En septembre, je vous avais montré un petit coin de montagne où je me rends au moins deux fois par an. Il s'agit du
On y arrive par une petite route bordée de fleurs, déjà un aperçu de ce qu'on trouve là-haut :
Un petit tapis de trolles et de rhododendrons pour commencer.
Et quelques globulaires (qui sont en réalité bleu-mauve, moins pâles que sur ma photo)
Et des rosiers sauvages, et des ancolies, et des pigamons, et des tas d'autres, mais on n'a pas pu s'arrêter tous les 100 m, car la route est trop étroite.
Au bout de cette route, un parking rustique, le barrage et la NATURE, jardin exceptionnel qu'on atteint sans peine.
Vous voyez que le barrage est archi plein, et l'eau passe par dessus bord (on a juste oublié de faire une photo du rideau d'eau qui se voit par l'autre côté)
Comparez les deux photos ci-dessus : plein en fin d'hiver (neige qui fond + pluie), presque vide en fin d'été.
Les barrages, le béton, la technique, c'est pas mon truc. Mais je vous explique un peu quand même. Regardez la partie courbe : c'est le barrage d'origine.
Puis, il y a 2 ou 3 ans, EDF a fait des travaux pour rajouter un déversoir sur le côté. Je ne comprends pas le pourquoi ni le comment, mais l'eau s'échappe par ce qui fait comme des rayures grises (première photo de la devinette de dimanche).
Réponse à la devinette : vous avez été assez forts, certains se sont approchés de la réponse.
La réalité, c'est uniquement un déversoir pour évacuer le trop plein. L'eau tombe (de haut) tout simplement dans le torrent. Si des poissons veulent sauter, c'est du suicide.
L'eau qui est exploitée part par des conduites à travers la montagne.
Voir ce travail de l'école de Luz St Sauveur qui explique très bien comment l'eau est exploitée dans nos montagnes pour produire de l'électricité.
De l'autre côté, je dois reconnaître que c'est très graphique. Des sortes de bac se déversent avec élégance sur des constructions en béton (deuxième et troisième photo de la devinette).
En se penchant un peu sous le pont, on voit que l'eau s'échappe en passant sous la passerelle.
Mais le but de ma sortie, ce n'était pas d'admirer du béton. La plupart des gens, en quittant la voiture, passent sur le barrage (j'aime moyennement me balader là-dessus, surtout quand il est bien plein) et longent le chemin sur la rive d'en face.
Moi, au contraire, j'escalade (oui, j'escalade, mais juste 1 ou 2 mètres de haut) pour explorer la flore exceptionnelle qui pousse là, juste à côté du "grand chemin" à marcheurs.
Et j'avance à la vitesse d'une tortue en regardant bien où je pose chaque pied.
Quelle allure ! Sac à dos avec le nécessaire de survie (même pour une petite balade, on a eau, coupe vent, polaire, chapeau, crème solaire) et petit sac en bandoulière avec appareil photo et lunettes).
C'était l'heure du repas. Superbe emplacement avec belle herbe et rochers faisant office de table ou de sièges : chacun choisit. Et la vue !!!!!
Je trouve cet endroit aussi beau que la côte d'azur, la foule en moins.
Ci-dessous, le même endroit en septembre dernier : c'était d'un triste toute cette grisaille !
J'étais donc partie regarder les fleurs du moment. Au départ, légère déception, car les rhododendrons commençaient juste à fleurir, les lis martagon n'étaient qu'en boutons et l'arnica encore invisible. Mais j'ai vu DES MERVEILLES dont je vous parlerai quand j'aurai fini de trier les images collectées en vrac avec nos deux APN. Je suis revenue ravie de ma balade.
Un très beau nuage bien blanc est arrivé à gauche,
Des petits blancs se faisaient et se défaisaient gentiment derrière nous, mais un énorme monstre gris apparaissait à droite, et nous avons préféré sagement repartir. Nous traversons une période d'orages quotidiens, parfois très violents.
Je n'ai pas l'agilité d'un isard, et je préférais marcher sur un terrain et des rochers secs.
Et comme ce n'est pas loin de la maison, on y reviendra bientôt pour la suite du reportage sur la flore locale.