Je vous disais là que mon jardin était habité.

En ce moment, je rêve devant les superbes images de Cricri et d'Elisa qui nous font admirer tous les beaux oiseaux de leurs jardins.

Ici, peu de zozios cet hiver. On a tout de même eu le plaisir de voir passer nos bouvreuils il y a quelques jours, un joli petit couple. Ils sont adorables, toujours côte à côte, mais si vifs que nous n'avons pas réussi à les saisir au vol. Juste deux photos anciennes de piètre qualité. Pourtant, ils prenaient le temps de picorer les graines du chèvrefeuille :

On voit mal, mais on devine: le + rouge est le mâle, le + beige la femelle.

Nos mésanges sont assez peu présentes, alors que, certains hivers elles dévorent à toute vitesse les boules de graisse que nous leur installons.

Le rouge-gorge est le plus fidèle. Il nous rend régulièrement visite à l'heure des repas. Il faut dire que c'est là, devant la véranda, que je secoue ma nappe. Il doit aimer le pain maison sans gluten.

Par contre, et je m'en passerais bien, les taupes sont là, et bien là.  À peine la neige fondue, on trouve des taupinières partout:

Vous voyez, là: au 1er plan, la neige intacte, à gauche l'hydrangea qui a déneigé autour de lui, et à droite, la taupinière. Cette belle terre fraîchement retournée a été bêchée par une bestiole de 90 (quatre vingt dix) grammes.

Et ça ? On peut en rencontrer 2 au hasard du jardin (non, pas pour assortir à ma chemise de nuit, j'ai le confort dans ma maison ). Ça, c'est juste pour protéger les pièges à taupes que l'Ours habile installe à ma demande. Et ça marche:

Je veux bien héberger tous les oiseaux du coin, les hérissons, les insectes, les orvets, les lézards, les fouines, mais pas les limaces voraces ni les taupes jardinières. Si elles retournaient la terre où j'ai besoin, ça irait ... mais elles préfèrent le pied de mes plantes ou les endroits où ça nous fait râler (l'Ours adore quand la tondeuse rencontre un caillou remonté par ces dames )

Depuis quelques jours, les lézards ont retrouvé le chemin du jardin, bien que leur terrain de jeu soit rétréci par la présence de neige.

Vous l'apercevez, là, qui se dore au soleil derrière les branches du chèvrefeuille ? (clic )

Je ne sais pas comment les lézards hibernent, peut-être là, dans la maçonnerie de ce qui ressemble à un banc, contre la maison:

Si vous agrandissez, vous verrez qu'il y en a deux, dérangés par les filtres que l'Ours a mis à sécher au soleil: les filtres aussi aiment lézarder !

J'ai commencé cet article il y a trois jours. Depuis, ça a fondu à une vitesse impressionnante. J'ai pu aller au fond du jardin en charentaises. Rassurez-vous, j'aurai certainement l'occasion de vous montrer encore de la neige. Elle est annoncée pour ce week-end. Dommage, tout bourgeonne, je vois de minuscules pousses partout.

Pour que je souffre un peu, Macha vient de m'envoyer quelques fleurs parisiennes:

Ces couleurs ! Moi qui suis dans le blanc et la grisaille, avec de misérables fleurs naines !

(ces fleurs aussi resteront naines à cause d'une difficulté technique insurmontable)

À bientôt, avec quelques histoires de chiffons.