Qu'ai-je fait samedi et dimanche dernier ? Je me suis offert un stage de vannerie sauvage.
De la vannerie, j'avais envie d'en faire depuis plus de cinquante ans.
Sauvage, car c'est uniquement avec des matériaux que la nature nous offre à côté de chez nous.
Un des maîtres en la matière est Bernard Bertrand. J'ai déjà parlé de lui plusieurs fois, à propos de plantes sauvages comestibles en particulier. Cet homme est exceptionnel. Il a fondé une maison d'édition qui a un super-catalogue, les Éditions de Terran, une mine à explorer. J'ai assisté, il y a plusieurs années, à une de ses conférences sur la vannerie.
Pour débuter, ce livre est parfait :
Après ce premier, plusieurs fois réédité, il y a le tome 2, pour se perfectionner. Bernard Bertrand, est également directeur de collection et auteur d'une revue, le lien créatif qui traite de la vannerie à travers le monde.
C'est dans toute cette littérature que Vincent Malric, notre formateur, a acquis ses premiers savoirs. Évidemment, le travail et l'habitude sont indispensables pour s'améliorer. Nos mains ont besoin de beaucoup d'exercice pour maîtriser la théorie, et obtenir de jolis résultats.
N'empêche qu'en deux jours, les cinq participantes, de vraies débutantes, étaient plutôt fières de leur production.
Samedi matin, nous avons commencé par une petite marche sur les chemins, et avons ramené de belles ronces (ci-dessus), du noisetier, du lierre, du châtaignier, de la clématite, et peut-être d'autres que j'oublie.
Nous avons passé à la flamme des branches de châtaignier, opération indispensable pour pouvoir les peler et les tailler en lattes.
Démonstration spectaculaire, mais tâche un peu moins aisée pour des novices.
Nous avons ôté les épines des ronces, les avons coupées en quatre avant d'enlever le cœur.
Nous avons également fait des éclisses de noisetier en entaillant très légèrement les tiges.
Dès 13 heures, nous étions saoules de tout cet apprentissage, et ne savions plus où nous en étions. J'ai pris mon carnet et mon stylo, et ai demandé qu'on récapitule ces nouvelles connaissances. Sinon, je n'aurais rien pu vous raconter, tellement ça s'embrouillait dans ma tête. Pas de photos de ces travaux pratiques : nous étions bien trop occupées.
Après le repas pris ensemble dans la salle, nous avons attaqué. Vincent avait apporté tout un stock de matériaux prêts à l'emploi, et même des cercles de diverses dimensions préparés pour faire des paniers traditionnels.
Les matériaux doivent être humides, alors ils trempent.
Une dame du voisinage venait de tailler ses viburnums, et sachant qu'il y avait un stage, elle est venue nous les apporter. Nous étions ravies d'avoir du rouge.
Ci-dessus, des paniers ronds classiques. Mais dessous, c'est de l'invention. Il faut apprendre à utiliser des trucs pour certaines formes.
Là, c'est un panier à fond plat utilisant des lattes.
L’exposition de nos premiers travaux à la fin du deuxième jour.
Là, c'est l'objet qui nécessitait un carton et une brique pour démarrer.
Mes paniers de moi rentrés à la maison.
Je suis très fière d'avoir appris à faire ça.
Et pendant que nous "vannions", un stage de "ferraille-soudure" animé par Pedro Fremy se déroulait derrière le bâtiment. Ils ont réalisé des merveilles. J'ai juste pris la future enseigne réalisée par un papa pour le commerce de sa fille.
Nos stages se déroulaient à L 'Abbadiale-maison des arts, dans le petit village d'Arras-en-Lavedan, tout près d'Argelès-Gazost. Ce village abrite également une géniale librairie-bistrot le Kairn. Si vous venez dans ce coin, faites une halte dans ce joli petit village qui abrite tant de vie, en plus de l'architecture typique de montagne.
Si la vannerie vous intéresse, vous pouvez regarder ici :
Un site très bien fait, plein de photos et d'explications très claires paniernoisetier.
Un autre article très complet, mais tiré d'un site un peu...particulier.