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Dimanche, le beau temps aidant, nous sommes allés avec les copains au lac d'Estaing pour un festival de cerfs-volants.
J'ai lu récemment deux livres qui parlent de la vie en Afghanistan avant les Talibans et autres barbus fanatiques.
" Kaboul était un vaste jardin" de Quais AKBAR OMAR et "Les cerfs-volants de Kaboul" d'Hosseini Khale.
Dans les deux livres il est question, entre autres, de ces fameux cerfs-volants. Alors comment résister à l'affiche annonçant ce festival pas loin de chez nous ?
Mon objectif n'est pas sale : vous devinez juste tous les petits engins des cervolistes en herbe. Il y a foule au bord du lac.
Le lac comme on l'aime : calme avec ses paisibles troupeaux de vaches et chevaux.
Le petit Jean très sérieux, sous le contrôle de son papi.
Le hibou de Jean vole très haut.
Quelques spécimens originaux.
Un invité indien avec son chef d’œuvre fait de papiers d'emballages de récup et de bambou.
Les spectateurs ont frémi en voyant l'intrus (rouge et bleu en bas de la photo) venir menacer le "train" de 100m de long. Mais les mains agiles ont réussi à éviter la catastrophe en séparant les deux fils.
Il y avait bien d'autres beaux cerfs-volants, mais celui-ci était le plus émouvant. On l'a regardé prendre l'air. Il a fallu un bon moment pour sortir un à un les "petits" qui étaient rangés dans une valise.
Quand il était en l'air, on vivait un moment de magie.
Pour ma part, c'était un peu difficile de concilier le terrain pas très lisse, les cannes anglaises, l'APN et le nez en l'air.
Je n'arrive pas à me tenir régulièrement devant mon écran car "station assise inconfortable". Il n'y a que dans ce fauteuil que je suis bien, jambes allongées sur la chaise. Le kiné trouve que je progresse, alors je vais peut-être pouvoir reprendre une vie normale et revenir pour de bon sur la blogosphère.
9 commentaires -
Pour ma prothèse du genou, je vous avais dit que j'avais choisi la rachianesthésie, autrement dit une anesthésie où l'on n'endort que la jambe à opérer, pas le corps entier, et surtout pas la tête.
Jusqu'à la dernière minute, j'ai douté : "Ne vais-je pas changer d'avis ? Est-ce bien raisonnable ? Vais-je vraiment être assez courageuse ? " Ça bouillonnait dans mon cerveau. Ma raison l'a emporté : puisque ça existe et que d'autres gens y résistent, alors moi aussi.
J'avais dit que je voulais des bouchons d'oreilles, et un casque par dessus. Je comptais sur l'hôpital pour me fournir le nécessaire, et finalement je n'ai rien eu..
Me voilà donc en salle d'opération, bien éveillée, et regardant tout ce monde s'affairer autour de moi.
On me pose des électrodes sur la gauche du buste (électrocardiogramme), une pince sur l'index gauche (oxygène dans le sang), un brassard au bras gauche (tension artérielle) une perfusion dans la fémorale au pli de l'aine droite (anesthésie), une piqûre dans le bas du dos (péridurale), et j'en oublie sûrement. J'avais déjà la perfusion dans le creux du coude gauche, depuis 6h du matin..
Non, les photos ne sont pas toutes de moi. Mon appareil était resté dans ma chambre.
Ça, c'est l'installation de l'aine. Ça ne gêne pas, ne fait pas mal et ça anesthésie gentiment. Il y a aussi un antalgique dans le sachet pendu en haut du mât. Ça diffuse en continu et j'ai une pompe pour rajouter une dose en cas de douleur trop violente les jours suivants, sans les inconvénients de la morphine. J'ai gardé ce branchement du mercredi au samedi.
Je sais qu'il fait froid dans les salles d'opération, et j'avais peur de grelotter. Eh bien, ils ont pensé à tout. J'étais couchée sur une surface pas glaciale, j'avais une couverture sur le haut du corps, et, comble du confort, un chauffage à ma disposition. Une sorte de gros tuyau crachant de l'air chaud sous ma couverture, comme les sèche-cheveux d'autrefois, que je pouvais orienter à ma guise.
Je me demandais si j'allais risquer un œil de temps en temps, mais, au moment d'attaquer, ils ont tendu un champ opératoire entre ma jambe et moi. Plus rien à voir.
Une infirmière était là tout exprès pour s'occuper de moi. Je pouvais lui parler, et elle me répondait : je ne me sentais pas comme un objet livré aux techniciens. Elle m'a montré qu'elle avait bien les bouchons dans sa poche (après le début de l'opération). J'ai donc entendu ce qui se passait. Et je me disais que, sans les bouchons, on doit sentir des vibrations, alors autant entendre.
Rassurez-vous, cela n'avait rien de terrifiant. Je vivais ça très bien, et j'essayais de tout mémoriser. Je voulais tout comprendre pour éventuellement poser des questions après.
J'ai cru entendre une scie circulaire de l'Ours.
Ce matin, l'Ours tapait sur une pierre : ce bruit m'a immédiatement rappelé que, pendant l'opération, j'ai entendu un marteau et un burin.
Vers la fin, j'ai eu l'impression qu'on faisait un trou très profond dans mon fémur. On aurait dit le jour où les plombiers ont fait les trous pour passer les tuyaux de chauffage central dans mes murs du XVIIIe, qui font de plus de 50cm d'épaisseur, avec un forêt encore plus impressionnant que ceux-ci.
En dernier, il y a eu un bruit comme si on fixait un balcon sur une façade : il y avait eu un chantier en face de chez moi, et j'ai dû être marquée à vie par les nuisances sonores. Je me représentais les prothèses avec des vis...
Je me disais "la poussière que ça doit faire !!!". Gagné ! Ils se sont mis à parler de
Ils ont cité trois fois la marque. Était-ce un vrai ? Ils ont nettoyé, en arrosant tout autour et ça les a bien fait rire. Je me suis dit qu'ils devaient décompresser et être contents de leur travail.
Par contre, je n'ai presque jamais compris leurs paroles, car ils communiquaient à voix assez basse.
Mon pied commençait à se réveiller. Ça me rassurait, car je me disais que je n'avais pas eu une dose trop forte, mais en même temps ça m'inquiétait. Alors je bougeais les orteils pour qu'ils comprennent qu'ils devaient vite finir.
Ils ont terminé le chantier par la couture. Je dis couture, mais ce que j'ai entendu, c'était comme l'agrafage de l'isolant sous la charpente avec une agrafeuse pneumatique. L'infirmière m'a dit que les coutures étaient plus jolies qu'avec du fil, et c'est fait à toute vitesse. J'ai encore le clac, clac, clac, clac dans les oreilles.
Il y a des ombres, car j'ai fait la photo en vitesse pendant que l'infirmière préparait le nouveau pansement.
Après tous ces travaux du bâtiment (ne dit-on pas la charpente osseuse ?), ils ont dit entre eux que je n'avais pas beaucoup saigné, et je me sentais très bien.
Ils m'ont demandé si je pouvais les aider un peu à me mettre sur le brancard qui m'attendait à côté de la table d'opération. mais bien sûr que je pouvais ! Je me suis juste assurée qu'ils tenaient bien tout ça, car je n'avais pas envie de tomber entre les deux. Je les ai étonnés, car j'aurais pu faire mon transfert seule.
J'étais tellement contente que je leur ai dit que je voulais tout pareil pour le deuxième genou.
Quand le chirurgien est passé dans ma chambre le lendemain, il a dit que son travail c'était comme de la menuiserie, mais qu'il ne comprenait pas comment on pouvait choisir une telle anesthésie. Lui, jamais, au grand jamais, il trouve ça horrible. Mais s'il était aussi malade que moi au réveil d'une anesthésie générale, il comprendrait.
Pendant ma rééducation, j'ai discuté avec plusieurs personnes qui avaient eu la même que moi (plusieurs fois pour certaines), et sans regret. Dès que mon premier genou sera en pleine forme, je maintiens que je ferai la même chose pour l'autre.
Pour vous amuser, je vous fais profiter de mon paysage en fin de journée :
À 22 h, il fait 5°. Ça vous change de la chaleur des derniers jours.
7 commentaires -
La fourmi végète, entre gymnastique des genoux à la maison, séances chez le kiné, et promenades désespérantes au jardin, à contempler ce qui devrait être fait (vous savez, l'herbe sans pitié pour jardinière KO) et ce qui a gelé.
Mais la fourmi rêve à des tas de sorties.
Tout d'abord, ce n'est que tous les deux ans : Quilt en Sud à Biarritz. Sympa, non, trois jours au pays Basque du Nord ?
J'adore cette manifestation, mais cette année, pour cause de grande fatigue, je crois que je n'irai pas. Ce n'est l'Ours qui me poussera, car les chiffons... Les autres années, c'était un peu plus tard, on louait un mobil home et il se calait devant Roland Garros. Tout le monde était content !
Les 2,3 et 4 juin, ma sortie indispensable de fin de printemps : les rendez vous aux jardins, l'événement national organisé par le ministère de la culture.
http://rendezvousauxjardins.culturecommunication.gouv.fr/
Tous les ans c'est la même chose : je peste car je ne comprends rien à leur site. Normalement on y trouve tous les jardins participants, rangés par départements. Vous y arriverez peut-être mieux que moi, à moins que le programme n'arrive plus tard.
Si vous ne connaissez pas encore cette manifestation, essayez de regarder ce qu'il y a autour de chez vous. Pas besoin d'être jardinier passionné pour y prendre du plaisir. Je crois que j'irai vers le Gers. C'est le département à côté du mien, il y a plein de beaux jardins. Mais comme il y a au moins une heure et demie de route, je crois qu'une nuit en chambre d'hôtes nous permettra de bien profiter du déplacement.
Deux semaines plus tard, un autre weekend sympa est annoncé.
https://www.patrimoinedepays-moulins.org/programmation
Ne vous précipitez pas, le programme sera en ligne plus tard, en mai disent-ils (on est déjà le 13, ils ont dû perdre leur calendrier, ou bien ils sont débordés).
Je fais ce que je peux pour vous allécher, mais je peux peu face à ces difficultés (la palme revenant au ministère de la culture qui n'est jamais simple à comprendre).
Je vous souhaite plein de jolies sorties
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Je n'ai pas des fruits, des fleurs, des feuilles et des branches à vous proposer, juste un peu de lilas :
Simplement les premières fleurs de trois différentes sortes.
Un beau blanc double et un autre double d'un beau violet foncé.
Et le tout simple, sur les quelques fleurs ouvertes m'a offert ça :
Quand j'étais ado, une copine m'avait dit que les fleurs à trois ou cinq pétales étaient des porte-bonheur. Alors à huit ...
Et pourtant, regardez la triste mine qu'il montrait le 27 avril :
Il est incroyable le lilas. Si la neige d'hiver atteint le haut de ses branches, c'est rare que l'une d'elles casse. La neige de printemps fait tout pour l'esquinter avec le poids de son humidité, mais le lilas se requinque à chaque fois.
La glycine a moins de chance. L'hiver ne lui fait aucun mal. Mais ce printemps lui a été fatal.
Les gros bourgeons sont tous morts. Pas une fleur ni même une feuille en perspective. Ma fille m'a dit que dans ce cas, on retaille la vigne, et elle repart (même modérément, car ce qui est perdu est vraiment perdu).
Alors, jolie canne dans une main et sécateur dans l'autre, j'ai taillé l'extrémité de chaque branche, et on verra.
Photo de juin 2015.
Ailleurs, les glycines font une deuxième floraison. J'aurai peut-être la mienne en automne ...
Une amie m'a gentiment reproché que la fourmi ne vous écrit pas beaucoup. C'est vrai, mais la fourmi a l'esprit encombré par différentes choses : elle n'arrive pas à se concentrer, et elle repousse plus que jamais tout au lendemain, autant l'écriture que les lectures.
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Narcissus pseudonarcissus, connaissez-vous ces fleurs ?
Je vous présente ici celles de mon jardin, qui sont celles que l'on trouve dans ma montagne. Plusieurs d'entre vous se sont étonnées là que j'appelle jonquilles ces fleurs jaunes, et non narcisses. J'ai toujours entendu, autour de moi, parler des jonquilles qui sont jaunes et des narcisses qui sont blancs. Est-ce une erreur ?
Lisez le texte n°6. Il semblerait que le nom latin (savant) soit narcisse et le nom usuel (français) jonquille, quelle que soit la couleur.
J'adore ce livre de Christopher Grey-Wilson et Marjorie Blamey chez Delachaux et Niestlé : il n'est pas énorme, mais il répond à toutes mes questions sur les fleurs de montagne.
Pseudo, préfixe d'origine grecque signifie FAUX. Comment un narcisse peut-il être faux ?
Et comment un homme (ou une femme) politique, qui prétend nous aimer tous, et vouloir le bien de tous peut-il(elle) être cru ? Avons-nous à faire à des pseudo bienfaiteurs de tous les français ?
Suite à mon dernier billet qui a entraîné une vague de commentaires, de méls et de coups de téléphone, je vous rassure. Je me suis dit que, si tous ceux qui n'aiment aucun des deux candidats à l'élection de demain votent blanc, cela faussera le résultat. J'irai donc voter, à contrecœur, pour celui qui me semble le moins pire, et je prépare mes genoux (avec ou sans les cannes anglaises) à aller manifester aussi souvent qu'il le faudra... car manifs il y aura, et il faudra des participants pour rappeler au prochain gouvernement qu'il n'a qu'une pseudo-majorité.
Bonne fin de weekend à toutes et à tous.
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