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    Avril, c'est le printemps chez moi.

    Il y a deux semaines, entre deux balades sur les routes de la région, j'ai fait un petit point sur l'avancée de mes plantes, histoire de me rassurer.

     La neige n'a pratiquement rien cassé cet hiver, je n'ai pas eu de spectacle de désolation, comme certaines années où je retrouve des quantités de branches qui pendouillent lamentablement : chaenomeles, viburnum, rosiers, saule crevette, hydrangeas, etc...

    Avril, c'est aussi la neige de ce fameux printemps : elle est particulièrement lourde et tombe pile avec la saison de MES jonquilles. Chaque année, je stresse un maximum. Il y a plus grave que ça dans la vie, mais mes jonquilles, c'est la joie de vivre qui éclaire ma véranda pendant des semaines. Avec la fraîcheur ambiante (fréquemment entre 1 et 3° ) elles se conservent très longtemps ! Il faut noter que les plus grandes ont eu la sagesse de rester en boutons le plus longtemps possible.

     

    Passage au jardin

    Une touffe de petites

     

    Passage au jardin

    Une touffe d'encore plus petites. Toutes ces petites sont fanées maintenant, mais les grandes sont encore très jolies.

     

    Passage au jardin

    Pulmonaire sauvage que je laisse prospérer, appelée ainsi car les taches blanches de ses feuilles rappellent les poumons, et...elle soigne les voies respiratoires.

     

    Passage au jardin

    Pour la première fois depuis 15 ans, mon laurier sauce ne perd pas ses feuilles. Elles sont habituellement grillées par la neige, se dessèchent et tombent.  Dimanche, j'ai vu un producteurs de bonsaïs. Il devrait venir ici, car j'obtiens des nains sans peine :  il a 15 ans ce petit laurier, et je ne l'ai pour ainsi dire jamais taillé.

     

    Mes rase-mottes bleus dont je vous parlais le 25 avril 2014, étaient tous de retour avec de l'avance. Je vous présente ci-dessous les puschkinias qui manquaient cette fois-là :

     

    Passages au jardin

    Ils sont très discrets, d'un joli bleu très pastel presque blanc, avec des veines bleues très distinguées. Mais si petits et éparpillés que j'en avais regroupé quelques-uns dans une vilaine jardinière.

    Ils sont bien ressortis cette année. L'un d'eux s'était égaré au milieu de l'herbe. J'ai voulu le déterrer, mais son bulbe était trop profond :

    Passages au jardin

    Depuis l'an dernier, j'ai un nouveau rase-motte bleu qui s'appelle buglosse (ou anchuse), et qui est de la famille des borraginacées qui  comprend tant de fleurs bleues.

    Celle-ci est chère à mon cœur, car je l'ai prise dans le jardin de ma seule copine d'ici, et la pauvre n'est pas encore remise d'un AVC très grave qui l'a touchée il y a un an.

    Passages au jardin

     

    Passages au jardin

    Quelques bourgeons, boutons ou pousses.  Je partage avec vous une partie de mes joies, car l'Ours est incapable de se réjouir avec moi devant la végétation renaissante.

     

    Isa-Miaou fait toujours des salades joyeuses.où elle mélange des tas de bonnes choses. Moi, je fais des crudités ordinaires où je rajoute simplement ma cueillette du jour :

    Passages au jardin

    Là, c'était chou, plus deux cuillerées de lentilles et graines de sarrasin germées, et primevères, violettes, pulmonaire et quelques pétales de pissenlits.

    Hier, endives (j'aime ça, mais il faut avouer que ça n'a ni beaucoup de goût, ni beaucoup de couleur) auxquelles j'ai rajouté des fleurs, de jolis radis ronds rouges émincés avec leurs feuilles, de la ciboulette et les fanes d'un très joli vert de petits navets qui commençaient à pousser.

     

    Passages au jardin

    C'est moi qui suis joyeuse quand je reviens avec ma récolte.

     

    Hier, grande journée ! Nous avons attaqué le nettoyage du jardin ! L'Ours a ressorti la tondeuse. Je me suis dépêchée de cueillir des pâquerettes pour faire mon célèbre gâteau.

    Passages au jardin

     ( J'ai mélangé farine de riz et farine de maïs bio presque locale, et remplacé la levure par du bicarbonate. )

    En faisant ma cueillette, je m'interrogeais : on voit les pâquerettes blanches, mais c'est faux. Il y a beaucoup de rose, voire de grenat. Et de m'interroger sur le pourquoi. Quelqu'un est-il plus calé que moi ? La couleur me semble n'avoir aucun rapport avec la grosseur ni l'état de fraîcheur...

     

     

    Passages au jardin

    Passages au jardin

    Les mêmes vues de face et de dos. Mes photos sont très moches, mais trop tard pour recommencer, les fleurs sont cuites.

    Celles de la rangée du bas sont très blanches, celles du haut très foncées, surtout à l'envers, j'ai installé un camaïeu entre les deux.

     

    L'Ours a tondu, nous avons commencé le désherbage. L'an dernier, j'avais négligé ce boulot essentiel pour avoir un jardin présentable. Si vous saviez tout ce que j'ai déjà arraché comme herbe, lupins, pissenlits, bourrache,  ancolies, angéliques, fraisiers sauvages, pensées, bleuets, pavots des Pyrénées et plein d'autres !

    Pour finir, je vous offre la première fleur de pavot des Pyrénées, encore toute froissée :

    Passages au jardin

    J'en ai semé contre la véranda, ainsi ils prennent le relais* des jonquilles pour le jaune.

     

    * j'ai mis un s comme j'ai appris, na ! elles m'agacent leurs réformes de l'orthographe

     

     

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    Dans quelle rubrique caser ma journée de ce premier mai 2016 ?

    J'ai choisi "vie quotidienne", car je n'ai à vous raconter que des choses ordinaires pour moi.

    Pour commencer j'ai voulu, de bon matin, photographier mon muguet en boutons pour vous l'envoyer. Étant donné mon climat montagnard, le muguet est fréquemment "à point" le 1er juin. Cette année, il n'était pas trop en retard mais.... cette nuit....

     

    1er mai 2016

    Malgré ma tentative, on ne distingue guère que les fleurs se préparent.

    J'aurais dû m'en douter car, hier matin, déjà :

    1er mai 2016

    Un léger voile ornait le paysage, juste au dessus du village.

    1er mai 2016

    Il y avait comme un filet blanc au plafond de la véranda. Au jardin, rien de bien méchant, et je ne me suis pas inquiétée, malgré les prévisions de la météo.

     

    Nous avons laissé le jardin enneigé pour aller à la ville afin de participer au traditionnel défilé du 1er mai. C'est tout un symbole. On l'a longtemps appelé fête du travail, on devrait dire fête des travailleurs, et on trouve navrant que, depuis pas mal de temps, tout soit fait pour favoriser la finance. Qui travaille ? Des gens ou de l'argent ? L'Ours et moi nous souvenons qu'avant, le 1er mai, presque rien ne fonctionnait : pas de journaux, pas de télé avant 20h 30, pas de bus dans les villes, magasins fermés, etc...

     

    À Tarbes, ciel plutôt bleu, mais quel froid !

    Rapide pique-nique à l'abri dans la voiture, avant de profiter des portes ouvertes aux serres municipales. Nous avions déjà visité celles de Bagnères-de-Bigorre et d'Argelès-Gazost, et avions beaucoup apprécié. Si vous avez l'occasion, visitez-en un jour. Il est très intéressant de savoir comment et par qui les villes sont fleuries.

    Aujourd'hui, une plante était offerte à chaque visiteur (qui pouvait choisir entre pas mal de variétés). Nous sommes revenus avec une livèche (ou ache des montagnes, une sorte de céleri) et un plectranthus.

    1er mai 2016

     

    Après les serres, nous sommes allés dans un grand jardin public fleuri par les mêmes jardiniers.

    1er mai 2016

    Je voulais y aller car le premier dimanche de mai, c'est la journée internationale du rire. Un peu partout dans le monde, il y a des séances publiques. Cela s'est passé dans le kiosque, au beau milieu du jardin Massey.

     

    1er mai 2016

    Une cinquantaine de personnes étaient venues découvrir de quoi il s'agissait et nous avons tous bien ri !  Ho ! Ho ! Ha ! Ha ! Ha !

    En repartant, j'ai admiré un des célèbres paons du parc :

    1er mai 2016

     

    1er mai 2016

     

    1er mai 2016

    1er mai 2016

    Il a longuement posé, picoré, valsé.

    1er mai 2016

    Je le trouve très beau, même de dos, non ? Il a tortillé du croupion à la grande joie des spectateurs.

     

    1er mai 2016

    Par contre, je suis très contrariée de voir que les beaux atours sont réservés aux mâles. À côté, les femelles font grise mine. Et encore, il faut un bon éclairage pour deviner le vert qui orne leur cou. Et être meilleur photographe que moi (qui étais, comble de malchance, armée seulement de mon téléphone , et la luminosité m'empêchait de voir mon écran !)

     

     Vous avez compris pourquoi c'était comme ma vie quotidienne : de la neige, un peu de militantisme, des plantes et du yoga du rire. Rien de bien particulier.

     

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    La semaine dernière, profitant des vacances, Grande Sauterelle a eu envie de passer quelques jours chez nous avec deux copines.

     

    Jeux dans l'eau

     

    Elles ont fait une grande balade à Gavarnie avec l'Ours, sous un ciel tristounet.

    Quand j'ai demandé le programme du lendemain, notre petite-fille de la ville a demandé sans hésiter à aller pique-niquer au bord du torrent comme en été.

    Nous sommes donc montés au dessus du village, l'Ours et les filles par le chemin, moi en voiture jusqu'à l'endroit favori de toute la famille. C'est près de chez nous, à quelques pas de la route (mais on ne la voit ni ne l'entend), il y a de l'ombre et du soleil, quelques rochers et de l'herbe pour s'asseoir, au bord d'un joli petit torrent.

     

    Jeux dans l'eau

    20 avril 2016 (Grande Sauterelle au milieu)

     

    Chacun y trouve son bonheur. Dans tous les cas, on ne voit que des dos, car les regards sont attirés par l'eau.

    Jeux dans l'eau

    Été 2009 (Grande Sauterelle debout)

     

    Jeux dans l'eau

    Été 2011 (Grande Sauterelle au milieu)

    D'habitude, on y va en été, il fait plus chaud, l'eau est un peu moins froide, l'herbe est plus verte. Mais je trouve que c'est beau en toutes saisons :

    Jeux dans l'eau

     

     

    Les années passent, et les grands parents sont tout à fait ravis que leurs petites-filles émettent le souhait de revivre des moments si simples.

     

    Jeux dans l'eau

     

     Il y a deux ans, le 16 avril,  nous avions emmené les Pitchounettes faire de la luge tout près de là... La neige n'en fait qu'à sa tête. Un coup il y en a, un coup il n'y en a pas. Quand donc les stations "de ski" redeviendront-elles tout simplement des "stations de montagne" qui valoriseraient l'ensemble de leurs atouts !

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    ORIGINE de Chapelle Bérard

                                                                   Photo J-C MAURO

     

    Je connais bien Jean-Christophe MAURO, viticulteur à Saint-Quentin-de-Caplong dans la région bordelaise,  pas loin de Bergerac (oui, je sais, Bergerac est en Dordogne, mais la Dordogne touche la Gironde) qui prend bien soin des vignes que ses parents lui ont léguées. Sa propriété fut constituée de plusieurs parties, patiemment achetées au fil des ans et portant les noms de Château Bérard, Chapelle Maillard, Château Savariaud et Château Massot. Toutes les parcelles sont groupées et font un bel ensemble en AOP Bordeaux rouge.

     

    ORIGINE de Chapelle Bérard

    Vous voyez ce paysage légèrement vallonné et bien ensoleillé, sauf le jour où je fais la  photo, propice à la culture de la vigne ?

     

    Jusqu'à maintenant Jean-Christophe écoulait sa production par le biais du négoce.

    Les années passant, sa propriété étant maintenant totalement en culture biologique, il s'est dit qu'il allait tenter l'aventure : il va commercialiser directement lui-même.

    Pour commencer, le millésime 2015 s'y prêtant, il a créé un nouveau nom, fait un assemblage qui s'appelle "Origine" et a bien soigné la présentation.

     

    ORIGINE de Chapelle Bérard 

     

    Belle caisse bois de six bouteilles à plat, joli papier de soie. Ça a "de la gueule".

     

    Il a créé un site que voilà Chapelle Bérard Soyez moins bêtes (ou mieux éclairés que moi) et visez le petit "menu" rouge en haut à droite pour y entrer.

    Il a besoin de plein de "coups de pouce" pour se faire connaître. je vous demande de bien vouloir diffuser autour de vous, et de demander de faire diffuser, etc...

     

    ORIGINE de Chapelle Bérard

     

     

    Nous avons eu la chance de goûter ce vin en primeur pour notre repas de Pâques chez Titi Chéri.

    Nous étions un peu en camping -travaux obligent- mais l'agneau des montagnes était très bien accompagné.

     

     

    Dans sa démarche écologique, Jean-Christophe a eu l'idée de faire bénéficier ses acheteurs de l'activité de Reforestation qui plante des arbres partout dans le monde, et même en France où beaucoup d'erreurs ont été commises dans le passé.

     

    Depuis la maison, Jean-Christophe peut surveiller ses vignes :

     

    ORIGINE de Chapelle Bérard

    Il y a aussi une adresse facebook, mais je n'ai toujours rien compris à ce truc que je n'aime pas. À la date du 13 avril, vous trouverez une vidéo avec de belles images de la mise en bouteilles et de la préparation des caisses (dont je suis incapable de mettre le lien ici ).

     

    Je peux compter sur vous ? Vous faites suivre ?

    Merci beaucoup de la part de Jean-Christophe.

     

     

     

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     Lors de notre séjour à Bilbao, nous étions à l'hôtel Ria de Bilbao.

    Ci-dessus, la vue de notre chambre, hélas à marée basse.

    On comprend pourquoi ils ont l'intention d'en faire un quartier plus moderne et plus élégant, car c'est tout près du centre ville. Nous étions à 2 km du musée Guggenheim, c'est à dire pas loin du tout pour des marcheurs normaux. Moi, par contre, j'ai beaucoup souffert malgré l'aide de mes deux bâtons de randonnée.

    Nous avons pu voir de près que la ville est en pleine mutation.

     

          Arenas y Asociados.

     

    J'ai trouvé ce plan pour vous expliquer. Du temps de la grande activité du port, ils ont voulu faire un canal pour éviter la courbe du fleuve aux bateaux. Mais ils ne sont jamais allés jusqu'au bout. Dans les grands projets, l'idée est venue d'achever le percement ("canal à dégager" sur le plan). Pour éviter que le quartier où était notre hôtel ne se retrouve sur une île, il fallait un pont.

     

    Le pont Frank Gehry a été édifié, et il se trouve actuellement moitié sur terre, moitié sur l'eau, en attendant la fin du creusement du canal.

     

     

    Chaque jour j'ai ri de voir qu'ils avaient peint un passage pour piétons au bout du pont, alors que la zone mitoyenne est toujours en friche, et que probablement une rue passera par là. Que vont devenir ces jolies peintures lors des travaux ?

    La zone entre canal et fleuve n'était qu'ateliers et entrepôts. Tout est en train de se transformer.

    Il y a plein de nouveaux ponts, jolis, tous différents et bien conçus pour faire cohabiter autos, piétons et vélos. Les citadins sont très actifs, ils font du sport même la nuit.

    Encore Bilbao

     

    Nous avons marché, marché, mais aussi pris un peu le tramway et aussi utilisé un monument historique, à savoir un vénérable funiculaire centenaire sis en pleine ville.

     

    Arrivés en haut, on se trouve presque en pleine nature, avec une vue incroyable sur Bilbao. Mais le ciel était tellement moche que nos photos sont grisâtres.

     

    À la descente, on a l'impression de plonger sur la ville.

     

    C'est étroit, mais on se croise.

    Le même vu d'en bas.

     

    Les transports en commun fonctionnent très bien et ne sont pas très onéreux. Nous avons profité de la carte Barik permettant des réductions très avantageuses, grâce aux bons conseils de l'Office de Tourisme (je crois que la montée en funi nous revenait à 0,57€ et le trajet en tram 0,40).

     

    Encore BilbaoEncore Bilbao

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

    La tour, siège de la société Iberdrola (énooorme compagnie électrique) que nous avions vue en chantier en 2010. On la voit de partout. La nuit, les espèces de sapins verts sont animés.

     

    Encore Bilbao

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

    Le bâtiment de gauche dont je ne vous montre qu'une partie, est immense, tout neuf, mais les architectes ont repris toutes les caractéristiques de la ville ancienne. Chaque partie est différente de sa voisine, il y a des sculptures, des peintures. Je l'ai trouvé très réussi, en supposant qu'il fallait être fortuné pour y habiter.

     

    Encore Bilbao

     

     

     

     Bilbao construit beaucoup de neuf très moderne, mais sait aussi conserver son patrimoine ancien, comme cette grue.

     

    Au passage, regardez la place réservée, comme tout au long des quais, aux piétons et aux vélos.

    Et les multiples bancs.

     

     

     

    Encore Bilbao

    Le stade neuf, près duquel nous passions. Ce soir-là, il y avait un match. Nous entendions les clameurs, puis probablement un but. Oui, c'était bien un but, car plein de lumières blanches se sont mises à clignoter tout autour pendant un moment !

     

     

     

    Petit complément à mon article sur la ville de Bilbao : les bow windows dont je parlais ont bien un nom espagnol !

    Grâce à mes deux jours du côté de Saint-Sébastien, j'ai pu discuter avec des espagnols, et j'ai enfin appris ce mot qui me manquait : MIRADOR. "Mirar" est le verbe pour dire regarder, le mirador est celui qui regarde, mais aussi l'endroit d'où il regarde.

     

    Demain, Thalassa parle du Pays Basque avec, entre autres, le chantier naval Albaola que je vous ai présenté hier.

     

     

     

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