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Par la fourmi le 14 Octobre 2020 à 23:20
Comme les troupeaux, voyant l'hiver arriver, j'ai convaincu l'Ours de redescendre dans la vallée. Depuis trois nuits, nous sommes dans notre nid douillet. Sans chauffage pour le moment, l'appartement n'est pas froid. À la maison, la chaudière tournait depuis plusieurs semaines.
Lundi, nous sommes montés chercher quelques affaires, et voilà ce qu'il y avait au jardin : début octobre, c'est un peu tôt, non ? Dire qu'il y a des années où les professionnels du ski pleurent car ils manquent de neige... Il va falloir qu'ils comprennent que tout se détraque, et que l'avenir n'est pas dans les sports "d'hiver".
Quelques jours plus tôt, la montagne avait bien blanchi. Ma copine a été ravie de se geler un peu les mains.
Pas beaucoup certes, mais on ne sait pas ce que l'avenir nous réserve. J'ai laissé le jardin en vrac, les replantations pas finies, le nettoyage d'automne à peine commencé, les tailles obligatoires avant la neige à terminer...
J'ai cueilli les dernières roses et quelques têtes d'hydrangea et voilà ma table de "jardin" fleurie :
J'ai jardiné sur le balcon car j'ai ramené quelques plantes.
Après une si longue période loin des blogs, je ne savais pas comment recommencer. Mais, j'ai mon pense bête : mon carnet du confinement m'a été très utile pour noter plein de petites idées. Je ne suis pas à court de sujets. Il faut dire que l'actualité est propice à beaucoup de réflexions. Et, tout de même, malgré les masques, le gel hydroalcoolique et la distanciation physique, nous sommes un peu sortis et j'ai ramené quelques photos.
Je reviens vite, et je vais vous lire (pour les blogueuses) car vous m'avez manqué. L'année prochaine, si nous remontons, je me débrouille à rester connectée.
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Par la fourmi le 24 Juin 2020 à 08:13
Un matin, nous avons vu ça dans l'escalier (extérieur mais couvert) qui mène à notre appartement, ce petit truc noir sous une marche, c'est la réponse à la question sur la fourrure marron de la dernière fois :
Elle vit chez nous depuis quelques jours, et change régulièrement de marche. Avec la voisine du dessus, nous pensons que c'est une ado, car elle vit seule, mais elle est vraiment toute petite.
Une autre année je vous parlais de nos petites copines poilues et ailées. Pourquoi les appeler CHAUVES-souris, alors qu'elles ont une vraie fourrure ?
Je vous montrais une autre fourrure, mais blanche; Voilà ce que c'était :
C'était un détail de stachys (oreille d'ours ou de lapin ?) pas encore fleuri, et tout duveteux.
Il était aussi question d'une petite araignée jaune qui passait ses journées sur une feuille de mélilot. Vue pour la première fois le 12 juin, elle y était encore hier 23 juin, et chaque fois que nous sommes allés au jardin. Mais hier, il se passait quelque chose : elle avait attrapé une grosse proie :
Que fait-elle à cette mouche qu'elle tient par la tête ?
Tout la journée elle s'est contorsionnée et a fait des tours et des détours autour du cocon pour finalement tenir la mouche par derrière.
Je vous demande parfois "cékoissa". Il m'arrive souvent de poser la même question à l'Ours quand je trouve des photos mystérieuses dans l'APN.
Je n'avais jamais regardé le détail de la fleur de lupin.
J'étais avec lui dans l'appartement, et je n'ai pas trouvé ce que c'était. Pourquoi ? On avait mangé les piments de Lipari, et n'en restait que quelques-uns, coupés en morceaux, et avec leur vraie couleur, pas éclairés comme sur la première photo.
Tout l'été des producteurs nous apportent leurs beaux légumes bio du Gers (de Bezolles et Sempesserre). Il fait chaud là-bas (n'est-ce pas Marithé et Alain ?) et ça pousse mieux que chez moi.
Pour preuve, des plantes que Marithé m'a données en 2017 : le géranium purple Haze n'est pas encore fleuri, et le centranthus ruber, qui est pourtant très beau, ne se ressème pas, alors que partout ailleurs il est envahissant.
Aujourd'hui nous remontons dans notre maison, mais comme nous ne sommes pas riches-riches, pour faire l'économie d'un abonnement, nous n'aurons pas de téléphone fixe, et une liaison internet improbable avec mon portable. Mais je passerai souvent par l'appartement, au moins pour arroser les plantes sur le balcon et faire un peu de couture.
Continuez à être prudents : les gens vont se déplacer, et il ne faut pas négliger les gestes-barrière.
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Par la fourmi le 22 Juin 2020 à 23:00
Bonjour tout le monde,
ces jours-ci, nous allons beaucoup au jardin, et nous constatons avec plaisir que notre travail se voit. Beaucoup d'endroits sont encore en friche, mais les plantes réapparaissent. L'Ours continue ses pauses-photo. Parfois il me fait des surprises, parfois je "passe commande", parfois c'est moi qui fais un petit reportage.
Pour commencer la visite, je vous fais monter à pied par la ruelle :
Levez le nez, et vous verrez le seul rosier survivant du siècle dernier, qui était déjà très vieux quand nous avons acheté la maison, il y a vingt ans :
Levez juste les yeux et vous constatez que certaines plantes poussent très bien n'importe où. Là c'est un pied de mufliers, issu de graines ramassées en vallée d'Aspe à côté de chez une vieille amie :
Près de la boîte aux lettres, les heuchères résistent à tout, même à l'envahissement par les ancolies :
Arrivés dans le jardin, vous verrez le meilleur et le pire : je "travaille" au coup par coup, je plante sans fil conducteur, j'ai trop de choses à entretenir, c'est le bazar.
Cette pivoine est une rareté. Achetée il y a pas mal de temps, une année elle avait quatre boutons. mais la neige de printemps avait eu leur peau, et depuis le pied fait la grève de la fleur. Cette année, il y en a une seule :
Et maintenant un peu de botanique. je vous avais dit ici qu'il y avait, cette année (dans un nouveau massif créé pour rassembler tous les iris, avec compost du jardin) de drôles de plantes qui poussaient. Et voilà :
Au lieu d'un beau rectangle garni proprement d'iris, j'ai une sorte de jungle d'où émergent des fleurs rouges ou orange. Famille pavots, vus de loin, on dirait des coquelicots, mais une sorte a des poils rouges et des fleurs très très rouges, des pétales assez raides et le cœur pas noir comme les coquelicots (et les pétales qui se salissent avec la pluie), et l'autre sorte a les poils blancs et des fleurs plutôt orange et le cœur très clair...
Dans les pavots, j'ai de très beaux papaver orientalis, et l'Ours s'amuse à en saisir les détails :
Le géranium magnificum mérite bien son nom :
Il y avait un truc dérangeant en bordure de jardin, au dessus de la ruelle, en face du vilain bâtiment qui nous bouche la vue. La haie avait un gros trou, car un vieux seringat arrivait au bout de sa vie :
Et voilà, l'Ours a bien travaillé, exit le pauvre vieillard :
Ensuite, il restait à planter l'amélanchier et le viburnum que je venais d'acheter.
Pendant plusieurs jours nous avons regardé cette jolie petite araignée qui surveillait ce nid de ? Nous espérons que nous saurons ce qui se cachait dans ce pliage de feuilles de mélilot.
En regardant notre récolte d'images, j'ai trouvé ce détail très mignon :
Et là, cékoissa ?
Ce n'était pas au jardin, mais dans le village où nous avons hiverné.
Je vous montre très bientôt les explications de ces fourrures.
La réponse est ici.
6 commentaires -
Par la fourmi le 21 Mai 2020 à 10:38
Chez vous, c'est l'été qui arrive.
Chez moi, c'est le printemps au jardin.
Comme l'autruche qui se cache (paraît-il) la tête dans le sable, je me cache la tête dans l'herbe pour ne pas trop voir ce monde fou. Fou et malade, ou malade parce qu'il est fou ?
J'ai mal aux épaules et aux mains, et en prime un coup de soleil sur les bras et la nuque. Je n'ai jamais pesé, mais je pense que mon herbe doit bien faire mon poids !
Je n'ai pas encore attaqué l'escalier. Je vais garder quelques fougères, et laisser les ancolies qui poussent entre les marches (elles se plaisent beaucoup là, où elles sont venues seules, et l'Ours essaie de les épargner quand il monte ou descend la tondeuse).
Hier, nous avons mangé au jardin, et l'Ours était distrait par le petit peuple volant qui nous entourait :
Un rouge-queue faisait des cabrioles. Ces oiseaux sont impossibles à photographier, ce sont les plus agités de nos amis à plumes.
On voit aussi le fil de fer qui devrait servir à retenir les clématites, mais la neige, une fois de plus, a tout fait dégringoler.
Le même rouge-queue agrandi.
Ensuite, il nous narguait depuis le haut de la cheminée.
Cette idiote-là s'est fourvoyée dans mon évier, ça patinait, elle n'arrivait pas à en sortir. L'Ours l'a aidée à retrouver la liberté.
Mon aubépine décorative fleurit joliment, mais elle est moins vivace que l'aubépine sauvage.
Les boules de neige sont encore vertes.
L'épimédium (fleur des elfes) fleurit. Mais la plante est maintenant enfouie sous la végétation, il faut que je la déménage.
L'Ours a découvert que le chaenomeles (cognassier du Japon) fleurit à l'intérieur de la plante. Il ne comprend pas que les fleurs ne soient pas à l'extérieur.
La glycine, sur fond de neige non éternelle.
En haut de l'escalier, sur le mur, les centaurées blanches sont venues retrouver l'heuchère qui est là depuis au moins 30 ans.
Les lupins sont prêts.
Des champignons que l'ours a vus je ne sais où.
Le festival des pavots va commencer.
Hier, nous sommes revenus complètement crevés, alors ce matin, relâche. On ne fera qu'une demi-journée de travail. Nous sommes heureux d'avoir retrouvé une semi-liberté, et apprécions le plein air du jardin sans masques.
Je vous souhaite une bonne journée et vous dis "à bientôt".
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Par la fourmi le 19 Mai 2020 à 09:12
Coronavirus, COVID 19, confinement : tout ça fait partie de notre vocabulaire.
Depuis le 17 mars, l'Ours et moi avons été très sages, avons très bien respecté notre confinement, sommes sortis le moins possible en prenant moult précautions.
Le déconfinement arrive, et nous continuons, persuadés que c'est chacun dans notre cocon que nous ferons céder la pandémie.
Mais la vie reprend, les conseilleurs continuent leurs blablas. Et je ne comprends pas leurs arguments. Les "think tanks", vous savez ces réservoirs de pensée, préconisent de faire travailler les salariés plus longtemps pour sauver le pays. Je n'ai jamais admis cette idée, ni avant, ni après COVID.
Pourquoi faire travailler plus longtemps ceux qui ont un emploi, tandis que les sans emploi seraient si heureux de travailler ? Quand on a un certain volume d'heures de travail, pourquoi ne pas le répartir entre TOUS les gens volontaires ?
Je suis toujours choquée de voir les listes interminables de chômeurs.
Je suis choquée de voir tous ces jeunes bardés de diplômes qui ne trouvent, au mieux, que des petits boulots.
Et pendant ce temps là, je balance entre optimisme et pessimisme. L'Ours et moi avons un super dérivatif : le soleil est enfin revenu, et le grand nettoyage de printemps peut continuer. J'ai demandé à mon photographe quelques souvenirs flatteurs de ce mois de mai :
LA tulipe rose, vieux bulbe qui ne faisait qu'une feuille depuis des années, mais que je n'osais pas jeter.
Début de floraison de l'érodium de Manescau.
Les pavots des Pyrénées (meconopsis cambrica)
La seule belle touffe d'iris
Le premier iris jaune
Une des premières ancolies
Et la dernière, spéciale Marithé : est-ce bien le centrantus ruber alba que tu m'as donné ? Dans toute l'herbe de mon jardin, je ne l'ai pas vu pousser, je ne connais pas bien les feuilles.
Vous avez vu ? je n'exagère pas quand je dis que mon jardin est un océan de verdure. Allez, il fait grand bleu, on y repart.
Je vous souhaite une belle journée, semi-confinés, mais bien protégés. Le virus est toujours par ici, ou par là.
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