commencer par celui-ci.

     

    La bardane

    Son nom me fait penser à "la jolie sardane"  chantée par Charles Trenet

     

    Qu'elle nous fait rire la bardane                          

    Que l'on lance fort avec la main

    Au pays des belles montagnes

    Elle vole jusqu'au pull du voisin

     

     

     

    Vous la reconnaissez? C'est elle qui fait le "truc" qui accroche et qui est collé sur les boules de cotillon. C'est aussi elle qui est à l'origine du célèbre Velcro (VELours-CROchet).

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

    Tout ça, c'est déjà connu. Mais avez-vous déjà vu la plante? Au cas où, je vous la présente. Je dois avouer qu'il n'y a que quelques années que je l'ai identifiée, dans un endroit bien précis. Et cet été, j'ai découvert qu'elle poussait abondamment juste au bord d'une route où je passe régulièrement depuis 35 ans! Je ne l'avais jamais vue. Dire que certaines personnes de mon entourage me croient très calée en botanique!

     

     

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