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    Tout le monde connaît la menthe. Tous les jardiniers savent qu'elle est envahissante et qu'il faut se méfier avant d'en planter chez soi.

    Eh bien, moi, je serais plutôt du genre collectionneuse. Pour quoi se contenter de "la" menthe, quand on peut se réjouir le nez en sniffant "des" menthes.

    J'ai commencé, il y a longtemps avec la menthe bergamote. Quel parfum original ! Quel plaisir de la toucher à chaque passage près d'elle ! Oui, je sais, à l'emplacement que je lui avais donné au départ, le chèvrefeuille, le pélargonium odorant et les pervenches prennent maintenant beaucoup trop d'espace (rassurez-vous, j'ai transporté un peu de cette menthe facile à vivre à un autre endroit, et elle s'y débrouille très bien) :

     

    Les menthes

    Elle est élégante, assez haute, avec de fines feuilles très allongées.

     

     

    Puis j'ai eu de la menthe plus classique qui m'a été donnée par ma voisine. Ma voisine n'est pas jardinière, mais une amie de Lézignan-Corbières en avait porté de là-bas et l'avait installée dans nos montagnes. J'ai fini par lui donner un grand espace inutilisé au fond du jardin La menthe s'y plaît beaucoup, et elle a le droit de s'étaler autant qu'elle veut. Et elle partage l'espace avec l'herbe très en forme elle aussi :

    Les menthes

    Elles sont capables (l'herbe et la menthe) d'atteindre de grandes hauteurs, et sont increvables. Cette menthe-là a les feuilles épaisses avec beaucoup de relief.

     

    Ensuite, je me suis offert une menthe-chocolat. Je l'ai découverte lors d'une fête des plantes et été absolument séduite par son odeur d'"After eight". Elle en a mis du temps à s'installer, mais ça y est ! La voilà qui prend ses aises et ose narguer la tondeuse d'Attila. Pourquoi rester à sa place, alors qu'il est si agréable de s'étaler dans l'herbe, comme le font trèfles, pâquerettes et pissenlits ?

    Les menthes

    Vous le constatez : ci-dessus un espace vide où la menthe devrait être, et ci-dessous de l'herbe qu'on ne peut plus tondre pour cause de menthe vagabonde.

    Les menthes

    cette menthe chocolat a le feuillage moins vif que les autres et légèrement ombré sur les bords, un nuage de chocolat certainement.

     

     

    Pour faire une collection, trois variétés ne suffisaient pas. J'avais un coin un peu triste au jardin : près de la maison, mais pas de succès avec les fleurs (froid, humidité, pas assez de soleil). Pourquoi pas une menthe panachée ? Et j'ai rencontré la menthe-ananas. Elle est vert clair, avec de belles taches blanches. Elle a, elle aussi, du mal à s'installer.

    Les menthes

    Et elle m'oblige à désherber consciencieusement (presque) pour ne pas la perdre. Mais elle sent tellement bon ! Menthe ananas, sauge ananas : elles me permettent de sentir les pays chauds sous mon ciel montagnard !

    J'aime toutes ces plantes à toucher et renifler, il y en a pas mal d'autres dans mon jardin.

     

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  • Fin mai, j'ai enfin des floraisons spectaculaires. Rien d'extraordinaire, mais après les rase-mottes printaniers, il faut regarder plus haut.

     

    Cette année, ils sont un peu en avance, mais j'ai du mal à immortaliser la floraison 2014 : tantôt mauvais éclairage, tantôt pluie. Toute cette eau donne à mes lilas des airs de glycine : les grappes pendouillent lamentablement

    Les lilas

     

     

    En plus, il a du vent. Vous savez comme je maîtrise bien la photo ? Alors, imaginez-moi, en train de me mouiller en attendant que ça se calme.

    Nous avons une sorte de haie de lilas au bord de la ruelle, près de l'entrée :

    Les lilas

    Dans un sens

    Les lilas

    dans l'autre, (le bleu sur le côté, c'est le montant de ma véranda chérie)

    Vous souvenez-vous que, en hiver, il y a ça ?

    Les lilas

    ou ça, dans les "meilleurs" moments :

    Les lilas

    Ça vous impressionne, non ?

     

    Les lilas

    En mai, j'ai souvent des émotions, mais les lilas sont résistants : pas de casse. C'est une photo d'une autre année, car, pour une fois, il n'a neigé ni sur les jonquilles, ni sur le lilas.

     

    Maintenant que je vous ai bien montré les différents états du lilas le plus ordinaire, je vous montre aussi ce JE vois depuis ma véranda :

    Les lilas

    Vous ne voyez pas ? Alors je zoome un peu :

    Les lilas

    Même là vous ne voyez pas ? Quand je vous dis que mes yeux ne voient pas comme un appareil photo ! Là, au milieu, juste à la gauche du dossier du fauteuil.

    Les lilas

    Il a fallu que j'aille sur place, dans l'herbe mouillée. Il est beau, celui-là. Bien plus vif, plus fourni que les autres. Mais il est encore jeune, et c'est la première fois qu'il a tant de fleurs et que je le vois de si loin (grâce à l'abattage du tilleul).

    Le même, il y a quelques jours, par beau temps :

    Les lilas

    Pas très ouvert, mais bien gaillard, bien dressé vers le ciel, du vrai lilas pas encore moitié-glycine !

    Il a aussi, au fond du jardin, un beau lilas blanc double. Plein d'eau, bonjour la douche pour le cueillir ! Et les photos, bof !

    Les lilas

     

    Trop grand, trop haut. Malgré mes tailles "violentes", je n'ai pas encore réussi à le maîtriser.

    Les lilas

    Je le trouve vraiment très beau.

     

     

    Les lilas

    Et tout là-haut, au sommet du mur, il y avait un lilas à toutes petites fleurs blanches. Fort mignon, mais l'Ours a dit "mal placé, à dégager".  Et il a tout enlevé. D'où venait ce lilas-là ? Mystère. Pas tout à fait chez nous puisque quasiment sur le GR10. Or les murs ne sont pas faits pour supporter des arbres. Mais j'ai réussi à sauver un bébé, et d'ici ...un certain temps j'aurai peut-être ces petites fleurs à un endroit convenable.

     

    Je m'amuse à les bouturer pour continuer l'ébauche de haie le long de la ruelle. Je vous expliquerai un jour pourquoi.

    À bientôt

     

     

     

     

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  • Je vous ai déjà parlé de Jasmine, ma "petite" copine québécoise.

    J'ai découvert son blog il y a plus de 5 ans. Je cherchais des jardinières en montagne, et j'ai trouvé une jardinière en pays très froid.

    Là-bas, au Québec, il n'y a pas que les érables remarquables en automne, il y a aussi une flore très riche et méconnue chez nous.

    Jasmine et moi admirons réciproquement ce qui pousse chez nos cousins d'en face, de l'autre côté de l'Atlantique. Et nous avons fini par échanger des graines. c'est ainsi que, dans mon jardin, il y a ça :

    Petits échanges transatlantiques

     

    Vous voyez mal ? C'est qu'elles sont discrètes, ces jolies ancolies du Canada :

     

    Petits échanges transatlantiques

     

    Petits échanges transatlantiques

    Elles sont rouge et jaune, de belles couleurs un peu vives, mais pas agressives, et penchent pudiquement la tête, au contraire de ça :

    Petits échanges transatlantiques

    "Ça", c'est très beau, "ça" vient d'un sachet, mais "ça" n'est pas stable, "ça" s'est mélangé à d'autres et "ça" a disparu de mon jardin.

     

    Alors que mes jolies aquilegias canadensis sauvages  fleurissent les premières et ne vont pas s'hybrider avec toutes les autres ancolies d'ici.

    Petits échanges transatlantiques

     

     

     

    Petits échanges transatlantiques

    L'an dernier, il y en avait très peu. Cette année, même un œil non averti les voit. Pour le moment elles sont dans le coin des semis, mais elles vont bientôt se faire une place près de la maison, et j'en profiterai toute la journée.

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  • Ça monte ! Qu'est-ce qui monte ?

    La réponse est : mes fleurs. Après les rase-mottes bleus (il y en aura d'autres, car j'ai une tendance à collectionner les fleurs bleues, grandes ou naines), les mini-jonquilles,

    puis les jonquilles moyennes,

    ça monte !

     

    je suis maintenant dans les vraies de vraies, bien grosses et bien voyantes.

     Je m'applique pour les photos, et je vous ai déjà raconté comme je suis peu douée. Mais c'est pas ma faute, les liaisons se font mal entre mon cerveau et les éléments extérieurs. Pour preuve, je vous raconte ma dernière : je tentais, entre deux coups de vent, de mettre dans la boîte les jonquilles jaune très vif à cœur orange. Je sentais venir la rafale, et je m'étonnais que, sur l'écran de l'APN, ça ne bouge pas. Vous avez deviné ? C'était la photo que je venais de faire que je regardais ...

    J'ai embauché l'Ours pour me faire la galerie de portraits

    ça monte !

     

    En même temps, j'ai les cœurs de Marie:

    ça monte !

     

    Les premiers pavots des Pyrénées et pavots mystérieux viennent de commencer à s'ouvrir :

    ça monte !

    Là, vous les devinez, de dos, tels que je les vois depuis la véranda. Comme je vous dis tout, entendez l'Ours me demander "qu'est-ce que tu photographies ?" car il se doutait bien qu'on ne verrait rien. Dire qu'il y a de si beaux blogs de photo ! Même pas honte, je montre tout !

     

    Dimanche dernier, il faisait grand bleu sur ma montagne et ma région. Quoi de mieux à faire que d'aller visiter les fêtes des plantes, ou, mieux encore, profiter des portes ouvertes chez un producteur passionné que je connais ?

    Même pas une photo, pourtant, quel bon moment ! Cet homme connaît bien les plantes. Ainsi, je m'arrête devant le coin des sauges, et il me dit ce qui va pousser (ou pas) chez moi. pareil pour chaque famille de plante.

     

     

    ça monte !

     

    La présentation n'est pas terrible, mais les jardinières et jardiniers connaissent ces retours au jardin  chargés d'une multitude de pots , et la joie de trouver une place pour chaque plante (car, évidemment, on n'a besoin de rien, on n'a rien programmé, mais impossible de résister). Je suis revenue avec une hosta, un chardon Marie, une agastache, une monarde, un delphinium (je les adore, mais ils ne savent pas vieillir), un epimedium, un aster et une plante dont j'ai oublié qui elle est.

    ça monte !

    Si quelqu'un peut m'aider ... Je suppose qu'elle doit devenir grande, car j'avais envie d'un gunnera, mais pas adapté à ma montagne, alors je crois que je me suis rabattue sur ?.

    Geneviève T m'a gentiment écrit que cela devait être un rodgersia. Magie d'Internet je pose une question, aussitôt une réponse. Allez voir le blog de Geneviève, touche à tout qui prépare en ce moment un changement de maison, et de jardin, avec une organisation qui m'épate.

     

    Quelques jours plus tard, certaines ont eu chaud :

    ça monte !

    Tout va bien, elles ont bien bu.

    Elles n'ont pas encore toutes trouvé leur place, et on verra plus tard si j'ai bien choisi et si elles se sont plu chez moi.

     

     

     

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    Pour la première fois en 14 ans, j'ai, moi aussi, du muguet pour le 1er mai :

    Extraordinaire !

    pour être honnête, j'avoue qu'il n'y a que 5 brins ouverts

    Extraordinaire !

     

    Je les ai plantés dans un pot, afin de les porter à notre voisine qui vient de revenir chez elle après 3 semaines d'hôpital. j'ai dû rajouter quelques autres plantes pour étoffer.

     

    Dans quelques jours, je vous offrirai un beau bouquet, très en avance sur les autres années où j'ai du "muguet du 1er juin".

     

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