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    Chez vous, c'est l'été qui arrive.

    Chez moi, c'est le printemps au jardin.

    Comme l'autruche qui se cache (paraît-il) la tête dans le sable, je me cache la tête dans l'herbe pour ne pas trop voir ce monde fou. Fou et malade, ou malade parce qu'il est fou ?

    J'ai mal aux épaules et aux mains, et en prime un coup de soleil sur les bras et la nuque. Je n'ai jamais pesé, mais je pense que mon herbe doit bien faire mon poids !

     

    Printemps 2020

     

    Je n'ai pas encore attaqué l'escalier. Je vais garder quelques fougères, et laisser les ancolies qui poussent entre les marches (elles se plaisent beaucoup là, où elles sont venues seules, et l'Ours essaie de les épargner quand il monte ou descend la tondeuse).

     

    Hier, nous avons mangé au jardin, et l'Ours était distrait par le petit peuple volant qui nous entourait :

     

    Printemps 2020

     

    Un rouge-queue faisait des cabrioles. Ces oiseaux sont impossibles à photographier, ce sont les plus agités de nos amis à plumes.

    On voit aussi le fil de fer qui devrait servir à retenir les clématites, mais la neige, une fois de plus, a tout fait dégringoler.

     

    Printemps 2020

     

    Le même rouge-queue agrandi.

     

    Printemps 2020

     

    Ensuite, il nous narguait depuis le haut de la cheminée.

     

     

     

    Printemps 2020

     

    Cette idiote-là s'est fourvoyée dans mon évier, ça patinait, elle n'arrivait pas à en sortir. L'Ours l'a aidée à retrouver la liberté.

     

     

    Printemps 2020

     

    Mon aubépine décorative fleurit joliment, mais elle est moins vivace que l'aubépine sauvage.

     

     

    Printemps 2020

     

    Les boules de neige sont encore vertes.

     

     

    Printemps 2020

     

    L'épimédium (fleur des elfes) fleurit. Mais la plante est maintenant enfouie sous la végétation, il faut que je la déménage.

     

     

    Printemps 2020

     

    L'Ours a découvert que le chaenomeles (cognassier du Japon) fleurit à l'intérieur de la plante. Il ne comprend pas que les fleurs ne soient pas à l'extérieur.

     

     

    Printemps 2020

     

    La glycine, sur fond de neige non éternelle.

     

     

    Printemps 2020

     

    En haut de l'escalier, sur le mur, les centaurées blanches sont venues retrouver l'heuchère qui est là depuis au moins 30 ans.

     

     

     

    Printemps 2020

     

    Les lupins sont prêts.

     

     

    Printemps 2020

     

    Des champignons que l'ours a vus je ne sais où.

     

     

    Printemps 2020

     

    Le festival des pavots va commencer.

     

    Hier, nous sommes revenus complètement crevés, alors ce matin, relâche. On ne fera qu'une demi-journée de travail. Nous sommes heureux d'avoir retrouvé une semi-liberté, et apprécions le plein air du jardin sans masques.

    Je vous souhaite une bonne journée et vous dis "à bientôt".

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    Coronavirus, COVID 19, confinement : tout ça fait partie de notre vocabulaire.

    Depuis le 17 mars, l'Ours et moi avons été très sages, avons très bien respecté notre confinement, sommes sortis le moins possible en prenant moult précautions.

    Le déconfinement arrive, et nous continuons, persuadés que c'est chacun dans notre cocon que nous ferons céder la pandémie.

    Mais la vie reprend, les conseilleurs continuent leurs blablas. Et je ne comprends pas leurs arguments. Les "think tanks", vous savez ces réservoirs de pensée, préconisent de faire travailler les salariés plus longtemps pour sauver le pays. Je n'ai jamais admis cette idée, ni avant, ni après COVID.

    Pourquoi faire travailler plus longtemps ceux qui ont un emploi, tandis que les sans emploi seraient si heureux de travailler ? Quand on a un certain volume d'heures de travail, pourquoi ne pas le répartir entre TOUS les gens volontaires ?

    Je suis toujours choquée de voir les listes interminables de chômeurs.

    Je suis choquée de voir tous ces jeunes bardés de diplômes qui ne trouvent, au mieux, que des petits boulots.

    Et pendant ce temps là, je balance entre optimisme et pessimisme. L'Ours et moi avons un super dérivatif : le soleil est enfin revenu, et le grand nettoyage de printemps peut continuer. J'ai demandé à mon photographe quelques souvenirs flatteurs de ce mois de mai :

     

    Je n'y comprends rien !

     

    LA tulipe rose, vieux bulbe qui ne faisait qu'une feuille depuis des années, mais que je n'osais pas jeter.

     

     

    Je n'y comprends rien !

     

    Début de floraison de l'érodium de Manescau.

     

     

    Je n'y comprends rien !

     

    Les pavots des Pyrénées (meconopsis cambrica)

     

     

    Je n'y comprends rien !

     

    La seule belle touffe d'iris

     

     

    Je n'y comprends rien !

     

    Le premier iris jaune

     

     

    Je n'y comprends rien !

     

    Une des premières ancolies

     

     

     

    Je n'y comprends rien !

    Et la dernière, spéciale Marithé : est-ce bien le centrantus ruber alba que tu m'as donné ?  Dans toute l'herbe de mon jardin, je ne l'ai pas vu pousser, je ne connais pas bien les feuilles.

    Vous avez vu ? je n'exagère pas quand je dis que mon jardin est un océan de verdure. Allez, il fait grand bleu, on y repart.

    Je vous souhaite une belle journée, semi-confinés, mais bien protégés. Le virus est toujours par ici, ou par là.                         

     

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    En octobre 2015 je vous montrais une plante ridicule dans mon jardin.

    En septembre 2019, je peux être félicitée pour ma patience. Non seulement mon cimicifuga a supporté le dédoublement (ou dédoublage ? j'ai hésité, mais il semble que dédoublage signifie autre chose) et il m'offre plusieurs tiges, alors que le jardin est encore fleuri.

     

     

     

     

     

    C'est un problème à la montagne : les conditions sont si difficiles que souvent les fleurs arrivent beaucoup trop tard, juste avant les froids hivernaux. Cette année, le jardin a eu moins froid, donc tout se porte bien.

     

     

    Mon jardin est un joyeux fouillis, donc je ne peux (je ne sais) pas faire de belles photos.

     

     

    D'habitude l'hydrangea Annabelle et la persicaire barrent le passage. Cette année, les anémones du japon ne cessent de s'étaler et les cosmos sulfureux (graines données par une copine) leur donnent un coup de main... Mais cet hiver, tout va rentrer dans le rang et la voie sera libérée.

     

     

    Cette année, la fourmi a le cerveau autant en désordre que son jardin. Mais tout va s'arranger. Fin octobre, je me pose et je redeviens fidèle au poste.

     

     

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    Lundi matin, joie :

     

    Et rose elle a vécu

     

    Et rose elle a vécu

     

    Mon petit rosier "Rose de Provins" acheté au Conservatoire des plantes à parfum, médicinales et aromatiques de Milly-la-Forêt, pourtant miniature, a ouvert une superbe fleur. Mon rosier est tout riquiqui, car à Milly ils ne font que des plantes en godets. Mais il a vaillamment  passé l'hiver dans mon jardin. N'empêche que j'ai bien fait de l'acheter, car à Provins la roseraie était en rupture de stock de rosiers de Provins !

     

    Mardi matin, tristesse :

     

    Et rose elle a vécu

     

    Il a plu, et mon rosier n'a pas fière allure.

     

    Mercredi matin, poésie :

     

    Et rose elle a vécu

     

    Et rose elle a vécu ce que vivent les roses, l'espace d'un matin.

     Grâce à Internet, cultivons aussi notre esprit. J'ignorais tout de ce poème, à part deux lignes prises en plein milieu.

    Consolation à M. Du Périer sur la mort de sa fille :

    Ta douleur, Du Perrier, sera donc éternelle ?
     Et les tristes discours
    Que te met en l'esprit l'amitié paternelle
     L'augmenteront toujours ?

    Le malheur de ta fille au tombeau descendue
     Par un commun trépas,
    Est-ce quelque dédale où ta raison perdue
     Ne se retrouve pas ?

    Je sais de quels appas son enfance était pleine,
     Et n'ai pas entrepris,
    Injurieux ami, de soulager ta peine
     Avecque son mépris.

    Mais elle était du monde, où les plus belles choses
     Ont le pire destin ;
    Et rose elle a vécu ce que vivent les roses,
     L'espace d'un matin.

    Puis quand ainsi serait que, selon ta prière,
     Elle aurait obtenu
    D'avoir en cheveux blancs terminé sa carrière,
     Qu'en fût-il avenu ?

    Penses-tu que plus vieille en la maison céleste
     Elle eût eu plus d'accueil,
    Ou qu'elle eût moins senti la poussière funeste
     Et les vers du cercueil ?

    Non, non, mon Du Perrier ; aussitôt que la Parque
     Ôte l'âme du corps,
    L'âge s'évanouit au-deçà de la barque,
     Et ne suit point les morts.

    Tithon n'a plus les ans qui le firent cigale ;
     Et Pluton aujourd'hui,
    Sans égard du passé, les mérites égale
     D'Archemore et de lui.

    Ne te lasse donc plus d'inutiles complaintes :
     Mais, sage à l'avenir,
    Aime une ombre comme ombre, et des cendres éteintes
     Eteins le souvenir.

    C'est bien, je le confesse, une juste coutume
     Que le cœur affligé,
    Par le canal des yeux vidant son amertume,
     Cherche d'être allégé.

    Même quand il advient que la tombe sépare
     Ce que nature a joint,
    Celui qui ne s'émeut a l'âme d'un barbare,
     Ou n'en a du tout point.

    Mais d'être inconsolable et dedans sa mémoire
     Enfermer un ennui,
    N'est-ce pas se haïr pour acquérir la gloire
     De bien aimer autrui ?

    Priam, qui vit ses fils abattus par Achille,
     Dénué de support
    Et hors de tout espoir du salut de sa ville,
     Reçut du réconfort.

    François, quand la Castille, inégale à ses armes,
     Lui vola son Dauphin,
    Sembla d'un si grand coup devoir jeter des larmes
     Qui n'eussent point de fin.

    Il les sécha pourtant, et, comme un autre Alcide,
     Contre fortune instruit,
    Fit qu'à ses ennemis d'un acte si perfide
     La honte fut le fruit.

    Leur camp, qui la Durance avait presque tarie
     De bataillons épais,
    Entendant sa constance, eut peur de sa furie,
     Et demanda la paix.

    De moi déjà deux fois d'une pareille foudre
     Je me suis vu perclus ;
    Et deux fois la raison m'a si bien fait résoudre,
     Qu'il ne m'en souvient plus.

    Non qu'il ne me soit grief que la terre possède
     Ce qui me fut si cher ;
    Mais en un accident qui n'a point de remède
     Il n'en faut point chercher.

    La Mort a des rigueurs à nulle autre pareilles :
     On a beau la prier ;
    La cruelle qu'elle est se bouche les oreilles,
     Et nous laisse crier.

    Le pauvre en sa cabane, où le chaume le couvre,
     Est sujet à ses lois ;
    Et la garde qui veille aux barrières du Louvre
     N'en défend point nos rois.

    De murmurer contre elle et perdre patience
     Il est mal à propos ;
    Vouloir ce que Dieu veut est la seule science
     Qui nous met en repos.

    Stances sur la mort de sa fille. 1599.

    François de Malherbe.

     

     Ce poème n'est pas drôle du tout. Alors, pour finir sur une note plus légère,  je vous pose la question que je me suis posée moi-même en trouvant ça posé sur l'herbe en plein milieu du jardin :

     

    Et rose elle a vécu

    Cékoissa ?

     

    La réponse est là, à la fin de l'article sur les boraginacées.

     

     

     

     

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    L'Ours viens de me nettoyer un rectangle de terre abandonné depuis des années. Il a creusé, ajouté du compost, remis la terre et calé des bordures en ardoise pour que tout ça reste bien en place. 

    Une copine, qui passait par là pendant le chantier, a trouvé que ça ressemblait à une tombe. Et maintenant ? C'est pire. tant pis pour le look, mes plantations y seront bien.

    J'ai l'intention d'y regrouper (par lots bien identifiés) une partie de mes iris qui n'ont pas été dédoublés depuis trop longtemps, et qui ne fleurissent plus très bien. Je vais intercaler des boutures de mes plantes ou arbustes préférés.

     

    Semis et faux semis

     

    J'ai posé quelques repères pour voir si les "cases" avaient des dimensions convenables.

     

    MAIS LÀ, je vais pratiquer la technique du faux semis : je vais attendre  (en arrosant si le ciel ne m'aide pas)  le temps qu'il faut, pour que les milliers de graines indésirables lèvent, et quand tout sera bien vert, je grattouillerai sans pitié pour faire mes plantations dans une terre "propre".

     

     

     J'ai déjà parlé d'un semis que j'ai fait il y a quelques semaines. Ça pousse, ça pousse, je n'en viens pas à bout. Au milieu, j'ai éparpillé un sachet que j'avais eu à Milly-la-Forêt pendant mon voyage de l'automne dernier.

     

    Semis et faux semis

     

    J'ai également mis des graines offertes par des copines, ou récoltées par mes soins. Je n'ai rien noté, espérant me souvenir...

     

    Les graines semées germent (ou pas) et j'ai toujours du mal à m'y retrouver avec toutes les adventices et les semis spontanés de mes plantes.

     

    Semis et faux semis

     

     

     

    J'ai reconnu, parmi tout ce mini-monde, des bébés ancolies, lupins, misère, marguerites, mufliers, camomille, bourrache, sauge de Jérusalem, népéta, vipérine, trèfles, mélilot, orties, pensées sauvages, plantain, absinthe, chélidoine, pissenlits, bouillon blanc, euphorbes, rumex,  impatience de l'Himalaya, myosotis, alliaire, boutons d'or, véroniques, épilobes, cardamines hérissées, et encore beaucoup d'autres herbes que j'appelle simplement "herbes". C'est les joies de la biodiversité !

    Il y a aussi quelque chose, qui ressemble à une monarde ou une agastache, et qui sent la citronnelle. Je ne vois pas d'où ça peut venir. Je ne me souviens pas d'avoir eu une plante qui ressemble à ça.

    Et aussi un pourpier.... Il m'intrigue beaucoup celui-là, car je n'en ai jamais vu ici, ce que je regrette, car j'aimais bien en manger quand j'avais un jardin dans le Médoc.

     

    Semis et faux semis

     

    Je n'ai pas tout identifié, mais parmi il y a du fenouil (à moins que ce ne soit de l'aneth) et quantité d'autres choses, cultivées ou sauvages. Comme je suis une grande sentimentale, je n'arrache que ce qui gêne vraiment, ou que je déteste. Et je repique certains pieds qui me plaisent particulièrement.

     

    Il a plu hier soir. Combien, je ne sais pas, mais ce matin tout était avachi sous le poids de cette eau qu'on attendait depuis un moment.

     

    Semis et faux semis

     

    Semis et faux semis

     

    Semis et faux semis

     

    Même les feuilles de l'érable en sont toutes retournée.

     

     

    Seul un bébé coing, le premier de mon cognassier issu d'un pépin semé, se dresse fièrement :

     

    Semis et faux semis

     

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