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    Il y a quelque temps, je vous disais qu'il fallait choisir les dates de naissance pour éviter certains désagréments. Il faudrait surtout apporter plus de soin au choix des prénoms que l'on donne aux enfants.

    J'ai très bien connu ma grand-mère paternelle et deux de ses sœurs. L'aînée, Louise était décédée la première. Ma grand-mère Marie l'avait suivie quelques années plus tard. Un jour, je dis à la dernière "eh bien dis-donc, tes parents manquaient d'imagination : Louise, puis Marie, et enfin toi, Marie-Louise !" Et là, à ma stupéfaction, livret de famille de ses parents en main, elle m'explique que Louise s'appelait en fait Julie-Élisa, et ma grand-mère et la plus jeune s'appelaient tout simplement Marie.

    Comment peut-on avoir l'idée de donner le même et unique prénom à deux enfants qui se suivent sur le même livret de famille ?

     

    Des prénoms...

     

    Tout à gauche, voilà ma tata Louise qui s'appelait Julie-Elisa. Ensuite mon pépé Eugène-Marcel (appelé seulement Marcel), ma tata Marie-Louise (celle qui détenait le livret de famille et qui a commencé à tout m'expliquer, et à droite ma grand-mère Marie, vraiment nommée Marie comme sa petite sœur (encore une bizarrerie, la "petite sœur" était la plus grande de la famille).

     

    Et maintenant la photo entière, prise dans le jardin de mes grands-parents. Elle date du tout début des années 50, j'ai bien connu tout le monde. Le seul qui vit encore, c'est mon tonton Roger, tout juste fiancé ou jeune marié et qui a maintenant 95 ans. Tout à droite de cette photo, il y a la mémé Alice de ma cousine : eh bien, elle ne s'appelait pas Alice. Je n'ai pas la seule famille où on se perd...

     

    Des prénoms...

     

     

    Pourquoi donner un prénom à la naissance, et toujours appeler l'enfant autrement ?

    Ma cousine a conservé ce livret de famille et d'autres papiers. C'est à n'y rien comprendre. Il y avait eu une tante, décédée en 1918, appelée Léontine , mais née Aline-Marie. En famille, on a toujours entendu parler de Léontine.

    Si on connaît un peu l'histoire de sa famille, et qu'on cherche dans les vieux documents, on a vraiment du mal à s'y retrouver.

    Mon père m'avait raconté la triste histoire de l'héritage d'une Julia. En fait, c'était une tante de ma grand-mère qui était née non pas Julia mais Élisa.

     Malicette fait son arbre généalogique, car elle s'intéresse à la psychogénéalogie. Quand Alzheimer a touché ma mère, une cousine qui avait vécu la même chose m'a conseillé de lire "Aïe mes aïeux !" de Anne Ancelin Schützenberger. Je vous le conseille à mon tour.

    Depuis quelques jours, je regarde régulièrement les archives départementales de la Haute-Vienne, où sont regroupées les copies de tous les actes d'état-civil de tout le département, en libre accès dès qu'ils ont 100 ans. Tous mes aïeux sont nés là-bas, dont certains dans de petits villages que je ne connais pas encore.

    Même les services de l'état-civil s'emmêlent parfois : sur l'acte de mariage d'un arrière-grand-père, deux témoins attestent que son père s'appelait Léonard, alors que sur son acte de décès il est nommé Claude. Je vais chercher son acte de naissance pour voir. Le hic, c'est que dans les petites communes les registres sont mal écrits, c'est épuisant à lire, surtout quand on arrive au milieu du 19° siècle : c'est usé à force d'avoir été manipulé et lu et relu, avant d'avoir été numérisé.

    Mes parents avaient chacun une tante née en 1900. Comme elles ont vécu plus de 90 ans, je leur ai fait raconter plein de petites choses, et mon oncle me dit tout ce qu'il sait des petites histoires de la famille. Les vieux actes feront le reste.

    Il me faut vraiment aller passer des vacances en Limousin, pour voir mon oncle, mes cousins et aussi les villages où ont vécu certains de mes ancêtres. J'ai besoin de connaître encore mieux mes racines.

     

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    Bonjour tout le monde !

    L'Ours et moi allons bien, mais pourtant, depuis quelque temps je me sens mal, angoissée, pour des raisons qui ne nous touchent pas directement.

    Que nous arrive-t-il à nous terriens ? Depuis bientôt trois ans, je me dis que l'on vit en vrai dans un film catastrophe : j'ai horreur de ce genre de divertissement. 

    Un film catastrophe à l'échelle mondiale.

    Le coronavirus s'est installé pour une durée indéterminée, les catastrophes naturelles (ou provoquées par l'activité humaine) s’enchaînent sur tous les continents, les guerres ne s'arrêtent jamais... Et moi, comme beaucoup d'entre nous, je dis que je vais bien, que j'ai de la chance, MAIS comment être parfaitement heureux dans ce monde où tant de tragédies s'abattent ? Comment ne pas voir les dures réalités de ce siècle ?

    Dans ma longue vie, heureusement épargnée par les guerres*, j'ai vécu quelques épisodes mémorables. 

    En ce moment, l'eau déborde de partout. J'ai l'impression que chaque région de France est touchée. Juste avant les fêtes de fin d'année, en plein hiver, c'est encore plus désolant.

     

    Pourtant, le phénomène n'est pas nouveau.

     

     

    Film catastrophe

                                                                       Langon décembre 1981 Photo fonds Alain Miot

     

    En 1981, alors que je faisais partie des équipes de la Croix-Rouge en Gironde, le préfet ayant déclenché un plan Orsec, nous avons été appelés un dimanche, au moment de la décrue, pour aider les habitants de la ville de Langon, qui avaient été inondés. Dans le bus qui nous y amenait, on nous a bien fait la leçon : nous n'étions pas en colo, finie la rigolade, c'était du sérieux, il ne fallait rien toucher à mains nues, gants caoutchouc obligatoires (des cadavres d'animaux traînaient peut-être), etc...

     

     

     

    Film catastrophe

     

    En arrivant sur place, pas de gants ni de balais ! Nous avons passé des heures à poireauter dans une salle en attendant un éventuel matériel (ça vous rappelle quelque chose ? Mettez des masques, mais pas de masques... Faites-vous vacciner mais on n'a pas de vaccins...). L'opération était pourtant décidée depuis au moins deux jours. J'ai vu des choses très tristes. Maisons inondées jusqu'au premier étage, tous les objets personnels perdus, etc... Je n'ai jamais oublié, bien que je n'aie aucune photo personnelle : nous n'étions pas équipés de tout ce qui existe aujourd'hui. Pas de petits APN, ni de téléphones portables. J'ai juste des images plein la tête.

    Quand on n'a pas vécu ça, on n'imagine pas. Tout est trempé, et surtout très sale. La gadoue (le limon, quelque chose qui sent le pourri) s'est infiltrée partout. Il faut vider les maisons, les meubles, les tiroirs, rincer tout tout tout... Passer l'intérieur des maisons au jet d'eau, du sol au plafond. Les moquettes dehors, les papiers peints qui tombent, c'est inimaginable. Qui plus est en décembre, il est loin le printemps pour sécher tout ça. Et cette odeur de fraîchin qu'on n'oublie jamais, elle non plus.

    Mon équipe était chargée d'une rue en pente, perpendiculaire à la Garonne. Nous avons vidé et rincé comme nous pouvions, mais surtout nous avons discuté avec les gens. À mi-hauteur, nous avons vu un frère et une sœur âgés, vivant dans la même maison depuis leur naissance.  Ils savaient que l'eau montait régulièrement, ils avaient l'habitude. Chez eux, il n'y avait ni prise de courant, ni interrupteur à moins de 1,50 mètre du sol. Ils se tenaient toujours prêts à monter leurs meubles en haut de la rue. MAIS, cette fois-là, personne n'a donné l'alerte et prévenu que l'eau allait monter, et elle est montée jusqu'à l'étage.

    Pourtant, les prévisions devenaient de plus en plus précises, on savait qu'il pleuvait, que tous les cours d'eau étaient saturés, mais dans les bureaux tranquilles des (ir)responsables il faut croire qu'il n'y a que des incapables.

    Et le pire, tout en bas de la rue, il y avait une belle maison NEUVE, dont le rez-de-chaussée  (garage, atelier, dépendances diverses) était sous l'eau, et que même le premier étage, où se trouvait l'habitation, avait subi des dégâts. Le permis de construire avait été accordé à de pauvres innocents qui n'étaient pas originaires de la région ! Une honte.

    La même chose s'est produite au même endroit en 2020, et encore en décembre 2023. L'horreur, même s'il n'y a pas de pertes humaines, car dans cette région de plaine, l'eau n'arrive pas subitement comme dans les montagnes.

    Nous vivions à l'époque dans le Médoc (medio aquae, au milieu des eaux). Le terrain est très plat, et la Garonne gonfle régulièrement, surtout si forte marée et vent violent se conjuguent avec la pluie. Un beau jour, nous avons vu la pancarte annonçant la construction d'un lotissement à Labarde, (la barde signifierait boue, et il n'y a pas de boue sans eau) pas loin de chez nous, à deux pas de la Garonne, sur un terrain très plat, régulièrement inondé...  J'ai regardé sur le Net : deux lotissements ont été évacués plusieurs fois. Ces constructions datent d'après l'inondation de Langon...

     

     

    Et la Faute-sur-Mer ? Construire des tas de maisons DANS une zone inondable ? Compter sur des digues pour protéger des habitations nouvelles ? 29 personnes noyées chez elles, en pleine nuit. Là, il y a eu un jugement. Mais les victimes ne sont pas revenues.

     En 2013, c'est ma vallée qui a été en partie noyée par le torrent en furie, et mon village entièrement évacué. Plus de route, d'eau, de téléphone ni d'électricité. Ça aussi ça laisse des traces sur les esprits. Quand la même chose s'est produite plusieurs fois dans des vallées alpines, j'ai eu beaucoup de peine pour les sinistrés.

    Dans des moments comme ça, je fais vite un don à la Croix-Rouge ou au Secours Populaire. Je peux vous dire qu'ils utilisent bien nos dons. En 2013, quand un fourgon du Secours populaire est venu dans ma montagne pour nous apporter des fruits et des légumes frais, j'aurais embrassé le "livreur". J'en pleurais presque de voir que quelqu'un avait pensé à nous. Pourtant, nous n'étions pas à plaindre : notre maison était assez loin du torrent, notre voiture était intacte, il nous suffisait de faire une heure de voiture à l'aller et une autre heure au retour pour trouver des commerces... Deux passages par le Tourmalet, ce n'est rien par rapport à une maison inondée.

     

    Aidez-les, ils sont tellement sollicités en ce moment ! Cliquez sur un de mes liens, et suivez leurs instructions :

     

    Secours populaire français

     

    Croix Rouge française

     

     

    Je pense qu'il va falloir, hélas, nous habituer à aider ces œuvres, en donnant soit de notre temps, soit un peu d'argent de temps en temps.

     

    Et maintenant, très égoïstement, je repars dans mes préparatifs de Noël girondin en famille. Vous avez déjà vu mes décos de table. Je suis chargée des achats à ma boucherie pour le plat principal du lundi, et d'une raclette pour vendredi ou samedi. 

    Un tirage au sort a désigné les deux personnes auxquelles nous devons faire des cadeaux : c'est fait. Les sacs que je dois transporter sont prêts. Pas d'inquiétude, tout est organisé.

     

     

    * je suis née après la guerre 39/45, mais j'ai tout de même eu droit à une carte d'alimentation, pour du lait et du sucre (je crois. J'aimerais bien retrouver ce souvenir caché dans les quantités de papiers pas bien en ordre).

     

     

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    Je n'ai jamais de ma vie autant regardé la télé, jamais vu autant de films.

     

     

    Ciné confiné

     

     

    Ces derniers jours, j'ai revu avec un plaisir renouvelé Marius et Jeannette, ce très beau film de Robert Guédiguian avec Ariane Ascaride et Gérard Meylan. Malgré les drames et les soucis, les héros de ce film sont vivants et avancent dans la vie. C'est touchant, mais sans pathos inutile, plein de joie et d'espoir. Vous pourrez le voir sur Youtube (je ne le trouve pas sur le site de France 3)

     

     

    J'ai également beaucoup apprécié "Les sandales blanches" avec Amel Bent. Si tout fonctionne, vous pouvez le voir en cliquant ici jusqu'au 24 février.

     

    Ciné confiné

     

     

     

     

    C'est l'histoire vraie de Malika Bellaribi nommée "La diva des banlieues".

     

     

     

    Comment une petite fille d'algériens récemment débarqués en France, qui aurait dû être invalide est devenue chanteuse d'opéra. D'ailleurs c'est elle qui chante dans le téléfilm.

     

     

     

     

     

     

     

     

     

    Ces deux réalisations, film ou téléfilm, sont pleins de force et de tendresse, et ça fait du bien.

     

    Dans un tout autre style, nous avons regardé, hier soir sur la 2, le premier épisode des "petits meurtres d’Agatha Christie" années 70. Les morts n'ont aucune importance, ils n'étaient pas sympathiques, mais les héros et les décors... sont hilarants. Nous qui étions jeunes en ce temps-là, et avons porté les mêmes vêtements et chaussures que les héros, nous avons ri comme des fous.

    Je regrette que nous n’ayons pas fait de photos de nos fringues de cette époque : je vous aurais monté mon manteau court en fausse fourrure rouge (comme on fait des coussins maintenant) et mes bottes vernies blanches à semelles épaisses et gros talons. Et le costume en velours marron rouille de l'Ours avec sa superbe cravate écossaise aux carreaux en diagonale. Et ses débardeurs multicolores en laine qu'il portait sue ses chemises à grands cols. Et ma jupe longue en jean brodée. Et ma petite robe orange et vert pomme aux dessins psychédéliques... J'ai beau être conservatrice, je n'ai rien gardé car, une fois démodé, je trouvais ça tellement ridicule que j'ai tout jeté.

     

    Ciné confiné

                                                                      Mes bottes blanche n'avaient pas cette allure

     

    Cette série est également intéressante pour l'étude de ces années-là. On voit l'arrivée des femmes dans une administration masculine, et le désappointement de ces messieurs se retrouvant sous l'autorité d'une femme. Et pour avoir vu le comportement des hommes vingt ans plus tard dans une autre administration, j'ai constaté qu'ils avaient du mal à s'en remettre !

     

    Aujourd'hui, je pars à la ville : manif et magasins de tissus ! ! ! C'est la fête ! Depuis le temps que je ne suis pas sortie... J'ai envie de me faire une robe d'hiver, marre de mes caleçons en polaire.

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    Coût scolarité

     

    Travailler, travailler, encore faut-il avoir un travail. Comment nos jeunes en trouveront-ils un, alors que les budgets pour la formation sont rognés pour la plupart d'entre eux ? Tellement rognés qu'un lycée hôtelier dont on m'a parlé n'a même plus les moyens d'acheter des poissons pour que les élèves apprennent à lever les filets...

    On le sait depuis longtemps : il suffit  de regarder ici (clic) les chiffres donnés par l'INSEE le 10 décembre 2020.

    Et ci-dessous le tableau, fait à partir des chiffres officiels, qui circule sur les réseaux :

     

     

    Coût scolarité

     

    Il y a longtemps que je fulmine en constatant qu'un jeune de famille défavorisée a énoooormément moins de chances d'atteindre une grande école, ou même la fac. Récemment, j'ai entendu Thomas LILTI, ancien médecin devenu cinéaste, dire que 50% des étudiants en médecine avaient au moins un parent médecin...

    Il y a quelques année, j'avais entendu que les grandes écoles, dont l'ENA, essayaient d'ouvrir leurs portes aux "jeunes des banlieues". Le résultat ? Il paraît que ces jeunes ne s'adaptent pas bien car "ils n'ont pas les codes". Qu'en conclure ? Que si l'ENA ne forme que des hauts fonctionnaires qui ont déjà les codes, nous sommes (nous les 60 et quelques millions de citoyens) dirigés par des gens qui ne connaissent pas leur pays. Ils vivent depuis leur enfance dans un monde parallèle qui n'est pas le nôtre.

    Une grande majorité vient de Paris et de sa proche banlieue, pour des raisons familliales et financières : comment un jeune provincial issu d'une famille modeste pourrait-il trouver les ressources pour subvenir aux frais d'une grande école loin de chez lui ?

     

    Nos dirigeants sont des gestionnaires : il faut é-co-no-mi-ser :

    - diminuer les dépenses de santé (les gens n'ont qu'à se payer des garanties de plus en plus onéreuses),

    - diminuer le budget de l'éducation nationale (inutile de former tous les jeunes, l'économie moderne capitaliste a besoin de chômeurs, et en plus, il ne faudrait pas que le peuple se mette à trop réfléchir)

     - diminuer le budget de la justice,

    - diminuer le budget du ministère de l'économie et des finances (tant pis si les marchandises importées ne sont pas bien surveillées, si les impôts ne sont pas bien recouvrés -surtout dans les gros dossiers-, si les services de la concurrence et de la consommation n'ont plus les moyens de remplir leurs missions). Je peux en parler, j'ai passé 20 ans dans deux administrations différentes de ce ministère.

    - diminuer le nombre de policiers, mais les armer encore plus, tant pis si leur faible nombre les amène à la violence. Veut-on un régime à la chinoise ou à "la Poutine" ? Où est passée la police de proximité ?

    Puisque tout va de plus en plus mal dans notre pays (sauf pour les grosses fortunes, et pour la classe "supérieure"), nous pouvons, voire nous DEVONS aller manifester samedi prochain 30 janvier à l'appel de plein d'organisations réunies dans le collectif#StopLoiSécuritéGlobale. Il doit y avoir un lieu de rassemblement pas trop loin de chez vous.

    En plein air, masqués, nous écartons les risques de contamination, il faut réagir.

     

    Bientôt, nous aurons encore d'autres raisons de réagir : ils ont prévu le redémarrage des discussions sur les retraites. À nous de bouger. Nous savons qu'il y a d'autres méthodes que celle que le gouvernement souhaite : taxation des machines qui ont remplacé les travailleurs, réduction du temps de travail (semaine de 32 heures et retraite à 60 ans) qui créerait des emplois. Pourquoi retarder l'âge de la retraite alors que tant de jeunes n'ont pas de boulot ? Je n'arrive pas à comprendre que l'on donne autant d'aides (dossiers, et encore dossiers) à des gens qui se sentent assistés, au lieu de chercher vraiment à créer des emplois.

    Mais les actionnaires sont toujours bien servis et font travailler leur capital. Nous préférerions qu'ils fassent travailler des gens.

    Comment croire les menteurs qui nous gouvernent, alors que depuis le début de la crise sanitaire ils nous mentent à qui mieux-mieux ? La dernière qui m'étonne : le ministre de la santé a dit dans la même journée qu'on vaccinerait d'ici l'été 40 millions de citoyens, puis 70 millions, alors que nous ne sommes que 67 et quelques...

    Bon, assez pour aujourd'hui : je repars à mon canapé-tricot-télé et je serai plus gaie la prochaine fois. Ça grisaille sur ma montagne, je vous souhaite la meilleure journée possible.

     

    Janvier 2021

     

     

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    Encore un coup de (g....) colère

    Un directeur général de CHU vient d'être promu chevalier de la légion d'honneur.

    Comment a-t'il mérité cela ? Un article de journal nous raconte son parcours, entre autres ses passages dans des ministères, dont celui d'Agnès Buzyn (vous savez, le Covid, la destruction des masques...). En clair, cela veut dire qu'il est un GESTIONNAIRE, qu'il doit faire des économies, ce qui mérite la reconnaissance de la République.

    Mais mon petit doigt m'a dit que, dans la réalité, il n'a rien du mec sympa. Il ne débloque pas les fonds nécessaires pour travailler, il ne dit pas bonjour quand il passe dans les services (mais il en attend les salutations, on doit arrêter toute activité quand il arrive ( imaginez un service d'urgences au garde-à-vous...).

    Tout le monde, sauf le président, le premier ministre et ses ministres, connaît la misère de l'hôpital public, et de la santé en général. Gestion, économies et encore économies.

    Et qui donc est félicité ? Les fossoyeurs du système... Et les soignants n'ont que les primes "spéciales-covid" ou pas.

     Il y a fort longtemps que cela dure. Une amie de la famille, née au début du siècle dernier, avait reçu cette fameuse médaille. Elle m'avait dit "je n'ose pas la porter, car on y est en trop mauvaise compagnie". C'est désolant de constater que les honneurs sont attribués à n'importe qui, et non à ceux qui les méritent vraiment pour services rendus à la nation.

    Mon père, qui s'est dévoué honnêtement pendant plusieurs décennies dans son administration, ne l'a pas eue pour des raisons politiques. Non parce qu'il faisait de la politique, mais parce que les maires des villes où il a exercé étaient trop engagés, et que le comité qui décerne les médailles a pensé que cela avait déteint sur lui.

     

    J'en reviens à l'hôpital public. Il y a des années qu'une lutte oppose les décideurs et une grande opposition. Dans une période où il n'y a, paraît-il, pas d'argent, il est question de construire un hôpital unique remplaçant ceux de Lourdes et Tarbes, ce qui éloignerait presque tous les hauts-pyrénéens de l'hôpital. La population est satisfaite (voire très satisfaite, comme moi) de ses deux hôpitaux de proximité. Pourquoi imaginer de les remplacer ? Les constructions nouvelles n'ont-elles pas un coût ? Où trouve-t'on l'argent ? Que fait-on des deux vieux bâtiments abandonnés ? Est-ce juste pour supprimer une centaine de lits au passage et perdre plusieurs centaines d'emplois ?

     

     

    légion d'honneur

     

    Ne calcule-t'on qu'en termes de masse salariale ? Et advienne que pourra quand la population aura besoin de soins....

    Et le fameux numerus clausus qui limite le nombre d'étudaints (futurs médecins, kinés, pharmaciens, dentistes, sage-femmes) qui doit être supprimé ? Eh bien, on n'augmentera le nombre d'heureux élus que où on pourra.... c'est à dire que rien ne va vraiment changer.

    Quand j'étais fonctionnaire, on voyait croître le nombre de postes de chefs, sur-chefs et grands chefs, et rien ne changeait, sauf qu'on passait de plus en plus de temps à faire des statistiques, au lieu faire  notre vrai boulot. Notre président élu en 2017 devait faire une politique nouvelle : quand un problème se pose, on crée une commission ou une assemblée pour en parler, et on ne change surtout rien. Et maintenant ? grand débat, convention citoyenne, etc... Que de temps et d'argent gaspillés !

     

    légion d'honneur

     

    Et pour finir, un peu de rêve. Depuis Noël, il a neigé tous les deux ou trois jours. Mais entre ces journées moches, quel ciel bleu ! Comment résister à l'appel des raquettes ?  Munis de leurs équipements de sécurité (pelles, sondes et DVA) les randonneurs profitent de cette belle neige et de paysages superbes. Ils sont allés sur les pentes du Hautacam, du Mount Agut et de Gavarnie. Pas besoin de remontées mécaniques pour profiter de la montagne.

     

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