• Automatismes

     

    Automatismes : est-ce faire les choses sans réfléchir, ou la possibilité d'utiliser les automates ?

    Je vais vous raconter les dernières aventures des montagnards descendant à la ville (quoique ici ils disent qu'ils montent vers le nord).

    Depuis 16 ans, nous utilisons assez fréquemment les 300 km d'asphalte qui nous séparent de notre ancienne habitation. Nous avons l'habitude de ravitailler notre voiture à une pompe automatique sise dans une grande surface à mi-chemin.

    La route évite maintenant plusieurs petites villes grâce aux contournements réalisés au fil des années par les services de L’État.

    L'autre jour donc, nous précédions nos amis qui rentraient chez eux après trois semaines dans nos montagnes, et arrivés au niveau d'une nouvelle route, je les ai appelés (vive le portable !) pour leur dire de tourner à droite, tandis que nous suivions la vieille route sans nous poser de questions, pour faire le plein. Grands mouvements de bras par les fenêtres pour se dire au revoir, et en avant !

    Mais que se passe-t-il donc ? J'avais un léger doute, mais c'est bien sûr ! La route principale a changé de place, le supermarché a suivi ! Et nous n'avions pas imprimé cette info dans nos cerveaux ! Imaginez, dans un western, la scène où on arrive dans un village déserté : il ne reste que quelques planches au saloon, et sous le soleil implacable, le vent fait rouler quelques boules d'herbe.

     

     

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    C'était tout à fait ça. Un parking vide déjà presque enherbé, un supermarché abandonné, une seule pompe (les autres ayant été démontées), mais le toit toujours là avec ses néons allumés pour personne, le tout sous 35°. La scène semblait irréelle. Il ne manquait que le cowboy sur son cheval.

     Sous l'effet de la surprise, je n'ai pas fait de photos, mais wikipedia s'occupe de tout.

                           

    L'Ours dirige notre char vers LA pompe et part se bagarrer avec la machine supposée délivrer le précieux carburant. J'entends grogner, et l'Ours revient mécontent : impossible d'avoir la gazoline adaptée à notre véhicule. Les livraisons ne doivent pas avoir lieu bien souvent dans cet endroit désolé.

    Nous n'avons plus qu'à nous diriger vers la commune limitrophe qui héberge une autre station.

    Arrêt devant la pompe, et j'entends de nouveau l'ours grogner. Il paraît que cette machine-là dit "Carte illisible" ou quelque chose dans ce genre. Mais comme l'écran est au soleil, il est illisible lui aussi.

     Non pas encore ! Qu'allons-nous devenir ? C'est si simple d'habitude avec ces automatismes reliant stations 24/24 et cartes bancaires. Malgré notre âge, nous avons su nous habituer au progrès.

    Vous savez quoi ? Dans cette campagne, il faut tout bêtement se servir et payer à la caisse, à quelqu'un ! La machine ne fonctionne qu'aux heures de fermeture du magasin. Il a fallu qu'on change encore une fois de pompe pour s'en apercevoir. La cabine était protégée du soleil par un store et on n'avait pas vu la personne qui était dedans (et elle devait nous prendre pour de parfaits crétins).

    A chaque nouvelle péripétie, j'appelais Midor, et nous riions comme des folles pendant que mon pauvre Ours grognait encore.

    Midor et son mari devaient s'arrêter en chemin pour acheter des célèbres puits d'amour de Captieux, mais avec toutes nos mésaventures nous ne risquions pas de les rattraper !

     

    Automatismes

    Salsola tragus

     

    Je n'ai jamais vu ça en vrai, mais je crois que je garderai longtemps cette image en tête.

                                           

     

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  • Commentaires

    5
    Mardi 6 Septembre 2016 à 17:51

    C'est incroyable votre histoire , heureusement que cela s'est bien terminé .
    Il y avait des virevoltants ?

    Bises

    4
    Dimanche 4 Septembre 2016 à 21:38

    Cela me rappelle mes premières vacances, c'était à une époque où internet et les portables n'existaient pas. Je pars avec une amie qui vient d'avoir son permis. Nous sommes heureuses car j'ai gagné 1 nuit dans un hôtel dans le tarn. Bretonnes toutes les deux, nous imaginons la France identique à la Bretagne. Donc on roule, roule, roule et quand la jauge arrive à zéro on songe à faire le plein. Quand on voit quelqu'un on demande où est le supermarché avec sa pompe. 50 km !!! On roule à 30/h. Jamais nous n'avions songé au "vide" des montagnes.

    A la dernière limite on trouve la pompe, on en aurait pleuré de joie.

    Plus tard, très tard on arrive à l'hôtel : fermé. Je hurle à réveiller tout le quartier vide. enfin quelqu'un ouvre un volet. Il y a eu un décès dans la famille de l’hôtelier l'hôtel est fermé pour toute la semaine.

    A force de blabla on se retrouve dans une chambre au dessus d'un bar. Il y a du sang dans la douche et des ressorts sous les draps.

     

     

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    3
    Lundi 29 Août 2016 à 08:51

    ah la modernité ! quand le réflexe "machine" prend le pas sur le réflexe "contact humain" ; ça nous est arrivé aussi je te rassure, pour l'essence aussi...

    2
    Lundi 29 Août 2016 à 07:29
    Ici, ça dépend... il n'y a plus beaucoup de stations non pourvues de pompes automatiques... mais la liaison avec la banque, via la CB, peut aussi réserver quelques mauvaises surprises... le progrès, c'est bien, mais quand ça marche...
    Bises, belle journée.
    1
    Lundi 29 Août 2016 à 06:02
    CathyRose

    Et bien il t'en arrive des choses quand tu quittes tes montagnes !!!! Dans la journée on paye aussi à une " vraie personne ", mais en dehors des heures d'ouverture c'est par carte !
    Belle semaine, bisous !
    Cathy

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