• Paradissoussiel

     

    Paradissoussiel* a beau être un village tout à fait charmant, il souffre de certains manques …

    Après la crue de l’année dernière, la vie est assez perturbée : énormes travaux dans le torrent, route en chantier occasionnant retards et énervements, poussière et bruit depuis un an.
    Les habitants font avec et patientent sans énervement, comprenant bien que tout va rentrer dans l’ordre prochainement.
    Mais voilà que des problèmes humains se sont mis à leur « pourrir la vie ».

    La supérette est tenue par des gérants qui ont mal choisi leur point de chute : ils n’aiment pas le village et prennent de trèèès longues vacances (pas loin de deux mois au printemps, et autant à l‘automne). Gérance à vendre

    Les boulangers, ne visant que le rapport financier n’ouvrent que quelques heures par jour (quand ils ouvrent). Ils ont d’autres commerces plus rentables ailleurs et considèrent celui de Paradissoussiel plutôt comme un fardeau. Local où  était le fournil vacant. Il n'y a qu'un point de vente dans un autre lieu.

    Le bureau de tabac ne vend plus de tabac. Cela peut sembler très amusant pour les non fumeurs, mais ce n’est pas tout à fait une bonne image du village. Commerce de tabac-souvenirs-livres-ski et immeuble à vendre.

    Depuis un an, nous avons un mal fou à trouver un médecin. Il est vraiment urgent de régler ce problème, car les Thermes reçoivent près de 3000 curistes par saison (sur une période de 5 mois) et l’hiver les skieurs et leurs familles ont souvent des accidents ou des bobos. Vite, un médecin, la mairie fait ce qu'elle peut pour l'aider.

    Pour achever le tout, il y a le départ prochain à la retraite du dernier dentiste de notre chef lieu de canton. Ils étaient deux il y a 12 ou 13 ans…

    Dans le temps, il y avait trois alimentations, deux boîtes de nuit, plein de monde, une coiffeuse.
    Que faire ? Supplier la terre entière d’aider Paradissoussiel à bien revivre.

    Toi, lecteur, si tu connais un boulanger, un épicier, un commerçant ou un médecin, et même un dentiste, motivés pour vivre dans un petit village de montagne, tu feras une bonne action en l’envoyant là-haut. Il ne nous reste que la pharmacie, la boucherie et quelques magasins de sport ou de souvenirs. Rassure les candidats éventuels : les habitants sont civilisés, il y a une route dégagée toute l’année (grâce à des chasse-neige efficaces), une bibliothèque, une piscine l'été, la station thermale la plus haute de France, une station de ski (le plus grand domaine des Pyrénées française), un paysage à couper le souffle, une école, le collège à 8 km (et des transports scolaires), ni acariens ni moustiques grâce à l’altitude, pas de canicule l’été, pas de grands froids l’hiver, le Paradis. Le chef lieu de canton est à 10 minutes, la sous préfecture à une demi-heure, le chef lieu du département à une heure, la mer à moins de trois heures, la capitale régionale à trois heures elle aussi.
    Nous avons un aéroport pas loin, pas d’embouteillages, un grand nombre de journées de soleil, et enfin un conseil municipal conscient des problèmes et qui fait son possible.

    Que dire de plus ? Que des accros adorent ce lieu, et qu'à force de dégringoler, il va bien finir par remonter.

     

    *Paradissoussiel est un endroit où il se passe plein de choses que je vous raconterai au fil des mois

    * L'histoire du jour est hélas vraie, le manque le plus urgent étant le médecin. N'y a-t-il donc pas un jeune qui pourrait faire quelques années ici ? Ou un pas trop vieux aspirant à une vie au bon air des montagnes ?

     


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  • Commentaires

    6
    domino34
    Vendredi 6 Juin 2014 à 18:52

    il est vrai que certains commerçants de ton village n'étaient pas loin de la retraite qd j'y suis allée ...........Je pourrais aussi faire l'apologie de ce village de montagne où j'ai été curiste pendant 3 ans et où je me suis bcp plu : le calme , le bon air, les balades voir les excursions  proposées par l'office du tourisme Mais le médecin me semble très urgent et très indispensable  pour une ville de cure !!!! Mais tu as raison, ils veulent pour la plupart être salariés !!!!! Pourtant ton village est aussi plaisant l'hiver que l'été (j'ai expérimenté les 2) !!!!  Alors je crie haut et fort à qui veut bien l'entendre : Allez à Barèges  et ne faites pas mourir ce petit coin du pays toy !!!!!!!!!!

    5
    Vendredi 6 Juin 2014 à 17:18

    Bonsoir,

    J'ai lu avec interêt ton écrit et je comprends très bien la difficulté que vous pouvez vivre.

    J'habite un petit village et il n'y a rien, juste une école primaire (multi-classes) une mairie ouverte quelques heures par semaine une église qui est toujours fermée faute de trouver un curé. En fait pour acheter du pain, poster une lettre ou autre nous devons prendre la voiture et faire 15 kilomètres. 

    J'ai vécu au Canada dans un petit village. Les hivers y sont très rudes et je suis habituée à cette vie .... Mais je comprends.
    J'espère que vous allez vite retrouver un boulanger, un médecin et +++++

    Bonne soirée. Bises

    4
    Vendredi 6 Juin 2014 à 09:38

    @ à toutes : je sais qu'il y a un problème général dans les "trous perdus". Mais le mien n'a pas que ses 200 habitants. Il a aussi 4000 lits pour touristes, curistes, randonneurs et vacanciers de toutes sortes. Avec 2 vraies saisons qui attirent du monde. Le forfait thermal encaissé par le médecin est de 90€ par curiste pour 3 consultations hyper rapides (les patients savent de quoi ils souffrent, pas de diagnostic à faire, pas de médicaments à prescrire). En hiver, beaucoup de radios (matériel acheté par la mairie). Et pendant les saisons creuses, quelques jours de présence suffisent et ça laisse du temps pour se balader. On n'arrive pas à comprendre pourquoi les jeunes préfèrent s'installer en ville. Ni pourquoi ils préfèrent être salariés (pour 90% d'entre eux).

    Pour les autres métiers, hors saison, 2 jours de fermeture hebdomadaires permettraient aux commerçants de souffler (notre boucherie est fermée le dimanche et le mardi, pas de souci pour les habitants).

     

    3
    Vendredi 6 Juin 2014 à 08:43

    ça va être dure, je veux pas te décourager, à 25 km d'Aurillac, aucun dentiste ne veut s'installer ! on en voudrait bien un aussi celui qui exerce va partir à la retraite. Mais tu fais bien de faire l'annonce on ne sait jamais ! bises

    2
    Claire
    Vendredi 6 Juin 2014 à 08:03

    Je sui dans l'Yonne dans un petit village classé (touristique) et la situation est à peu près identique. Dentiste, médecin, commerce ... Le problème est celui de la ruralité. Nous n'avons plus de fermes ...

    Je suis d'autant plus inquiète qu'on parle aux actualités d'"exode rural". Depuis un siècle et demi qu'il a commencé .. on aurait eu le temps de voir venir !

    J'ai connu 30 ans de stress parisien .. On est fou ! La ville n'est pas l'avenir de l'homme !

    1
    Vendredi 6 Juin 2014 à 07:22

    Tristement, c'est le lot de beaucoup de petits villages... N'y a-t-il donc plus de jeunes gens motivés pour faire revivre tous ces petits commerces de proximité ?

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