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     La fourmi et l'Ours étaient partis en voyage, un grand voyage.

    Nous étions invités dans l'Aisne depuis longtemps, et nous avons fini par traverser la France du Sud au Nord en prenant des chemins détournés, et retraverser notre beau pays par d'autres itinéraires.

    Ce voyage m'a fait un bien fou. J'ai la tête pleine de belles images et de bons moments, de quoi enfin passer à autre chose après mes opérations. Et de savourer le plaisir de me balader comme tout le monde sans penser à mes genoux (sauf pour me dire "qu'est-ce que c'est bien de ne pas avoir mal").

    Aujourd'hui, le temps se gâte : ce matin un petit arc-en-ciel. Juste assez pour constater ce que Jamy Gourmaud nous a expliqué hier soir, à savoir que le rouge est toujours en haut.

     

    De retour du grand Nord

     

     

    Cet après-midi, c'est pluie diluvienne. J'en profite pour reposer mon dos et mes cuisses mis à rude épreuve lors de séances de désherbage et plantations.

    Nous allons passer un bon moment à trier les quelques centaines de photos de l'Ours. Moi, je me suis contentée de savourer chaque instant. D'habitude, quand nous voyageons, nous admirons surtout les paysages. Cette fois-ci, nous avons visité des jardins,  des musées, des villes et villages, un chantier, et, et  ...

    Voilà un aperçu :

     

    De retour du grand Nord

     clic pour agrandir

     

    À notre retour, nous avons eu le plaisir d'avoir des soucis avec le nouveau détendeur de la bouteille de gaz qui ne veut pas s'ouvrir, une fermeture de la véranda qui ne fonctionne plus, la messagerie électronique  débordant depuis presque trois semaines, les comprimés du lave-vaisselle tout humides, la machine à laver qui n'essore plus, et pour finir la voiture. Cette dernière, confiée l'autre matin au garage pour une simple révision, a révélé un problème à soigner tout de suite, avant la grosse panne. Nous sommes rentrés à la maison avec une voiture neuve prêtée par le concessionnaire : elle est mignonne, légère, mais nous garderons la nôtre encore un certain nombre d'années.

     

    Il a commencé à neiger sur les hauteurs, mais ça a fondu. Ma montagne et mon jardin ont pris des couleurs en notre absence. Il y a encore quelques fleurs, dont une pas du tout de saison :

     

    De retour du grand Nord

     

     

     

    Les moutons sont en train de redescendre : on entend souvent le son des clochettes qui résonne dans la rue.

     

    De retour du grand Nord

     

    Entre deux séances de jardinage j'aurai le temps de me poser devant mon ordi et de lire enfin tout ce que j'ai pas mal négligé ces derniers mois. On a beau dire que les blogs, c'est comme on veut, qu'on regarde, qu'on ne regarde pas, qu'on écrit, qu'on n'écrit pas, j'ai l'impression d'abandonner tout le monde et ça me donne mauvaise conscience. Les "mauvais" jours arrivant, j'espère être plus assidue.

     

     

     

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    Depuis des années, durant les journées du patrimoine, j'étais prise par notre funiculaire. MAIS, la mairie refusant de signer avec l'association Funitoy une convention d'utiliser les bâtiments, nous nous sommes retrouvés obligés de renoncer à toute idée de fête. Pourtant, nous avons de super souvenirs , et , autant dans la gare de départ au village que dans la gare d'arrivée à plus de 2000 mètres.

    Ces derniers jours, j'ai donc étudié le programme des Hautes-Pyrénées pour faire une sortie sympa. Mon choix s'est arrêté sur le château de Gardères qui est, curieusement, situé dans une enclave des HP dans les Pyrénées-Atlantiques.

     

    Journées du patrimoine

                                              les enclaves

    En faisant la photo qui clôt cet article, nous avons "oublié" de voir ceci. J'ai piqué la photo ici.

     

    Je connais ce château depuis pas mal d'années, car je m'intéresse particulièrement aux travaux de "reconstruction" du jardin. Hier, j'ai profité de la présence de l'Ours pour ramener des photos (mais, l'Ours et moi n'ayant pas la même perception des choses, il ne m'a pas fait les clichés que j'aurais voulu, mais ceux qu'il sentait bien. J'ai donc pioché dans le tout, d'où la qualité inégale des images).

     

    Journées du patrimoine

     

    Une vue des broderies de buis qui n'existaient pas lors de ma première visite.

     

     

    Journées du patrimoine

     

    Le château comme j'aime le regarder. La première fois que je l'ai vu, le propriétaire et ses amis venaient de découvrir cette allée de cailloux, complètement perdue sous la terre et l'herbe.

     

     

    Journées du patrimoine

     

    La même allée, vue du château. Autrefois, elle continuait jusqu'aux arbres que l'on aperçoit dans le lointain. Cela apparaît sur des documents anciens. Sur les côtés, on devine les deux bassins recréés. Depuis les étages, on discernait des creux, signe que des bassins existaient dans le passé.

     

     

    Journées du patrimoine

     

    Ils ont creusé un petit plan d'eau décoratif dans un coin.

     

     

    Journées du patrimoine

     

    Il y a des plantes que je n'ai jamais vues, dont ce cornus kousa.(après recherches, je le connaissais pour sa floraison, mais pas pour ses fruits qui sont pourtant très jolis)

     

     

    Journées du patrimoine

     

    Il y a aussi de drôles d'insectes, et pourtant le village est cerné par le maïs qui n'est pas forcément bio...

     

     

    Journées du patrimoine

     

    De beaux passages ornés de statues.

     

     

    Journées du patrimoine

     

    Une charmante harpiste, Steffie Tsjoen, au détour d'une haie.

     

    Journées du patrimoine

     

     

     

    Nous avons joué à nous perdre dans un labyrinthe. C'est rigolo, car on s'entend sans se voir, et on se retrouve parfois dans des cul-de-sac.

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

    Si vous n'avez pas cliqué sur le lien du château, je vous raconte un peu. En 1999, David LIAGRE, tombe amoureux de ce château complètement abandonné (après avoir été un temps l'épicerie du village) et en très piteux état. À force de volonté, il réussit à l'acheter (32 propriétaires indivis à mettre d'accord), créer avec des copains une association pour l'aider, le faire classer à l'inventaire supplémentaire des monuments historiques, le restaurer, le meubler, obtenir l'aide des pouvoirs publics pour le parc. Tout ça en 18 ans seulement.

    Je suis vraiment en admiration pour tout le travail accompli (sans grosse fortune personnelle..., il a un boulot pour vivre)

     

     

     

    Journées du patrimoine

     

    Et, à la sortie, la surprise et le plaisir de trouver une cabine téléphonique reconvertie. Comme quoi, un petit village où il n'y a rien peut faire des choses intéressantes.

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    J'ai trouvé sur le net un très bel article sur la Sierra de Guara. J'étais un peu plus à l'Ouest que la région décrite, mais les explications données sont valables pour l'ensemble.

     J'y ai appris que ce qui recouvre les cheminées est un "chasse-sorcières" (espantabrujas).

     

    Sans connaître ce détail avant mon voyage, j'ai tout de même eu le regard attiré par ces si belles cheminées. La preuve :

     

    Encore un peu d'Aragon

     

    J'ai été frappée par le nombre de maisons en ruines.

     

    Encore un peu d'Aragon

     

    Beaucoup de ruines, certes, mais aussi beaucoup de reconstructions en cours.

     

    Encore un peu d'Aragon

     

    Ces tas de pierres bien triées prouvent l'envie de sauvegarder le patrimoine local, ainsi que le portail ci-dessous, qui cache un autre chantier.

     

    Encore un peu d'Aragon

     

    Il n'y a pas de maisons neuves comme chez nous, ni briques, ni parpaings, ni enduits modernes. On reconstruit comme avant.

     

    Il n'y a pas que les pierres dans la Sierra de Guara. Il y a aussi l'eau. Au printemps, elle est omniprésente. Si la Sierra de Guara est célèbre pour ses ríos à canyoning, elle permet aussi la baignade dans des piscines naturelles. Je me croyais transportée dans des pubs de gels douche tellement c'était beau :

    Encore un peu d'Aragon

     

    Encore un peu d'Aragon

     

    Encore un peu d'Aragon

     

    Encore un peu d'Aragon

     

    Le joli pont de Nocito sur le río Guatizalema. Il y a dans les environs un río  Formiga (qui signifie fourmi), j'ai une rivière à moi en Espagne !!!

     

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    Le groupe de rando de l'Ours a organisé un petit séjour en Espagne, dans la Sierra de Guara. Rando évidemment, pour les autres, mais aussi tourisme, et beaucoup de temps libre pour moi.

    J'étais déjà passée pas loin de l'endroit où nous étions, mais pas au fond de cette vallée perdue.

    Les lieux avaient été abandonnés par leurs habitants (guerre, crise...) et les maisons étaient en partie écroulées. Il y a quelques dizaines d'années, des français sont arrivés, sont tombés amoureux du coin, ont acheté des terrains et ont bâti, ou reconstruit des habitations. Calme, isolement, végétation et ríos où l'on peut se baigner et faire du canyoning font le charme de la région.

    Si vous saviez comme c'est compliqué de vous montrer où j'étais ! La sierra de Guara tombe pile entre quatre pages de mon guide des routes (espagnol) récent.

    Je me suis rabattue sur une vieille carte Michelin de l'Espagne entière, qui valait 3,95 francs. C'est vous dire sa jeunesse. En ce temps-là, la région était desservie par des chemins de terre, et aucun village ne méritait d'être signalé. Nous étions au milieu de la zone vide, à gauche du nombre 18. Les randonneurs ont grimpé le Tozal, qui est juste signalé par un triangle et son altitude : 2076m.

    Vous voyez également, en haut de la carte, les cols du Somport et du Pourtalet qui nous ont causé du souci il y a peu de temps.

     

    Montagnes d'Aragon

     

    Ci-dessous, 1/4 de ma carte. Nous étions à NOCITO, en bas à droite, près du D. Le Tozal est rebaptisé Guara, et mesure 2078m.

    Les routes sont minuscules, bien que goudronnées récemment, et on a du mal à s'y croiser.

    Montagnes d'Aragon

    Carte "el guión"

     

    Un couple (Tonio et Gene) a restauré un bâtiment près du monasterio San Úrbez et en a fait le super-agréable "Refugio San Úrbez" (dont je vous ai parlé dans mon dernier billet) à mi-chemin entre le refuge de montagne et l'hôtel tout confort.

     

    Montagnes d'Aragon

      Au centre, l'ermitage et à gauche le refuge

     

    Montagnes d'AragonMontagnes d'Aragon

     

     

     

     

     Deux vues du refuge

     

     Tout autour, que de la nature : ni villages, ni routes pour distraire le regard. Et surtout un gros bloc de pierre, le Tozal de Guara où le groupe devait monter :

     

    Montagnes d'Aragon

    Le Tozal vu du gite au coucher du soleil. Il n'y a pas de neige, c'est la pierre qui donne cet effet.

     

    Là-bas, tout est un peu rosé, couleur de la pierre très très présente, même si la végétation est abondante et variée.

     

    Montagnes d'Aragon

     

    Montagnes d'Aragon

     On dirait d'immenses rivières de pierre qui traversent la forêt, comme des coulées de lave.

     

    Les maisons ont toutes cette couleur :

     

    Montagnes d'Aragon

    Un grand bâtiment de Nocito qui vient d'être rénové

     

     

    Montagnes d'Aragon

    Un autre bâtiment du village

     

     

     

    Montagnes d'Aragon

    Le clocher de l'ermitage

     

     

     

    Montagnes d'Aragon

    Un détail du refugio : c'est une seule pierre taillée qui sert de fenêtre. Le bleu, c'est le reflet du ciel sur la vitre.

     

     

    Montagnes d'Aragon

    Une fontaine dans le village de Bara (je n'ai vu aucun habitant dans ce village).

     

     

    Montagnes d'Aragon

    La montagne vue de Bara : on voit bien les strates. Les pierres sont presque taillées naturellement.

     

     

    Montagnes d'Aragon

    Même les toits traditionnels sont en pierre. C'est ainsi que Tonio les fait quand il retape une maison.

    À peine 70 km de chez moi, bien que nous  soyons dans les contreforts des Pyrénées, le dépaysement est total, et tout me donne envie d'y revenir.

     

     

     

     

     

     

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    Je n'aime pas les fleurs jaunes, mais parfois elles font tout pour que je m'intéresse à elles.

    Vous voyez ce jaune à perte de vue ?

     

     

    Claire nous a mis en garde contre une plante à fuir. Si on a le malheur de se frotter à elle, ça pique et ça s'infecte. Elle nous a dit qu'on l'appelait coussin de Vénus, je n'ai trouvé ce nom nulle part, ni sur le net, ni dans mes livres.

     

     

     

    Il se trouve que c'était la pleine floraison. En regardant bien, on dirait de petits ajoncs très compacts.

    Après recherches, je suis certaine qu'il s'agit de echinospartum horridum = genista horrida, genêt hérissé en français, "plante hérisson" en espagnol.

     

     

    Il y a juste une fleur terminale par tige, mais grosses et toutes fleuries en même temps.

     

    J'ai trouvé certains de mes renseignements sur un blog espagnol que je trouve passionnant foto natura Huesca (regardez cet homme et les vautours).

     

     

    J'ai également été intriguée par de très grandes ombelles jaunes.

     

     Je pense que c'est opoponax chironium. J'ai vu parfois écrit opopanax. S'agit-il de la même, aurait-elle des vertus comme la plupart des membres de la famille des apiacées ? (fenouil, berce, cumin, angélique, carotte, etc...) qu'on appelait ombellifères autrefois.

     J'ai trouvé leur nom sur tela botanica.

     

    Ce n'est pas du fenouil, ça ne sent pas très bon, mais c'est original et ça se voit de loin.

     

     

     

     

     

     

     

    Où ai-je vu ces curiosités jaunes ? Dans la montagne aux environs du refuge San Úrbez (cliquez sur le lien, et laissez défiler les photos de la région), à côté du monastère du même nom à Nocito, un petit village perdu de l'Aragon où nous avons passé trois jours de rêve.

    Vous imaginez trois jours là-haut, en pleine montagne, loin de tout, sans téléphone portable, sans TV, sans Internet ?

    Nous avons tous fait plein de photos, il y a du boulot pour trier tout ça et faire une sélection.

    Le reste du groupe a randonné, je me suis contentée du calme et de la flore. Mais je n'ai pas que des plantes à vous montrer...

     

     

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