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    Quel drôle de temps cette année !

    Mercredi, grand bleu sur ma montagne, et quelques taches de couleur sur mon jardin. Regardez-moi ça :

     

    Temps de Toussaint

    Ce n'est pas l'opulence de juin mais, pour la Toussaint, je trouve que c'est plutôt pas mal.

     

    Temps de Toussaint

    Juste un soupçon de gelée blanche, et la surprise :

     

    Temps de Toussaint

    Que dire ? Que je n'y comprends rien, car mes pavots fleurissent habituellement en juin.

    Un rose en premier plan, et un presque blanc un peu plus loin. Très bien formés tous les deux, comme si c'était normal de fleurir maintenant.

     

     

    Temps de Toussaint

     

    Temps de Toussaint

     

    Je profite de ce beau temps pour faire mes foins. J'ai de quoi édifier une belle meule si je rattrape le temps perdu : je peux passer des jours et des jours à arracher et couper toute l'herbe qui est installée partout.

     

    Temps de Toussaint

     

    Vendredi dernier, pour ma Grande qui est arrivée chez nous à la nuit, j'avais fait un petit bouquet. Cri d'horreur quand elle arriva dans sa chambre : "c'est quoi ce bouquet en plastique que tu m'as mis ?". Cri scandalisé de la mère : "non mais, regarde mieux !". Elle n'en revenait pas que j'aie encore autant de variété en fleurs pas de saison.

     

    Temps de Toussaint

    LA nigelle de 2017 : une seule fleur, bien tardive. Dire que, chez tout le monde, quand on en eu une fois, ça se resème partout pour la vie... et que je m'extasie quand une graine arrive à passer l'hiver dans mon jardin.

     

     

    Temps de Toussaint

     

    Les arbres de la forêt derrière chez moi.

     

    Temps de Toussaint

    Le cerisier issu de noyau qui pousse joliment devant ma véranda.

     

    Vous ai-je déjà parlé de ce qui se dit ici ? Il paraît que, quand il y a un tremblement de terre, il neige juste après. Eh bien ça a tremblé samedi ( force 4) et la neige est annoncée pour dans deux jours. L'Ours ne croit pas ces histoires, et pourtant...

     

     

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    Je me posais des questions, mais j'en suis certaine maintenant : l'automne est là. Hier, profitant d'un temps magnifique, et de ma relative bonne forme physique, j'ai repris mes outils et j'ai entrepris le nettoyage du jardin. Pauvre jardin à l'abandon depuis presque deux étés à cause de mes genoux.

    Il y a de quoi arracher, tailler, déménager... Quand je vois tout ce que fait Marithé chez elle et tout ce qui est à faire chez moi... les bras m'en tomberaient presque (mais j'ai trop besoin d'eux, ils faut qu'ils restent solides).

    J'ai pris l'APN, et je me suis fait quelques photos-souvenir.

     

     

    C'est l'automne

     

    Les feuillages changent de couleur, mais il reste des fleurs.

    Mon amie qui est en cure me dit que mon jardin est très fleuri vu des thermes qui sont en contrebas de chez nous.

     

     

     

     

     

     

     

    C'est l'automne

     

    Pas que des fleurs.

     

     

    C'est l'automne

     

    C'est l'automne

     

    Je n'aime pas les fleurs jaunes, mais ces helianthus me plaisent bien avec leur couleur citron.

     

    C'est l'automne

     

    J'ai taillé le côté gauche de la spirée : elle passe ainsi du rouge au jaune pour ressembler aux hostas.

     

    C'est l'automne

     

    Il y a de plus en plus de colchiques aux abords de l'appartement.

     

    C'est l'automne

     

    Et le paysage que j'admire depuis la table où je passe beaucoup de temps (repas, couture, ordinateur).

     

     

    Je me disais que j'avais de la chance : l'été n'a pas été sec chez moi, et les plantes se portent bien.

     

    ( Ouverture d'une grande parenthèse :

    Mais, tout en grattouillant mon jardin,  je ruminais sur un sujet qui me fâche. Il m'a été rapporté que je suis considérée, par quelqu'un que je trouve pourtant sympa, comme étant une retraitée nantie, et qu'il est anormal que je conteste les ordonnances Macron.

    Nantie, moi, avec seulement 20 ans de service dans l'administration ? Nantie alors que, habitant à l'époque un village sans cantine et sans garderie pour les petits, j'ai dû rester 15 ans en "disponibilité pour charges de famille" ou pour "convenances personnelles" car je n'avais plus de poste dans mon département ?

    C'était au temps où la méthode Ogino n'était pas fiable, où la pilule ne se délivrait que de façon presque confidentielle, et où les stérilets n'offraient pas autant de garanties que maintenant. Je me suis retrouvée avec trois bébés sur les bras à 25 ans. Mais j'ai préféré rester avec eux, tranquillement, plutôt que de travailler et leur imposer une vie de bousculade à sans cesse courir après le temps. Je trouvais sympa de cueillir des fleurs sur le chemin de l'école, de leur coudre des vêtements, d'avoir le plaisir de cuisiner.

    À 25 ans, on ne se pose pas de questions pour la retraite, on assure le quotidien. Je regarde avec tristesse les jeunes d'aujourd'hui pas plus inquiets que moi pour leur avenir. Les "petits boulots" leur conviennent, ils comprendront plus tard.

    Hier soir donc, la retraitée nantie a sorti ses papiers et s'est livrée à quelques calculs. Je ne fais pas ça d'habitude, car je suis résignée. Quel est le pouvoir d'un retraité ?

    J'ai comparé mes bulletins de pension de décembre 2003 et de février 2015 (je n'en reçois qu'en cas de changement, et le dernier est mal rangé, car ma banque me dit que je perçois actuellement 1,04€ de moins qu'en février 2015, donc pas d'augmentation depuis 31 mois.

    Pas d’augmentation depuis 31 mois, vous avez l'impression que le coût de la vie est aussi stationnaire que ma retraite ?

    Entre décembre 2003 et février 2015 donc, ma retraite de base a augmenté de 17,78% pendant que l'inflation était de 19,6%. Dans le même temps, le pourcentage total des prélèvements (CSG, RDS + CADA créé plus récemment) est passé de 6,70% à 7,40%. Ma mutuelle a, elle aussi, bien augmenté à cause du désengagement de la sécu.

    Il faut que je décrive aussi mes autres revenus, pour lesquels j'ai attendu d'avoir 65 ans, car j'ai plus qu'en les faisant liquider à 60 ans.

    Pendant 3 ans je fus mercière. J'ai juste gagné un stock de fils, boutons, fermetures éclair, etc ... pendant que je cotisais beaucoup pour que le fameux RSI me verse 25,05€ par mois. 25,05 pour 3 ans, ça ferait 250€ pour 30 ans ?

    Pendant mes années de dispo, les allocations ont cotisé pour moi pour le "minimum-vieillesse". J'étais tranquille, mes années ne seraient pas financièrement perdues. Je ne savais pas que le minimum était si minime que ça : pour 12 ans validés, plus quelques heures de travail à temps partiel, je perçois 102,57€.

    Alors, nantis les retraités ? À mon avis, bien moins que ceux qui "jouent" en bourse, qui sont dans la finance, ou qui sont parlementaires.

     

    C'est l'automne

     

    Je re-manifesterai, car le bon air de la montagne ne suffit pas pour bien vivre. Il faut aussi payer les impôts (qui augmentent, eux), du chauffage (la planète se réchauffe, mais les hivers sont toujours longs), de la nourriture (mon climat ne permet guère de cultures pour faire des conserves), et aussi un voyage pour nos 50 ans de mariage l'année prochaine.

    Heureusement, l'Ours a une retraite plus convenable que la mienne. Dans sa branche, il a cotisé à une complémentaire qui lui double sa retraite de base. Mais, qui a travaillé les dimanches et jours de fête, qui a eu des horaires du matin tôt ou du soir tard, qui a eu ses congés d'été n'importe quand entre mai et octobre même quand les enfants étaient petits ?

    Globalement, nous ne nous plaignons pas, mais NOUS NE SOMMES PAS DES NANTIS !

     

    fermeture de la grande parenthèse).

     

     Quand des locataires arrivent, j'ai l'habitude de faire un bouquet pour les accueillir. En ce moment, c'est des amis de très longue date. j'ai opté pour ce que je trouvais le plus joli en vase :

    C'est l'automne

     

    La monnaie du pape épluchée de frais, ornée d'un papillon en tissu.

     

    C'est l'automne

     

    Devinez comment s'appelle ma complice de Croix Rouge (ah, les postes de secours le dimanche, un plan ORSEC en vrai, etc...), de parents d'élèves au collège et de couture ? Nous avons tant de souvenirs communs depuis 35 ans...

     

     

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    Il y a peu, je vous montrais quelques unes de mes fleurs.

    Un matin, quelle surprise ! Tous mes géraniums vivaces étaient taillés en étoiles.

     

    Mon beau Magnificum :

    C'est qui qu'a fait ça ?

     

    L'érodium de Manescau, une sauvage solide :

    C'est qui qu'a fait ça ?

     

    Le petit rose très florifère :

    C'est qui qu'a fait ça ?

     

     

    Et celui-ci, très vif, qui pousse comme du chiendent :

     

    C'est qui qu'a fait ça ?

     

    Tous, absolument tous, grignotés. Je n'ai pas vu la bestiole ravageuse. Qui peut autant aimer ce type de fleurs ? Depuis 17 ans que j'en ai, c'est la première fois que je vois ça.

     

    La nature est épargnée, seul mon jardin est touché. Je fais régulièrement des rondes, et je n'ai pas remarqué d'invasion particulière de nuisibles. J'ai juste rencontré une punaise rose et verte (sans photo), un gendarme (qui est aussi une punaise, sans photo non plus), peut-être un hanneton, et un beau scarabée doré (que j'ai toujours appelé ainsi, mais d'après mon livre, il s'agirait d'une cétoine)

     

    C'est qui qu'a fait ça ?

     

    Ce n'est quand même pas lui qui a dévoré tous mes géraniums ! Ni les insectes jaunes qu'on voyait chaque année au printemps, sur le tilleul. Depuis qu'on a abattu le tilleul, plus de bébêtes jaunes, sauf si on regarde de très près :

     

    C'est qui qu'a fait ça ?

     

    D'habitude, je me plains des rongeurs et des gastéropodes. Cette fois, il s'agit probablement d'autres voraces. Vous avez une idée ?

     

     

     

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    Pendant que vous souffriez presque tous de la chaleur, il commençait à pleuvoir sur ma montagne. Pas toute la journée, mais au moins un peu tous les jours. Ça a empiré ces derniers jours.

    Ciel voilé, horizon bouché, (genoux endoloris), énormes averses, il faut se contenter de ce que l'on a. Et en ce moment, j'ai le chèvrefeuille.

    Toute une histoire celui-là. Voisine l'avait planté il y a longtemps dans le jardin que nous allions acheter quelques années plus tard. Mais voisine n'avait pas prévu le support pour le faire grimper.

     

    Grand plaisir

     

    Ci-dessus, voilà comme il était en juillet 2014 : une grosse masse en bas, et des branches qui faisaient ce qu'elles pouvaient avec les fils de fer trop fins mal arrimés aux murs.

    Comme chaque hiver, avec le poids de la neige, tout est tombé. J'ai encore passé un temps fou à faire ce que je pouvais en taillant et démêlant tout ce fatras écroulé au sol.

    Je commençais vraiment à m'agacer, et l'Ours a subitement eu une envie de prendre les choses en main. Les choses ? Non, pas le végétal, il s'est attaqué au métal.

     

    Grand plaisir

     

    Grand plaisir

     

     

     

    Grand plaisir

     

     

     

     

     

     

     

     

    Résultat : en avril 2015, il ne restait presque rien de la grosse masse écroulée, et j'ai à peine réussi à trouver une petite liane à faire grimper sur la nouvelle déco bien fixée au mur. Je trouvais dommage que l'Ours ait fabriqué ces arabesques juste pour les voir disparaître dans la végétation.

     

    Et, deux ans plus tard ?

     

    Grand plaisir

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

    Ça pousse, ça grimpe et ça parfume tout à l'entour. Chaque matin, je mets les mains dedans. Tant pis si c'est mouillé, c'est un plaisir de trifouiller pour attacher mon volet.

     

    Grand plaisir

     

     

    Nous avons un système particulier. Une pièce plate de métal fixée au mur, avec un trou. Et une chaînette munie d'une tige. Le matin, il faut donc farfouiller dans le chèvrefeuille pour récupérer la chaîne, et planter le poinçon dans le trou.

    Même mouillé, ça embaume.

     

     

     

    Comment cela a-t-il pu monter si haut ? Encore toute une histoire. Il y a une grosse touffe de roses trémières. Ça aussi, ça s'écroule ( avec la pluie). L'an dernier, j'ai donc relié leurs têtes à l'attache du volet avec de la ficelle à rôti. Le chèvrefeuille s'est empressé d'utiliser ce support inespéré, pâle copie des cheveux de Raiponce.

    Je n'ai plus qu'à remettre une autre ficelle cette année.

     

     

     

    Grand plaisir

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     J'ai un autre chèvrefeuille, rose celui-là, issu d'une bouture volée au bord d'un jardin.

    Grand plaisir

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

    J'ai, en pépinière, d'autres boutures d'un chèvrefeuille encore plus foncé repéré cette année sur une clôture. Début d'une collection ?

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    Après avoir visité pendant deux jours des jardins dans le Gers, et passé mon dimanche à en découvrir d'autres à Bagnères de Bigorre, je me dis que je dois vous montrer quelques fleurs de mon jardin des montagnes.

    Maintenant que je connais des célébrités d'un blog de jardinage, qu'ils ont parlé de moi, il faut que je sois à la hauteur pour ne pas décevoir leurs nombreux lecteurs-amis qui passent par ici !

    Toutes les jolies photos du début ont été faites par l'Ours (se promener dans tous ces beaux jardins lui a donné l'idée de regarder chez nous).

     

    Quelques fleurs de juin

    Une unique pivoine sur ce pied. Une année, il avait 4 boutons, tous cassés par la neige. Depuis, il est fâché.

     

    Quelques fleurs de juin

    Ce n'est pas une fleur, mais ce brunnera Jack Frost est très graphique.

     

     

    Quelques fleurs de juin

    Un des rares bouquets de ma viorne "Boule de neige". je vais vous dire un truc : malgré son nom, cet arbuste n'est pas du tout adapté à la vraie neige, car ça casse de partout chaque hiver.

     

     

    Quelques fleurs de juin

    Rose "Rhapsody in blue".

     

    Quelques fleurs de juin

    Encore un feuillage : le saule crevette.

     

    Quelques fleurs de juin

    Un pavot d'Orient tout ébouriffé.

     

    Quelques fleurs de juin

    Une pivoine qui me vient de ma mère.

     

    Quelques fleurs de juin

    Les premières fleurs d'érodium de Manescau.

     

    Quelques fleurs de juin

    Quelques uns des iris du moment

     

    Quelques fleurs de juin

    Ce lupin blanc est arrivé tout seul dans le massif qui devrait être rose et jaune.

     

    Quelques fleurs de juin

    Et là, j'aurais aimé n'avoir que du blanc : mais les ancolies bleues s'installent partout, l'hosta panachée reste naine, et je n'ai pas mis la bonne spirée...

     

    Quelques fleurs de juin

    Vous ne croyez pas que mes yeux auraient pu deviner qu'on verrait les arceaux des cordes à linges et les sièges de jardin en plastoc blanc ?

     

    Quelques fleurs de juin

    Ma glycine qui a repoussé après le gel, mais dont les fleurs disparaissent dans le feuillage. Elle est toute déboussolée.

    Cette année, pour beaucoup de plantes, ce n'est pas l'opulence habituelle : le gel de printemps a dû freiner leurs ardeurs (les iris en particulier qui ne font qu'une fleur par touffe), et comme nous avions refait un grand massif à l'automne, je suis un peu déçue. 

    Bonne fin de soirée.

     

     

     

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