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    Mon amie est toujours ici, et nous continuons à nous balader.

    Hier, nous sommes revenues à Bagnères de Bigorre par des chemins détournés.

    Nous avons commencé par le Tourmalet et avons rencontré les lamas familiers des lieux, et familiers tout court.

     

    Tour en Bigorre

    Ceux-là encadraient le paysage : mon village est dans la vallée, tout en bas.

     

    Les suivants imitaient les caravanes de chameaux dans le désert :

    Tour en Bigorre

     

    Le drôle de revêtement au sol est la conséquence des travaux qui viennent d'être réalisés pour le confort des skieurs. "ILS" ont défiguré le Tourmalet : crête émoussée, creux comblés et installation de protections stabilisatrices de terrain :

     

    Tour en Bigorre

    Tour en Bigorre

     

    Je trouve bien malheureux de constater que, au nom de l'argent, on ne respecte pas la montagne.

    Tour en Bigorre

    Cette remontée existe depuis quelques années, mais il paraît que les pistes n'étaient pas convenables... les lamas (et les vaches, brebis et chèvres) s’accommodent fort bien du modernisme, et profitent parfois de l'ombre.

     

    Ensuite, nous avons fait un passage par le col d'Aspin : là-bas, les vaches étaient écroulées et les chevaux bien tranquilles :

    Tour en Bigorre

    Tour en Bigorre

    En toile de fond, le Pic de Midi de Bigorre. Nous en avons fait le tour complet, par les montagnes et les plateaux.

    Le but de la sortie était le musée Salies à Bagnères, afin d'admirer une fois encore les aquarelles de Blanche Odin. Un jour, moi aussi, je saurai peindre d'aussi beaux bouquets (peut-être dans une autre vie....)

     

    Nous avons pu savourer notre repas en terrasse, incroyable pour une fin octobre !

     

    Je me promène, je brode, je papote, et pendant ce temps mon jardin ne se prépare pas tout seul pour l'hiver. Il faut que le beau temps continue et que je rattrape le temps perdu, sinon le printemps sera trop difficile.

    À bientôt

     

     

    Tour en Bigorre

     

     

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    Comme je disais un autre jour, en face de chez nous, il y a ça :

    Seringats

    Photo d'hiver, car heureusement, en été la végétation plantée par nos soins commence à nous cacher un peu cette horreur. Ce bâtiment du XVIIIème siècle a été surélevé de 3,50m, affublé d'horribles balcons, et complètement dénaturé. Nous sommes en procédure depuis trois ans. Nous avons gagné la première manche : le permis de construire a été annulé par le tribunal administratif. Mais les dernières péripéties nous donnent à penser que cela va durer encore très longtemps.

     

    Vilains poteaux

    Voilà le quartier d'époque, tel qu'il a été édifié à partir de 1750, inchangé depuis. Volets en bois, pas ou peu de balcons, façades austères. À droite de la photo, le bâtiment tel qu'il était : 2 étages plus les combles. Pas de balcons, fenêtres cintrées entourées de pierre.

     

    Et voilà le bâtiment revu et haussé :

     

    Vilains poteaux

     

     

     Surélévation édifiée en bois, fenêtres "carrées", volets roulants, création de nombreuses porte-fenêtres et de balcons modernes, cheminées en tôle amarrées par des haubans (les traits noirs verticaux), pour ne parler que du principal !

     

     Il n'est pas facile de faire la même photo plusieurs années de suite : la végétation change, et on ne retrouve pas facilement le même angle.

    J'ai classé cet article dans "mon village", car nous sommes fiers d'habiter dans ce vieux quartier. Nous aurions aimé le faire classer en AVAP, mais nos élus n'apprécient pas trop les vieilles pierres et n'ont pas eu peur d'aller à l'encontre des dispositions prises dans le PLU (plan local d'urbanisme) voté par eux-mêmes.

     

     

    J'en arrive aux poteaux. Considérant que ce bâtiment nous pourrit la vie et qu'il nous prive de la vue sur la montagne, nous avons décidé de le masquer à nos yeux. Tant pis si on pourrit à notre tour la vie de ses rares occupants. Tant mieux si on arrive à décourager d'éventuels acquéreurs de ce qui n'est pas encore vendu. Nous avons acheté, ou sorti des oubliettes, des tissus hideux, dépareillés au maximum, pour faire des tentures :

    Vilains poteaux

    L'Ours a donc installé les poteaux et les filins pour suspendre des lés de 50 cm de largeur sur 2m40 de hauteur !!!

    Moche, assurément, mais amusant pour nous. Mocheté pour mocheté, autant choisir la gaîté !

     

    Avant, nous avions vue sur un toit, certes vieux et en mauvais état, mais tellement moins haut et moins gênant :

    Vilains poteaux

    Et par dessus le toit, nous profitions de la montagne. Je voyais souvent des moutons. On admirait régulièrement le coucher de soleil.

    Maintenant, vue sur une coursive. Je vous ai raconté que je suis en train de progresser en matière de photo, alors je réfléchis avant d'appuyer sur le déclencheur quand je vise mes fleurs. Et je ne sais pas comment m'y prendre pour éviter d'avoir ce bâtiment en arrière-plan. J'ai l'impression qu'il est PARTOUT. On dirait  qu'on ne voit que ça de mon jardin !

    Cet immeuble étant le plus souvent inoccupé, nous repoussons l'installation de nos rideaux anti-vue. Dire que nous imaginions des hordes de vacanciers en train de téléphoner ou discuter tout en fumant sur la coursive, sous nos yeux, et que c'est le plus souvent VIDE !

     

     Seringats

     

    Regardez mes vilains poteaux vus de chez moi :

    Vilains poteaux

     

    Vous voyez mieux le pourquoi de notre colère ainsi :

    Vilains poteaux

    Juste à gauche, nous avions notre vénérable tilleul qui nous bouchait la vue d'un côté. Le bâtiment surélevé nous bouchant désormais la vue de l'autre côté, vous comprendrez pourquoi nous avons "effacé" le tilleul.

    Là, entre les poteaux et les sièges, nous avons planté des arbustes qui devraient atteindre deux mètres, nous isolant ainsi de la coursive et des pièces à vivre de cet immeuble. En Août, les arbustes étaient encore nains (mis à part les seringats de chaque côté), mais l'impatiens de l'Himalaya, le chardon-Marie et les roses trémières faisaient leur possible.

     

     

     

     

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  • Ce matin, confection d'un bouquet que je trouve assez joli : un joyeux mélange des dernières fleurs du  jardin.

     

    Dernières fleurs

    Je ne pouvais pas le faire deux fois plus gros, faute de matière première. Cela se passe comme l'an dernier où je disais qu'on pouvait mentir sans mentir.

    Ce jour-là, je vous parlais aussi de mes gentianes sino-ornata que j'aime beaucoup. Ces gentianes-là fleurissent en automne. Et comme je suis un peu gourde parfois ( ? ), je les ai plantées au fond du jardin : c'est malin pour des fleurs de fin de saison, quand je suis confinée dans ma véranda ! Je n'ose pas les déplacer, et pourtant, j'en profiterais nettement plus si elles étaient près de la maison.

    Cette année, elles ont moins fleuri que l'an dernier, mais quelles beautés tout de même !

    Dernières fleurs

    Dernières fleurs

     Elles ont de drôles de rayures que n'ont pas nos gentianes locales, et un feuillage assez curieux qui ne ressemble à aucune des gentianes de chez nous.

    J'ai ce pied dans mon jardin, car il y avait, tout près de chez moi, un magnifique jardin botanique qui présentait des plantes des montagnes du monde entier. Et il vendait des bébés en godets : comment résister ?

    Finies les tentations : le jardin a été vendu il y a deux ans, et le nouveau propriétaire l'a laissé tomber après deux mauvaises saisons consécutives.

     

    Je vous remontre un peu les gentianes acaules de mes montagnes :

     

    Dernières fleurs

    Photo prise en mai

    Ce pied est chez moi, où il se plaît beaucoup.

     

    Ces gentianes-là fleurissent au printemps, d'où mon étonnement dimanche dernier d'en voir en fleurs, dans la nature, à Troumouse :

    Eté indien

    Photos octobre 2014

    Ces taches bleues émaillent normalement les prairies en mai et juin, pas en octobre.

     

    Je reviens à mon jardin. L'année se termine, l'hydrangea Annabelle a une face encore présentable, mais l'autre ...

    Dernières fleursDernières fleurs

     

     

     

     

     

     

     

     

    Le reste du jardin perd ses feuilles, s'éclaircit, jaunit, roussit, mais je n'ai pas de photos présentables à vous montrer.

    Je vais être obligée de ratiboiser plein de plantes dans les jours qui viennent, car c'est vraiment trop moche quand l'hiver est là.  C'est triste de tailler, mais c'est encore plus triste de voir tout s'écrouler et ramper sous la neige. Il faut donc devancer les premières chutes.

     

    Dernières fleurs

    Le bouquet est parti chez Voisine qui a besoin de couleurs gaies dans sa chambre.

     

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    Quelle belle journée ! Soleil, chaleur, belles couleurs : le bonheur !

    Moi qui vous disais il y a quelques jours que l'été s'en allait !

    Une amie est chez moi pour faire sa cure. Le dimanche : repos. Nous en avons profité pour aller nous balader dans la région. Elle voulait revoir Gavarnie qu'elle connaissait déjà. Pour ma part, bien que le paysage soit très beau, je trouve que c'est trop connu, trop fréquenté, trop, trop.

    L'UNESCO a classé le Massif transfrontalier du Mont-Perdu au patrimoine mondial. Ce classement concerne deux canyons du côté espagnol, et trois cirques du côté français. Or, on ne parle en général que de Gavarnie. Dommage pour les autres.

    Je lui ai seulement fait faire un tour du village, nous avons regardé le cirque sans quitter la voiture, et j'ai continué vers la station de ski de Gavarnie et le col des Tentes, sur le chemin du Port de Boucharo (qui n'est pas un port avec des bateaux, mais un col à cheval sur la frontière avec l'Espagne).

    Je vous raconte au passage pourquoi il y a cette belle route qui s'arrête en pleine montagne : au milieu du XXème siècle, il était question de relier la France et l'Espagne par de nouveaux passages. Une route fut construite du côté français, mais pas du côté espagnol où il n'y a toujours eu qu'un chemin. Puis, la création du Parc national des Pyrénées mit fin à toute idée de franchissement routier à cet endroit, et la route fut fermée au niveau du col des Tentes :

    Eté indien

    Il a même été décidé récemment de la dégoudronner en ne conservant qu'une étroite bande pour les fauteuils roulants (sur 800 mètres, car ensuite la pente est trop forte).

    Eté indien

    C'est la vraie montagne !

    Un petit passage par la vallée d'Ossoue où la forêt était magnifique :

     

    Eté indien

     

    Après Gavarnie, j'ai voulu montrer à mon amie les autres cirques. Pour commencer, un passage obligé par mon cher barrage des Gloriettes : voilà deux mois que j'y suis allée pour la dernière fois.

     

    Eté indienEté indien

     

     

     

     

     

     

     

    Quelques derniers colchiques, cynorrhodons, baies de genévrier, niveau très bas, eau verdâtre, mais pique-nique très agréable dans la douce chaleur du soleil.

     

    Si on continue le sentier vers la gauche, on arrive au cirque d'Estaubé. Aujourd'hui, on avait prévu de faire les touristes, alors pas de marche et donc pas de photos de ce joli cirque.

     

    Et nous sommes reparties vers le troisième cirque de la série, mon chouchou : le cirque de Troumouse. Je l'adore, car la route qui y mène est belle, et on a la surprise de le découvrir d'un seul coup, quand on y arrive.

    Eté indien

    Les hauteurs étaient bien blanches, ce qui faisait un beau contraste avec le temps si doux.

    Eté indien

     

    Le fond du cirque est roussi par les premiers frimas. Nous avons apprécié le calme : il y avait des promeneurs, mais l'espace est si vaste qu'il y a de la place pour tout le monde, même en plein été.

     

    Et j'ai trouvé, je n'en revenais pas, des GENTIANES :

    Eté indien

     

    Eté indien

     

    Eté indien

     

    Aujourd'hui, sans quitter mon canton, on a presque été en Espagne, admiré les couleurs de l'automne, pique-niqué en T-shirt assises dans l'herbe, vu la neige, et été fascinées par le bleu des gentianes que je ne rencontre habituellement qu'au printemps.

     

     

     

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    Durant la période où je fus mercière, dans les années 80, je ne me suis pas enrichie financièrement, mais j'ai eu le bonheur de faire plein de rencontres.

    Je vendais des trucs introuvables ailleurs, par passion. C'est ainsi qu'une gentille cliente  venue d'une autre région de France débarqua dans ma petite boutique. Elle s'appelait Isa, (devenue Miaou grâce à l'arrivée d'Internet)  et venait juste de concevoir son troisième bébé. Ce bébé fut prénommé Hélène, et vint très souvent avec sa maman pour acquérir des yeux de nounours, du thermocollant double-face et autres gadgets quasiment introuvables à l'époque.

    Petite Hélène a grandi, et s'est transformée en une belle jeune fille très douce et discrète. Douce et discrète, certes, mais avec des idées et de la volonté.

    Elle est devenue photographe. Ce qui l'a conduite, il y a quelques années, à partir seule pour plusieurs mois au Nicaragua. Elle a su profiter des rencontres faites là-bas, et elle relate ses émotions par des expositions de photos, puis par un livre :

     

    Hélène

     

    Après plusieurs années d'études et de boulots "sérieux", elle s'est remise à parcourir le monde. Elle est maintenant voyageuse-rêveuse-chercheuse-idéaliste. Avec Benoît, son compagnon, ils sont partis à la recherche d'autres façons de vivre et parlent de tout cela sur leur site, Side-Ways. Ces mots anglais peuvent être traduits par "chemins de traverse", ou "hors des sentiers battus"

    Hélène et Benoît veulent prouver que l'on peut bien vivre tout en n'adhérant pas à notre société de consommation où le "tout jetable" est devenu une règle, et où l'argent dirige tout.

    Il y a quelque temps, ils sont passés par chez nous et ont accepté de dormir dans un lit de notre maison, ce qu'ils ne font presque jamais ailleurs, tant la vie dans leur camion leur est devenue naturelle.

     

     

     

    Hélène

    Hélène et Benoît en plein travail de reliure de "Nicaragüenses"

     

     

     

    Hélène

    Leur "camion bleu" qui est leur moyen de transport-maison-bureau-serre.

     

    Grâce à ce camion, ils ont déjà écumé pas mal de routes de France et d'Espagne à la rencontre de gens extra-ordinaires. Ils font des reportages fort intéressants. Il est question d'un bricoleur idéaliste dans l'épisode 6, d'un cultivateur au grand cœur dans l'épisode 5.

    Ils font des projections-débats au fil de leurs déplacements. Si le camion bleu passe par chez vous, rendez-lui visite.

    Mais l'hiver approche, malgré les chaudes journées que nous vivons actuellement, et Hélène est peut-être en train de descendre vers le Sud où les températures sont plus clémentes.

     

     

    Aujourd'hui, c'est l'anniversaire d'Hélène, alors cliquez sur les liens donnés plus haut : je suis persuadée que cela lui fera autant plaisir que de recevoir des cadeaux.

    JOYEUX ANNIVERSAIRE HELENE !!!

     

    Je rajoute mon avis sur Side-ways : j'aime beaucoup le fond mais la forme me déroute un peu. Si vous êtes comme moi, regardez quant même, le fond en vaut la peine.

     

    Et une demande personnelle : Hélène, tu avais fait le ménage de mon ordi, c'était super !!! tu peux revenir, ça recommence en pire. Maintenant je croule sous les pubs de "plan-cul", au point que je me demande si je ne vais pas aller voir les gendarmes (il faut dire qu'un des membres du club informatique est gendarme !).

     

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