• Vilains poteaux

     

    Comme je disais un autre jour, en face de chez nous, il y a ça :

    Seringats

    Photo d'hiver, car heureusement, en été la végétation plantée par nos soins commence à nous cacher un peu cette horreur. Ce bâtiment du XVIIIème siècle a été surélevé de 3,50m, affublé d'horribles balcons, et complètement dénaturé. Nous sommes en procédure depuis trois ans. Nous avons gagné la première manche : le permis de construire a été annulé par le tribunal administratif. Mais les dernières péripéties nous donnent à penser que cela va durer encore très longtemps.

     

    Vilains poteaux

    Voilà le quartier d'époque, tel qu'il a été édifié à partir de 1750, inchangé depuis. Volets en bois, pas ou peu de balcons, façades austères. À droite de la photo, le bâtiment tel qu'il était : 2 étages plus les combles. Pas de balcons, fenêtres cintrées entourées de pierre.

     

    Et voilà le bâtiment revu et haussé :

     

    Vilains poteaux

     

     

     Surélévation édifiée en bois, fenêtres "carrées", volets roulants, création de nombreuses porte-fenêtres et de balcons modernes, cheminées en tôle amarrées par des haubans (les traits noirs verticaux), pour ne parler que du principal !

     

     Il n'est pas facile de faire la même photo plusieurs années de suite : la végétation change, et on ne retrouve pas facilement le même angle.

    J'ai classé cet article dans "mon village", car nous sommes fiers d'habiter dans ce vieux quartier. Nous aurions aimé le faire classer en AVAP, mais nos élus n'apprécient pas trop les vieilles pierres et n'ont pas eu peur d'aller à l'encontre des dispositions prises dans le PLU (plan local d'urbanisme) voté par eux-mêmes.

     

     

    J'en arrive aux poteaux. Considérant que ce bâtiment nous pourrit la vie et qu'il nous prive de la vue sur la montagne, nous avons décidé de le masquer à nos yeux. Tant pis si on pourrit à notre tour la vie de ses rares occupants. Tant mieux si on arrive à décourager d'éventuels acquéreurs de ce qui n'est pas encore vendu. Nous avons acheté, ou sorti des oubliettes, des tissus hideux, dépareillés au maximum, pour faire des tentures :

    Vilains poteaux

    L'Ours a donc installé les poteaux et les filins pour suspendre des lés de 50 cm de largeur sur 2m40 de hauteur !!!

    Moche, assurément, mais amusant pour nous. Mocheté pour mocheté, autant choisir la gaîté !

     

    Avant, nous avions vue sur un toit, certes vieux et en mauvais état, mais tellement moins haut et moins gênant :

    Vilains poteaux

    Et par dessus le toit, nous profitions de la montagne. Je voyais souvent des moutons. On admirait régulièrement le coucher de soleil.

    Maintenant, vue sur une coursive. Je vous ai raconté que je suis en train de progresser en matière de photo, alors je réfléchis avant d'appuyer sur le déclencheur quand je vise mes fleurs. Et je ne sais pas comment m'y prendre pour éviter d'avoir ce bâtiment en arrière-plan. J'ai l'impression qu'il est PARTOUT. On dirait  qu'on ne voit que ça de mon jardin !

    Cet immeuble étant le plus souvent inoccupé, nous repoussons l'installation de nos rideaux anti-vue. Dire que nous imaginions des hordes de vacanciers en train de téléphoner ou discuter tout en fumant sur la coursive, sous nos yeux, et que c'est le plus souvent VIDE !

     

     Seringats

     

    Regardez mes vilains poteaux vus de chez moi :

    Vilains poteaux

     

    Vous voyez mieux le pourquoi de notre colère ainsi :

    Vilains poteaux

    Juste à gauche, nous avions notre vénérable tilleul qui nous bouchait la vue d'un côté. Le bâtiment surélevé nous bouchant désormais la vue de l'autre côté, vous comprendrez pourquoi nous avons "effacé" le tilleul.

    Là, entre les poteaux et les sièges, nous avons planté des arbustes qui devraient atteindre deux mètres, nous isolant ainsi de la coursive et des pièces à vivre de cet immeuble. En Août, les arbustes étaient encore nains (mis à part les seringats de chaque côté), mais l'impatiens de l'Himalaya, le chardon-Marie et les roses trémières faisaient leur possible.

     

     

     

     

    Pin It

    Tags Tags : ,
  • Commentaires

    3
    la pyrénéenne
    Dimanche 26 Octobre 2014 à 20:38

    La lutte du pot de terre contre le pot de fer.

    La végétation va pousser et te cacher tout cela, mais il faut du temps et beaucoup de patience. Bon courage. Bises à toi. Andrée.

    2
    Dimanche 26 Octobre 2014 à 08:00

    Encore un architecte inspiré... et des élus qui ont laissé faire n'importe quoi, pour peu que ça leur rapporte. mad

    Il était pourtant beau, ce vieux toit, c'est lamentable d'avoir permis qu'un bâtiment ancien soit ainsi dénaturé.

    1
    Dimanche 26 Octobre 2014 à 07:15

    J'imagine votre colère, en effet, surtout qu'en plus, le bâtiment a l'air peu ou pas occupé...

    Bises, bon dimanche.

    • Nom / Pseudo :

      E-mail (facultatif) :

      Site Web (facultatif) :

      Commentaire :


    Suivre le flux RSS des commentaires


    Ajouter un commentaire

    Nom / Pseudo :

    E-mail (facultatif) :

    Site Web (facultatif) :

    Commentaire :