Aujourd'hui, quelques flocons, un peu de pluie et du ciel bleu par moments.

Vous voyez le trait blanc? J'ai pris cette photo dans la véranda, dos au mur et nez en l'air. Ce trait blanc, c'est la neige au bord du toit. Au bout d'un moment, elle tombe...

On entend un grand badaboum et le ciel de la véranda s'éclaire: ça glisse bien sur le verre.

Après le point météo, je vous raconte ce qu'on a mangé.

Depuis plus d'un an, nous consommons plus de crudités qu'auparavant. Or, pour certains, le choix semble moins attrayant qu'en été. Je dis ça pour les gens qui connaissent encore les saisons. Finis les concombres, tomates ou melons. En hiver on se nourrit de choux, de racines et des courges qui se conservent bien.

Je me suis aperçue que, dans notre civilisation, il y a des bizarreries: pourquoi mange-t-on certains légumes toujours crus et d'autres toujours cuits?

Je fais donc des essais, et ça multiplie agréablement les possibilités de se faire plaisir.

Ils sont bien mignons ces petits navets. Une fois râpés, avec la peau, et parsemés d'algues en paillettes, ils sont délicieux.

On peut traiter de la même manière les grands radis longs blancs, la betterave, le panais (aussi à la mayonnaise), le fenouil (râpe pas trop fine), et d'autres auxquels je ne pense peut-être pas.

Et là-dessous, quelle est cette bouillie?

C'est tout simplement mon quatre quarts hyper facile. En pensant au gâteau aux carottes, je me suis dit: "pourquoi pas à la patate douce?". Je n'avais pas envie de chercher une recette, alors je suis allée au plus rapide.

Premier saladier

250 g de margarine sans lait sans graisses hydrogénées fondue                                      

4 oeufs battus avec  la margarine                                                                                   

Deuxième saladier (grand)

250 g de farines mélangées (aujourd'hui 100 g de pois chiche, 75 g d'amarante, 75 g de riz)

250 g de sucre  

2 poignées de raisins secs                                                                                                            

1 bonne c à café de bicarbonate                                                                                     

 un peu de cannelle en poudre                                                                                             un peu de gingembre  

Quand toutes les poudres sont mélangées, y ajouter

une belle patate douce râpée, en veillant à bien séparer les filaments.

Assembler tout ça avec le saladier margarine/oeufs.

Verser dans un moule de 25 cm bien graissé et fariné.

Placer à four froid et réglez le thermostat sur 5 ou 6. À peu près 3/4 d'h plus tard, vous obtenez ce résultat

Un gâteau gonflé, moelleux, coloré que l'Ours a trouvé très bon, alors qu'il n'aime pas la patate douce. 

À bientôt

Avant-hier, jeudi, il a plu une grande partie de la journée, et la neige est arrivée vers le soir.

Hier, vendredi, il a neigé, neigé.

Au fil des heures, la couche s'épaississait et vers le soir, on en était là:

Accueillant non, ce salon de jardin?

Vous avez déjà vu un lilas dans cet état?

À droite, c'est tombé du toit. À gauche il y a une murette et un gros pot. Nous n'avons rien touché au milieu. Il va falloir prendre la pelle et faire un joli chemin. Il faudra également tailler les roses trémières qui sont tombées des deux côtés et se sont emmêlées au milieu, jusqu'au portail.

Ce matin, samedi= jour de repos pour beaucoup de gens. Pour nous, c'est corvée de déneigement. J'ai préparé mon équipement :

 Coupe-vent (j'aurais trop chaud avec la doudoune), écharpe pour protéger mon cou, bonnet (pour retenir les cheveux fous qui chatouillent, et qu'on ne peut pas arranger avec les mains dans les gants, et aussi pour que la capuche soit au bon endroit. Vous avez remarqué, vous aussi qu'elles nous tombent souvent jusqu'aux yeux?), lunettes de soleil (même à l'ombre, ça fait mal), bottes fourrées et pantalon sexy qui passe par dessus,  2 paires de gants (je sais que je vais mettre les mains dans la neige...et ça mouille), le sécateur pour tailler les malheureuses roses trémières et enfin la super pelle québécoise.

La porte est ouverte, yapluka !

Premier obstacle: vite, le sécateur!

Encore une opération sécateur: il y en a sous la neige et sur le portail. Un gros fagot.

Sur le côté, je dégage la jardinière où le petit arbuste fait lui aussi grise mine malgré sa couleur fluo.

J'ai fait ce mini déneigement moi-même car Attila (autre nom affectueux pour l'Ours) ne fait pas dans le détail (celles parmi vous qui ont un mari pas trop jardinier comprennent ce que je veux dire). Malgré mon attention, j'ai piétiné des pensées qui étaient pourtant là depuis plus d'un an. On perd tous ses repères dans cette neige. J'ai donc fait la première trace, il n'aura qu'à suivre les prochaines fois.

L'Ours, de son côté a entrepris des choses sérieuses:

Sans lui, la voiture qu'on ne voit plus du tout resterait au jardin jusqu'au printemps :

Elle est au milieu de la photo, à droite de la grille, un peu derrière les branches du cèdre.

Je vous montrerai une autre fois des vues jolies ou amusantes des détails du jardin.

J'irai aussi voir un peu dans la forêt proche ou au bord du torrent.

Passez un bon samedi.

Qui est là?

La première neige au village. Nos visiteurs, quand ils viennent la première fois pour le ski, sont souvent étonnés que le village soit sous la neige. Pourtant, si on veut redescendre à ski au village, il faut bien que ça tombe ici aussi. Eh oui, je vous disais que nous pouvions passer 6 mois dans le grand blanc....

Six mois complets, c'est rare. En général, ça fond plus ou moins régulièrement entre deux chutes. Quelque plantes réapparaissent par-ci, par-là.  Mais nous savons qu'il ne faut rien prévoir au jardin entre novembre et début mai.

Je vous montrais l'autre jour ce que je voyais depuis ma table de travail-loisirs-repas.

Voilà maintenant ce que je voyais hier, et ce que je vois aujourd'hui:

Je vous disais que ma véranda est très lumineuse. Hélas, quand il neige, elle l'est beaucoup moins. Voilà son toit vu d'en haut:

Cette épaisseur-là est imperméable aux rayons lumineux. Par contre, la neige au sol provoque une réverbération pas négligeable, et ça compense un peu.

Quand il neige, j'ai beau attaquer mon 14ème hiver à la montagne, je vais régulièrement admirer le jardin depuis le haut de la maison:

Cette année, j'ai une bonne raison: c'est pour vous mes amis lointains.

Mes photos sont sombres. Evidemment, il neige. La neige est blanche, mais le ciel est gris, donc pas assez de luminosité.

Hier, la neige était annoncée, mais je n'ai pas eu envie de ratiboiser tout ce qui aurait dû l'être. Aujourd'hui, je regrette. Il fait de la peine à voir mon bel hydangea Annabelle:

(et là, problème technique m'empêchant de mettre les 2 photos recadrées prises presque sous le même angle....). J'aurais voulu vous joindre quelques flocons, mais c'est pire: on dirait du brouillard flou. Il faudra que vous veniez voir ça en vrai !!!

Voilà ce que je voyais, ce matin, en m'installant dans ma véranda. Cette pièce, rajoutée il y a 3 ans, est mon bureau-salle à manger-atelier-serre. Elle est dans un angle de la maison, vitrée du haut en bas sur 2 côtés et a le plafond entièrement vitré: c'est magique. Je profite du jardin de la première fleur du printemps à la dernière de l'automne. Et c'est lumineux: je peux y faire des travaux d'aiguille même en plein hiver quand le soleil brille ailleurs...

Ces jours-ci, le temps est maussade. Pourtant, récemment, après 2 jours entiers de pluie diluvienne, je suis allée au fond du jardin et j'ai trouvé ça:

Vous ne voyez pas bien? Il faisait froid, je n'ai pas passé beaucoup de temps à mitrailler.

Il y avait 3 fleurs de crocus sativus. Stigmates sitôt vus, sitôt ramassés. Et vite séchés sur le radiateur électrique.                                                                                             

C'est tout petit, tout riquiqui, mais c'est du safran poussé chez moi. Je vois, d'après le feuillage, que je vais pouvoir dédoubler les bulbes au printemps. Donc, si l'été 2014 est assez sec, j'aurai peut-être une jolie récolte l'année prochaine.

Explications botaniques rajoutées:

Crocus sativus, le safran, ne pousse pas spontanément chez nous. est une liliaceae et a 3 étamines.

Le colchique, famille des colchicaceae, est toxique dans toutes ses parties et comporte 6 étamines.

Colchicaceae et liliaceae ne sont vraiment pas de la même famille. Il faut se méfier quand on ramasse des plantes, et s'équiper d'une flore pour les reconnaître.

En bref, grâce à la mobilisation de tous (alertés par quelques uns):

- mille mercis pour vos signatures et vos messages. Nous avons dépassé les 1000 ! (on peut continuer à signer)

- les conseillers municipaux se sont réunis en fin de journée, et ont admis qu'il ne fallait pas se précipiter, mais envisager d'autres possibilités et discuter avec les services concernés

- de leur côté les "pouvoirs publics" acceptent de repousser de quelques mois et de discuter avec les élus

Il paraît qu'on a bien fait de frapper fort.

Ce soir, nous sommes satisfaits, mais nous savons qu'il ne faut pas lâcher l'affaire.