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    Le bonheur plus fort que l'oubli

     

     

     

    C'est la version "vision" (livre en gros caractères pour personnes malvoyantes), et je sais qu'il est sorti en "poche".

     

     

     

     

     

     

    Par hasard, à ma bibliothèque, mes yeux sont tombés sur ce livre de Colette ROUMANOFF. Connaissant déjà, de réputation, Anne et Katherine du même nom, j'ai regardé qui était cette Colette. Et j'ai lu jusqu'au bout, stupéfaite (sidérée, même), le témoignage de l'amour de cette femme pour son mari atteint de la maladie d'Alzheimer.

    Et j'ai compris beaucoup de choses...

    J'ai compris que "la" médecine ne comprenait rien à l'être humain.

    J'ai compris ce que ma mère avait dû souffrir durant sa maladie.

    J'ai compris pourquoi, un "beau" jour elle a fermé les yeux et la bouche : elle, elle avait compris que personne ne pouvait la comprendre et encore moins l'aider, et elle a choisi d'en finir. Deux jours plus tard elle quittait la vie.

    Colette Roumanoff a, durant des années, tout fait pour comprendre les comportements de son époux, elle a tout fait pour s'adapter et rendre leur vie sereine.

    J'ai compris, en lisant ce livre, pourquoi ma mère me parlait, me reconnaissait, et pourquoi elle ne reconnaissait pas mon père, et ne lui parlait plus. Elle me disait de lui, en le montrant "le petit merdeux, le TORTIONNAIRE". Ce mot de tortionnaire a aussi été prononcé par Daniel Roumanoff en parlant d'une de ses filles. Pourquoi ces mots si violents ? Car les gens qui ne comprennent pas le malade deviennent ses ennemis, bien qu'ils soient souvent des membres -aimants- de leurs familles.

    Mon père aimait ma mère autant que Colette aimait Daniel, mais il était tellement désemparé qu'il n'a pas su que faire. Il n'a pas trouvé le bon moyen pour communiquer. Personne ne lui a expliqué ce qui se passait dans la tête de ma mère. Ils étaient chacun dans leur monde, et moi... je travaillais, je subissais des trajets dans une ville en chantier, j'étais au bout du rouleau, je me sentais inutile. Mon père me jalousait un peu, car ma mère me parlait alors que lui n'avait droit qu'à un mutisme total. Si nous avions eu ce livre...

     

    Le bonheur plus fort que l'oubli

                                  Mes parents tout jeunes mariés en 1940

     

    Mes parents sont resté mariés 63 ans, du 10 février 1940 au 12 février 2003. Je dirais 60 ans de bonheur, deux ans cahin-caha, et une année d'horreur.

     

    Le bonheur plus fort que l'oubli

                                                 Mes parents à mon mariage

     

     

    Mon père ne supportait pas les bizarreries de ma mère. Il voulait qu'elle redevienne celle d'avant, et il la rabrouait pour lui "remettre les idées en place". Alors elle le détestait, et tout ce qui allait avec lui, ainsi que leur maison. Elle voulait rentrer chez elle, alors qu'elle y était. Elle m'avait dit que sa maison était la même, mais ailleurs. C'est en lisant Colette Roumanoff que j'ai compris ce qui se passait.

    Comme Daniel Roumanoff pour un petit ennui de santé, ma mère est passée par l'hôpital (fracture de la cheville) et les conséquences ont été immédiates et terribles.

    Et je ne parle même pas de la maison de retraite où, entrée en bonne santé physique, elle s'est laissée mourir en un mois et dix jours. Maintenant je sais pourquoi.

    Ce livre "le bonheur plus fort que l'oubli" devrait absolument être lu par TOUT LE MONDE. Médecins, soignants, aidants, et tous ceux qui ne sont pas concernés : en le lisant on sera prêt si par hasard la maladie d'Alzheimer touche un de nos proches. La lecture est facile, sans mots compliqués, c'est juste la vie quotidienne d'un couple, avec des trucs et astuces du quotidien.

    Il y a aussi le blog bien vivre avec Alzheimer.

    Colette et sa fille Valérie ont créé le site Alzheimer autrement.

     Colette Roumanoff a également écrit la Confusionite, une pièce de théâtre, drôle paraît-il, sur le sujet.

     

     

     

     

    Le bonheur plus fort que l'oubli

    Mes parents, comme on les garde dans nos souvenirs, le jour des 80 ans de ma mère.

     

    Le bonheur plus fort que l'oubli

     

     

    Le bonheur plus fort que l'oubli

     

     

    Le cadeau que je leur ai fait, et le menu du repas des 60 ans de mariage, au temps heureux où tout allait encore très bien.

     

     

     

     

     

     

    Je n'étais pas drôle aujourd'hui, mais je devais absolument, en urgence, présenter ce livre. Il change la vision que nous avons habituellement des patients souffrant de la maladie d'Alzheimer. C'est très dur d'apprendre trop tard... C'est dur de regretter d'être passé à côté de bons moments.

    Si cette lecture pouvait aider quelqu'un...

     

     

     

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    Aujourd'hui, 30 décembre, je prends le temps de me poser pour vous souhaiter une très très bonne année 2018.

    Au fil du temps, j'ai appris que certaines traditions existaient pour fêter le 1er janvier et connaître la félicité durant l'année qui commence.

    À minuit, il faut s'embrasser sous le gui. Il vous reste 24 heures pour parcourir la campagne, votre échenilloir bien en mains, pour réaliser la précieuse cueillette (le gui est toujours trop haut perché pour le cueillir à la main).

    Les espagnols mangent (ne pas avaler tout rond pour ne pas s'étouffer) 12 grains de raisin aux 12 coups de minuit.

    J'ai vu quelque part qu'il fallait manger des lentilles le 1er janvier pour ne pas manquer d'argent (en fait, il semble que cela soit une coutume chilienne). Comme je ne me vois pas servir une potée aux lentilles aux copains à la fin du réveillon, je vais essayer de transformer un gâteau aux azukis en version lentilles, et je ferai de petites portions :

     

    Le jour de l'an

     

    Quand elles seront bien mixées, je choisirai les plus onctueuses. Et si mon expérience est ratée, nous mangerons le reste de nos lentilles, et nous serons riches...

    Il y a aussi, chez les brodeuses, l'habitude (probablement assez récente) d'entreprendre un ouvrage le 1er janvier. J'ai trouvé ici une explication sympathique, et cela m'a incitée à tout préparer pour le top départ lundi :

     

    Le jour de l'an

    Modèle issu de la revue "Point de croix magazine" n°65 de janvier/février 2010

     

    Ces derniers mois je fus un peu perturbée, et pas très assidue, pourtant j'ai plusieurs nouvelles abonnées que je remercie, et je vous assure que vos commentaires me ravissent toujours autant.

     

    Le jour de l'an

     

    Pour finir, mon paysage étant blanc, je vous montre mon hydrangea "Annabelle" dont les tiges raccourcies font des mini-montagnes sous la neige fraîche.

    Je pense très fort aux personnes qui sont en ce moment dans la peine, et leur souhaite de tout mon cœur une année 2018 plus favorable.

    Je reviens vite pour vous amuser avec mes petites histoires. À l'année prochaine !

     

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    Grâce à ma liseuse, j'ai beaucoup lu ces derniers mois.

    Tant de livres que je ne vais pas vous parler de tous. Avec le recul, je m'aperçois que certains ne laissent pas de grandes traces dans mon petit cerveau. Mais d'autres...

    J'avais lu, il y a quelques années "Ravages" de Barjavel, et cet ouvrage m'avait beaucoup plu, bien que je ne sois pas attirée par la science-fiction.

    Dans ma liseuse, j'ai "Le grand secret" publié en 1973 par ce même Barjavel. Ce grand secret, une chose absolument inimaginable, aux conséquences encore plus inimaginables, est partagé par De Gaulle, Khrouchtchev, la Reine d'Angleterre (la seule survivante, elle qui ne quitte jamais son sac à main), Nehru, Kennedy, et même Mao (je les ai mis de mémoire, il suffit de réunir tous les grands chefs d'état des années 60 partageant un secret sans en parler à leur entourage...).

    J'ai beaucoup aimé l'ambiance de ce livre : étrange mais pas de sensation angoissante, malgré l'importance du secret. Il y a par moments (à mon avis) quelques longueurs, mais elles permettent de réfléchir sur le génie humain.

     

    René BARJAVEL ( 1911-1985  ) parle lui même de son livre et de son œuvre dans ce document de l'INA.

     

     

    Je ne vous en dirai pas plus pour ne pas dévoiler le sujet. Je peux juste ajouter que l'on pense différemment à la vie après cette lecture. Tout le monde devrait lire ce livre. Par contre, ne regardez pas ce qui traîne sur Internet, gardez-vous la surprise avant de partir dans l'aventure du grand secret.

     


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    Fin août, sous une chaleur accablante (surtout pour nous habitués à la fraîcheur de nos montagnes ) nous étions invités à un mariage en Charente.

    Il a fallu marcher pas mal dans la vieille ville d'Angoulême, chercher notre chemin pour arriver à temps à l'église, marcher encore...

    Mes genoux n'en pouvaient plus en arrivant au restaurant. Mais mon regard fut attiré par le reflet des cailloux du parking sous la voiture du tonton anglais du marié.

    Je lui ai fait remarquer (au tonton) que ce rouge évoquait plutôt une célèbre italienne, et que son allemande avait des habituellement des couleurs plus discrètes.

    Gagné !

     

    Gagné !

     

     

    Gagné !

     

    Vous êtes deux de mes lectrices vraiment très fortes. Claire a proposé des nuages sur une carrosserie. Bonne idée, approchant de la réalité.

    Et Emmanuelle a trouvé, sauf pour la marque de la voiture, rouge non pas Ferrari, mais BMW.

    J'adore vous poser ce genre de colle, mais je ne serais pas capable de trouver si on me posait les mêmes. Bravo les copinettes !

     

    L'Ours m'a dit que j'aurais pu photographier la voiture entière, mais il me tardait surtout de me mettre à l'ombre. J'ai juste pensé en vitesse à un "cékoissa".

     

    Gagné !

    On n'était pas mieux là que sur les gravillons brûlants du parking ?

     

    Gagné !

     

    Gagné !

     

    De plus, après l'effort, le réconfort : un magnifique apéritif servi sur l'herbe et sous les arbres nous fut proposé, et toute la suite du mariage se passa magnifiquement bien.

     

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    Odile m'avait écrit en avril qu'il fallait compter 6 mois pour redevenir parfaite après une pose de prothèse du genou.

    Dans mon cas, au bout de six mois (enfin presque, c'est dans deux jours), je suis à peine "normale".

    Mon genou opéré ressent encore une sorte de pression (j'ai la sensation qu'il est dans un étau ne serrant pas fort) et est moyennement performant pour franchir certains obstacles. Je passe encore avec quelques difficultés la marche de 23cm entre la cuisine et le reste de la maison (celle où j'étais tombée avec ma soupe de potimarron). Je m'oblige à faire travailler le genou opéré, ce qui est assez facile les mains vides, un peu plus difficile si j'ai un plateau, et très stressant si je transporte bols ou tasses contenant du liquide : beau blocage psychologique. Encore deux mois avant le deuxième genou, il faut que je progresse pour être au top à la mi-novembre.

    Les gens qui me voient disent que je marche bien, seul mon kiné roumain critique : "vous fait comme ça, c'est pas bien, je veux que vous fait autrement, c'est mieux". Il parle français comme je marche... Ce matin, quelqu'un m'a dit que, avant, je faisais de la peine à voir. Avec mes petits pas et mes jambes raides, je semblais prête à finir en fauteuil roulant. Ouf ! le danger est écarté.

     

    Presque normale

     

     

     

    Non, vous ne rencontrerez pas ça sur votre chemin, car je vais enfin pouvoir marcher comme il faut.

     

     

     

     

     

     

     

     

    Quand je suis passagère en voiture, même sur les longs trajets, je ne souffre plus.

    J'ai enfin réappris à allonger complètement les jambes quand je suis allongée, assise au lit ou debout, après tant d'années en flexion légère permanente.

     

    Presque normale

     

     Je peux aussi les plier : talon/fesse on oublie, mais je plie suffisamment pour la vie de tous les jours.

    Je me surprends parfois dans cette drôle de posture, les jambes bien pliées : la station assise n'est plus inconfortable.

     

     

     

     

     

    J'ai recommencé à grattouiller mon jardin : j’ai des montagnes d'herbe à arracher, et je vais donner plein de pieds de lupins et de pavots aux copines. Je continue à récolter des graines pour les copinautes et pour augmenter ma collection.

     

    Et pour finir, une petite devinette : cékoissa ?

     

    Presque normale

     

    Presque normale

    Et là, vous voyez mieux ?

    Ces photos n'ont pas été prises chez moi, mais j'ai trouvé ça joli et amusant. Bien que mon sujet soit assez "rare", il est facile de faire ce genre de cliché, il suffit de regarder au bon endroit.

    La réponse est .

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