Hibernation

Bonjour à tous, j'espère que vous allez bien.

Un de mes tracas, c'est le Ekla nouveau. Je ne sais pas ce qu'il vous a fait, mais je n'ai plus de commentaires, à part de quelques Ekla_blogueurs. Pourtant j'ai bien appris à les chercher. Mais c'est comme les champignons, quand y en a pas, y en a pas ! Y aurait-il encore un captcha ingérable ? Vous vous êtes mis tous en même temps à ne plus apprécier ma prose ? Du coup, je ne prends plus de plaisir à lire toutes les choses intéressantes que je lisais chaque jour chez les copinautes. Je pense que "Y'a un truc" comme dans l'émission de 1972/1973 sur Antenne 2 où Gérard Majax et Vonny nous amusaient chaque soir.

S'il vous plaît, un simple petit mot me ferait tellement plaisir.... et me rassurerait sur le plan technique.

Aujourd'hui 11 mars, le magnolia de ma voisine commence à peine à fleurir. Dans la plaine, il y a plusieurs semaines d'avance par rapport à nos 750 m d'altitude.

Quant à mon jardin à 1250m, il n'y a RIEN. mais dans mon appart, je m'amuse :

Cette petite feuille, c'est toute une histoire, commencée en décembre 2023. Notre thème de Noël, c'était "En couleurs". Sur mon marché, j'ai trouvé par hasard du curcuma. Je m'étais dit "super, c'est d'une belle couleur, ça". Et voilà, un an après, ça traînait toujours chez moi. Un beau jour, un an plus tard, j'ai tenté la culture : j'ai mis tout ça sur de la terre, j'ai bien arrosé et le 23 février.... une feuille.

Ce matin, quatre feuilles.... Si on touche, ont s'aperçoit que les rhizomes on fait de belles racines. 

J'hiverne, j'hiberne, l'un ou l'autre. Je suis rentrée dans ma coquille il y a quelques mois et je végète tranquillement, loin des bruits de la civilisation. Mais je suis un peu au courant de l'actualité internationale... pas drôle du tout.

Claude MALHURET (tout savoir sur lui ici) a prononcé un discours traduit en américain et qui a un succès fou chez nos amis des "States". Si vous l'avez raté, je vous ai mis le lien. Si vous doutiez encore de la folie de Trump, il y a toutes les réponses.

Nous vivons une époque épique. Grâce aux progrès de la science et de la médecine, nous pourrions être tranquilles et heureux sur notre planète Terre. Hélas, cette dernière engendre toujours et toujours des fous qui ne rêvent que de la coloniser et de la posséder entièrement. Je ne comprends pas pourquoi. Mon petit cerveau a du mal à concevoir cela.

Donc, il y a Trump d'un côté et Poutine de l'autre. Ça fait beaucoup, non ? Et Israël...

Et nous, petits européens au milieu de tout ça ? On va multiplier nos armes défensives.

Et quand tout va péter ?

A part ça, voilà quelques nouvelles de ma montagne. Il n'y a pas eu un bel hiver bien froid et bien enneigé. Juste de quoi sauver les stations de ski grâce aux canons à neige. Ça durera ce que ça durera. Jusqu'au moment où il faudra bien arrêter.

Vive l'artificialisation de tout ! Canons à neige et dameuses chez moi, pesticides et gros matériel dans les plaines cultivées.

Et moi, et moi, et moi ? Je suis la voyageuse immobile. Je regarde les sommets pas très enneigés, je surveille mes quelques plantes en pots, je rêve que je vais terminer mes ouvrages en cours, que je vais écrire un livre, que la léthargie c'est fini. Et je regarde encore la montagne.

L'Ours et moi avons des agendas de ministres avec plein de rendez-vous médicaux, alors je me replie dans mon fauteuil avec un tricot ou des papiers à ranger.

De chez moi, je vois le terrain des voisins, et des maisons, et du ciel parfois gris :

Allez, je vous agrandis une partie de la photo :

Entre la haie et le mur jaune, il y a le parking de "La Carde", une vieille entreprise locale qui ne fabrique et ne vend que des articles en laine. Dans ma famille et chez nos amis, on adore.

Un jour, en passant devant ma fenêtre, je vois du bleu !

Cékoissa ? me suis-je dit.

Un brin curieuse, j'ai pris les jumelles et Eurêka ! C'est un camion qui vient chercher la laine brute de nos moutons.

Eh oui, les normes pour le lavage sont devenues tellement contraignantes que notre laine de pays part pour un long périple d'où elle reviendra toute propre, prête à être tissée ou tricotée. On ne pollue pas d'un côté, mais on multiplie les transports lointains pour raisons écologiques.